Dès le début de leur scolarité, filles et garçons ont souvent tendance à suivre les stéréotypes de genre. Un poids qui s’avère déterminant dans leurs études post-bac.
LE MONDE | | Par Isabelle Maradan
C’est une affaire planétaire sans exception française : l’orientation est sexuée. Aux hommes, les sciences et techniques, l’informatique, la production industrielle, les transports. Aux femmes, les lettres, les langues, l’enseignement, l’art, la communication, l’aide à la personne, le social.
KIKI LJUNG
Aujourd’hui encore, en France, alors que le bac scientifique est le plus mixte des bacs généraux, seule une bachelière S sur dix poursuit ses études en école d’ingénieurs, où plus de 70 % des diplômés sont des hommes. Même proportion dans les classes préparatoires aux grandes écoles, tandis que les filières littéraires comptent près de trois quarts de femmes. Du côté des bacs technologiques ou professionnels aussi, les statistiques font apparaître une présence quasi exclusive des filles dans le domaine des services, de la santé et du social, et des garçons, dans la production et les technologies industrielles.