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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 31 janvier 2022

ALÈS Une grève illimitée et inédite s’amorce à la clinique Bonnefon

Objectif Gard

Corentin Migoule   26 janvier 2022

Une cinquantaine de salariés de Bonnefon soutenus par la CGT et FO. (Photo Corentin Migoule)

Ce mercredi, tôt dans la matinée, une grève illimitée s’est amorcée devant l’entrée de la Nouvelle clinique Bonnefon d’Alès. À l’appel de la CGT et FO, une cinquantaine de salariés manifeste pour dénoncer « la pression patronale constante » de la direction et contester le licenciement « abusif »d’un infirmier du bloc opératoire.

Le « ras-le-bol » est général et ne date apparemment pas d’hier. « Nous sommes à bout, épuisés par cette crise sanitaire et par le manque d’effectif », jure Hella Kherief, représentante syndicale CGT de la Nouvelle clinique Bonnefon. Arrivée il y a tout juste un an en Cévennes, cette aide-soignante, qui se définit comme « une lanceuse d’alertes », est à l’origine du mouvement de contestation qui s’est amorcé tôt ce mercredi matin devant l’entrée de la clinique alésienne.

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Suicides dans la police : "Ça dure depuis 25 ans", déplore le co-fondateur de "SOS Police en détresse"

Publié 

Pour Christophe Girard, enquêteur à la brigade des stups de la sûreté départementale de Côte d’Or et co-fondateur d'une association d’entraide entre policiers, il faut notamment mettre l'accent sur la prévention autour du stress post-traumatique.

Un policier, à Paris, le 24 mars 2020. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

C'est un début d'année noir pour la police : en moyenne, un policier s'est suicidé tous les trois jours au mois de janvier. Mais ce phénomène n'est pas une vague ponctuelle, "ça dure depuis 25 ans", déplore vendredi 28 janvier sur franceinfo Christophe Girard, enquêteur à la brigade des stups de la sûreté départementale de Côte d’Or et co-fondateur de "SOS Police en détresse", une association d’entraide entre policiers.

"45 policiers se suicident par an" depuis 25 ans, poursuit Christophe Girard. D'après les plus de 6 000 appels reçus par l'association en 2021, "le diagnostic (...) c'est un syndrome de stress post-traumatique par accumulation qui vient et qui nous conduit à la dépression." Pour le co-fondateur de "SOS Police en détresse", la solution ne vient pas du fait de laisser son arme au vestiaire, mais plutôt de faire de la prévention autour du stress post-traumatique et surtout "parler, que ce soit avec des collègues, des amis, des psychologues. Il faut absolument vider le vase qui se remplit au fur et à mesure".

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«En éradiquant nombre d’espèces sauvages, les humains deviennent la cible privilégiée des virus»

par Catherine Calvet

publié le 3 février 2021

Dans son dernier ouvrage «A l’Aube de la 6e extinction. Comment habiter la Terre», le paléontologue Bruno David décrit les menaces fulgurantes qui pèsent sur certaines espèces, un effondrement dont l’homme est la cause principale. Il rappelle que la biodiversité est notre assurance vie, notre meilleure alliée contre les pathogènes. 

Président du muséum national d’Histoire naturelle et paléontologue, Bruno David a récemment publié un livre d’une grande clarté sur un sujet multiforme, la biodiversité. Dans A l’Aube de la 6e extinction. Comment habiter la Terre (Grasset, ­janvier), ce biologiste de formation ne renonce pas ­devant la complexité du sujet, et parvient à nous faire sentir humbles devant cette innovation permanente, cette imprévisibilité qui n’est autre que le cœur de la vie sur Terre.

Cette pandémie est-elle directement liée à l’effondrement annoncé de la biodi­versité ?

Le déclin de la biodiversité, conséquence de notre mode d’existence, contribue à pro­voquer des pandémies d’origine animale, les zoo­noses, maladies transmises des animaux vers l’humain. Il y a d’abord la promiscuité que nous avons développée avec un certain nombre d’animaux sauvages, en empiétant sur leur domaine naturel ou en les important sur nos territoires humanisés. Ces contacts favorisent bien sûr le passage d’un virus d’une espèce animale à l’humain. Autre cause, la domestication. Les premières zoonoses sont arrivées avec la domestication de certains animaux dès le Néolithique il y a 10 000 ans, comme la variole. La pratique de l’élevage ­intensif est aussi devenue la source de nombreuses zoonoses potentielles.

dimanche 30 janvier 2022

En immersion à La Chesnaie, clinique psychiatrique alternative


 



par Antonin Blanc

Publié le 






"Ce n’est pas toujours les murs qui sont les plus rassurants."

"Qu’est-ce que je fous là ?"

C’est la question que Jean Oury se pose dans sa clinique psychiatrique dans les années 1960. Jean Oury, François Tosquelles, Félix Guattari sont parmi de ceux qui ont fondé la psychothérapie institutionnelle avec une question en tête : et s’il fallait soigner l’institution, le milieu, pour pouvoir soigner le patient ?


Dans ces cliniques, les médecins ne portent pas de blouses blanches : ils mangent avec les patients, participent à la vie du lieu. Les patients, eux, peuvent s’occuper de l’accueil, de la cuisine… La vie en collectif, en plus de la psychiatrie dite classique, permet de remonter la pente d’une crise. Il faut réinsérer le patient dans un groupe pour l’aider à sortir de lui-même.

Ces lieux font office de relais aux hôpitaux publics en manque de lits ou de personnel. Là où la psychiatrie hospitalière est aujourd’hui le lieu pour passer la crise sur des périodes courtes, les cliniques permettent de déplier le rétablissement sur un temps plus long, au carrefour de la psychanalyse et de la psychiatrie communautaire.


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samedi 29 janvier 2022

Le festival d'art singulier Art et déchirure s'arrête. Adieu ou au revoir ?

Écrit par Stéphanie Letournel   Publié le 

« Le jardin de Peter Pan » de Paty Vilo dans le parc du musée Art et déchirure à Sotteville-Lès-Rouen, janvier 2022

Après trente ans d'existence, le Festival Art et déchirure a rendu son dernier souffle, mais n’a pas dit son dernier mot. Son co-fondateur Joël Delanunay espère rouvrir le musée éponyme fermé depuis deux ans... avec certaines ambitions.

Au cœur de l’hiver, et du centre hospitalier du Rouvray, sommeillent depuis deux ans, les sages de Micheline Jacques, les Mauricette de Francis Marshall… Plus de cinq cents œuvres, accumulées en trente ans de festival Art et Déchirure.

Le festival nait en 1989, imaginé par Joël Delaunay et José Sagit, deux amis infirmiers en secteur psychiatrique. Passionné d’arts plastiques pour le premier, et de théâtre pour le second. « Dès la première édition, on avait des spectacles de compagnies avec des personnes en situation de handicap mental ou psychique, des œuvres qui venaient d’hôpitaux psychiatriques, et des œuvres de compagnies « ordinaires » mais qui traitaient du thème de la folie ou de ce que nous on appelait la déchirure », se souvient José Sagit.

En 2017, le musée Art et déchirure ouvre grâce au concours du directeur de l’hôpital du Rouvray qui met à disposition un ancien pavillon psychiatrique qui accueillait quatre-vingts femmes jusqu’en 1982. Mais au printemps 2020, le Covid pointe le bout de son nez et l’association ne parvient pas à rouvrir le musée après le premier confinement par manque de main d’œuvre et de financement.

« On est dans un art moins convenu, moins académique donc on a des œuvres sincères »

Joël Delaunay, co-fondateur du festival et du musée Art et déchirure

Patientent donc, des œuvres d’art singulier, d’art naïf ou encore d'art brut, qui n’ont pas pour vocation d’être vendues. « On est dans un art moins convenu, moins académique, parfois proche de l’expression des enfants. Ce ne sont pas des gens qui ont une technique élaborée, donc on a des œuvres sincères », explique Joël Delaunay.

Une forme de thérapie à double sens

Le musée Art et déchirure abrite les expressions artistiques de ces artistes, pour la plupart ayant eu des difficultés psychologiques graves.

Pour certains, comme Caroline Dahyot, la production de ces œuvres, agit comme une délivrance. « Elle a énoncé et cousu des trucs un peu pathologiques, mais en exprimant tout ça, elle les a un peu exorcisé. Ça lui a probablement évité un parcours psy plus pénalisant », analyse Joël Delaunay. « C’est encourageant de savoir qu’on peut détourner des travers ou des difficultés par l’expression artistique », ajoute-t-il.

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Depuis la réforme du lycée de Blanquer, la part de filles qui font des maths en terminale a chuté de 10 points

par Alice Clair et Savinien de Rivet

publié le 25 janvier 2022
Du temps de l’ancien système, les terminales S comptaient presque une moitié de filles, un taux qui a drastiquement diminué dans la nouvelle spécialité maths.

Mise en place à partir de 2019 par Jean-Michel Blanquer, la réforme du lycée a drastiquement diminué le nombre de filles choisissant la spécialité maths en terminale, par rapport à celles qui choisissaient la filière S (scientifique) du temps de l’ancien système. Avant la réforme, les terminales S comptaient presque une moitié de filles (48,4 %), qui faisaient des mathématiques à un niveau intensif. En 2021, selon les dernières données disponibles, elles n’étaient plus que 38,6 %. Cette proportion est même inférieure à ce qu’elle était en 1995. Ce qui a conduit le mathématicien Jean-Pierre Bourguignon à déplorer, au micro de France Inter, le fait qu’en deux années de réformes, on ait «perdu vingt ans d’efforts».

COVID-19 : le cerveau des enfants en danger ?

Caroline Guignot    27 janv. 2022

Les nouveau-nés les plus âgés de la génération Covid ont aujourd’hui près de 700 jours. Si “tout” se joue durant les 1.000 premiers jours, on peut se poser la questions de la façon dont les périodes d’isolement, le manque d’interactions avec les pairs, le port du masque dans l’entourage et même le stress ressenti au cours de la période prénatale pourraient jouer un rôle significatif sur les capacités cognitives ou le développement neurodéveloppemental des nourrissons. Différentes études sur le sujet ont été rassemblées dans un article d’actualité publié par Nature. S’il pose un certain nombre de questions, il souligne aussi les limites de ces travaux et rappelle l’incroyable adaptabilité et plasticité cérébrale des enfants, deux facteurs qui permettent à beaucoup d’experts d’espérer un rattrapage… pour la plus grande majorité des enfants.

Le stress prénatal visible à l’imagerie

Ainsi, le JAMA Pediatrics [1] a publié une étude de cohorte portant sur 255 nourrissons nés entre mars et décembre 2020 afin d’évaluer si l'infection maternelle par le SARS-CoV-2 pouvait conduire à des modifications du neurodéveloppement des enfants mesuré à l'âge de 6 mois. Si aucune influence du statut infectieux n’a été observé concernant la compétence motrice fine, globale, ou les compétences relatives à la sociabilité, ces scores étaient inférieurs chez cette cohorte à une autre de même âge, qui avait été évaluée avant le début de la pandémie de COVID-19. La période, qui a pu être vécue comme stressante par les mères durant la grossesse, pourrait avoir influé sur le neurodéveloppement de l’enfant à naître.

Une autre étude [2, publiée sur MedRXiv] va en ce sens : elle a interrogé plus de 8.000 femmes enceintes canadiennes pendant la pandémie et a montré que les nouveaux-nés dont les mères avaient déclaré des symptômes d'anxiété ou de dépression durant la grossesse avaient des spécificités à l’imagerie avec une connectivité différente au niveau de l’amygdale et du cortex préfrontal, des régions impliquées dans le traitement des émotions et des fonctions exécutives respectivement. Et des chercheurs italiens [3] ont aussi mis en avant une moindre capacité d’attention aux stimuli sociaux chez les nouveau-nés âgés de trois mois lorsque leur mère avat déclaré plus de stress et d’anxiété durant la grossesse au cours de la pandémie.

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«Il faut un ministère de plein exercice, chef d’orchestre de la politique de l’enfance»

par Marlène Thomas

publié le 29 janvier 2022
Regrettant le peu de place accordée à l’enfance dans la campagne, le comité d’action CEP Enfance entend pousser ce sujet majeur grâce à l’organisation ce samedi d’un forum. Pierre Suesser, pédiatre, revient sur les enjeux prioritaires de ce rendez-vous. 

Au milieu des crispations identitaires et enjeux sécuritaires donnant le ton de ce début de campagne présidentielle, les enfants peinent pour l’heure à se frayer une place. Le comité d’action CEP Enfance, regroupant une centaine d’organismes agissant dans tous les domaines de l’enfance, organise ce samedi à Paris un forum afin de pousser dix mesures d’urgences auprès des candidats. Six représentants de ces derniers ont répondu présents (PS, PC, LFI, LREM, LR et EE-LV). Pierre Suesser, pédiatre en protection maternelle et infantile (PMI) et membre de ce comité, revient sur les priorités de ce rendez-vous, s’inscrivant dans la continuité de l’ouvrage Enfance, l’Etat d’urgence. Nos exigences pour 2022 et après (éditions Erès) publié en septembre.

Géographies enfantines : le monde vu par les plus jeunes

DIFFUSÉ LE 27/01/2022

À retrouver dans l'émission

GÉOGRAPHIE À LA CARTE

par Quentin Lafay

Le plus souvent, c'est depuis le point de vue des adultes que l'on étudie la géographie. Pourtant, les enfants et les adolescent·es ont beaucoup à raconter de leur rapport à l'espace, aux lieux, aux territoires. Comment, à ces différents âges de la vie, perçoit-on et se représente-t-on le monde ? 

Dessin du monde par un enfant.
Dessin du monde par un enfant. Crédits :  AZemdega - Getty

Pour terrain de jeu dans Géographie à la carte : une géographie des enfants. Et une somme de questions pour l’approcher. Comment se représente-t-on le monde, lorsqu’on a 6, 9, 13 ou 16 ans ? Quelles en sont les frontières, les hiérarchies ? Comment les enfants voient-ils, perçoivent-ils des espaces qu’ils n’ont jamais traversés ou qu’ils ne connaissent pas ? Quand et comment, par quel truchement, ces tout jeunes explorateurs acquièrent-ils des compétences spatiales ?

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Autisme, handicap et présidentielles

Paris, le samedi 29 janvier 2022 - Les récents propos du candidat du parti Reconquête, Eric Zemmour, concernant l’inclusion des enfants souffrant de handicap à l’école ont majoritairement suscité l’indignation. Cependant, au-delà de leur caractère provocateur, ces déclarations rappelaient les limites de l’école inclusive. Patrick Sadoun, président fondateur du Rassemblement Pour une Approche des Autismes Humaniste et Plurielle et père d’un enfant atteint d’autisme, les évoque dans cette tribune publiée sur son site et qu’il a transmise au JIM à l’intention de nos lecteurs. Il y lance également un appel aux candidats à l’élection présidentielle pour que le sort des enfants handicapés dépasse les seules déclarations d’intention.

Par Patrick Sadoun*

L’autisme, et le handicap en général, n'ont jamais été un thème de campagne électorale. Douze millions de personnes sont concernées mais, jusque-là, cela ne suffisait pas pour intéresser les candidats. Et puis brusquement, miracle, depuis quelques jours tous en parlent et semblent se passionner pour cette question. Reconnaissons-le, on doit cet engouement soudain à Eric Zemmour, à son talent incomparable pour mettre les pieds dans le plat et poser sur la table les sujets qui fâchent, ceux qu'on a l'habitude de cacher sous le tapis.


«Nos âmes d’enfants», fous alliés

par Olivier Lamm

publié le 25 janvier 2022
Malgré une première partie trop calculée, le dernier film du branché Mike Mills explore, avec talent, la névrose et l’enfance de façon lumineuse et terrorisante.

Passé le titre français (en VO, C’mon C’mon), navrant, il faut se fader une séquence d’introduction très «cringe», comme on dit désormais, scabreuse à force d’apprêt esthétique, comme calculée par un logiciel dédié qui aurait intégré, recyclé, systématisé tous les signes de reconnaissance du film américain indépendant à succès depuis le début des années 2000, en noir et blanc, comme il se doit. Un bel homme de la bonne gauche du nom de Johnny (Joaquin Phoenix, bedonnant de nouveau dans sa chemise Cos, après la parenthèse rachitique de Joker), journaliste à la première personne dans un podcast à succès, vole de ville en ville interroger la jeunesse multiculturelle, favorisée ou défavorisée, sur ses espoirs et inquiétudes quant à l’avenir qui vient.

Les prisons françaises sont à nouveau surpeuplées et l’année 2022 s’annonce à hauts risques

Par   Publié le 28 janvier 2022

Le bénéfice de la baisse spectaculaire du nombre de détenus lors du premier confinement a été effacé en dix-huit mois. La France compte 69 448 personnes incarcérées, soit 11 % de plus en un an.

La cellule que se partagent cinq détenus, à la prison de Fontenay-le-Comte (Vendée), en septembre 2021.

Le taux d’occupation de 100 % dans les prisons françaises n’aura été qu’un mirage printanier. Elles retrouvent aujourd’hui le niveau de surpopulation qu’elles connaissaient il y a deux ans, à la veille de l’irruption de la pandémie de Covid-19. Au 1er janvier 2022, la France comptait 69 448 personnes détenues, selon le ministère de la justice. C’est 11 % de plus en un an, mais 1,7 % de moins que les 70 651 de janvier 2020.

« Avoir fait des enfants est ma plus grosse erreur » : le regret maternel, douloureux et encore tabou





Par   Publié le 28 janvier 2022

« On peut aimer ses enfants mais ne pas aimer la maternité », rappelle la psychologue Fabienne Sardas. Plusieurs femmes, sollicitées par « Le Monde », racontent leur histoire.

Quand ses enfants lui réclament un câlin, Laura leur en fait. Pas parce que cela lui fait « plaisir » mais parce qu’ils « en ont besoin ». Depuis qu’elle est mère, la jeune femme de 33 ans ne se « reconnaît pas ». Au point, dit-elle, d’avoir « développé une sorte d’alter ego ». Chaque jour, Laura revêt son costume de mère et s’occupe de ses enfants « mécaniquement, en feignant l’enthousiasme », n’éprouvant « aucune joie » à participer à des activités avec eux. Enfermée dans ce rôle qui lui est insupportable, elle « compte les minutes jusqu’à ce que [s]es enfants soient au lit ». La fin d’un tunnel, dans lequel elle s’engagera de nouveau inéluctablement le lendemain matin, perdue au milieu d’un « no man’s land émotionnel ».

Au collège, l’inclusion scolaire veut lutter contre les préjugés


 



Par  Publié le 25 janvier 2022

REPORTAGE A l’heure où Eric Zemmour, candidat à la présidentielle, dénonce « l’obsession de l’inclusion », le collège Pierre-et-Marie-Curie, dans la Somme, essaye que les enfants handicapés vivent au maximum l’expérience du collège.

« Si je n’étais pas en ULIS, je n’y arriverais pas. » Lou, 14 ans, se décrit comme « multidys » : elle souffre de plusieurs troubles de l’apprentissage comme la dyslexie. Elle est scolarisée dans une unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS) du collège Pierre-et-Marie-Curie, à Albert (Somme). L’ULIS, c’est d’abord une salle de classe et une petite salle d’activités adjacente, qui regroupe des enfants de la 6e à la 3e. Tous ont en commun d’être porteurs de handicaps – même si les niveaux de difficulté varient d’un enfant à l’autre – qui les empêchent de suivre un enseignement « ordinaire » sur 100 % du temps scolaire.

Anne Charpentier, coordinatrice du dispositif ULIS, donne un cours de géographie au collège Pierre-et-Marie-Curie, à Albert (Somme), le 21 janvier 2022.