Par Sylvie Lecherbonnier Publié le 19 mars 2023
Alors que le nombre d’élèves frappés par des troubles anxieux augmente, infirmières, conseillers d’éducation, enseignants et chefs d’établissement racontent leurs efforts pour mettre en place un accueil personnalisé et éviter la déscolarisation, et leurs difficultés.
« On bricole », « on patauge », « on bidouille ». Que faire quand un enfant ou un adolescent ne peut plus aller à l’école car l’angoisse est trop forte, quand les parents appellent pour dire qu’ils n’ont pas réussi à le faire sortir de sa chambre ou qu’ils sont arrivés devant le collège ou le lycée mais ont dû faire demi-tour, leur progéniture étant dans l’incapacité de franchir les grilles ? Les professionnels de l’éducation se posent la question régulièrement, avec désarroi.
Si aucune statistique n’est produite par l’éducation nationale, tous constatent une augmentation depuis quelques années du refus scolaire anxieux, autrefois appelé « phobie scolaire », chez leurs élèves de tous âges, tous milieux sociaux et niveaux scolaires. « Au moins un ou deux par classe », estiment des chefs d’établissements.