Roaccutane: trois laboratoires assignés
AFP
11/03/2011
Des parents estimant que le suicide de leur fils, un adolescent, est lié à la prise de deux génériques du médicament contre l'acné Roaccutane ont assigné aujourd'hui devant le Tribunal de grande instance de Nanterre les laboratoires pharmaceutiques Roche, Pierre Fabre et Expanscience. Les parents d'Alexandre sont convaincus que la mort de leur fils, retrouvé pendu en juillet 2007 à un arbre à Nice, est liée à ce traitement qu'il suivait depuis sept mois. "Je sentais qu'il était vraiment angoissé et fatigué mais rien ne laissait penser qu'il allait se suicider. C'est un message dans lequel il disait qu'il ne savait pas ce qu'il avait depuis trois semaines et qu'il avait mal partout, qui nous a convaincu de les attaquer", a déclaré son père, Daniel Voidey. "Je veux que la justice reconnaisse que mon fils n'est pas un menteur et que ce médicament est responsable de sa mort", a-t-il ajouté, à la sortie de la salle d'audience.Son avocat, Me Gilbert Collard, a assigné les laboratoires Roche, en leur qualité d'inventeurs du traitement à l'isotrétinoïne (Roaccutane) et Pierre Fabre et Expanscience qui commercialisent deux génériques de ce médicament (Curacné et Procuta) ingérés par la victime.Lors des débats, Me Collard a demandé la désignation d'experts pour démontrer que rien ne prédisposait Alexandre au suicide avant qu'il ne prenne ce médicament, dont "la notice noie le patient sous un flot de mises en garde et de contre-indications". Les avocats de la défense ont quant à eux souligné le fait qu'un médicament était toujours "toxique" et qu'en l'espèce le Roaccutane était un "traitement de dernière intention, révolutionnaire, qui avait guéri des millions d'acnéiques sévères". Ils ne se sont pas déclarés hostiles à la désignation d'un collège d'experts rassemblant un psychiatre, un dermatologue et un pharmaco-vigilant. Pour l'avocat de Roche, Me Jacques-Antoine Robert, les risques entraînés par le Roaccutane ne remette pas en cause la place de cette molécule dans la pharmacopée, le bénéfice-risque étant favorable. Il a demandé à être mis hors de cause, l'adolescent n'ayant pas pris le médicament commercialisé par Roche. La décision a été mise en délibéré au 29 avril.
AFP
11/03/2011
Des parents estimant que le suicide de leur fils, un adolescent, est lié à la prise de deux génériques du médicament contre l'acné Roaccutane ont assigné aujourd'hui devant le Tribunal de grande instance de Nanterre les laboratoires pharmaceutiques Roche, Pierre Fabre et Expanscience. Les parents d'Alexandre sont convaincus que la mort de leur fils, retrouvé pendu en juillet 2007 à un arbre à Nice, est liée à ce traitement qu'il suivait depuis sept mois. "Je sentais qu'il était vraiment angoissé et fatigué mais rien ne laissait penser qu'il allait se suicider. C'est un message dans lequel il disait qu'il ne savait pas ce qu'il avait depuis trois semaines et qu'il avait mal partout, qui nous a convaincu de les attaquer", a déclaré son père, Daniel Voidey. "Je veux que la justice reconnaisse que mon fils n'est pas un menteur et que ce médicament est responsable de sa mort", a-t-il ajouté, à la sortie de la salle d'audience.Son avocat, Me Gilbert Collard, a assigné les laboratoires Roche, en leur qualité d'inventeurs du traitement à l'isotrétinoïne (Roaccutane) et Pierre Fabre et Expanscience qui commercialisent deux génériques de ce médicament (Curacné et Procuta) ingérés par la victime.Lors des débats, Me Collard a demandé la désignation d'experts pour démontrer que rien ne prédisposait Alexandre au suicide avant qu'il ne prenne ce médicament, dont "la notice noie le patient sous un flot de mises en garde et de contre-indications". Les avocats de la défense ont quant à eux souligné le fait qu'un médicament était toujours "toxique" et qu'en l'espèce le Roaccutane était un "traitement de dernière intention, révolutionnaire, qui avait guéri des millions d'acnéiques sévères". Ils ne se sont pas déclarés hostiles à la désignation d'un collège d'experts rassemblant un psychiatre, un dermatologue et un pharmaco-vigilant. Pour l'avocat de Roche, Me Jacques-Antoine Robert, les risques entraînés par le Roaccutane ne remette pas en cause la place de cette molécule dans la pharmacopée, le bénéfice-risque étant favorable. Il a demandé à être mis hors de cause, l'adolescent n'ayant pas pris le médicament commercialisé par Roche. La décision a été mise en délibéré au 29 avril.
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