Le Syndicat des psychiatres hospitaliers (SPH) déplore avec amertume que la réforme de la psychiatrie doive se contenter d’un« strapontin dans le véhicule de la loi de santé » (lire notre dossier sur la loi de santé).
Dans un communiqué de trois pages, le syndicat présidé par le Dr Jean-Claude Pénochet souligne que les nombreux rapports qui se sont accumulés ces dernières années parmi lesquels figurent la mission Couty et le rapport Robiliard « n’ont été suivis d’aucune mesure structurelle à la hauteur de cet enjeu ».
Identifier les besoins de la psychiatrie
« La psychiatrie n’aura finalement droit qu’à une petite section baptisée "Organisation territoriale en santé mentale et en psychiatrie", venue subrepticement se glisser dans le projet général de la loi de santé,s’offusque le SPH [...] Ce projet de loi parachève l’installation d’un environnement réglementaire grignotant toujours plus les spécificités de la psychiatrie dissoutes dans une vision d’abord médicalisée de planification. »
Le syndicat rappelle que la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) a bouleversé l’organisation de la psychiatrie hospitalière en entraînant « la disparition des chefs de services et avec eux, des chefs de secteurs au profit des responsables de pôles ».
Le SPH estime qu’une loi programmatique aurait permis d’« identifier les besoins de la psychiatrie », de flécher un financement particulier et de créer une « instance nationale de pilotage psychiatrie et santé mentale ».
Ch. G
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