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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 9 avril 2023

Le rôle du microbiote dans la démence à corps de Lewy

Mercredi, 05/04/2023

La démence à corps de Lewy (DCL) est la seconde démence neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d'Alzheimer. Elle se caractérise par des dépôts anormaux d’une protéine appelée alpha-synucléine, qui se forment à l’intérieur des cellules cérébrales. La pathologie peut être difficile à diagnostiquer, car les patients présentent des symptômes similaires à ceux des maladies d'Alzheimer et de Parkinson : confusion, pertes de mémoire, altérations des mouvements, hallucinations visuelles.

Les causes du développement de cette maladie restent mal connues. Une équipe de l’école de médecine de l’Université de Nagoya (Japon) a fait une avancée sur ce point. Elle a identifié trois bactéries intestinales qui joueraient un rôle dans cette pathologie. Les chercheurs japonais ont analysé les micro-organismes dans l'intestin des patients atteints de DCL, de la maladie de Parkinson et du trouble du comportement en sommeil paradoxal. Ils ont découvert un lien entre trois bactéries intestinales – appelées Collinsella, Ruminococcus et Bifidobacterium – et la démence.

Dans les détails, l’équipe a constaté une augmentation des Ruminococcus et des Collinsella ainsi qu’une diminution de Bifidobacterium. « C'était différent des patients atteints de la maladie de Parkinson, dont les niveaux n'ont pas changé. À l'avenir, en utilisant ces connaissances, les médecins pourront peut-être analyser les bactéries présentes dans le tube digestif d'une personne pour distinguer la DCL de la maladie de Parkinson », estiment les scientifiques dans leur communiqué.

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Féminisme : au commencement, il y eut les sorcières

par Cécile Daumas  publié le 7 avril 2023

Dans un livre précurseur, la théoricienne Françoise d’Eaubonne, qui inventa le terme d’écoféminisme, parle de «guerre contre les femmes» à propos de la chasse aux sorcières qui sévit à la Renaissance. Un essai republié à propos aujourd’hui.

Ce fut un véritable massacre, ciblant un sexe en particulier. Des dizaines de milliers de personnes, accusées de sorcellerie, furent exécutées du XVe au XVIIe siècle. Dans une très grande majorité, les victimes furent des femmes. Une tuerie qui se produit largement, non pas aux heures les plus sombres du Moyen Age mais à l’orée d’un renouveau moral et intellectuel majeur en Europe, l’humanisme, précise Françoise d’Eaubonne dans le Sexocide des sorcières (Au diable vauvert). Il faut toujours se méfier du retour du bâton, semble nous prévenir l’inclassable théoricienne féministe des années 70. Il n’intervient pas quand on y pense. Il intervient même en période de prospérité artistique et morale. Foncièrement indépendante et libertaire, Françoise d’Eaubonne a déjà forgé le concept précurseur d’écoféminisme, quand en 1999, à l’âge de 79 ans, elle écrit ce petit livre où elle pose cette hypothèse inédite : la chasse aux sorcières qui ensanglante l’Europe en pleine Renaissance est une «guerre contre les femmes».

samedi 8 avril 2023

«MeToo judaïsme» : quand les femmes se mettent à parler

par Julie Lassale   publié le 7 avril 2023

Dans «Tu ne te tairas point», enquête édifiante et inédite sous forme de podcast, les journalistes Lila Berdugo et Salomé Parent-Rachdi révèlent les violences sexuelles commises par trois rabbins dans la communauté juive orthodoxe française.

La stupéfaction. Voilà le sentiment qui saisit à l’écoute du podcastTu ne te tairas point, produit par Paradiso Média et Slug News. Dans cette enquête ciselée de six épisodes, les journalistes Lila Berdugo et Salomé Parent-Rachdi lèvent le voile sur les violences sexuelles commises par trois rabbins sur des femmes au sein de la communauté juive orthodoxe française. Pendant des mois, elles ont donné la parole aux victimes, aux responsables des plus hautes instances Elie Korchia et Haïm Korsia, respectivement président du Consistoire et Grand rabbin de France, ainsi qu’à un des rabbins mis en cause. En résulte un travail inédit qui met en lumière la figure d’autorité du rabbin – «maître» en araméen – et dénonce l’opacité des tribunaux religieux. «A titre d’exemple, l’un des rabbins sur lequel nous avons enquêté a été simplement déplacé d’Aix-en-Provence à Grenoble avec une sommation de consulter un psychologue, constatent les journalistes, déterminées à briser une omerta carabinée. Dans la communauté, ils qualifiaient ça d’affaires de mœurs. Mais il faut arrêter de croire que ce sont des cas isolés.»

Justice Au Maroc, indignation après la faible peine des violeurs d’une petite fille de 11 ans

par Victor Mauriat, correspondant à Rabat (Maroc)  publié le 5 avril 2023

Fin mars, le Maroc découvrait l’histoire d’une enfant-mère de 11 ans, violée à de multiples reprise par trois hommes de son village. Ses agresseurs n’ont été condamnés qu’à des peines allant jusqu’à deux ans de prison ferme, une décision jugée «laxiste» par l’opinion publique. Un rassemblement s’est tenu mercredi à Rabat, avant le début du procès en appel ce jeudi.

«Où est l’égalité ?» Devant le tribunal de Rabat, les slogans des 150 personnes présentes sont criés avec force. Dans les yeux des nombreuses femmes brandissant pancartes et banderoles, on peut lire de la colère. «Nous sommes là pour réclamer que la justice soit rendue», affirme Fatima-Zahra, une manifestante d’une trentaine d’années.

Cherbourg. Faute de psychiatres, la fondation Bon Sauveur doit fermer des lits




Écrit par Amandine Pinault et Pauline Comte

Publié le 

A compter de la mi-avril, la Fondation Bon Sauveur ferme 13 lits en psychiatrie sur le site de la Glacerie à Cherbourg. L'établissement réduit sa capacité d'accueil pour 5 mois, faute de personnel suffisant.

La pénurie de médecins frappe partout. Dans quelques jours, le site de la Glacerie à Cherbourg-en-Cotentin fermera temporairement 13 lits en psychiatrie. 

Dans cet établissement privé à but non lucratif financé par l’Etat, seuls 36 patients pourront être pris en charge au lieu de 49, de mi-avril à mi septembre au moins.

Il manque aujourd'hui 4 à 5 psychiatres pour faire fonctionner correctement le service. 

"Un hôpital sans médecin ça ne peut pas exister. Pour préserver notre population médicale, il nous est paru indispensable de réduire la voilure temporairement, pour se concentrer sur nos patients avec les médecins présents aujourd'hui", souligne Xavier Bertrand, directeur général de la Fondation Bon sauveur de la Manche. 

La fermeture de 13 lits permet ainsi de réorganiser la prise en charge des patients en psychiatrie, en concentrant l'effectif de médecins sur l'ambulatoire. 

Cette diminution des hospitalisations inquiète les représentants du personnel soignant. Christophe Legendre, délégué syndical Sud santé sociaux à la fondation Bon sauveur de la Manche, explique que l'ambulatoire n'est pas la solution adaptée à toutes les situations : "Un patient en risque suicidaire nécessite une hospitalisation, le risque est trop important de le laisser à domicile."


Santé en Haute-Marne : inquiétudes sur la psychiatrie

 


07/04/2023

Une pétition a été lancée par le personnel, 70 agents travaillent au centre médical Maine de Biran.

Une nouvelle loi fait craindre la fermeture à terme de l'unité Maine de Biran, à Chaumont. Quel avenir pour le secteur psychiatrique en Haute-Marne ?

Depuis le 3 avril, l'article 33 de la loi Rist, qui vise à lutter contre les dérives financières de l'intérim médical, est entré en application.

Le recours à des remplacements sous forme d'intérim médical est parfois nécessaire pour garantir le bon fonctionnement d'un service hospitalier et faire face à des situations de tensions en ressources humaines. "L'objectif de la loi est de réguler et d'encadrer les rémunérations associées à ces remplacements pour tous les contrats signés à partir du 3 avril", indique dans un communiqué l'ARS Grand Est.

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EN IMAGES. The Ocean Race. Gueules de marin : les visages marqués des skippers après le grand Sud

Laurène COROLLER.  Publié le 

Après plus de trente jours de mer, tous les skippers de The Ocean Race ont posé pieds à terre. Fatigués, amaigris, assourdis… Cette troisième étape de plus 13 000 milles a laissé des traces sur les corps et surtout les visages des marins comme le montre cette série de portraits prise à l’arrivée à Itajaí.


Samantha Davies, équipière à bord de Biotherm. La navigatrice de 48 ans a aussi participé à l’édition 2014-2015 de The Ocean Race.

Samantha Davies, équipière à bord de Biotherm. La navigatrice de 48 ans 

a aussi participé à l’édition 2014-2015 de The Ocean Race. | 

SAILING ENERGY / THE OCEAN RACE




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L’Hôpital et ses fantômes : Exodus de Lars von Trier – La fin de Satan

 CAHIERS

DU

CINEMA

par Jean-Marie Samocki  Publié le 7 avril 2023

Pour justifier la reprise de L’Hôpital et ses fantômes (après une première saison en 1994 et une deuxième en 1997), Lars von Trier invoque la nécessité de boucler son récit, laissé en suspens à la fin de la deuxième saison. Quand David Lynch, lui aussi près de vingt-cinq ans plus tard, s’engage dans une troisième saison de Twin Peaks, il n’essaie pourtant pas de terminer quoi que ce soit. Si les deux séries partagent un goût pour les mondes parallèles ainsi que pour l’absurde, Lynch recherche sans cesse de nouvelles formes de discontinuité et d’irrésolution, pour donner à son œuvre une expansion perpétuelle. Au contraire, von Trier relie, recoud, suture. La série commence ainsi par le gros plan d’un œil dans lequel se reflète le générique de fin du dernier épisode de la deuxième saison et des images en noir et blanc rappellent les éléments narratifs nécessaires à la compréhension.

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Marseille : infirmier, un métier pénible dès l'âge de 25 ans

Le 

MARSEILLE







À Marseille, les infirmières et les infirmiers font face à la pénibilité de leur métier et les jeunes ont du mal à se projeter. 

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Il est urgent de renforcer l'offre de soins palliatifs, réagissent 14 organisations soignantes

PUBLIÉ LE 06/04/2023

Dans un communiqué commun, 14 organisations soignantes* dont plusieurs infirmières, représentant plus de 800 000 soignants, saluent les conclusions de la Convention citoyenne sur la fin de vie portant sur la nécessité de renforcer l’offre en soins palliatifs.

Saluant le « travail approfondi » et « rigoureux » engagé sur le sujet par les 185 citoyens réunis au sein de la Convention, elles se félicitent qu’il ait mené « à la même conclusion » que celui de la Mission d’évaluation parlementaire sur la loi Claeys-Leonetti, rendu le 29 mars dernier : « si le cadre légal d’accom­pa­gne­ment des per­son­nes en fin de vie semble répon­dre à l’immense majo­rité des situa­tions, sa mise en œuvre n’est pas satis­fai­sante ». En cause, un manque de moyens humains et matériels et des carences organisationnelles. Une problématique qui n’est pas nouvelle.


Une hospitalisation sur 40 serait évitable selon la DREES

PUBLIÉ LE 06/04/2023

Ces hospitalisations seraient évitables notamment avec une meilleure prise en charge en amont, souligne une étude de la DREES publiée mercredi 5 avril. 

«265 000 hospitalisations pour des pathologies chroniques auraient pu être évitées» en médecine (hors chirurgie, obstétrique et odontologie), en 2017 en France, indique la Direction des études et des statistiques des ministères sociaux (DREES), et «près de la moitié avaient pour motif une insuffisance cardiaque». Et la notion porte même un nom : l’hospitalisation potentiellement évitable (HPE). Elle signifie qu'une hospitalisation aurait pu ne pas être nécessaire avec une meilleure prise en charge en amont (à ne pas confondre avec le recours non pertinent à l’hôpital, type bobologie, précise la Drees). 


La France est championne d’Europe des centenaires

Publié le 

INFOGRAPHIES. Au moment où le débat sur les retraites fait rage, l'Insee publie une étude qui montre que le pays compte 30 000 centenaires. Soit 30 fois plus qu’il y a 50 ans.

L

es lecteurs de John Ronald Reuel, dit J. R. R., Tolkien s'en souviennent. Au début de son livre-somme, Le Seigneur des anneaux, l'un des personnages clés de l'intrigue, Bilbon Sacquet, célèbre son « undécante-unième anniversaire », c'est-à-dire ses 111 ans. Les hobbits, ces petits bonshommes aux pieds velus inventés par le génial professeur de langues anciennes à l'université d'Oxford, vivent en effet fort longtemps et en bonne santé. Tolkien, lui, est décédé en 1973, à l'âge, vénérable pour l'époque, de 81 ans.

L'avait-il imaginé ? De nos jours, les centenaires ne sont plus si rares. Tout du moins en France. Selon un récent rapport de l'Insee, notre pays en compte près de trente fois plus que dans les années 1960-1975 ! En 2023, 30 000 de ces super-séniors vivent sur le territoire national. La bonne surprise est que la moitié d'entre eux habitent encore chez eux, l'autre moitié étant hébergée dans des établissements spécialisés. « Sur 1 000 personnes âgées de 60 ans en 1980, 21 sont devenues centenaires en 2020, ce qui place la France au premier rang européen », soulignent les analystes de l'organisme public.

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La Fondation Pierre Deniker lance son appel à projets de recherche



Publié le 

Jeunes chercheurs et universitaires, jusqu’au 5 mai, participez à l’appel à projets 2023 de la Fondation Pierre Deniker. 

Chaque année, la Fondation Pierre Deniker attribue à des équipes de recherche des bourses et des prix pour faire progresser les connaissances sur les maladies mentales. Fidèle à sa mission de recherche et d’information, elle a lancé le 31 mars son appel à projets 2023. 

Cette année, 4 prix seront attribués à des jeunes chercheurs et universitaires intervenant dans les champs de la psychiatrie, de la psychologie, des neurosciences et des sciences humaines et sociales.

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Psychiatrie : prise en charge renforcée avec la nouvelle unité HIC

06 avril 2023

BELGIQUE

À Liège, une nouvelle unité fermée "High & Intensive Care" a ouvert ses portes lundi au centre hospitalier spécialisé Notre-Dame des Anges. Ce nouveau service psychiatrique permet d’accompagner les patients de la manière la plus individualisée qui soit.

“La Parenthèse”, c’est le nom donné à la nouvelle unité fermée de la clinique Notre-Dame des Anges. Ce service HIC (High and Intensive Care) est doté d’une équipe pluridisciplinaire. Contrairement au service psychiatrique traditionnel, l’unité propose une prise en charge plus ferme et complètement individualisée du patient. "On a vraiment adapté la prise en charge des soins autour du patient. On travaille avec d'autres intervenants, que ce soit des ergothérapeutes, des psychologues, des médecins ou des autres membres du personnel. C'est désormais adapté à ses besoins personnels afin de pouvoir réaliser une insertion avec son réseau extérieur, que ce soit la famille, le médecin traitant ou d'autres organismes" explique Julio Caballero, infirmier en santé mentale et psychiatrie.  

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Psychanalyse et médecine, entre corps et langage

 











Houchang Guilyardi

Des médecins, chefs de service, chirurgiens s’interrogent sur la scientificité toujours grandissante de leur discipline, et des psychanalystes s’impliquent dans la « clinique du fracas » : maladies graves, atteintes et lésions corporelles (réanimation en néonatalité, fin de vie, sujets dans le coma, enfants en déshérence, sexe et genre)...

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Au Québec, les médecins au cœur de l’aide à mourir : « C’est mon devoir d’accompagner les gens de leur naissance à leur mort, j’ai l’impression de boucler la boucle »

Par  (Montréal, correspondante)

Publié le 7 avril 2023

« L’éternité, ça ne va pas être un peu long ? Que vais-je faire de tout ce temps ? » A quelques jours de sa mort, programmée en juillet 2022, Ghislaine Lemay, 86 ans, appréhendait le calme à venir. Dans sa coquette maison de Québec, le monde s’était mis à vibrionner autour d’elle : ses filles s’activaient afin de s’assurer que la trousse médicale des trois piqûres requises pour dispenser l’aide à mourir arrive à temps, ses petits-fils aménageaient sa chambre pour qu’à l’heure dite toute la famille y trouve sa place, ses plus anciennes amies se pressaient autour de son lit pour partager un dernier verre et leurs souvenirs. Ses arrière-petits-enfants, enfin, la couvraient de dessins, lui souhaitant un « bon voyage au paradis »« Malgré ses interrogations, ma mère n’a jamais flanché ni paniqué, se souvient, quelques mois après son décès, sa fille Geneviève Gagné, 62 ans, qui l’accueillait chez elle depuis vingt ans. Quand elle a su qu’elle était autorisée à partir, elle est même devenue euphorique. »

vendredi 7 avril 2023

PSM 1-2023. Soins psychiatriques et pratiques numériques

Année d'édition : 2023

PSM 1-2023. Soins psychiatriques et pratiques numériques


Ce numéro de Pratiques en Santé mentale explore les nouveaux usages numériques dans les pratiques en psychiatrie et en santé mentale, en examine les avantages et les inconvénients et propose un premier état des lieux à partir de récits d’expériences concrètes d’usagers et de professionnels.

Les périodes de confinement ont montré l’importance que pouvait revêtir l’utilisation des outils numériques pour la continuité des échanges et des soins en même temps qu’ils contribuaient à lutter contre l’isolement. Mais au-delà de ces périodes, les services de psychiatrie ou médico-sociaux utilisent-ils la téléconsultation ou le télésoin ? voire des objets connectés ?  


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“Si l’école publique n’accueille plus que les enfants des pauvres, on aura cassé le contrat républicain”


Réduire la subvention des établissements privés sous contrat qui ne jouent pas le jeu de la mixité sociale ? Telle est la proposition de loi de Pierre Ouzoulias, sénateur communiste. Interview.


Le lycée catholique privé des Chartreux à Lyon (69).
Le lycée catholique privé des Chartreux à Lyon (69).  Photo Soudan / Alpaca / Andia.fr

Alors que le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye s’apprête à présenter un plan pour lutter contre la ségrégation scolaire, la proposition de loi du sénateur communiste des Hauts-de-Seine ne passe pas inaperçue.

Pouvez-vous expliquer les tenants et les aboutissants de votre proposition de loi ?
Le budget des établissements privés sous contrat est financé à hauteur de 73 % par l’État et les collectivités territoriales, qui distribuent cet argent sans contrepartie. Ce n’est pas normal. Plutôt que de calculer cette dotation uniquement sur la base d’un ratio par élève, je propose de l’indexer sur l’indice de position sociale (IPS) et donc de réduire la subvention des écoles, collèges et lycées qui ne répondent pas à des objectifs de mixité sociale et scolaire. Ce serait l’occasion de réinvestir l’argent ainsi économisé dans des structures publiques ou privées qui en ont besoin. Ce système existe déjà pour les collectivités : dans les Hauts-de-Seine, par exemple, l’État ne subventionne pas autant Neuilly que Bagneux.

"Vers un troisième langage"

par Jean-Charles Andrieu de Levis   Le 05/04/2023

La « S » Grand Atelier est un centre d’art brut et contemporain situé dans les Ardennes, près de Vielsam. Espace de création unique tant par sa longévité que par son attractivité, il polarise l’attention de nombreuses institutions et créateurs. La « S » Grand Atelier accueille et accompagne des artistes déficients mentaux. Bien loin de s’évader avec de l’art thérapie, ils s’investissent véritablement dans une démarche artistique qui n’appartient qu’à eux et signe la singularité de leur être au monde. 

Ainsi, dans une ancienne caserne militaire se déroulent des ateliers où les artistes explorent différentes techniques en fonction de leur besoin d’expression : du dessin à la peinture en passant par la gravure sur bois, le monotype, la vidéo ou encore la sculpture et le textile, chaque résident se voit offrir la possibilité de s’épanouir dans la pratique de son choix. La « S » ouvre ainsi le champ des possibles à la créativité de chacun.


Confidences de détenus à un psychiatre

Dans une maison d’arrêt, des détenus se confient à un psychiatre. Voici leurs propos rapportés.

Dans une maison d’arrêt, des détenus se confient à un psychiatre.

« Je me sens mieux depuis que je ne prends plus le traitement », m’explique Monsieur B. âgé de 37 ans. Depuis l’âge de 21 ans, il a été hospitalisé à plusieurs reprises en psychiatrie, dont l’une, qui s’est déroulée dans un service pour malades difficiles et violents, a duré un an et demi. Nous reparlons une fois de plus du traitement qu’il refuse de continuer à prendre, de son délire de persécution et des voix qu’il entend en permanence. Il me répète qu’aucun traitement n’est nécessaire car il ne se sent pas malade. Néanmoins, à l’issue de l’entretien, il accepte de revenir me voir la semaine suivante, pour reparler une énième fois de ses symptômes : « Elles me chuchotent dans l’oreille, elles m’insultent, elles me disent de me pendre, parfois de me couper les veines ».

« Merci beaucoup docteur, ça m’a fait  du bien, cette hospitalisation. Tout est rentré dans l’ordre, mais je voudrais juste un somnifère ». Monsieur M., 21 ans, a été hospitalisé en urgence la semaine dernière pour un état délirant aiguë. Il avait l’impression que les surveillants et ses codétenus le surveillaient, et avaient placé des micros et des caméras dans sa cellule. Revenu hier d’hospitalisation, il ne montre plus le moindre symptôme pathologique. Nous avons refait le déroulé des jours qui avaient précédé son hospitalisation, et au bout d’une demi-heure, il a fini par accepter le fait que son abus de consommation de cannabis l’avait mis dans cet état. «Mais vous comprenez docteur, c’est la prison, je reste éveillé toute la nuit si je ne fume pas, j’en ai besoin pour dormir».

«Non, je n’en ai pas besoin», me répond Monsieur C., 33 ans, quand je lui demande des nouvelles de sa santé et que je le questionne sur son hygiène et sa prise de douche. Il ne prononcera aucune autre parole tout au long des vingt interminables minutes de notre entretien, rendues particulièrement pénibles par les odeurs de transpiration et d’urine qui se dégagent de ses vêtements. C’est sa quatrième incarcération en huit ans, et autant d’hospitalisations en psychiatrie. Entretemps, il vit à la rue. Il n’a plus aucun lien avec sa famille depuis des années, et n’a de contact avec des personnes que lorsqu’il est amené à l’hôpital, contre son gré, par les services de police ou du SAMU social. Malgré les efforts de mes collègues médecins et infirmières, il ne reste jamais plus de quelques jours dans le service, puis il retourne à sa vie d’errance dès qu’il en a l’occasion.

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SM le Roi inaugure le Centre de réhabilitation psycho-sociale du CHU Ibn Rochd à Casablanca

 Maroc Diplomatique

Le 5 avril 2023

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a procédé mercredi à l’inauguration du Centre de réhabilitation psycho-sociale du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Ibn Rochd de Casablanca, un projet solidaire qui illustre, une nouvelle fois, l’intérêt particulier qu’accorde le Souverain à la promotion du secteur de la santé, en général, et de la santé mentale, en particulier.

SM le Roi a, à cette occasion, visité les différentes composantes de ce Centre qui a pour mission de prendre en charge les patients présentant un handicap psychique induit par des pathologies mentales graves et chroniques, en vue de réduire les effets délétères de leur handicap et de favoriser leur réintégration sociale et professionnelle.

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