Le Pacte de confiance suscite de nouvelles réactions de fédérations et syndicats
10.09.12 - 17:24 - HOSPIMEDIA
La présentation par Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé vendredi dernier d'un pacte de confiance à l'hôpital continue à faire réagir les acteurs publics et privés de la santé (lire aussi notre brève du 07/09/2012 sur les premières réactions des fédérations hospitalières et des syndicats). Chacun déclarant vouloir rester vigilant pour ne pas être oublié par le ministère de la Santé (lire aussi notre article du 07/09/2012).
Au-delà des déclarations ministérielles et des engagements écrits, "la confiance doit aussi se vérifier dans les actes", écrit dans un communiqué le Syndicat des cadres de direction, médecins, dentistes et pharmaciens des établissements sanitaires et sociaux publics et privés (SYNCASS-CFDT). Ce syndicat attend notamment la reprise des discussions statutaires concernant les directeurs. Une réponse favorable à cette demande serait pour le SYNCASS-CFDT "un indicateur évident de la confiance que nous voulons voir rétablie".
La Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) attend elle aussi un signe fort du gouvernement. Elle déclare dans un communiqué souhaiter "participer de façon active aux travaux qui s'engagent". Elle signale qu'un courrier a d'ores et déjà été formellement adressé à Marisol Touraine pour confirmer la participation de la FHP aux différents groupe de travail mis en place sous la direction d'Edouard Couty (lire aussi notre brève du 07/09/2012).
De son côté, la FHP-MCO, syndicat des cliniques et hôpitaux privés spécialisés en médecine, paraît d'ores et déjà déçue. Elle analyse les déclarations de Marisol Touraine comme un "retour en arrière vers un hospitalo-centrisme dépassé de la part du gouvernement". Pour elle, pas de doute possible : l'hospitalisation privée n'est pas considérée à sa juste valeur. Et de citer les annonces faites par la ministre de la fin de la convergence tarifaire, du rétablissement de la notion de service public hospitalier, ou de la réforme de la gouvernance à l'hôpital, signes pour la FHP-MCO, d'un système de soins construit presque entièrement sur et autour de l'hôpital public.
La Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI) fait partie des organisations qui semblent trouver leur compte dans les déclarations ministérielles, avec toutefois un bémol. Concernant la réforme de la formation initiale des infirmiers, Marisol Touraine a affirmé vouloir évaluer le processus avant de le poursuivre, rapporte la FNESI. Cette évaluation doit "permettre à la fois d'homogénéiser les pratiques de formations des instituts de formation infirmière et d'assurer la qualité de l'enseignement en mettant le doigt sur les problèmes rencontrés par chacun d'eux, tout en proposant des réponses adaptées", espère la FNESI, qui restera attentive à la concrétisation des promesses faites.
Le Syndicat des médecins anesthésistes réanimateurs non universitaires (SMARNU) reste également prudent. "Malgré un discours encourageant et globalement positif nous attendons les actes avant de porter une appréciation définitive", déclare-t-il dans son communiqué. Dans ses doléances à la ministre, il regrette que la problématique du temps de travail médical ne soit pas clairement évoquée. Et il signale que le dossier sur les comptes épargne temps (CET) reste ouvert.
L.W.
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