Photo Getty Images. RooM RF
La troisième édition de l’université d’été dédiée à l’intelligence animale se tiendra du 24 au 26 août en Bretagne.
L’idée est simple: réunir le temps d’un week-end des scientifiques qui travaillent sur l’intelligence animale, que ce soit entre les murs d’un laboratoire ou au fin fond de la jungle, afin de leur permettre d’échanger leur savoir entre pairs, ainsi qu’avec un public d’amateurs.
Cette idée, c’est Yolaine de la Bigne, 60 ans, qui l’a mise en pratique. De cette journaliste, on connaît surtout la voix: elle animait la rubrique «Quelle époque épique» sur France Info, où elle est restée treize ans. Après son départ de la radio, elle a labouré durant une dizaine d’années le champ des médias environnementaux avant de se consacrer au sujet qui lui tenait particulièrement à cœur. «S’intéresser à l’intelligence des animaux, c’est défendre la cause animale mais en abordant cette question par un biais positif, explique-t-elle. C’est aussi l’occasion de rappeler que l’intelligence n’est pas le propre de l’homme.» La journaliste décide ainsi de lancer, il y a un peu plus de deux ans, un site internet baptisé «L’animal et l’homme», qui se définit comme un carrefour des savoirs sur l’intelligence animale. Dans le même temps, elle organise en Bretagne, au château de la Bourbansais, un parc animalier situé près de Saint-Malo, la première «Université d’été de l’animal».
Pieuvres, calmars, perroquets, corbeaux…
Cette troisième édition, qui se déroule du 24 au 26 août (1), verra se succéder d’éminents spécialistes, parmi lesquels Georges Chapouthier, neurobiologiste et philosophe, qui évoquera les dernières découvertes concernant les aptitudes de mémoire ou de conscience de certains animaux. Ou encore Ludovic Dickel, professeur d’éthologie à l’université de Caen, spécialiste des pieuvres, calmars et autres seiches, qui évoquera le cerveau du poulpe, «cet Houdini des mers». Agatha Liévin-Bazin, éthologue à l’université de Paris-Nanterre, spécialiste des perroquets et des corbeaux, va quant à elle disséquer l’intelligence des oiseaux, histoire de rappeler que les expressions «tête de linotte» ou «cervelle d’oiseau» n’ont guère de base scientifique.
Les conférences sont ponctuées de «discussions au jardin» durant lesquelles le public échange de manière informelle avec les scientifiques. «L’ambiance est familiale et l’atmosphère joyeuse; on vit ensemble des moments un peu hors du temps, raconte Yolaine de la Bigne. Les gens qui viennent écouter les conférenciers sont souvent des passionnés, ils connaissent bien le monde animal, posent des questions pertinentes, apprécient de rencontrer des experts, partagent leur passion avec d’autres…»
La journaliste, végétarienne depuis trente ans, est quant à elle convaincue depuis longtemps de l’intérêt de fréquenter assidûment le monde animal. «Les animaux nous rendent meilleurs. Personnellement, ils m’obligent à être plus fine, plus patiente, plus philosophe, plus sage. Chaque animal que j’ai côtoyé m’aura fait évoluer.»
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