Alors que la France a rendu un
hommage national aux victimes, vendredi, comment vont les rescapés, plus de deux semaines
après les attaques de Paris et Saint-Denis ? Rencontre avec le professeur Didier Cremniter, psychiatre, référent national des cellules d'urgence médico-psychologique (CUMP), un dispositif de prise en charge d'urgence, créé en 1995, qui permet d'accompagner les rescapés, les familles et les Parisiens éprouvés.
Francetv info : Quels sont les symptômes dont souffrent les rescapés des attaques de Paris ?
Didier Cremniter : Ils présentent des symptômes de déstabilisation psychique parfois importants. Certaines personnes étaient inertes, comme tétanisées ou, au contraire, anormalement agitées. J'ai observé des modifications de repères fondamentaux : parfois, les patients avaient l'impression de se trouver dans un autre monde. Dans de rares cas, des rescapés ont été hospitalisés. Les deux ou trois premiers jours, ces symptômes se sont atténués, comme un début de phase de latence.
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