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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 16 mars 2018

Les portes de tout mon désir Entretien entre Élisabeth Roudinesco et Michel Wieviorka, 7 décembre 2017


Couverture Socio 10
DOSSIER / ENTRETIEN

Les portes  de tout mon désir
Entretien entre Élisabeth Roudinesco et Michel Wieviorka, 7 décembre 2017

Michel Wieviorka (MW) : Quel a été votre mai 68 ?

Élisabeth Roudinesco (ÉR) : En 1968, j’avais 24 ans et je revenais d’un an d’enseignement en Algérie où j’avais suivi mon mari Michel Favart qui était cinéaste dans la coopération. À Alger, je me destinais à la critique de cinéma. J’étais anticolonialiste, d’une famille gaulliste du côté de mon père et social-démocrate du côté de ma mère.

De retour à Paris, je me suis inscrite en lettres à la Sorbonne pour terminer ma licence avec l’option linguistique. De novembre 1967 à mai 1968, j’ai suivi un enseignement plutôt ridicule. En particulier celui d’André Martinet1  lincarnation même du mandarin sorbonnard. Cétait quelque chose qui ne se s’observait pas en philosophie ou ailleurs. La Sorbonne, en lettres, c’était véritablement ce qu’il y avait de plus archaïque. Les étudiants n’avaient pas le droit d’aller écouter le séminaire de Roland Barthes et on leur enseignait que la littérature s’arrêtait à Mallarmé. Le xxsiècle ne faisait pas partie du programme.

mercredi 14 mars 2018

PSYCHIATRIE « Faut-il se taire, s’exprimer ou s’en foutre ? »



Accepter de reconsidérer la complexité des soins en psychiatrie nécessite d’accepter que l’activité soignante, comme toute activité, n’est pas simplement productive mais qu’elle est aussi constructive. C’est-à-dire que soigner ce n’est pas simplement faire des actes mais que c’est aussi les revisiter seul et en équipe pour mieux en interroger la pertinence et tenter de passer de l’expérience à l’expertise.
se taire ou s'exprimer
Se taire ce n’est pas sans risque car vous êtes quelqu’un de bien et à un moment ou un autre vous allez souffrir d’un conflit de valeurs.












Deux ans déjà, que cela passe vite deux ans… Comme l’écrivait si joliment Aragon « Ah comme j'y ai cru comme j'y ai cru puis voilà que je suis devenu vieux. Le temps des jeunes gens leur est une mèche toujours retombant dans les yeux ». Nous devons accepter l’évidence, l’homme a une propension à ne pas être raisonnable pour le meilleur mais aussi trop souvent pour le pire. En 2016, je publiais ici même un article qui malheureusement reste d’actualité « Suis-je un salaud ou un soignant ? » J’étais alors persuadé que nos tutelles allaient nous contraindre à revenir à la base des soins en psychiatrie. Et pourtant j’ai pu lire dans les recommandations en urgence de la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, relatives au centre hospitalier universitaire de Saint-Etienne parues au Journal officiel le 1er mars 2018, cette phrase : Ce dysfonctionnement majeur a conduit les soignants à accepter l’instauration de pratiques contraires au droit comme d’ailleurs à leur volonté première.
Une fois encore à l’insu de leur plein gré des équipes entières, comme d’autres ailleurs, semblent continuer à maltraiter avec professionnalisme. En effet, il est important de réaliser que ces dérives sont connues et que, depuis deux ans, trop peu nombreux sont les établissements qui, comme le centre psychothérapique de l'Ain (CPA), ont fait le choix de revoir drastiquement le fonctionnement des unités de soins avec l’implication conjointe de la Commission médicale d'Etablissement (CME) et de la direction des soins.
Le problème c’est que l’objectif d’une direction est d’obtenir la sacro-sainte accréditation mais que visiblement, pour répondre à cet impératif, elle peut allègrement passer à côté de l’essentiel. En effet, la HAS a certifié en octobre dernier la bonne prise en charge des patients au CHUcomme elle avait certifié le CPA quelques mois avant le scandale de 2016. C’est-à-dire que sur le papier les indicateurs n’étaient pas au rouge, voire étaient plutôt bons. J’imagine qu’à l’époque la direction a, avec la plus noble des sincérités, félicité les équipes et l’encadrement pour l’accréditation obtenue.

DEPUIS, J’ESSAIE DE LÂCHER PRISE …

Christophe, un jeune infirmier fait face impuissant et terrifié à l’agitation d’un patient, quand soudain un autre patient lui propose son aide et parvient à ramener le calme. 
Les vacances ont été longues. Trop peut-être. Car le retour est difficile. À la fois présent et absent, j’ai beaucoup de mal à retrouver mes marques dans l’unitée fermée où nous recevons des patients hospitalisés sous contrainte. Pourtant le service est calme. Mais il y fait une chaleur étouffante. Malgré le froid hivernal, mes deux sympathiques mais frileuses collègues m’interdisent fermement d’ouvrir les fenêtres, soutenues par de nombreux patients, frileux eux aussi. Quel choc thermique pour moi qui revient de plusieurs semaines dans ma Creuse natale, enneigée et si fraîche. C'est du petit jardin où je me suis réfugié et où je semble être le seul à venir régulièrement prendre l’air, sauf quelques courageux patients fumeurs et couverts de plusieurs épaisseurs de vêtements, que j’entends des éclats de voix venant de  l'intérieur.

Le Collectif infirmier français dénonce un mépris dans la reconnaissance de leur expertise

Le Collectif infirmier français et ses 22 composantes représentatives de la profession infirmière montent à leur tour au créneau pour dénoncer les projets de textes sur la pratique avancée. Ils dénoncent une "vision archaïque et médico-centrée du soin". Ils déplorent aussi une méthodologie de travail alternant latences et pressions soudaines.
"Un goût amer d'inachevé", une "déception majeure" ou encore "un mépris pour la reconnaissance de l'expertise infirmière". Le Collège infirmier français (Cif), qui réunit 22 personnes morales représentatives de la profession infirmière*, ne mâche pas ses mots après la première réunion de concertation sur les textes encadrant la pratique avancée de ces professionnels. Dans un communiqué transmis ce 13 mars, il fait part de sa déception quant à l'orientation des projets de textes (lire notre article). Selon lui, il ne répond ni aux préoccupations des infirmiers ni aux besoins de la population. Ces textes ont déjà suscité de nombreuses déception dans les rangs infirmiers (lire notre article).

Cyberharcèlement : nous sommes tous responsables !

12/03/2018
Le cyberharcèlement concernerait 4 à 72% des enfants et adolescents selon les études. La disparité de ces chiffres est liée au manque de définition claire du cyberharcèlement, ainsi qu’à l’hétérogénéité des études et de leur méthodologie. Quoi qu’il en soit, toutes les études vont dans le sens d’une plus grande victimisation chez les filles alors que le harcèlement actif est plus fréquent chez le garçon. Il n’y a par ailleurs pas d’association claire entre âge et cyberpersécution qui s'exerce le plus souvent via les réseaux sociaux, mais peut également se propager sur les forums, les chats, les jeux, les courriers électroniques, et les textos. 

Ce cyberharcèlement peut autant être une insulte, une moquerie, ou une menace en ligne que la diffusion de rumeurs, le piratage de comptes et l’usurpation d’identité numérique, la création d’un sujet de discussion, d’un groupe ou d’une page sur un réseau social à l’encontre d’une personne, ou, la pire des situations de cyberharcèlement et la plus génératrice de suicides, la publication d’une photo ou d’une vidéo (authentique ou modifiée) embarrassante.

Est-il possible de prévenir la psychose ?

13/03/2018
Face aux traumatismes, certains s’en tirent mieux que d’autres alors que les épreuves qu’ils ont traversées auraient dû les abattre. Par quel miracle ? Simplement par ce qu’on appelle ‘résilience’. La résilience est cette faculté à vaincre des situations traumatiques, à absorber une perturbation, à se réorganiser pour rebondir, et à continuer de fonctionner de la même manière qu’avant. 

Peut-on aider les patients à haut risque de schizophrénie ou de trouble bipolaire à (re)trouver cette résilience ? Question difficile (notamment parce que ces patients sont difficiles à identifier par manque de biomarqueur) à laquelle l’équipe de Merete Nordentoft (Copenhague) a tenté de répondre à travers l’étude ‘Danish High Risk and Resilience’ non encore publiée et dont elle a présenté les résultats majeurs en session plénière.

Mort subite du nourrisson : les pathologies cardiaques génétiques compteraient pour moins de 5 % des causes

13.03.2018
Une étude américaine dont les résultats sont parus dans le « Journal of the American College of Cardiology » montre que les mutations génétiques associées à des maladies cardiaques comptent en fait pour moins de 5 % des morts subites du nourrisson (MSN).
Les auteurs soulignent que de précédentes études, de plus petite taille, avançaient que des mutations génétiques liées à des maladies cardiaques causaient jusqu’à 20 % des MSN. Dans leur étude, ils ont inclus 419 cas de MSN (les nourrissons avaient en moyenne 2,7 mois et étaient, pour 257 d’entre eux, des garçons) non liés entre eux. Ils ont effectué un séquençage complet du génome et une analyse ciblée de 90 gènes impliqués dans des pathologies cardiaques, et plus particulièrement dans le syndrome du QT long.

Frisson musical : c'est votre mémoire qui fait tout le boulot !

Par Hélène Combis-Schlumberger     13.03.2018

La musique peut rapidement déclencher en nous pléthore d'émotions fortes. Que se passe-t-il dans notre cerveau à l'écoute d'un morceau qui nous touche ? Les réactions chimiques sont fortement tributaires de la mémoire, catalyseur indispensable de l'émotion. Scanner d'un cerveau mélomane.

Jack Nicholson écoute du rock chez lui
Jack Nicholson écoute du rock chez lui Crédits : Arthur Schatz/The LIFE Picture Collection - Getty
Serrement de gorge, jusqu'aux larmes parfois. Ou à l'inverse, euphorie et irrésistible envie de danser... L'écoute de la musique engendre dans votre cerveau des pics de dopamine et d'opiacés naturels. Elle va aller y stimuler les régions motrices, mais aussi se propager du côté des régions visuelles, activant votre petit cinéma mental.

La virilité (2/4) Tous des garçons manqués?

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth
13/03/2018

58 MIN

Pompéi, peinture du dieu Priape
Pompéi, peinture du dieu Priape

Saviez-vous que dans certaines civilisations antiques, on se palpait les testicules pour conclure un accord? Que Louis XIV avait failli perdre la face en s'évanouissant après un fiasco? Qu'il existait au XVIIe siècle un tribunal de l'impuissance? Olivia Gazalé vous raconte les péripéties d'une virilité toujours contrariée, jamais acquise, somme toute profondément paradoxale : être viril, c'est d'abord savoir dominer l'organe qui est le moins susceptible de vous obéir...


L’adolescent, l’acné, le pédiatre et le psychiatre




E.RIQUIN,
Pédopsychiatre, CHU Angers
Nombre d’adolescents consultent des spécialistes pour des problèmes d’acné, qui ont très fréquemment des répercussions graves sur leur santé psychique. Dans ce contexte, des prescriptions médicamenteuses dermatologiques sont parfois nécessaires. L’isotrétinoïne (IT) est un traitement controversé depuis sa première commercialisation, accusé de vagues de suicide et de dépression. Qu’en est-il en pratique ? Devons-nous craindre sa prescription ?

La peau, organe de la rencontre et du lien

La peau est une enveloppe, une barrière contre les agressions extérieures ; elle est également lieu de plaisir, lieu du toucher, lieu d’identité qui sépare le dedans du dehors, le moi du non moi. Sur la peau se tracent les méandres du temps qui passe, les stigmates des épreuves traversées, elle est celle-que l’on voit quand on se regarde dans le miroir, mais aussi celle que l’on rencontre quand on regarde l’autre. Elle est le lieu des sensations (caresses, stimulations nociceptives), et le miroir des émotions qui parfois trahissent l’émoi ou l’effroi d’un moment (rougissement, frissons, etc.). Plus que tout autre, la peau est l’organe de la rencontre. Avoir une maladie de peau, c’est porter atteinte à la part symbolique de cet organe. La maladie de peau s’impose à l’autre, d’autant plus lorsqu’elle touche des zones exposées. Elle convoque la perte du choix de garder secret son trouble. Cela se voit et cela va sans dire en quelque sorte. Elle suscite du dégout, de la peur, du rejet, des croyances. « Est-ce contagieux ? C’est sale ! Le pauvre… » ; mais avant tout, la maladie de peau influe alors sur la rencontre et le lien.

Acouphènes : des outils pour ne plus les entendre

Ce symptôme, dont l’origine diverse est souvent méconnue, n’est pas curable, mais l’ostéopathie, la sophrologie ou des techniques d’habituation peuvent en diminuer la gêne.

Le Monde  | Par 

Un sifflement aigu et continu, présent jour et nuit. C’est le supplice qu’endure Thomas, 30 ans, depuis déjà dix ans. Lié à un traumatisme sonore, vestige de ses premières sorties en discothèque, l’acouphène dont souffre le jeune homme s’est depuis passablement atténué, sans pour autant lui laisser de répit. « Cela a été très difficile au début, j’ai passé plusieurs nuits blanches. Le son était si fort que c’était à vouloir s’en taper la tête contre les murs. Au travail, selon les situations, j’entendais davantage mon acouphène que la voix de mes interlocuteurs. Je terminais certaines journées complètement lessivé. »

L’inefficace répression contre les drogues et la prostitution

Par Lilian Mathieu, Sociologue, directeur de recherche au CNRS — 


Paris, décembre 2011: manifestation contre une proposition de loi visant à pénaliser les clients de la prostitution.
Paris, décembre 2011: manifestation contre une proposition de loi visant à pénaliser les clients de la prostitution. Photo Juliette THEJUDGE VILLAR

La France a choisi de pénaliser les usagers de drogues, les prostituées et leurs clients. Le bilan de cette approche répressive, menée depuis plus de quarante ans, est désolant. Prévenir et accompagner sont les seuls moyens de lutter contre les risques.

La Catastrophe invisible (1) n’est pas qu’une sociologie de l’héroïne. Elle présente aussi un dossier à charge contre l’imbécillité meurtrière de la politique française en matière de drogues. Avec 40 000 décès entre 1970 et 2005, le réquisitoire est accablant contre la loi du 31 décembre 1970. Adoptée après 1968 par une droite revancharde et renforcée dans les années 1980 par une gauche démagogue, elle a condamné la toxicomanie à la clandestinité, et favorisé les dérives délinquantes, les empoisonnements aux produits frelatés et des milliers de contaminations par le sida et les hépatites. Combien de pertes humaines a-t-il fallu subir avant que soient adoptées la vente libre des seringues, la réduction des risques, la substitution et les salles de shoot ?

mardi 13 mars 2018

A Pantin, une exposition recense plus de 700 œuvres nées sous X

Joséphine Bindé    13/03/2018.


Mon nom est personne, l’installation-patchwork d’Alexandre Périgot.
Mon nom est personne, l’installation-patchwork d’Alexandre Périgot.

Loin de la célébrité, des artistes ont toujours aspiré à l’anonymat. Au CNEAI, Alexandre Périgot réunit des créations orphelines, souvent réalisées par d’illustres inconnus.
« Anonyme » : sur un cartel, ce mot sonne comme un constat d’échec. Car la valeur d’une œuvre, marché de l’art oblige, dépend aujourd’hui de la renommée de l’artiste. Les œuvres sans signature ni attribution demeurent souvent dans l’ombre, à quelques exceptions près : découverte au XIXe siècle, la Victoire de Samothrace, œuvre d’un mystérieux sculpteur antique, est devenue célèbre, tout comme Gabrielle d’Estrées et une de ses sœurs (v. 1594), toile sulfureuse dont l’auteur est resté volontairement masqué, et La Dame à la licorne, énigmatique série de tapisseries du début du XVIe siècle débusquée par George Sand dans un château creusois.
Un acte de rébellion ?
Né en 1959, l’artiste Alexandre Périgot a décidé de rendre justice à ces créations orphelines qui peuplent nos musées. Intitulée « Mon nom est personne », son installation-patchwork réunit, étalées au sol comme pour une vente de rue et sans aucune information complémentaire, les reproductions de 717 œuvres anonymes (on aurait aimé voir les originaux) datant du XVIe au XXe siècle, glanées pêle-mêle dans les collections de divers musées français. Parmi elles, de remarquables tableaux anciens, des objets design et des photographies colorisées de combattants afghans. En fond sonore, des partitions anonymes sont interprétées par un trio de harpe, clavecin et guitare électrique. Surprise : au détour d’une pièce du XVIe siècle, on reconnaît, jouées au clavecin, les premières notes macabres de la scène d’ouverture de Shining, piquées en toute légalité par la compositrice du célèbre film de Kubrick !
Signer n’a pas toujours été la norme. Par pieuse humilité, les artistes du Moyen Age s’effaçaient totalement derrière leurs sujets religieux. Mais à la Renaissance, alors qu’apparaissent la valorisation de l’individu et la sacralisation de l’art, les artistes se mettent à glisser leur nom dans leurs œuvres. En 1499, dans le marbre de la Pietà, sur la poitrine de la Vierge, Michel-Ange ose graver en latin : « Michelangelo Buonarroti de Florence l’a fait »! Puis, avec le développement du commerce et de l’imprimerie, la signature devient une garantie nécessaire.

Au Havre, tous au chevet de la psychiatrie

Christophe FREBOU     
13/03/2018



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Lundi, des représentants du personnel de 
l’hôpital Pierre-Janet s’invitaient au conseil

Social. La situation du personnel du Groupe Hospitalier du Havre, notamment de l’hôpital psychiatrique Pierre-Janet, suscite l’intérêt des élus locaux. De la majorité comme de l’opposition.

Illustration ultime de leur désarroi, ils ont fini par le rebaptiser PIRE Janet après l’avoir déjà qualifié « d’hôpital de la honte ». Des personnels de l’hôpital psychiatrique du Havre multiplient les signaux d’alerte sur la situation que traverse l’institution. Jusqu’à s’inviter, en blouse blanche, au précédent conseil municipal.
Le 22 mars, ils profiteront de la caisse de résonance de la journée de mobilisation de la fonction publique pour installer quelques tentes de camping sous les fenêtres de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.

La DGOS finalise le cahier des charges des futures unités dédiées au psychotraumatisme

Annoncées par Emmanuel Macron il y a quelques mois, les futures unités de prise en charge du psychotraumatisme seront des structures ambulatoires de consultations et de soins. Elles seront financées par dotation annuelle par les ARS, selon le projet de cahier des charges actuellement soumis à concertation par la DGOS, dont Hospimedia a eu copie.
Un projet de cahier des charges sur les unités de prise en charge du psychotraumatisme a été présenté le 6 mars au comité de pilotage de la psychiatrie (Copil) par la DGOS. Il décrit les objectifs, les missions et les conditions de fonctionnement et d’organisation de ces unités, "structures ambulatoires de consultations et de soins", qui seront identifiées sur les territoires. Ces unités pourront être portées par des établissements de santé publics ou privés à but non lucratif, centres de santé, maisons de santé pluridisciplinaire ou associations, indique le document soumis à concertation, dont Hospimedia a eu copie. Elles seront financées par les ARS "sous forme d'une dotation annuelle".

Neurodon : une semaine pour sensibiliser les Français à la santé d'un organe négligé, leur cerveau

Benoît Thelliez
| 12.03.2018




neurodon

Le cerveau reste un organe négligé. Les Français méconnaissent les facteurs de risque qui influencent la bonne santé de leur cerveau. Telle est la principale conclusion de l'enquête réalisée par la Fédération pour la recherche sur le cerveau (FRC) dont les résultats ont été révélés à l'occasion de la semaine du cerveau du 12 au 18 mars 2018,
Le module pédagogique moimoncerveau.org où chacun peut tester ses connaissances sur les bonnes pratiques pour prendre soin de son cerveau, mis en ligne par la FRC en 2017, a rencontré un franc succès - il a été utilisé par des dizaines de milliers d’internautes.

L'empathie serait en partie génétique

Par Sciences et Avenir avec AFP le 12.03.2018

Même si elle est surtout le produit de notre vécu, l'empathie serait aussi un peu le produit de nos gènes, selon des chercheurs français et britanniques.

L'empathie, capacité à comprendre et faire attention aux sentiments d'autrui, est surtout le produit de notre vécu mais aussi un peu de nos gènes, ont montré des chercheurs britanniques et français. Cette découverte est un pas de plus dans la compréhension de l'autisme. Cet ensemble de troubles affecte en effet l'"empathie cognitive", à savoir la faculté à reconnaître le ressenti des autres. "La plus grande étude génétique menée sur l'empathie, utilisant les données de plus de 46.000 clients de la société 23andMe" (tests génétiques), selon l'Institut Pasteur qui y a contribué, a été publiée le 12 mars 2018 dans la revue Translational Psychiatry.

"Les femmes montrent en moyenne plus d'empathie que les hommes"

Il n'existe pas de mesure objective de l'empathie. Mais les scientifiques se sont basés sur le "quotient d'empathie", que jauge un questionnaire mis au point en 2004 à l'Université de Cambridge. Ils ont rapproché les résultats de ce questionnaire et le génome de ces 46.000 personnes, analysé à partir d'un échantillon de salive.

Neurosciences. Une intelligence artificielle capable de “voir” ce que nous voyons

Courrier international : Sciences & techno
 


Un algorithme reconstruit les images observées par des humains, à l’aide de clichés médicaux de leur cerveau.

Ceci n’est pas un nouvel épisode de la série télévisée dystopique Black Mirror, mais une technologie émergente, révèle New Scientist. “Une IA [intelligence artificielle] peut recueillir les images du cerveau d’une personne”, commence l’hebdomadaire. L’IA derrière cet exploit est une invention de Guohua Shen et de son équipe de l’Institut international de recherche en télécommunications avancées, situé au Japon. Elle a fait l’objet d’une publication dans bioRxiv le 27 février.
L’algorithme mis au point par les chercheurs utilise les clichés – acquis par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) – du cerveau d’une personne en train de regarder une image. Celle-ci peut représenter des “figures ‘naturelles’ comme des chauves-souris, des motoneiges ou du verre coloré, ou ‘artificielles’ telles que des carrés, le symbole de l’addition, ou des lettres de l’alphabet”, précise New Scientist. Après avoir décodé les IRMf, l’IA est en mesure de reconstruire l’image observée. Le programme a préalablement été “entraîné” avec une galerie de 6 000 images accompagnées des clichés IRMf correspondants.