18 JUIL 2014
"J'ai téléphoné à Dieu trois fois", dit sans ambages Matthieu de Vilmorin, qui souffre épisodiquement de "bouffées délirantes" à caractère mystique. Une situation qui ne l'a pas empêché de multiplier les métiers, d'écrire un livre et d'avoir une vie "riche".
"Je suis le produit d'un milieu, j'ai été dans de bonnes écoles (...), et malgré un traumatisme important, la mort de mon père lorsque j'avais 7 ans, je pensais vivre dans le meilleur des mondes", confie à l'AFP cet homme de 54 ans, issu d'une famille bourgeoise.
"Je pensais qu'il fallait être bien élevé et avoir un peu d'esprit pour réussir, qu'il suffisait de faire sourire les jolies femmes et tout était bien. J'avais même le projet d'être ambassadeur", poursuit-il.
Inscrit à la faculté d'Assas en droit, il s'ennuie et échoue en seconde année. Il fait alors son service militaire comme élève officier dans un régiment parachutiste.
"Je voulais prouver que j'avais des tripes".
Mais Matthieu de Vilmorin prend "en plein dans la tête le choc pétrolier, le changement d'esprit de l'époque" et la faillite de l'entreprise Vilmorin (qui n'appartient plus à la famille).
"Je n'ai pas réussi à choper ce virus de l'exigence économique de vouloir faire de l'argent. Je pensais qu'il était nécessaire de trouver une qualité d'être avant de faire de l'argent. Je n'étais pas adapté", constate-t-il.
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