La DGCS et la CNSA ont publié les premières données concernant les plateformes d'accompagnement et de répit, instaurées par le plan Alzheimer 2008-2012. Quelque 5 145 aidants ont fait appel à elles en 2012, principalement parce qu'ils accompagnent un proche atteint de la maladie d'Alzheimer.
Les premières plateformes d'accompagnement et de répit ont ouvert en 2009 mais la plupart se sont développées sur le territoire national en 2012. La DGCS et la CNSA ont réuni le 28 janvier dernier les porteurs et les gestionnaires de ces plateformes et en ont profité pour présenter les premières données sur ce dispositif créé par le plan Alzheimer 2008-2012. "Les plateformes d'accompagnement et de répit sont adossées à des accueils de jour, rappelle la CNSA et la DGCS dans un communiqué.Elles orientent les personnes en perte d'autonomie et leurs aidants vers différentes solutions de répit." La CNSA a déjà alloué aux ARS les crédits permettant de financer 150 plateformes, qui doivent à terme mailler l'hexagone. Parmi les 87 structures qui ont répondu à l'enquête, 57 ont eu une activité en 2012.
Les 3/4 des aidants ont bénéficié d'une prestation
"L'enquête démontre qu'en 2012, 5 145 aidants se sont adressés à 39 plateformes de répit", précise le communiqué. Plus des trois quarts des personnes qui se sont tournés vers ces plateformes ont bénéficié de prestations. "Ils sont très majoritairement aidants d'une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer (93%) et le plus souvent leur conjoint (47%) ou un enfant (44%)", ajoutent les auteurs de l'étude.
La quasi-totalité des plateformes ont noué des partenariats et notamment avec les Clic qui jouent un rôle important dans l'orientation des personnes, de même que les accueils de jour, les Ssiad, les équipes sociales et médico-sociales des Conseils généraux et des Centres communaux d'action sociale (CCAS) ou les professionnels de santé.
Le répit à domicile reste à développer
Sur les trois types d'activités que doivent proposer les plateformes, conformément au cahier des charges - écoute et soutien des aidants, activités pour le couple aidants-aidés favorisant le maintien de la vie sociale et activités de répit à domicile - seules deux sont majoritairement proposées. "Le répit à domicile étant le plus difficile à mettre en œuvre en raison des difficultés d'accessibilité rencontrées par les aidants (géographiques ou financières)", souligne encore l'étude. L'écoute et le soutien se retrouvent en revanche dans toutes les structures. Mais les plateformes vont plus loin que le cahier des charges, ainsi une majorité d'entre elles proposent d'autres actions, telles que la formation ou l'information de l'aidant.
En termes de ressources humaines, l'étude a permis de relever les catégories professionnelles les plus présentes. Les psychologues arrivent en première place et travaillent en moyenne à mi-temps, ils sont suivis par les aides-soignants et les aides médico-psychologiques, qui travaillent pour des temps plus importants.
L'étude a également permis de mettre à jour les difficultés des plateformes d'accompagnement et de répit. Elles ont fait part notamment des difficultés d'accès géographiques ou financières des aidants à certaines formules de répit. Il s'agit ici de l'offre d'hébergement temporaire, d'hébergement d'urgence, de répit à domicile, de répit de nuit, d'accueil de jour et de halte-relai. Par ailleurs les structures ont fait part de leurs difficultés à bien identifier l'ensemble des acteurs du territoire ou à se faire connaître auprès d'eux, en particulier des médecins libéraux et des familles. "Un point sur lequel il est nécessaire de progresser rapidement compte tenu de leur rôle d'écoute et d'information des familles", concluent la CNSA et la DGCS.
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