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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 5 décembre 2012


Pauvre jeunesse (2) : Du chewing-gum pour combler les dents cariées

, par Pascale Krémer
Le docteur Joël Dutertre tient depuis six années à la Mission locale de Sénart (Seine-et-Marne) une consultation de généraliste gratuite et très fréquentée. Ce Point santé jeunes représente souvent le seul accès possible au soin pour une population de 16-25 ans en recherche, de plus en plus malaisée, d’emploi, et menacée par la précarité. Le médecin est ainsi aux premières loges pour mesurer la dégradation de l’état de santé de cette jeunesse non-insérée.
Le Dr Joël Dutertre, médecin à la Mission locale de Sénart. (Photo : Capucine Granier-Deferre pour Le Monde)
L’accès au soin
"Les jeunes que je reçois, les plus en difficulté sur un territoire, ne fréquentent pas les cabinets libéraux. Ils se 'débrouillent', se rendent à l’hôpital en urgence ou de façon inappropriée. Dans 60 % des cas, il y a un frein financier qui les empêche de consulter. Même quand ils ont une mutuelle, ils ne peuvent pas avancer les honoraires. Ils ont aussi l’impression de ne pas savoir s’y prendre, d’être mal accueillis, d’entendre un langage incompréhensible. Il y a une appréhension du rapport au monde médical qui leur semble très éloigné d’eux. Tout cela témoigne d’une fracture entre ces jeunes et la société. Du coup, le gamin qui se tord la cheville ou le genou au foot et ne consulte pas, donc n’immobilise pas son articulation, devra se faire opérer. Les ulcères non-soignés donnent des hémorragies digestives, etc." 
Les maux dentaires
"Aucun jeune n’arrive à décrocher de rendez-vous chez le dentiste. La petite carie se transforme en abcès. Au bout de trois semaines de douleur, le mal disparaît, la dent est mortifiée. Certains patientent en avalant des boîtes entières de Doliprane, d’autres se mettent la tête entre deux baffles, la musique poussée à fond. Pour combler le creux dans la dent, les jeunes mettent du chewing-gum, du coton et même de la colle !"

Tensions sociales au CH de Saint-Malo : le tribunal annule un audit au nom du secret médical

En déficit, le centre hospitalier de Saint-Malo doit mettre en œuvre un contrat de retour à l’équilibre financier à la demande del’ARS. Un projet a été établi en juillet 2011. Redoutant un impact négatif sur les conditions de travail, le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de l’hôpital a nommé un expert. Depuis lors, une bataille judiciaire oppose la direction, les médecins, le CHSCT et le cabinet d’experts (SECAFI CTS).
La direction de l’établissement a d’abord tenté d’obtenir l’annulation de la nomination de l’expert, ce qu’a refusé le juge des référés en décembre 2011. Début 2012, le cabinet SECAFI a débuté ses travaux dans une ambiance houleuse. Le climat s’est dégradé lorsque les consultants ont demandé à assister aux staffs médicaux. Plusieurs praticiens ont saisi l’Ordre des médecins, qui a estimé que la façon dont était conduite l’expertise pouvait porter atteinte au principe de confidentialitéprotégeant les patients.

Violation du secret médical

Poursuivant sur sa lancée, le cabinet d’expertise a demandé « à réaliser le suivi d’un médecin durant son poste de travail » en oncologie - ce que le chef de service a refusé. En août 2012, le président du conseil départemental de l’ordre des médecins d’Ille-et-Vilaine a écrit au procureur de la République.
Le TGI de Saint-Malo vient de mettre un terme au feuilleton judiciaire : le juge des référés a débouté le CHSCT du centre hospitalier ainsi que le cabinet d’experts, considérant que leurs demandes « violeraient le secret médical ». La société SECAFI réclamait notamment la possibilité d’entrer dans les blocs opératoires et d’anonymiser les données relatives aux patients. Le CHSCT et le cabinet d’expertise sont condamnés à verser 2 000 euros pour financer les frais de justice.
› D. CH.
lequotidiendumedecin.fr 04/12/2012

AP-HP : vers une refonte de la gouvernance médicale

lequotidiendumedecin.fr 04/12/2012
N’y aura-t-il bientôt plus deux, mais un seul médecin pour piloter la stratégie médicale de l’AP-HP ? Cela n'est pas exclu. En tout cas le président de la CME (Commission médicale d’établissement) du premierCHU de France ferraille pour obtenir la suppression de la direction de la politique médicale des hôpitaux de Paris, estimant que ce service fait double emploi et parasite son propre champ de compétence.
Une médiation a conduit à la signature d’un accord fin novembre entreMireille Faugère et le Pr Loïc Capron, qui entend être l’unique interlocuteur médical de la direction générale en matière de politique médicale. La transformation de la DPM en direction médico-administrative (DMA) est en marche, mais quelques dents grincent encore, souligne un membre de la CME.
Autre nouveauté à l’APHP : l’Agence régionale de santé d’Ile-de -France a donné son accord pour le maintien des quatre services de chirurgie cardiaque adulte à l’AP HP. Une concertation doit s’engager sur le nombre des centres pratiquant la transplantation cardiaque, indique laCME dans son dernier compte rendu.
Mise à jour (17h30). Le siège de l'AP-HP tient à apporter la mise aupoint suivante : « La médiation n'a pas abouti au départ du Pr MichelFournier [l'actuel directeur de la politique médicale de l'AP-HP], elle n'en a pas fait la demande, et ce n'est pas le sujet du débat. Le débat portait sur les modalités d'organisation du travail entre la DPM et la CME. »

Sept rapports pointent l'urgence sociale

Dans le monde de la pauvreté, seuls les états des lieux sont riches. Les sept rapports qui sont rendus aujourd’hui au premier ministre ont mobilisé pendant un peu moins de deux mois associations, partenaires sociaux, collectivités, en vue de la conférence nationale de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale qui se déroulera les 10 et 11 décembre. Ils dressent un tableau noir de la situation vécue par les 20 % des Français les plus en difficulté.
A Nancy, les précaires s'organisent pour pouvoir se soigner

Les médecins « aident à mourir » près d’un patient en fin de vie sur deux


Chez les personnes en fin de vie, 48% des décès sont précédés d’une décision médicale ayant pu hâter la mort du patient. Telle est la conclusion d’une étude publiée par l’Institut National d’Etudes Démographiques (Populations et Sociétés, novembre 2012) basée sur les réponses de 5000 médecins certificateurs.

Le plus souvent les traitements n’ont pas été administrés dans l’intention d’accélérer la survenue de la mort (45%). Avec en premier lieu la décision d’intensifier le traitement de la douleur (27 %), de pas instaurer un traitement susceptible de prolonger la vie (15 %) ou d’arrêter un tel traitement (3 %). Quant à l’euthanasie, elle reste une pratique rare : dans seulement moins de 1 % des cas, des médicaments ont été donnés afin de mettre délibérément fin à la vie, et elle concerne principalement les patients souffrant de cancer. Par ailleurs, il est rare que le médecin agisse seul: dans neuf cas sur dix, la décision a été collective. « Les décisions prises s’appuient donc dans leur grande majorité sur les dispositions de la loi Leonetti, qui permet sous certaines conditions de limiter ou d’arrêter un traitement, ou d’administrer des médicaments afin de soulager les souffrances du patient » indiquent les auteurs de l’étude. Toutefois, si la loi semble assez bien respectée, les précisions légales encadrant ces décisions ne sont pas encore totalement connues : les décisions de fin de vie ne sont pas toujours discutées avec les patients et les équipes soignantes ; et la rédaction par les patients de directives anticipées reste exceptionnelle : seulement 2,5% des patients concernés l’ont rédigé.

Les Français produisent de moins en moins de spermatozoïdes

5 décembre 2012

La concentration en spermatozoïdes du sperme des Français a baissé d’un tiers entre 1989 et 2005, un constat qui relance le débat sur le rôle joué par les facteurs environnementaux ou le mode de vie dans la fertilité masculine.
Première enquête à l'échelle d’un pays entier, une vaste étude française réalisée sur plus de 26 600 hommes accueillis pendant 17 ans dans des centres d’assistance médicale à la procréation (AMP) et publiée mercredi dans la revue européenne Human Reproduction, va dans le sens de plusieurs recherches plus limitées parues sur le sujet.
Le nombre des spermatozoïdes chez un homme de 35 ans est passé de 73,6 millions par millilitre de sperme en 1989 à 49,9 million/ml en moyenne en 2005, selon l'étude. Ainsi la concentration du sperme a connu une baisse continue, de l’ordre de 1,9% par an, aboutissant à une réduction totale de 32,2% au bout de 17 ans.
 Comment faire la part des gènes et de l’acquis dans la psychose ?
Publié le 30/11/2012
Si l’étiologie précise des troubles psychotiques demeure énigmatique, on estime qu’ils relèvent probablement de mécanismes polyfactoriels, en particulier un contexte génétique (décelé ou non) et des facteurs liés à l’environnement (données biographiques, éducatives, culturelles…) dont les parts respectives et les interactions restent « largement inconnues », expliquent les auteurs d’une étude prospective (réalisée aux Pays-Bas) sur 2 230 adolescents, suivis entre 10 et16 ans.
Ils rappellent que « l’héritabilité de la schizophrénie » est ainsi «estimée actuellement autour de 60 % » et que le risque de développer une psychose pour un jumeau monozygote d’un patient schizophrène approche 50 %. Cependant, environ « 85 % des schizophrènes n’ont aucun parent psychotique à la première ou à la seconde génération. »
 Autismes et DSMs
Publié le 28/11/2012
Quelque peu « provocateur » par sa double marque du pluriel, ce titre vise à illustrer les difficultés pour parler de l’autisme, au fil des moutures successives du DSM. Comme le note l’éditorialiste de The American Journal of Psychiatry, la future perception de l’autisme dans le prochain DSM-5[1] (attendu pour 2013) ne fait pas l’unanimité. On parlera désormais d’ASD (Autism Spectrum Disorder : Trouble du Spectre Autistique, TSA), ce qu’on faisait déjà plus ou moins, en risquant d’exclure dorénavant de ce cadre « une part significative » des sujets avec des PDD (Pervasive Developmental Disorders : Troubles Envahissants du Développement, TED) mais un bon niveau d’efficience intellectuelle, comme les personnes avec un syndrome d’Asperger ou un PDD-NOS (not otherwise specified, TED non autrement spécifié).

Des chercheurs ont rajeuni le cerveau… d’abeilles

Avec des sociétés humaines où l'espérance de vie ne cesse d'augmenter, la prévalence des maladies que l'on regroupe sous l'expression de "démence sénile" (essentiellement la maladie d'Alzheimer) est elle aussi à la hausse. D'où l'intérêt croissant de la science pour des modèles animaux permettant aux chercheurs de travailler sur les différents aspects de la sénescence. Et parmi ces modèles, on trouve l'abeille ouvrière dont la vie courte tient en l'espace de cinq à six semaines durant lesquelles elle occupe différents "postes" dans la société : elle commence par travailler à l'intérieur de la ruche, comme nettoyeuse, nourrice pour les larves, magasinière, ventileuse, cirière. Certaines s'aventurent ensuite à l'extérieur, d'abord pour garder l'entrée de la ruche puis pour butiner.

C'est là que se produit un phénomène spectaculaire sur le plan cognitif, comme l'explique une spécialiste des abeilles, la Norvégienne Gro Amdam (Université d'Etat de l'Arizona - Université norvégienne pour les sciences de la vie) : "Des recherches ont montré que quand les abeilles restent dans la ruche pour s'occuper des larves – les bébés abeilles –, elles conservent intactes leurs capacités cognitives. Cependant, une fois qu'elles ont fini de jouer les nourrices et qu'elles sortent pour chercher de la nourriture, elles commencent à vieillir très vite. Après seulement deux semaines, les butineuses ont les ailes usées, elles ont perdu leurs poils et, surtout, elles perdent leurs fonctions cérébrales, ce que l'on constate en mesurant leur capacité à apprendre de nouvelles choses."

Jeunes handicapés, apprenez le métier d'infirmier

L’institut de formation en soins infirmiers du Crip (Centre de rééducation et d'insertion professionnelle) de Castelnau-le-Lez (34) accueille chaque année plus de cinquante étudiants handicapés pour l'obtention du diplôme d’État d’infirmier.
Que ce soit dans le cadre d’une formation initiale ou d’une reconversion professionnelle, l'Ifsi offre une prise en charge globale des étudiants, avec un accompagnement médico-psychosocial et un pôle insertion pour les aider à trouver un emploi après l’obtention du diplôme, associé à un stage de 10 mois.

mardi 4 décembre 2012


Le Point.fr - Publié le  - Modifié le 

Des parents participent à des ateliers pour comprendre comment éduquer avec bienveillance et fermeté.

"J'en ai ras le bol de répéter toujours les mêmes choses à mes enfants et que cela ne fonctionne pas !" constate amèrement Nathalie (1). Qui n'a pas déjà pensé comme cette quadragénaire sympathique en se trouvant, de fait, désarmé ? Comment faire pour éduquer ses enfants sur un mode "bienveillant et ferme", "ni permissif ni punitif" ? C'est ce que propose la "discipline positive". Une approche pédagogique définie par un psychanalyste autrichien du début du XXe siècle, Alfred Adler, qui prône l'encouragement. Centrée sur l'identification des besoins derrière les comportements de l'enfant et la recherche de solutions, elle ne privilégie pas la punition.


OUTRE-TOMBE – Un éditeur propose de stocker ses mémoires dans un bunker avant la fin du monde


Un bunker en Normandie. (AFP PHOTO MYCHELE DANIAU)
La perspective d'une fin du monde si proche – plus qu'une quinzaine de jours avant la fatidique date du 21-12-2012 – n'excite pas seulement l'imagination des adeptes de l'apocalypse, mais aussi celle de certains services du marketing. En témoigne l'initiative des éditions Edilivre, qui proposent des packs "immortalité" ou "éternité" permettant d'écrire et de stocker ses mémoires en lieu sûr pour une poignée d'euros.
6,666, très exactement, pour conserver un exemplaire sur papier et une version numérique de son autobiographie sur clé USB dans un ancien bunker de la ligne Maginot. Et 9,999 euros pour qu'un auteur Edilivre rédige, en plus, la biographie du client à travers une série de cinq entretiens de deux heures.
La maison d'édition précise qu'elle a lancé un tel service "suite à une étude de marché" réalisée en 2009. Cette dernière devait être convaincante, puisque Edilivre a ensuite racheté, l'année suivante, un bunker de 25 m2, à 50 mètres en dessous du niveau de la mer, sur l'ancienne ligne de défense française construite en Alsace entre les deux guerres. A quelques jours du jour J, ce sont plus de 10 000 personnes à travers le monde qui ont été séduites par ce service, assure l'éditeur, qui précise que 60 % de la demande provient d'Europe, 20 % d'Asie, 15 % d'Amérique et 5 % d'Afrique (avec AFP).

dimanche 2 décembre 2012

Les fœtus bâillent dans l’utérus

Les fœtus dorment dans l’utérus, ça, on le savait. Maintenant une nouvelle étude montre qu’ils savent aussi se détendre en bâillant.
L’étude longitudinale, à l’aide d’une imagerie en 3D de 15 fœtus en bonne santé, a permis aux auteurs de distinguer une ouverture simple de la bouche d’un bâillement, en se fondant sur la durée de l’événement. Le bâillement est même fréquent, puisque la moitié des ouvertures de bouche ont été ainsi classées, chez ces fœtus de 24 à 36 semaines de gestation. On observe que les bâillements diminuent à partir de 28 semaines et qu’il n’y a pas de différences entre garçons et filles.
Selon Nadja Reissland et coll. (Universités de Durham et Lancaster), les bâillements fœtaux sont potentiellement utilisables par les praticiens comme indicateurs supplémentaires de bonne santé, « le bâillement pouvant être lié au développement fœtal, en particulier à la maturation du cerveau ». On ne connaît pas la fonction du bâillement chez le fœtus, toutefois il ne semble pas lié au sommeil.
Jusqu’ici, l’existence de bâillements chez le fœtus restait un sujet débattu par les spécialistes.
› Dr BÉ. V.
PloS ONE, 21 novembre 2012.

Comment le personnel hospitalier perçoit les Roms

1 décembre 2012

Une chercheuse a enquêté sur la relation parfois compliquée entre les soignants et les patients roms. Des témoignages qui reflètent aussi les idées reçues autour de cette population.

Commission Stasi (2003), débats sur l’identité nationale et le voile intégral dans les lieux publics (2009 et 2010)... à chaque crispation autour des enjeux de «communautarisme» ou de «repli identitaire» l’hôpital cristallise l’attention. Lieu ouvert sur la société, et que tout le monde fréquente un jour ou l’autre, «c’est une caisse de résonnance privilégiée des débats publics», estime Dorothée Prud’homme. Forte de cette conviction la chercheuse (lire son interview à Libération.fr) a interrogé, dans le cadre de son travail de terrain pour sa thèse de doctorat, des professionnels hospitaliers dans quatre établissements publics d’Ile-de-France (personnel médical, paramédical, administratif). L’idée directrice était notamment de recueillir une parole libre sur leur perception de la population Rom et leur interprétation des usages que les patients roms font de l’hôpital.




le dimanche de 20h à 20h30
Ecoutez l'émission28 minutes

Brigitte Fontaine

18.11.2012 - 20:00

Brigitte Fontaine CÉCILE MAUREL ©
France Culture célèbre les Mauvais Genres, du 16 au 18 novembre 2012
Mauvais Genres, c’est depuis 1997 une émission produite par François Angelier sur France Culture, le samedi de 22h à minuit.
 Mauvais Genres, c’est désormais un Festival dont la première édition se déroulera à La Criée, Théâtre national de Marseille,  du 16 au 18 novembre, et aux mêmes dates un week-end dédié à tous les « mauvais genres»  sur l’antenne de France Culture.
C’est enfin un Prix du livre Mauvais Genres, décerné par France Culture et le Nouvel Observateur.

"Je mesure un mètre soixante-neuf, je suis bourrée d’alexandrins et de séries noires, je suis une femelle francophone de race blanche."
Tels sont les premiers mots de ce Portrait de l’artiste en déshabillé de soie publié chez Actes Sud. 
Le sait-on, Brigitte Fontaine est tout d’abord un écrivain qui se réclame d’une famille, celle de Tennessee Williams dont elle dit qu’il est un frère en littérature.
Écrivain, Brigitte Fontaine ? Assurément, mais surtout poète, et cette poésie nous tient en haleine jusqu’au bout, jusqu’à ce constat :
"On est des films d’épouvante, on s’époumone, on se plaint, on est fatigués, on est vieux, on est malade, on est des loques, des nuls. Des emmerdeurs, quoi. On fait chier Dieu." -présentation de l'éditeur-

Née en 1939 à Morlaix, Brigitte Fontaine est auteur-compositeur-interprète, comédienne, dramaturge et écrivain.
Elle joue aux côtés d’Albert Dupontel et de Benoît Poelvoorde dans Le grand soir, le dernier film de Benoît Delépine et Gustave Kervern. 
La liste des concerts qu’elle donnera à l’automne 2012 est disponible sur son site brigitte.fontaine.artiste


du lundi au vendredi de 20h à 20h30
Ecoutez l'émission27 minutes


Joëlle Brunerie - Kauffmann (1/5)

26.11.2012 - 20:00
Par Virginie Bloch-Lainé. Réalisation : Anne Sécheret. Prise de son : Alexandre James. Avec la collaboration de Claire Poinsignon.
Joëlle Brunerie-Kauffmann est née en 1943, en Bretagne, dans une famille catholique où l’on ne plaisantait pas avec la discipline. Les filles faisaient leur scolarité chez les sœurs, le garçon, à la laïque. Le père s’est élevé socialement jusqu’à devenir architecte, tandis que la mère s’occupait du foyer. Cette éducation stricte lui a donné le goût du travail et de la liberté.
A seize ans, bachelière, l’excellente élève Joëlle Brunerie-Kauffmann décide de faire des études de médecine, en partie pour embêter son père. Pire, elle choisit la gynécologie. Pire encore, comme à cette époque la contraception et l’avortement étaient interdits, elle s’engage pour l’une et pour l’autre, pratiquant des avortements clandestins. Elle le dira au cours de cette semaine d’entretiens, son engagement féministe n’était pas intellectuel, mais médical ; elle n’avait pas lu Le deuxième sexe chez les Ursulines.
Elle travaille activement à la diffusion en France de la méthode d’avortement dite Karman, qui remplace le curetage par l’aspiration du fœtus. C’est encore aujourd’hui la méthode utilisée. Après que la contraception et l’avortement sont autorisés, Joëlle-Brunerie-Kauffmann quitte le dispensaire d’Aubervilliers et dirige le centre d’interruption volontaire de grossesse de l’hôpital Antoine-Béclère, à Clamart.
En 1985, un nouveau front de bataille s’ouvre pour Joëlle Brunerie-Kauffmann : son mari est enlevé au Liban, en même temps que le sociologue Michel Seurat. Pendant trois ans, elle fait ce que le Quai d’Orsay lui disait de ne pas faire : elle parle publiquement de cet enlèvement, et crée un comité de soutien à son mari. Elle le retrouve trois ans plus tard, en 1988. Aujourd’hui, le Liban, plus qu’un repère biographique, est un aimant pour elle : il y a ce qui fut fait avant, après, etpendant le Liban.
1) La Bretagne catholique, matrice d'une comabattante féministe de gauche


Centres de santé : une aubaine pour tous

C’est avec attention et intérêt que j’ai lu le courrier du Dr William Joubert, président du SML 72, paru dans Le Généraliste n° 2623 qui fait suite au remarquable article que ce journal a publié sur la médecine de soins salariée, illustrée entre autre par la création de deux centres de santé municipaux dans la Sarthe ces deux dernières années.

Permettez-moi de regretter que vous n’ayez pas pris l’initiative de vous informer auprès des organisations représentatives des centres de santé au cours de ces deux années, par exemple auprès de l’Union Syndicale des Médecins de Centres de Santé. Votre article révèle en effet une méconnaissance des centres de santé et du statut des professionnels soignants qui y exercent. Nous aurions pu ainsi vous apporter toutes les précisions nécessaires sur la capacité des centres de santé à apporter une réponse adaptée et complémentaire à l’offre existante, mais aussi aux questions de santé publique et d’offre de soins primaires dont ont été saisis les élus de la Ferté Bernard, de Connerré, et aujourd’hui ceux d’autres communes du département.

Afin de rassurer nos confrères libéraux exerçant dans votre département, je vais apporter ici quelques éléments de réponse qui, je l’espère, lèveront les inquiétudes dont vous vous faites le porte-parole.

Éducation sexuelle à l'école: enfin un passage à l'acte ?

30 novembre 2012 | Par Lucie Delaporte - Mediapart.fr
Parler de sexe à l’école reste une question si brûlante que rares sont ceux qui s’y risquent.En dehors d’un rapide aperçu des fonctions reproductives, un couplet sur les maladies sexuellement transmissibles et un point sur la contraception… Rien ou presque. L’éducation à la sexualité dans ses multiples facettes est pourtant obligatoire depuis plus de dix ans, cadrée par une circulaire de février 2003 qui l'instaure même comme « une composante essentielle de la construction de la personne et de l'éducation du citoyen ». Au-delà des recommandations de santé publique, ce texte préconise ainsi de travailler sur « les différentes dimensions de la sexualité humaine, biologique affective, psychologique, juridique, sociale, culturelle et éthique », mais aussi de faire avec les élèves «l’analyse  des modèles et des rôles sociaux véhiculés par les médias en matière de sexualité », ce à raison de trois séances par an de l’école primaire au lycée. Un ambitieux programme… jamais mis en œuvre.
Aujourd'hui le ministère de l'éducation a dévoilé quelques mesures pour rendre enfin «effective» cette éducation à la sexualité dès l'école, en parallèle d'un programme de lutte contre les préjugés sexistes (voir notre article et l'onglet Prolonger). Un groupe de travail réunissant un chef d'établissement, des enseignants, des infirmières scolaires, un psychiatre et des associations a été constitué par Vincent Peillon pour qu'il propose un plan d'action d'ici fin décembre. Des programmes seront expérimentés dans cinq académies dans les prochains mois: Bordeau, Corse, Guadeloupe, Nancy-Metz et Rouen.

Le hasard, moteur de l'évolution

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
Les sociétés humaines, comme les espèces, évoluent grâce à leur capacité d'adaptation à un environnement complexe et toujours changeant. Pour les espèces, l'adaptation repose sur des innovations morphologiques, physiologiques et comportementales. Ces innovations évolutives résultent de deux phénomènes. D'une part, des mutations génétiques, aléatoires, source des nouveautés, et d'autre part, de la sélection naturelle, véritable filtre qui préserve les nouveautés bénéfiques et élimine celles qui limitent la survie et la reproduction. Les mutations proposent, la sélection dispose. L'exploration de l'espace des possibles (formes, comportements ou physiologie), au gré des mutations aléatoires, joue donc un rôle moteur dans l'évolution des espèces, sans qu'un quelconque projet ne guide ce processus.

L'iboga, une racine aux pouvoirs hallucinants

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
En 1962, un jeune toxicomane, Howard Lotsof, expérimente avec six compagnons une nouvelle substance hallucinogène dont lui a parlé un ami chimiste : l'ibogaïne. Contre toute attente, après trente-six heures d'expérience, le jeune Américain et ses amis, tous accros à l'héroïne ou à la cocaïne, se sont libérés de leur dépendance. Un sevrage définitif pour Howard Lotsof et d'au moins six mois pour les autres, période durant laquelle ils sont restés en contact.
Hasard ou grande découverte ? Depuis les années 1980 et jusqu'à sa mort en 2010, Howard Lotsof n'a pas cessé de tenter de convaincre scientifiques, laboratoires, politiques et société civile de soigner les toxicomanes avec de l'ibogaïne. Cette molécule de la famille des alcaloïdes est extraite de l'iboga (Tabernanthe iboga), un arbuste endémique de l'Afrique centrale équatoriale. L'écorce de sa racine concentre une douzaine d'alcaloïdes très actifs utilisés dans la médecine traditionnelle et les cérémonies initiatiques bwiti au Gabon.
"Lorsque j'ai entendu parler de l'ibogaïne, je suis devenu très curieux, et sceptique. Et plus j'ai fait des expériences, plus cela est devenu intéressant", confie Stanley Glick, professeur et directeur de recherche au Centre de neuropharmacologie et de neurosciences à l'Albany Medical College à New York. En expérimentant la molécule sur des rats dépendants à la cocaïne et à la morphine, Stanley Glick a prouvé, en 1991, que l'ibogaïne réduit l'autoadministration de ces substances deux jours seulement après le traitement.