« Au cours de recherches aux Archives nationales, nous avons mis la main sur un document de l’époque révolutionnaire qui est, pourrait-on dire, des plus suggestifs.
La Convention, dans le but d’exonérer les médecins d’origine étrangère des lois et règlements qui leur étaient applicables, recourut à un artifice : elle les considéra comme “ ouvriers de santé ”. Quelle bonne formule à reprendre, en un temps où Messieurs les travailleurs manuels, conscients et surtout organisés, accablent de leur pitié dédaigneuse les prolétaires intellectuels et, particulièrement, ceux qui exercent des professions libérales ! Ouvriers de santé, vous l’entendez bien, nous n’aspirons à rien d’autre. Ce sont les grands ancêtres de la plus grande Révolution qui l’ont proclamé. »
DÉCRET DE LA CONVENTION NATIONALE
« Du 13e jour du 2e mois de l’an second de la République française, une et indivisible, qui excepte les médecins de la loi sur les étrangers, décrète que les médecins, comme ouvriers de santé, sont compris en cette qualité dans l’exception de l’article IX concernant les ouvriers.
Au nom de la République, le Conseil exécutif provisoire mande et ordonne à tous les corps administratifs et tribunaux que la présente loi ils fassent consigner dans leurs registres, lire, publier et afficher et exécuter dans les départements et ressorts respectifs ; en foi de quoi nous y avons apposé notre signature et le sceau de la République.
À Paris, le dix-huitième jour de brumaire, an second de la République française, une et indivisible.
Signé : Gohier, président du Conseil exécutif provisoire.
Contresigné : Gohier
Et scellée du sceau de la République. »
(« La chronique médicale, octobre 1920)
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