Meurtre d'Adeline M.Les deux psychiatres français cloués au pilori par la justice genevoise expliquent leur méthode.
Au premier plan, Fabrice A. devant le Tribunal criminel. Au centre, les experts psychiatres français. Image: Patrick Tondeux
Un meurtrier relégué au second plan. Des sommités de la psychiatrie française mises en accusation. Renversement de situation incroyable au quatrième jour du procès de Fabrice A. Le Tribunal criminel a considéré ce jeudi que le rapport du duo d’experts, malmené la veille en audience, accusé de «parisianisme» par le procureur général, comportait des «irrégularités» et ne répondait pas aux exigences légales afin d’être en mesure de se déterminer sur un éventuel internement à vie. Leur travail est tout simplement jeté aux oubliettes! Contactés, les deux intéressés réagissent avec une élégance… toute parisienne.
«C’est fou cette histoire!» réagit en éclatant de rire le Dr Daniel Zagury, à qui l’on apprend la nouvelle. «Pourquoi faire appel à des Français si c’est pour dire que leur méthode ne convient pas ?» Une méthode qui a, par ailleurs, parfaitement convenu à la justice vaudoise, laquelle avait fait appel à ses services dans l’affaire du généticien Laurent Ségalat.