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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 20 décembre 2023

A la barre Procès de Monique Olivier : l’accusée murée et les experts sans repères

par Julie Brafman   publié le 12 décembre 2023

Alors que l’audience entre dans sa troisième semaine, de nombreux psychologues ont défilé à la barre pour tenter d’éclairer la personnalité de l’ex-femme de Michel Fourniret. Perverse pour les uns, soumise pour les autres, elle reste finalement une énigme.
publié le 12 décembre 2023 à 21h26

Dans son box, Monique Olivier offre chaque jour, depuis fin novembre, le même visage impassible et fatigué. Jugée pour complicité dans les disparitions de Marie-Angèle Domèce, 18 ans, Johanna Parrish, 20 ans, et Estelle Mouzin, 9 ans, la septuagénaire suit attentivement les débats, tentant parfois de s’émouvoir. Sans y parvenir. Tout glisse sur la cage de verre : les crimes, les questions, les suppliques, l’horreur. L’accusée semble si loin que les jurés attendaient certainement avec impatience l’avis des professionnels. C’est peu dire que ce mardi 12 décembre la cour d’assises des Hauts-de-Seine s’est muée en symposium : l’accusée a-t-elle conscience du bien et du mal ? A-t-elle une personnalité perverse ou soumise ? A-t-elle joui des crimes perpétrés Michel Fourniret ? Ou bien n’a-t-elle vraiment rien «entre les deux oreilles», comme persiflait ce dernier ? Pourquoi ne l’a-t-elle jamais quittée durant seize ans alors même qu’il ne la menaçait pas ? Est-elle encore sous son influence ?

mardi 19 décembre 2023

Internet Instagram et TikTok, réseaux soucieux de la santé mentale

par Katia Dansoko Touré   publié le 16 décembre 2023

Signe d’un tabou de moins en moins prégnant, les comptes dédiés aux troubles psychiques se multiplient. S’ils saluent leur utilité, certains professionnels pointent toutefois les risques d’autodiagnostic et les possibles phénomènes de mode chez les plus jeunes.

Elle scrolle, quasiment tous les soirs, sur Instagram, une fois rentrée du boulot. Anna (1), Parisienne de 27 ans et stagiaire dans un cabinet d’avocats, est abonnée à de multiples comptes abordant la souffrance avec laquelle elle compose depuis l’adolescence : dépressions multiples et trouble d’anxiété généralisée. Alors elle scrolle, scrutant les publications de comptes tels «Bonjour anxiété» (436 000 abonnés sur Instagram), «Ciao anxiété» (51 500 abonnés sur Instagram et 44 300 sur TikTok) ou «La santé mentale compte» (51 800 abonnés). «J’ai vu pas mal de spécialistes ces dernières années en raison de mon mal-être psychique. Mais le temps passe et je continue, malgré tout, à faire des crises d’angoisse, raconte-t-elle. J’en ai un peu marre de passer d’un psychiatre à l’autre, de me bourrer de médocs ou de suivre des psychothérapies qui ne mènent à rien. Savoir que je ne suis pas seule et me reconnaître dans certains posts me soulage.»

Le modèle Clubhouse pour la santé mentale se déploie en France

Publié le 

Douze ans après son lancement l’association Club House France est désormais présente dans neuf grandes villes et continue de se déployer en France.

Le modèle Clubhouse pour la santé mentale se déploie dans 6 nouvelles villes pour lutter contre une souffrance psychique grandissante chez les Français. Aujourd’hui, Clubhouse France compte 9 sites à travers le territoire – Paris, Bordeaux, Lyon, Nantes, Lille, Bastia, Rennes, Marseille et Rouen – accueillant et accompagnant ainsi 1500 personnes.
D’autres projets sont en préparation à Mont-de-Marsan, Bayonne, Reims et Dijon. Ces Clubhouse vont multiplier les opportunités qui offrent la possibilité à des personnes vivant avec des troubles psychiques de retrouver un équilibre de vie satisfaisant, une autonomie, une place dans la société.

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Parlement européen : un premier rapport d’initiative sur la santé mentale

Publié le 

Le 12 décembre, les eurodéputés ont approuvé un rapport d’initiative sur la santé mentale. Dressant un état des lieux des connaissances et des engagements de la communauté européenne en la matière, il appelle à un financement plus direct de ses problématiques. Identifiant les populations vulnérables, le texte invite à intégrer cette dimension dans toutes les stratégies politiques.

Exposé des motifs par la rapporteure, Sara Cerdas, députée européenne Socialistes et démocrates S&D.

La santé mentale est une composante essentielle de la santé et du bien-être en général et, comme d’autres aspects de la santé, elle peut être influencée par un ensemble de facteurs socio‑économiques et environnementaux dont les stratégies globales doivent tenir compte. Les sociétés sont en perpétuelle évolution et sont confrontées à des crises fréquentes; dès lors, on ne peut ignorer l’incidence des facteurs de stress que sont les crises sanitaires, les catastrophes naturelles, les problèmes climatiques, les crises humanitaires, les conflits géopolitiques, la transition numérique, la discrimination, la violence, les inégalités socio‑économiques, les substances nocives et l’isolement.

Le 7 juin 2023, la Commission européenne a publié une communication sur une approche globale en matière de santé mentale dans laquelle sont présentées diverses initiatives destinées à atténuer le stress et les problèmes en matière de santé mentale dans l’Union. La rapporteure se félicite de cette initiative importante et présente le présent rapport dans le but de tirer parti des enseignements et de formuler des recommandations en matière de promotion de la santé mentale, de prévention des problèmes de santé mentale et d’accessibilité, de diagnostic précoce, de traitement et d’intégration de tous dans une approche d’intégration de la santé mentale dans toutes les politiques.

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lundi 18 décembre 2023

Des naissances de moins en moins nombreuses et des âges maternels de plus en plus élevés

Serge Cannasse   10 oct. 2023

Le nombre de naissances en France n’a jamais été aussi bas en 2022 depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. C’est le constat préoccupant que dresse un travail de l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques) sur la démographie française. En 2022, 725.997 naissances ont été enregistrées dans le pays, soit 2,2% de moins qu’en 2021, 12,8% de moins qu’en 2010 et 20,8% de moins qu’en 1971, année où les naissances ont atteint un pic par rapport aux années d’après-guerre. Il s’agit donc d’une tendance de long terme, qui se confirme en 2023 : au premier semestre, on compte 24.000 naissances de moins par rapport à 2022, soit une baisse de 6,8%.

Des évolutions variables selon l’âge maternel

Cette baisse des naissances concerne toutes les régions, avec des ampleurs inégales.

Elle porte sur tous les âges maternels, avec une exception notable : les naissances augmentent de 3,3% en 2022 par rapport à 2021 chez les mères de 40 ans ou plus. Là aussi, il s’agit d’une tendance de long terme.

Les naissances ont reculé de 2,7% pour les mères âgées de 25 à 29 ans et de 3,6% pour celles âgées de 30 à 34 ans. La majorité des naissances ont lieu dans ces deux tranches d’âge, qui contribuent à hauteur de 93% à la baisse globale des naissances en 2022.

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Reportage «Je ne pouvais pas les laisser là, il faisait froid» : voyage dans cette France qui aide les exilés

par Rachid Laïreche   publié le 10 décembre 2023

Ils sont agents municipaux, instits, membres d’associations d’aide aux réfugiés. Ces citoyens ont choisi de tendre la main aux exilés, dans un contexte politique où les débats se sont durcis. Alors que le projet de loi immigration est discuté de nouveau à l’Assemblée, «Libération» les a rencontrés, de Lyon au Val-de-Marne en passant par Paris.

Il est long et carré. Il a les cheveux attachés, un chignon vissé sur le crâne. Ismaël est agent municipal dans le Val-de-Marne. Un gardien de gymnase. Le trentenaire, qui se balade toujours avec son trousseau de clés, connaît du monde dans les environs. «Je suis un enfant du coin», dit-il posé dans sa petite loge à l’entrée du gymnase. Il repère rapidement les têtes qui ne sont pas «du coin». Ismaël a fait une rencontre l’an passé. Une famille – un couple et trois enfants – est restée une après-midi entière sur un banc derrière le gymnase. «Je pensais qu’ils attendaient une personne mais c’était étrange. Deux enfants dormaient sur le banc, un autre dans une poussette et les parents étaient silencieux.» Ismaël s’approche ; comprend. La famille est à la rue. Elle est originaire du Nigeria. Ils discutent en mélangeant le français et l’anglais. La famille raconte son périple, la fatigue, la galère. «J’étais choqué et coincé, se souvient le gardien. Je ne pouvais pas les laisser sur le banc.» Il ouvre les portes du gymnase, offre un café et les emmène chez lui en fin de journée. «Je n’avais pas le choix : il faisait froid, les enfants étaient petits, il y avait un bébé, et le regard des parents était mortel, épuisé, ils étaient à bout. Je leur ai laissé mon appartement durant une grosse semaine et je suis allé dormir chez mes parents.»

ARTE Regards Mode et handicap : design made in Bakou

Disponible

Du 23/11/2023 au 21/11/2024














Mahammad Kekalov n’a qu’une idée en tête : offrir aux minorités une mode conçue rien que pour eux, made in Azerbaïdjan. Ce jeune étudiant vivant à Bakou, la capitale du pays, produit des vêtements et organise des défilés. Ses modèles sont aveugles, en fauteuil roulant ou marchent avec difficulté.

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Marseille. Un jeu de société pour prévenir le suicide des adolescents

 Logo Destimed

Publié le 10 décembre 2023

« Bien ou Quoi ? En parler peut tout changer! » est un jeu collaboratif . C’est un outil de prévention du suicide chez les jeunes. 2 sur 3 auraient déjà pensé à mettre fin à leurs jours et les tentatives de suicide se multiplient chez les ados depuis deux ans.

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« Bien ou Quoi ? En parler peut tout changer! » Un jeu de société pour prévenir le suicide des adolescents (Photo Joël Barcy)

Un outil de santé publique

On ne trouvera pas ce jeu au pied du sapin de noël. C’est un outil pédagogique et un outil de santé publique. Deux animateurs-référents participent à ce jeu de plateau avec les adolescents. Enseignants , professionnels éducatifs et soignants en milieu scolaire sont concernés et, après une formation, sont en mesure de l’animer. L’ensemble a l’apparence d’un quizz mais les questions ne sont pas que de culture générale. On gagne des points si la réponse est bonne, on progresse avec des pions mais le jeu va au-delà

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Une année difficile




Jeudi 14 décembre 2023

Provenant du podcast

Les Pieds sur terre

Marc, devant la maison qu'il est contraint de vendre. - Leïla Djitli

À 83 ans, Marc doit vendre son pavillon afin de payer l’EHPAD où réside sa femme. Eliane, 75 ans, doit éponger une dette de plus de 20 000 €. Sans jamais se plaindre, ils reviennent sur une année difficile. Par Leïla Djitli.

Marc et Eliane peinent à joindre les deux bouts, mais sont résolus à s'en sortir.

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Lilly est engagé auprès des patients atteints de Maladies Psychiatriques

Lilly a toujours répondu à la souffrance des malades atteints de pathologies psychiatriques et neurologiques par l’accompagnement et l’innovation thérapeutique. Les neurosciences sont devenues l’un des champs d’activité les plus importants de son histoire. 

Bien au-delà de la mise à disposition des traitements, Lilly s’est investi avec détermination dans l’information des patients souffrant de maladies psychiatriques et en particulier les patients schizophrènes avec notamment les brochures « Schiz’ose dire » qui permettent d’accompagner les patients et leur entourage avec des informations sur la maladie, ses symptômes, les modalités de soins et la vie au quotidien.

Retrouvez nos brochures « Schiz’ose dire » : 

C’est étrange autour de moi

C'est étrange autour de moi



Enquête biologique

Lundi 11 décembre 2023

Provenant du podcast

Les Pieds sur terre

Née sous X, Martine est partie en quête de ses origines ©Getty - Tim Robberts

Lorsqu’elle découvre qu’elle a été adoptée, Martine se lance en quête de sa mère biologique. Un parcours long et sinueux, qu’elle raconte au micro d’Alice Milot.

Ils sont des centaines rassemblés sur une page Facebook dédiée aux “enfants nés sous X à la recherche de leurs origines”. Le défilement des pages donne le vertige, et dit bien ce vide abyssal des origines qui empêche de se construire et de vivre pleinement sa vie, pour certains du moins.

Entre quelques promos ciblées pour des tests ADN, se glissent des posts comme des bouteilles à la mer, touchants et répétitifs. Martine a fait partie de cette communauté d’espoirs et les siens n’ont pas été vains.

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Enquête : les médecins et l’amitié

Véronique Duqueroy | 29 mars 2023

Alors que les médecins sont soumis à un stress de plus en plus conséquent, un cercle d'amis peut s'avérer extrêmement précieux pour maintenir un équilibre émotionnel. Dans les faits, sont-ils entourés de beaucoup d'amis? Ont-ils déjà développé des amitiés avec leurs patients? Quel est l'impact de leurs obligations professionnelles et familiales sur leurs relations amicales? Ont-ils perdu des amis durant la pandémie de COVID-19? Sont-ils trop souvent sollicités par leurs amis pour des conseils médicaux? Plus de 1600 praticiens français ont répondu à cette nouvelle enquête de Medscape

Sur le plan de l'amitié, les médecins semblent bien entourés. Très rares (2%) sont ceux qui déclarent n'avoir aucun ami. 30% indiquent avoir entre 6 et 10 amis, la même proportion entre 1 et 5 amis. 

Dans ce sondage, un ami était défini comme un individu que l'on connaît personnellement et avec lequel on entretient un lien d'affection mutuelle, excluant les relations sexuelles, familiales, ou uniquement virtuelles (p. ex. réseaux sociaux). 

À noter que les médecins spécialistes étaient significativement plus nombreux que leurs confrères généralistes à déclarer n'avoir qu'entre 1 et 5 amis. Les médecins les plus jeunes (<45 ans) étaient quant à eux plus nombreux à entretenir des relations d'amitié avec plus de 15 personnes.

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Les résultats hallucinants des psychédéliques dans le traitement des maladies mentales

LaRecherche

Vendredi 15 décembre 2023

Traiter les maladies mentales avec des substances psychédéliques ? L'idée connaît un regain d'engouement depuis quelques années. La Suisse et les États-Unis ont lancé des essais cliniques, dont certains sont bien avancés. L'Australie, elle, a autorisé il y a quelques mois l'usage médical de la MDMA et de la psilocybine pour traiter la dépression et les troubles de stress post-traumatique. La France possède un certain retard dans le domaine mais les premières études arrivent.

En 1943, le chimiste suisse Albert Hofmann découvre l’acide lysergique diéthylamide, plus connu sous le nom de LSD. Son "enfant terrible", comme il le surnommait, entraîna dans les années 1950 et 1960 une prolifération d’études sur les psychédéliques, et de premières thérapies utilisant ces substances contre l'alcoolodépendance, l’anxiété, la dépression ou les troubles obsessionnels compulsifs. Peu après cela, les psychédéliques furent détournés pour l’usage récréatif qu’on leur connaît et furent prohibés un peu partout dans le monde, à partir des années 1970.

Ces dernières années, la recherche autour des thérapies psychédéliques a retrouvé un engouement certain. Un essai clinique de phase III, mené aux Etats-Unis et en Israël, et dont les résultats ont été publiés récemment dans la revue Nature Medicine, a ainsi montré que la MDMA – molécule active de l’ecstasy – réduisait significativement le trouble du stress post-traumatique (TSPT). Dernière phase de développement avant la commercialisation d’un médicament, la phase III correspond à l’évaluation de l’effet thérapeutique sur un nombre important de patients – 104 dans le cadre de cette étude – et la part que joue l’effet placebo. Dans une autre région du globe, l’Australie a autorisé le 1er juillet 2023 l’usage médical de la MDMA et de la psilocybine (principe actif des champignons hallucinogènes) pour traiter la dépression et le TSPT.

La Suisse à la pointe de la recherche sur les psychédéliques en Europe

En Europe, c’est en Suisse que les travaux sur les psychédéliques sont les plus avancés. "Les antidépresseurs, le LSD et la psilocybine ont été découverts en Suisse, rappelle Daniele Zullino, chef du service d’addictologie et responsable des psychothérapies assistées par psychédéliques aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Dans les années 1980-1990, l’activité sur ces produits s’est poursuivie, malgré l’interdiction."

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Fluid-crack-psy, « coup de cœur » du prix Galien 2023

Publié le 15 décembre 2023


Dans le volet « Accompagnement du patient », le jury du prix Galien a accordé son « coup de cœur » au projet Fluid-crack-psy, dédiée aux consommateurs de crack et pilotée par la Professeure Florence Vorspan, cheffe de l’unité Addictologie Ambulatoire de l’hôpital Fernand-Vidal à Paris. Fluid-crack-psy rassemble des expertises, une capacité de projection et d’accompagnement pour l’entrée et le maintien dans les soins des usagers présentant des pathologies psychiatriques. 

Filière de dépistage, de diagnostic, d’orientation et d’accompagnement dans les soins psychiatriques des consommateurs de crack pour fluidifier leur parcours, Fluid-crack-psy (AP-HP, GHU Nord, Hôpital Fernand-Widal, département de psychiatrie et de médecine addictologique), remporte le « coup de cœur» du prix Galien 2023 (volet « Accompagnement du patient »).

La population des usagers de crack a doublé en France ces dix dernières années. Elle est estimée aujourd’hui à 43 000, dont 13 000 à Paris et sa proche banlieue. Cela se traduit par l’augmentation de scènes ouvertes de consommation dans les transports et l’espace public, de l’emprise de la part des dealers et de l’inquiétude pour les riverains. Pour les usagers de crack, la dépendance pose un problème sanitaire majeur, exposant à des risques de surdoses, mais aussi de symptômes psychiatriques induits. Forte dépendance, désaffiliation sociale, symptômes psychiatriques : tous ces facteurs se cumulent pour mettre ces patients en difficulté pour s’organiser avec le suivi psychiatrique et addictologique traditionnel, justifiant un accompagnement spécifique.

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Qu’est-ce qui se passe lorsqu’on trépasse ?



Vendredi 15 décembre 2023

Provenant du podcast

La Conversation scientifique

Neural network - CHRISTOPH BURGSTEDT/SCIENCE PHOTO LIBRARY

Saurons-nous un jour, grâce aux neurosciences, comment notre cerveau vit le fait qu’il est en train de mourir ?

Avec

Stéphane Charpier Professeur de neurosciences à Sorbonne Université et directeur de l'équipe "Excitabilité cellulaire et dynamiques des réseaux neuronaux" à l'Institut du Cerveau (ICM).

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Fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie (FIOP) : 1,16 millions d'euros alloués à 4 projets portés par des établissements normands


 



15 décembre 2023

4 projets portés par des établissements normands seront soutenus dans le cadre du fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie (FIOP), à hauteur de 1,16 M€, pour financer ou amorcer le financement de projets innovants dans l’organisation promue ou dans les prises en charge proposées.

La santé mentale est une priorité nationale, réaffirmée dans la stratégie « Ma Santé 2022 », au cours du Ségur de la Santé et des Assises nationales de la psychiatrie et de la santé mentale. L’amélioration de la santé mentale des Normands constitue l’une des 12 actions prioritaires fixées par le Projet régional de santé 2023-2028.

Dans ce cadre, le fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie (FIOP) créé en 2019 est doté, pour l’année 2023, de 12 millions d’euros au niveau national.

Ce fonds a vocation à financer ou à amorcer le financement de projets innovants, dans l’organisation promue ou dans les prises en charge proposées. Le caractère innovant des dispositifs se traduit par la transformation des organisations, l’introduction d’une pratique, d’une intervention ou d’une procédure, pouvant éventuellement déjà être éprouvée mais requérant d’être adaptée dans un contexte nouveau.

Les projets doivent conduire à améliorer la performance d’un dispositif ou d’une organisation pour une meilleure réponse aux besoins des usagers et des familles en termes d’accessibilité, de continuité, de sécurité ou de qualité des soins et une plus grande efficacité dans les parcours de prise en charge.

A l’issue de la procédure de sélection, 4 projets ont été retenus pour la région Normandie, soit un financement FIOP à hauteur de 1 161 000€. Les projets ont été travaillé par les acteurs locaux, le plus souvent dans le cadre des travaux des Projets territoriaux de santé mentale (PTSM) et en lien avec l’ARS qui a ensuite assuré l’instruction des dossiers de candidature. 

Les lauréats bénéficieront d’un financement sur 3 ans, et feront l’objet d’une évaluation par le niveau national à l’issue de cette période.

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Défaut de prise en charge d’une ado soupçonnée de « faire semblant » : interrogations et émotions

Le mercredi 6 décembre 2023 

L’histoire, révélée par nos confrères de Mediapart, est préoccupante. Une jeune fille de 13 ans est décédée le 2 juillet dernier à l'hôpital. Dix jours plus tôt, victime d’un malaise, presque incapable d'ouvrir les yeux, de parler ou de se lever, Aïcha avait été soupçonnée de mentir et de simuler par une équipe de sapeurs-pompiers, appelée par ses parents. La famille a finalement dû se rendre à l'hôpital plus tard dans la nuit, où les soignants ont découvert que la jeune fille faisait une hémorragie cérébrale.

L’attitude des pompiers dénoncée par la famille

C'est une soirée banale dans le XIXe arrondissement de Paris. Aïcha et son frère jumeau dînent tous les deux. Dès les premières bouchées, Aïcha se sent souffrante : fatigue soudaine, lèvres blanches, regard brouillé… Très vite, elle se couche et a beaucoup de difficultés à parler et à garder les yeux ouverts.

Allaitement contrarié et risque de dépression post-natale : les enseignements de la pandémie

Publié le 13/12/2023

La dépression du post-partum (DPP) survient généralement deux à huit semaines après l’accouchement. Elle affecte la santé mentale de la femme et sa qualité de vie, mais aussi le développement de l’enfant. Une revue systématique récente menée en période pré-covid 19, d’après des données recueillies dans 80 pays, révèle une prévalence de la DPP de 17,22 %, avec de grandes variations selon les pays, allant de 6,48 % au Danemark ou 21,5 % au Royaume-Uni, jusqu’à 69,93 % en Afghanistan. De nombreux facteurs peuvent en être à l’origine.

Alcool : le gouvernement assume d’abandonner ceux qui en souffrent le plus

Paris, le vendredi 15 décembre 2023 –

Lui en tout cas, il ne boira pas. D’ailleurs, il affirme qu’il a déjà commencé en « december ». Mais pour la population, tout ministre de la Santé qu’il est, il ne veut pas s’imposer en prescripteur. Telle fut la réponse ce mercredi du ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, une nouvelle fois interrogé sur l’absence de soutien institutionnel de Santé Publique France à l’opération Dry January (ou plutôt Janvier sobre) qui sera organisée début 2024, encore une fois donc de façon autonome, par plusieurs organisations de lutte contre les addictions.

Qu’est-ce qu’une campagne de santé publique efficace ?

Pour justifier la nouvelle désaffection de l’Etat, il est vrai peu surprenante, Aurélien Rousseau a tenté d’expliquer : « La santé publique, ce n’est pas de dire aux gens “Il y a une manière de vivre qui est bien et une manière de vivre qui n’est pas bien”, (…) mais être transparent sur les risques associés à certains comportements. » Certains observeront que par cette réflexion alambiquée, le ministre de la Santé signale la complexité des opérations de santé publique, voire se montre quelque peu fataliste sur l’utilité de certaines actions. Dans les faits, les travaux menés sur les facteurs de succès ou d’échecs d’une campagne de santé publique conduisent parfois à des conclusions ambivalentes.

Les femmes font passer la santé de leurs proches avant la leur

PUBLIÉ LE 12/12/2023

Le collectif Femmes de Santé a réalisé en partenariat avec CSA (Institut d'Etudes) le baromètre « perception des femmes sur leur santé », dans la continuité des États Généraux 2022 sur la santé des femmes. Il en ressort que celles-ci se soucient assez peu de leur santé, qu'elles ont une vision faussée de leur état de santé pour certaines, ou encore qu'il subsiste des tabous. 

 Les Françaises font de leurs proches leur priorité, faisant même passer la santé de leur entourage avant leur santé et leur bien-être à elles (83% des répondantes) et leur bien être (71%). La famille arrive en tête des priorités (85%), puis la santé de leur entourage et enfin leur propre santé (77%). Le bien être des proches est le facteur avec le plus fort impact sur la santé des femmes, suivi de près par le manque de praticiens et l'existence de déserts médicaux. Les facteurs environnementaux ont un impact sur la santé des Françaises, estiment-elles enfin, plus important que celui des facteurs de consommations plus personnels (alcool, tabac).

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