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samedi 18 juin 2022

Ce que cache la fin du questionnaire de santé pour les crédits immobiliers

Par   Publié le 17 juin 2022

La sélection médicale pour l’assurance emprunteur, c’est fini pour une majorité de candidats au crédit immobilier depuis le 1er juin ! La vigilance reste de rigueur quant à l’application de la mesure et à de potentiels effets pervers.

Avez-vous été opéré ou hospitalisé dans les dix dernières années ? Eu du diabète ? Du cholestérol ? Suivez-vous un traitement médical ? Ces cinq dernières années, avez-vous eu un arrêt de travail de plus de vingt et un jours ? Pour qui sollicite un crédit afin d’acheter sa maison ou son appartement, répondre à ce type de questions est incontournable ; cela permet d’accéder à l’assurance généralement exigée par la banque.

« Est », ou plutôt « était ». Car, depuis le 1er juin, l’assureur d’un prêt immobilier n’a, dans certains cas, plus le droit de demander d’informations sur votre « état de santé ni aucun examen médical ». Une interdiction introduite par le Sénat dans une proposition de loi sur l’assurance emprunteur votée en février.

Difficile de ne pas parler de révolution tant cette mesure de la loi Lemoine – du nom de la députée de Seine-et-Marne Patricia Lemoine (Agir) – bouleverse la logique assurantielle qui prévalait jusqu’ici.

Pour comprendre, il faut savoir que l’assureur, qui devra rembourser tout ou partie des mensualités du crédit à la banque à la place de l’assuré si celui-ci meurt ou a un grave problème, utilise les données collectées sur la santé du candidat pour évaluer les risques qu’il prend en l’assurant. Quand il estime qu’il a plus de chances qu’un autre de ne pas régler ses mensualités, il lui applique en général des surprimes (des tarifs plus élevés) et/ou des exclusions de garantie, voire refuse le dossier.

60 ans, 200 000 euros

Depuis début juin, il ne peut plus faire ce genre d’exercice si le remboursement du crédit s’achève avant les 60 ans du client et que le montant de prêt assuré ne dépasse pas 200 000 euros : le questionnaire de santé est en effet supprimé dans ces cas de figure. La santé de l’emprunteur concerné ne joue donc plus sur le prix et le niveau de l’assurance.

Simple et efficace ? C’est ce qu’espèrent les associations de patients qui luttent pour faciliter l’accès au crédit des malades et anciens malades et tendre vers l’égalité de traitement. Mais difficile pour l’heure d’anticiper tous les impacts de la mesure.

Alors, certains craignent des effets pervers pour les emprunteurs. « Nous saluons ce pas gigantesque pour les malades et ex-malades mais manquons de visibilité », réagit ainsi Mehdi Aslam, qui coordonne Aidéa, le service d’accompagnement des emprunteurs de la Ligue contre le cancer.

« Nous invitons les acteurs de l’assurance et la banque à communiquer les modalités d’application de façon claire », dit Mehdi Aslam (Ligue contre le cancer)

Il s’interroge : « La mutualisation du risque engendrera-t-elle de fortes hausses des tarifs ? Des exclusions de risques à la souscription du contrat ? Une dégradation des garanties ? » « Nous invitons les acteurs de l’assurance et la banque, globalement silencieux pour l’instant, à communiquer les modalités d’application de façon claire et transparente », indique M. Aslam.

Combien peut-on emprunter en couple sans questionnaire de santé ?

La fin du questionnaire de santé concerne les acquéreurs s’assurant sur maximum 200 000 euros. Ce n’est pas le montant du crédit qui compte mais celui de la part assurée – deux notions qui ne se recoupent pas forcément si on emprunte à deux.

Vous empruntez 400 000 euros en couple en vous assurant chacun avec une quotité de 50 % (ce qui signifie notamment que si vous mourrez, l’assureur remboursera 50 % du prêt et votre coemprunteur payera toujours la moitié des mensualités) ? Vous bénéficiez de la mesure, la part assurée s’élève à 200 000 euros (50 % de 400 000). En revanche, si vous empruntez 400 000 euros à deux et que la banque exige, pour vous, une assurance à 100 % (par exemple parce que vous avez les plus gros revenus), ou que vous souhaitez vous-même être couvert à 100 %, vous ne remplissez pas les critères, la part assurée est de 400 000 euros.

Exception : le Crédit mutuel applique un dispositif plus large pour ses « clients fidèles » achetant une résidence principale : l’abolition de la sélection médicale court jusqu’à 500 000 euros de part assurée (jusqu’à 62 ans à la souscription).

Mêmes interrogations chez France Assos Santé, qui promet d’être « très vigilant sur la qualité des garanties ». Membre du bureau de ce réseau, Marianick Lambert juge par ailleurs la rédaction de la loi « incomplète » : « Qu’est-ce qu’une information de santé ? Le poids, la taille, le fait de fumer en sont-ils ? Un emprunteur en bonne santé peut-il apporter son dossier médical spontanément à l’assureur pour avoir un meilleur tarif ? On ne peut laisser ces flous en attendant qu’il y ait des litiges et une jurisprudence. »

« Y aura-t-il des sanctions ? »

Autant de questions auxquelles la loi ne répond pas, estime aussi Luc Mayaux, spécialiste du droit de l’assurance : « Le succès de la mesure n’est pas garanti car les assureurs qui souhaiteraient continuer à maîtriser leur risque seront tentés de la contourner par diverses stratégies non interdites par la loi. »

« Et le périmètre des 200 000 euros n’est pas délimité, ajoute ce membre du Comité consultatif du secteur financier, directeur de l’Institut des assurances de Lyon. La loi dit qu’il faut prendre en compte “la part assurée sur l’encours cumulé des contrats de crédit” déjà souscrits par l’emprunteur, mais quels sont les types de crédits inclus ? Si c’est à l’emprunteur de déclarer ses autres crédits, y aura-t-il des sanctions en cas de fausse déclaration ? »

D’autres craignent qu’en présence d’un candidat à l’emprunt « Lemoine », donc sans sélection médicale, les banques soient tentées de refuser le crédit si elles ont connaissance d’un problème de santé de leur client. Voire que certains assureurs se retirent de ce segment du marché, limitant ainsi la concurrence.

Etre ou ne pas être… en « Lemoine »

La fin du questionnaire de santé pour certains prêts instaure de facto deux types d’emprunteurs, selon qu’ils bénéficient ou non de la mesure : les « Lemoine » et les « non-Lemoine ». Avec un « effet pervers », estime Clair Caillon, de Handi-assur, courtier en assurance spécialiste des risques aggravés de santé : « Pour passer en Lemoine et échapper au questionnaire, l’acheteur avec un risque de santé empruntant en couple sera tenté de diminuer sa part assurée, même s’il a intérêt à s’assurer à 100 %, mettant ainsi sa famille en danger. On observe déjà ces comportements, d’autant plus risqués que l’emprunteur n’a souvent pas conscience de l’impact et pense être bien assuré. »

A l’inverse, des emprunteurs sans risque spécifique de santé seront tentés de sortir de la case « Lemoine » pour éviter une hausse éventuelle des tarifs sur ce segment de la clientèle. En augmentant le montant emprunté, la part assurée ou la durée du crédit.

De nombreuses questions, donc… Mais un monde associatif partagé. Les collectifs de patients ne sont en effet pas tous sur la même longueur d’onde. Pour Séropotes, qui fait partie des associations ayant porté la mesure, il ne faut pas exagérer les risques d’effets pervers de la loi mais se concentrer sur la suite : « Poursuivre la pression » sur les élus pour élargir le dispositif, en relevant par une nouvelle loi le plafond des 200 000 euros et des 60 ans.

Un gel de ses tarifs

« Les personnes vivant avec le VIH sont nombreuses à être célibataires et en Ile-de-France, où les prix immobiliers sont hauts ; pour elles, par exemple, ces limites sont extrêmement bloquantes », explique Bruno Lamothe, juriste pour Séropotes, qui souhaite en outre que la sélection médicale s’étende aux prêts professionnels et aux contrats de prévoyance des indépendants.

Du côté des professionnels de l’assurance, on s’exprime peu publiquement. La fédération France Assureurs n’exclut rien mais se garde d’entrer dans les détails : « Les parlementaires ont tranché entre, d’un côté, la solidarité qu’incarne la fin du questionnaire médical et, de l’autre, les conséquences possibles sur le pouvoir d’achat et le niveau de couverture pour tous les emprunteurs, les assureurs respectent ce choix. »

Les « bancassureurs », qui commercialisent des assurances de groupe, semblent mieux armés pour absorber la mesure car leurs tarifs sont moins individualisés que ceux des assureurs externes aux banques. CNP Assurances figure parmi les seuls acteurs majeurs à avoir pris position clairement en annonçant ces derniers jours un gel de ses tarifs, malgré la disparition partielle du questionnaire médical, pour les crédits de La Banque postale.

« Cette mesure entraînera un surcoût de sinistralité, notamment parce que nous assurerons désormais des risques qui, avant, auraient été exclus, mais nous estimons pouvoir l’absorber dans la masse de notre portefeuille et grâce à notre capacité de mutualisation. Nous avons donc choisi, avec La Banque postale, de ne pas répercuter ce coût sur les clients, dans le contexte de hausse des taux et d’inflation », explique Thomas Chardonnel, directeur des partenariats France de CNP Assurances. « Et pas question de baisser le niveau des garanties en l’absence de sélection médicale », promet-il. « Nous espérons que tous les assureurs seront sur la même ligne », commente M. Aslam.

Des perspectives du côté d’Aeras ?

La loi Lemoine, qui a mis fin au questionnaire de santé pour certains crédits, mais aussi raccourci à cinq ans le droit à l’oubli pour les cancers et l’hépatite C, a « court-circuité » les discussions qui ont lieu de longue date entre professionnels de l’assurance et représentants des patients dans le cadre de la convention Aeras (acronyme de « s’assurer et emprunter avec un risque de santé aggravé »). Aux yeux de certaines associations, elles ne permettaient pas d’améliorer assez rapidement et massivement l’accès à l’assurance emprunteur des malades et ex-malades.

Mais le texte demandait quand même aux instances d’Aeras d’engager des négociations pour aller plus loin que la loi sur certains points. Etendre le droit à l’oubli à d’autres pathologies, par exemple. Ou accorder à plus de patients le bénéfice de la « grille Aeras », un dispositif qui permet, pour certaines maladies et à certaines conditions, de ne plus subir de surprime, même sans droit à l’oubli, ou de voir ses surprimes plafonnées. Si ces négociations n’aboutissent pas, « la loi prévoit la possibilité pour le gouvernement de fixer ces règles par décret d’ici au 31 juillet », rappelle la direction de la Sécurité sociale.

Faut-il s’attendre à des avancées sur ce terrain ? Selon Gilles Bignolas, chargé par le ministère de la santé d’animer ces travaux Aeras, un pas en avant devrait être acté « dès l’été » pour les personnes vivant avec le VIH : « Une modification de la grille Aeras ferait qu’il n’y aurait, sous certaines conditions, ni surprimes ni exclusions, pour les prêts immobiliers et professionnels. » Dans les mois à venir, il espère voir d’autres pathologies intégrer cette fameuse grille – épilepsie, insuffisance rénale, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, diabète, notamment.

A condition que l’Etat mette la main au portefeuille. Car les travaux au sein d’Aeras se basent sur des données épidémiologiques : les assureurs demandent qu’on leur montre que telle catégorie de malades ou d’ex-malades ne présente pas, ou pas beaucoup plus de risques que la population générale, pour accorder des conditions d’assurance normales ou proches de la normale. Il faut donc financer des études.


vendredi 17 juin 2022

Tarn : menace sur l’unité psychiatrique de Castres

Publié le 

Le personnel de l’unité psychiatrique implanté près du centre hospitalier de Castres-Mazamet mais qui dépend de l’hôpital de Lavaur est inquiet. « Après la fermeture temporaire de son service d’urgence, l’hôpital de Lavaur annonce maintenant la probable fermeture définitive des 25 lits d’hospitalisation de cette unité de psychiatrie suite au non-remplacement du départ à la retraite d’un des deux médecins psychiatres du secteur, affirme le collectif de l’équipe soignante de l’unité psychiatrique de Castres qui estime que cette fermeture serait « une perte inacceptable pour les habitants de notre bassin de vie, voire une mise en danger de la vie d’autrui ».


jeudi 16 juin 2022

A la barre Procès du «violeur de la Sambre»: les deux visages de Dino Scala

par Stéphanie Maurice, correspondante à Lille  publié le 15 juin 2022 

Depuis vendredi, la cour d’assises de Douai sonde la personnalité de l’homme accusé de 56 agressions sexuelles, viols et tentatives de viols. Les débats laissent pour l’instant apparaître le profil d’un individu indifférent et manipulateur.

«J’ai commis des agressions sexuelles et des viols.» Enfin, il l’a dit, en réponse à la question d’une avocate : «Qu’avez-vous fait, monsieur Scala ?» Depuis plus de deux heures, Dino Scala, 61 ans, celui qu’on a surnommé le «violeur de la Sambre», parle de lui, en ce premier jour de son procès à la cour d’assises de Douai (Nord), vendredi. Volubile sur le quotidien de sa vie, allusif sur ce qu’on lui reproche. Il est accusé d’avoir agressé sexuellement, tenté de violer et violé pendant trente ans 56 femmes dans le val de Sambre. Le procès-fleuve est prévu pour durer trois semaines. Les auditions des victimes se tiendront les dix prochains jours, suivies de celles des psychiatres.

« La police travaille sous le regard permanent du public et des médias, mais la communication institutionnelle reste inchangée »

Propos recueillis par  Publié le 16 juin 2022

Fabien Jobard, sociologue spécialiste de la police, porte un regard critique sur les conditions de l’usage des armes à feu par les policiers, sur la manière dont l’institution policière communique lorsqu’elle est mise en cause, et sur les évolutions du maintien de l’ordre.

Directeur de recherches au CNRS au sein du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Cesdip), Fabien Jobard travaille sur les questions de police et de justice comparée. Il a notamment publié avec Jacques de Maillard, Sociologie de la police. Politiques, organisations, réformes (Armand Colin, 2015), Police. Questions sensibles (PUF, 2018), avec Jérémie Gauthier, et Politiques du désordre. La police des manifestations en France (Le Seuil, 2020), avec Olivier Fillieule.

FUNAMBULES Contes de la folie ordinaire

Funambules, Documentaire, folie, psychiatrie


DIMANCHE 19 JUIN À 11H

LES DIMANCHES DE L'ACID : FUNAMBULES


Les Dimanches de l'ACID reviennent, après une pause cannoise !


Les Dimanches de l'ACID, c'est une séance d'un film issu de la sélection ACID (Association pour le Cinéma Indépendant et sa Diffusion) du Festival de Cannes, suivi d'une rencontre avec un ou une cinéaste membre de l'ACID ... un film toujours indépendant, étonnant, novateur !


Dimanche 19 Juin, à 11h, FUNAMBULES, de Ilan Klipper, un documentaire qui aborde ce que l'on appelle la folie, avec bienveillance, permettant à ses acteurs de s'exprimer et de se laisser aller...


Séance suivie d'une rencontre avec le réalisateur, Ilan Klipper, animée par l'ACID.


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La clinique psychiatrique de La Chesnaie, "un modèle", est à vendre dans le Loir-et-Cher

Écrit par Nathalie Tissot   Publié le 

La Chesnaie à Chailles en Loir-et-Cher a plusieurs bâtiment dont un ancien château de la Renaissance qui accueille les patients.

La Chesnaie à Chailles en Loir-et-Cher a plusieurs bâtiment dont un ancien château de la Renaissance qui accueille les patients.

Les salariés ont monté un collectif pour se porter acquéreurs de l'établissement privé situé à Chailles (Loir-et-Cher). Créé dans les années 1950, il est devenu un modèle de prise en charge des maladies psychiatriques.

Pour sauver la clinique de La Chesnaie, le personnel projette de monter une société coopérative d'intérêt collectif (SCIC). "Nous avons appris en début d'année que le docteur Place souhaitait vendre la clinique. Nous nous sommes tous mobilisés pour créer ce projet", raconte Julien Rigault, un soignant. "Nous avançons très vite pour répondre à l'appel d'offres qui a été lancé", précise-t-il.

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Artémise, une femme à la barre en mer Égée

Le Cours de l'histoire

Épisode du mardi 14 juin 2022 par Xavier Mauduit

Navire grec. Vase du VIe siècle avant J.-C. Paris, Musée du Louvre ©Getty - De Agostini Picture Library

Résumé

En 480 avant notre ère, quand la seconde guerre médique bat son plein, Artémise, reine grecque d’Halicarnasse et capitaine de vaisseaux, s’engage aux côtés des Perses. Comment une femme à un poste de commandement était-elle perçue dans le monde grec ? 


avec :

Violaine Sebillotte Cuchet (Historienne, spécialiste du genre dans les mondes antiques).


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Les paillettes : journal d'un donneur de sperme

Les Pieds sur terre, du lundi au vendredi de 13h30 à 14h sur France Culture

Tous les jours, une demi-heure de reportage sans commentaire.

Les paillettes : journal d'un donneur de sperme

À propos de la série


Donner son sperme comme on donne son sang : et pourquoi pas ? En même temps qu'il suit la procédure pour devenir "donneur de paillettes" à l'hôpital, Clément part à la rencontre des autres donneurs et des familles ayant reçu des dons, pour en savoir plus sur ce que c'est que d'être un "géniteur".


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"En France, une infime partie des sites Internet est accessible aux personnes en situation de handicap"

Par    Publié le 

On estime qu'adapter un site pour les personnes aveugles ou malvoyantes coûte autour de 5 à 10 % de plus dans le budget de sa refonte.

Malgré une loi de 2005, la situation décrite par un responsable de l'association Valentin Haüy est dramatique : seulement 3 à 4% des sites sont accessibles aux personnes en situation de handicap. Et la culture ne fait pas exception, même après les développements numériques liés aux confinements.

7 jours, 7 thèmes et causes, et 7 hashtags. La Museum Week, la semaine des musées, vient de commencer sur les réseaux sociaux, en particulier sur Twitter. La 9e édition de cette manifestation mondiale mobilise au moins 6 000 institutions culturelles : des musées mais aussi des galeries, bibliothèques, centres d'archives, de science et de musique ou encore des phares, des aquariums. Et désormais également des artistes et des créateurs digitaux. Et pour la première fois, l'accessibilité aux contenus pour les personnes aveugles et malvoyantes est à l'honneur.

Pendant les confinements, les musées et établissements culturels ont énormément développé leurs stratégies numériques et leur présence sur les réseaux sociaux. Mais, malgré ces investissements financiers et humains et une obligation légale qui remonte à 2005, l'accessibilité numérique aux contenus culturels pour les personnes handicapées, notamment aveugles et malvoyantes, reste le plus souvent infime quand elle n'est pas inexistante. Manuel Pereira dirige le pôle accessibilité de l'association Valentin Haüy, pour les aveugles et malvoyants.

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mercredi 15 juin 2022

Hôpital Face à la pénurie de soignants, les maternités amères

par Nathalie Raulin  publié le 14 juin 2022

Manque de moyens, fermetures en série d’établissements… Les professionnels, déjà très éprouvés par la pandémie de Covid, alertent sur la situation qui risque de perturber les accouchements dès cet été.

Combien de parturientes ne vont pas pouvoir accoucher cet été dans la maternité de leur choix et en toute sécurité ? De l’avis des professionnels de santé, les frustrations, voire les accidents, ne sont plus à exclure, tant les maternités françaises sont en souffrance. Ces dernières semaines, plusieurs établissements ont dû se résoudre à suspendre provisoirement leur activité faute de soignants en nombre suffisant pour assurer la sécurité des patientes. C’est vrai de la maternité du centre hospitalier du Chinonais (Indre-et-Loire) fermée depuis le 18 mai, la quasi-totalité des soignants s’étant mise en arrêt maladie. C’est aussi vrai de la maternité de Nevers qui, le 11 avril, a baissé le rideau huit jours durant, les 14 sages-femmes en poste sur les 26 nécessaires pour assurer le fonctionnement normal du service s’étant déclarées en burn-out. Un cataclysme dans ce département rural, qui ne compte plus qu’une seule maternité depuis la fermeture de celle de Cosne-sur-Loire en 2018. Et un stress pour les quelque 150 femmes sur le point d’accoucher qui, cette semaine-là, ont été redirigées vers Montluçon, Dijon, Auxerre ou Moulins.

Hôpital : quatre syndicats de psychiatres appellent à la grève le 28 juin

Par Le Parisien avec AFP 

Le 14 juin 202

Ils dénoncent la pénurie de soignants qui frappe le secteur et craignent la «catastrophe de santé publique » à venir.

Les soignants voudraient plus de moyens pour faire face à la vague de soins survenue depuis la crise du Covid et la guerre en Ukraine. (LP/Olivier Corsan)
Les soignants voudraient plus de moyens pour faire face à la vague de soins survenue depuis la crise du Covid et la guerre en Ukraine. (LP/Olivier Corsan)

Quatre syndicats de psychiatres hospitaliers appellent à une « journée d’action et de grève » le 28 juin contre « l’effondrement » de leur discipline, « submergée » par la demande et en pénurie de soignants, au risque d’une « catastrophe de santé publique ».

« L’effondrement est proche », alertent ces syndicats (Idepp, Spep, SPH, USP) dans un communiqué, affirmant que « jamais dans son histoire (..) la psychiatrie n’a connu un tel danger ».

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Santé/Spécialité : La Psychiatrie, Que Savoir ?

Juin 15, 2022

BENIN

Que savoir du rôle de la psychiatrie dans une formation sanitaire, son importance dans le système sanitaire ? Dans une publication relayée sur page de l’Ordre national des médecins du Bénin, Dr Bernice Adeossi, pédopsychiatre, apporte des éléments de clarification.


Crise environnementale : « Notre matériau neuronal nous fait repousser l’idée de s’autolimiter »

Par   Publié le 13 juin 2022 

Dans deux livres parus presque simultanément, le chercheur en psychologie cognitive Thierry Ripoll et le neurobiologiste Sébastien Bohler avancent une même thèse : l’insatiable soif de croissance de l’humanité et la crise globale qui en découle seraient la conséquence de notre « câblage » cérébral. Entretien croisé.

Pour la première fois de son histoire, l’espèce humaine doit faire face à une urgence existentielle : trouver les conditions pour éviter que la planète devienne invivable. Spécialistes des processus cognitifs, Sébastien Bohler, neurobiologiste, rédacteur en chef de Cerveau & psycho, auteur de Human Psycho. Comment l’humanité est devenue l’espèce la plus dangereuse de la planète (Bouquins, 280 pages), et Thierry Ripoll, chercheur en psychologie cognitive, auteur de Pourquoi détruit-on la planète ? Le cerveau d’Homo sapiens est-il capable de préserver la Terre ? (Le Bord de l’eau, 240 pages), croisent leurs analyses sur les déterminismes biologiques qui ont poussé l’humanité dans une course vers la catastrophe.

Les premières représentations de l'utilisation rituelle de champignons psychotropes

 

En Algérie, dans la région du Tassili n’Ajjer, de nombreuses peintures rupestres, vieilles de milliers d’années, pourraient être les premières représentations de l'utilisation rituelle de champignons psychotropes.

En Algérie, la région du Tassili n'Ajjer, désignée par l'UNESCO comme site du patrimoine mondial, comporte l’une des plus importantes collections d'art rupestre au monde avec près de 15 000 dessins et gravures documentés par les archéologues. En effet, au cours des millénaires, les artistes préhistoriques ont peint ou sculpté une ménagerie d'animaux, sauvages et domestiqués, ainsi que des plantes et des personnes impliquées dans la chasse et d'autres activités quotidiennes.

Les premières représentations de l'utilisation rituelle de champignons psychotropes

Algérie : figure humaine dans le style des hommes à têtes rondes, peinture rupestre, Tassili n'Ajjer  DEA / M. FANTIN / Getty Images`
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Haute-Garonne : l'alerte des médecins psychiatres sur le manque de moyens

Publié le 

Aux urgences de Purpan, il manque actuellement quatre postes de médecins psychiatres.

La psychiatrie n'échappe pas à la crise que connaissent les hôpitaux. En Haute-Garonne,127 médecins psychiatres (sur les 150 de la filière publique du département) pointent le manque de moyens et la dégradation de la qualité des soins. Ils en appellent à une prise de conscience générale. 


Grève à la fondation Bon Sauveur : plus de 80 salariés mobilisés à Saint-Lô



 Soizic ROBET  Publié le 

 ​Mardi 14 juin 2022, plus de 80 salariés de la fondation Bon Sauveur de la Manche se sont retrouvés rue de Baltimore à Saint-Lô (Manche) pour alerter sur la dégradation des conditions de travail et demander une revalorisation de leurs salaires.

Mardi 14 juin 2022, un collectif de salariés de la fondation Bon Sauveur de la Manche, s’est mobilisé à Saint-Lô pour demander, entre autres, une augmentation des salaires

Mardi 14 juin 2022, un collectif de salariés de la fondation Bon Sauveur de la Manche, s’est mobilisé à Saint-Lô pour demander, entre autres, une augmentation des salaires | OUEST-FRANCE

« Psychiatrie en danger, personnel épuisé ! » Blouses blanches sur le dos pour les soignants, pancartes dans les mains et sur les murs, plus de 80 salariés de la fondation Bon Sauveur de la Manche entonnent en rythme ce couplet, rue de Baltimore, à Saint-Lô, mardi 14 juin 2022.

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Hôpital de Novillars : "La fermeture des Tilleuls est synonyme de l’abandon des prises en soins de nos aînés" dénonce la CGT




Écrit par Vanessa Hirson   Publié le 

Le personnel du CH de Novillars mobilisés ce mardi 14 juin pour protester contre la fermeture partielle de l'unité gérontopsychiatrie.

Le personnel du CH de Novillars mobilisés ce mardi 14 juin pour protester contre la fermeture partielle de l'unité gérontopsychiatrie. • © Florence Petit - France Télévisions

L’intersyndicale CGT, Sud et FO du centre hospitalier de Novillars (Doubs) a appelé à la grève ce mardi 14 juin afin d’alerter la population sur le devenir de l’offre de soins au centre hospitalier après la volonté de la direction de fermer partiellement l’unité de la géronto-psychiatrie dotée d'une trentaine de lits.

L’unité devait fermer complètement. Mais devant les grèves successives des soignants, elle ne sera fermée que partiellement. Ce rétropédalage de la direction n’a pas apaisé pour autant la colère des soignants et des syndicats. Une fois encore, ils étaient nombreux à se mobiliser contre la fermeture, partielle donc, de l’unité des Tilleuls au CH de Novillars, une unité de géronto-psychiatrie comportant entre 24 et 30 lits. « La fermeture des Tilleuls est synonyme de l’abandon des prises en soins de nos aînés » s’insurge l’intersyndicale dans un communiqué.

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Interview Manon Garcia: «Les féministes ne cherchent pas à éliminer les hommes mais à instaurer des rapports plus justes»

par Cécile Daumas publié le 12 juin 2022 

La philosophe, spécialiste du féminisme et de la question du consentement, vient de recevoir le prix des Rencontres philosophiques de Monaco pour son ouvrage «la Conversation des sexes», qui appelle à des relations «égalitaires et joyeuses» entre les sexes.

Les hommes peuvent-ils lire un livre de philosophie féministe ? En récompensant Manon Garcia, les Rencontres philosophiques de Monaco, qui s’achèvent ce dimanche, s’inscrivent pleinement dans l’héritage de Simone de Beauvoir. Réfléchir à la question complexe de ce qu’est être une femme implique logiquement une réflexion sur les hommes. Avec la Conversation des sexes (Flammarion), ouvrage lauréat du prix 2022 des Rencontres de Monaco, Manon Garcia propose, dans la tradition de la philosophie féministe, une analyse systématique des relations entre les sexes autour du concept de consentement. Après plusieurs années passées à Yale aux Etats-Unis, la jeune philosophe enseignera à la Freie Universität à Berlin, l’une des plus prestigieuses universités du pays.

Chronique «Aux petits soins» Infirmières: une profession toujours attrayante, des conditions de travail décevantes

par Eric Favereau  publié le 14 juin 2022

Dans une vaste étude menée sur plus de 40 000 professionnels apparait une situation paradoxale: l’attirance pour les métiers du soin ne faiblit pas, mais la pratique déçoit de plus en plus. 

Les infirmières aiment leur métier, elles en sont même fières, pour plus de 80% d’entre elles ; mais elles n’aiment pas leurs conditions de travail ni leur environnement. Un constat qui rejoint celui des médecins, comme l’avait montré une vaste étude du conseil de l’ordre des médecins en 2021. Et c’est d’ailleurs le paradoxe de la crise de notre système de santé : écoles d’infirmières comme facultés de médecine sont toutes remplies, voire plébiscitées, mais pour autant, les hôpitaux connaissent une fuite de médecins et d’infirmières. Cherchez l’erreur…

mardi 14 juin 2022

Psychanalyse : définition, rôle, méthode, durée, quand ?

 le 17/06/22

Inventée par Freud, la psychanalyse est une forme de traitement et de compréhension de la vie qui va permettre au patient d'explorer son inconscient pour essayer de résoudre les conflits qui remontent à son enfance. Quelles sont les indications, les risques et les limites d'une psychanalyse ? Réponses avec Rachel Desmur, psychanalyste.

Définition : c'est quoi une psychanalyse ? 

"La psychanalyse est une méthode d'investigation de processus mentaux et de traitement de divers troubles et souffrances psychiques, explique Rachel Desmur, psychanalysteLa psychanalyse aide à traduire et résoudre des conflits inconscients, la plupart du temps liés à des traumatismes, en dépassant certaines croyances et des résistances qu'on appelle mécanismes de défense". Avant de poursuivre. "Selon le célèbre neuropsychiatre, psychanalyste, Boris Cyrulnik, lorsqu'un trauma a lieu, l'humain souffre deux fois. Une fois lors du trauma, qui est le coup, puis il souffre du traumatisme, c'est-à-dire, de la représentation du coup". C'est d'ailleurs le traumatisme qui serait à l'origine des souffrances, plus que le trauma en lui-même. "Boris Cyrulnik nous révèle que des études ont montré que les enfants victimes de maltraitance ont développé une structure de mémoire particulière ; plus attentionnée aux détails, plus fixée et rigide, la mémoire traumatique serait aussi plus efficace". Selon Boris Cyrulnik, la plasticité du cerveau a été, pendant longtemps, sous-estimée. "Alors, si on ne peut pas guérir de sa souffrance, on peut en faire quelque chose, à condition de pouvoir en faire un récit." La paternité de la psychanalyse est historiquement attribuée au célèbre Sigmund Freud, à la fin du XIXe, début du XXe siècle. Fondée sur la parole et l'introspection, cette technique vise avant tout à explorer l'inconscient d'un individu de manière à traiter divers troubles. Dès ses prémices, cette pratique a fait l'objet de nombreuses critiques.  Il faut savoir qu'une psychanalyse demande de l'implication de la part de l'analysé. Et il représente un travail sur le long terme qui peut durer plusieurs années. "Les séances doivent être régulières, parfois plusieurs par semaine, si besoin. L'objectif étant le mieux-être du patient et l'accès à son autonomie psychique".

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