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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 1 août 2021

Sans-abris sur la très chic place des Vosges : «La seule façon de se faire entendre, c’est d’occuper des lieux»

par Eva Moysan   publié le 29 juillet 2021

Entre 400 et 600 personnes sans abri sont regroupées sur la place des Vosges à Paris, sous la houlette d’associations qui réclament des solutions d’hébergement pour tous. Elles devraient passer la nuit sur place.

Des tentes rouges, vertes et grises sont plantées dans le square propret de la très chic place des Vosges. C’est au cœur du IVe arrondissement de Paris que le collectif Réquisitions – dont le DAL ou Utopia 56 – a décidé d’organiser sa septième installation. Leur but : rendre visible la situation des personnes sans abri dans la capitale et leur trouver une solution d’hébergement. Entre 400 et 600 d’entre eux sont sur la place reconnaissable à ses immeubles en brique rouge.

Suicides dans la police : «J’ai pensé à me faire sauter la tête devant mon patron»

par Alexandra Pichard  publié le 29 juillet 2021 

Pression hiérarchique, politique du chiffre, management inhumain… En vingt-cinq ans, 1 100 agents se sont donné la mort. Un mal-être qui reste tabou dans la fonction, où ceux qui parlent se retrouvent marginalisés par leurs supérieurs et leurs collègues.

Jérôme (1) aurait pu être le soixantième policier à mettre fin à ses jours en 2019. Un soir d’avril, après une énième remarque de ses supérieurs, il s’enfile une bouteille entière d’alcool, met un message sur le groupe WhatsApp qu’il partage avec ses collègues et se tire une balle dans la bouche avec son arme de service. «Par miracle, la balle a ricoché et est sortie au niveau de la tempe», dit calmement le policier de 43 ans (dont vingt-deux passés dans l’institution) au visage fin et désormais en partie paralysé. «Professionnellement, on n’a pas été gâtés ces dernières années : j’ai vécu les attentats, les gilets jaunes… Des climats extrêmement anxiogènes», raconte-t-il dans sa chambre de la clinique de Val Dracy (Saône-et-Loire), où il est hospitalisé.

Le versant éthique des mesures barrières chez les enfants et adolescents

Einaudi MA   21 avr. 2021  

Au vu des données disponibles dans la littérature, l’enfant apparaît comme peu transmetteur du SARS-CoV-2, en particulier avant l’adolescence, et l’ouverture des écoles ne semble pas avoir favorisé la constitution de clusters. Cependant, l’efficacité de certaines mesures barrières (port du masque) et le niveau de risque admissible de transmission faisaient encore l’objet de divergences entre experts à la rentrée scolaire de 2020. C’est dans ce contexte d’incertitude que des protocoles sanitaires de distanciation sociale contraignants ont pourtant dû être mis en place, rendant notamment le port du masque obligatoire dès l’âge de 6 ans (entrée en classe de CP) depuis novembre 2020. Si ces mesures semblent justifiées au nom du principe de précaution, le rapport bénéfice sanitaire sur risques collatéraux n’a pas été évalué au plan éthique.

L’effet des mesures sanitaires sur le lien social

Au sein de l’Espace éthique PACA-Corse, la cellule éthique de soutien a fait l’objet d’une procédure de saisine pour réfléchir à ces questions. Un débat rassemblant des professionnels d’horizons divers (pédiatres, psychologues, directeurs d’établissement scolaire, philosophes, sociologues, etc.) a été organisé en septembre 2020. 

Il en ressort que le vécu du confinement a eu des répercussions très différentes en fonction des milieux sociaux et selon que les familles avaient pu ou non s’inscrire dans la continuité des enseignements scolaires et mettre à profit les outils pédagogiques à disposition. Lors de la réouverture, les enfants ont été heureux de retrouver du lien social à l’école. Mais ceux qui n’avaient pas pu bénéficier de cette continuité pédagogique ont eu plus de mal à se remettre dans les apprentissages. Chez les lycéens, c’est l’impression d’un confinement qui dure qui a le plus affecté les apprentissages, la socialisation et l’équilibre psychique.

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Accord de revalorisation trouvé entre la Sécurité sociale et les médecins libéraux

Mis en ligne le 31/07/2021

L’Assurance maladie et les médecins libéraux ont signé vendredi 30 juillet 2021 un accord pour près de 800 millions d’euros d’investissement avec, notamment, plus de 300 millions d’euros de revalorisations pour les généralistes et les spécialistes et 300 autres pour le numérique en santé.

Trois syndicats, MG France, Avenir Spé-le Bloc et la CSMF ont signé ce nouvel avenant à la convention médicale, « un investissement d’un peu moins de 800 millions d’euros », a indiqué Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) lors d’un point presse.

« Cela traduit une adhésion large à cet avenant puisque ces syndicats signataires représentent près de 54 % des médecins généralistes et 61 % des médecins spécialistes », a-t-il ajouté.

Cet accord, pour Patrick Gasser (Avenir Spé-Le Bloc, premier chez les spécialistes), « remet la médecine spécialisée un peu au centre du débat, sans oublier la médecine générale ». « L’augmentation du nombre de patients âgés dépendants nécessitait de donner aux médecins traitants, sans attendre, les moyens de les prendre en charge à domicile », juge MG France dans un communiqué, en ajoutant « prendre ses responsabilités » même si le texte est « certes imparfait ».

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NEUROSCIENCES La peur mise à nu

par Gautier Cariou 29.07.2021


Pour comprendre la peur, les neuroscientifiques étudient les mécanismes physiologiques à toutes les échelles : psychologique, cellulaire, et même moléculaire. Portrait d’une émotion vitale qui peut devenir pathologique.

« Il était douteux, inquiet : un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre. Le mélancolique animal entend un léger bruit : ce lui fut un signal pour s’enfuir devers sa tanière. » Dans cet extrait de la fable Le Lièvre et les Grenouilles, La Fontaine pose les principales caractéristiques de la peur. « Il s’agit d’une émotion de base définie comme une réponse physiologique à un stimulus, une réaction à une situation dangereuse pour l’organisme. Du point de vue de l’évolution, c’est un comportement développé pour la survie », décrit Philippe Fossati, psychiatre à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière1 (ICM), coresponsable de l’équipe Contrôle cognitif, intéroception, attention.

La peur se manifeste à plusieurs niveaux : physiologique (accélération du rythme cardiaque, sudation…), comportemental (immobilisation, fuite, combat) et subjectif (vécu émotionnel qui peut être verbalisé chez les humains). Bien qu’elle soit une émotion normale et nécessaire à la survie, il arrive qu’elle devienne pathologique. « Si la peur devient inadaptée au contexte et excessive dans son déclenchement, son intensité ou sa durée, on bascule alors vers l’anxiété », note le psychiatre.
 
L’anxiété se définit ainsi comme une peur sans objet, intervenant dans des situations pourtant sans danger. Et lorsqu’elle s’installe durablement, elle mène généralement à la dépression. D’autres pathologies de la peur existent comme les phobies ou encore le trouble du stress post-traumatique (TSPT). Ce dernier – qui concerne 8 % de la population – survient après un événement traumatisant : viol, attentat, guerre, accident de la route… Les patients qui en sont atteints ont des reviviscences très intenses et intempestives de leur traumatisme, ce qui les empêche de vivre normalement.

Éteindre la peur

On sait aujourd’hui qu’il existe une continuité entre la peur normale et ces pathologies, et que l’on peut les étudier par le biais des neurosciences et de l’imagerie cérébrale. « On sait ainsi qu’il existe toute une circuiterie cérébrale qui sous-tend la peur, indique Philippe Fossati. En schématisant, celle-ci englobe l’amygdale, mais aussi des régions du tronc cérébral et l’hypothalamus. » Dans les troubles de la peur, ce réseau devient dysfonctionnel. Toutefois, certains traitements peuvent agir dessus. C’est le cas par exemple de la thérapie EMDR (pour Eye Movement Desensitization and Reprocessing). Recommandée par la Haute autorité de santé dans le traitement du TSPT, elle consiste en des séances de rappel du souvenir traumatique associées à des stimulations auditives, visuelles ou tactiles bilatérales alternées.

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« Les troubles flambent » : les urgences pédopsychiatriques au chevet de la détresse adolescente

Par     Publié le 2 août 2021




Yassine (tous les prénoms des enfants ont été modifiés) tient Clémentine dans ses bras. Le grand adolescent aux traits enfantins sourit à pleines dents, stupéfait de la facilité avec laquelle il a enlacé cette jolie jeune fille de 14 ans, à peine arrivée. « Vous êtes à l’hôpital, là, pas dans un club de rencontres », peste Doris (qui n’a pas souhaité donner son nom), l’aide-soignante, en traversant la salle de vie de l’unité Urgences et liaisons de psychiatrie infanto-juvénile (Ulpij) de la Fondation Vallée, située au cœur du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), et dans laquelle Le Monde a pu passer une semaine. Yassine et Clémentine sont tous les deux là pour des tentatives de suicide ; l’un a avalé deux boîtes d’anxiolytiques le matin de son bac blanc, l’autre a fait une overdose d’ecstasy.

Chaque année, ils sont près d’une centaine d’enfants et d’adolescents à séjourner dans ce service unique en région parisienne, capable « de fonctionner en vraie urgence et d’hospitaliser un jeune en une heure, dans un espace fait pour ça, explique le docteur Hugo Naudet, médecin de l’unité. Ici, on récupère les pires situations, mais je n’ai jamais eu autant de demandes pour des cas complètement catastrophiques. On doit sans arrêt trouver des solutions, on n’a que huit places. » L’Ulpij agrège toutes les détresses adolescentes aggravées par la pandémie de Covid-19, qui a augmenté la maltraitance intrafamiliale, la désocialisation, le temps devant les écrans et les idées suicidaires. Et depuis décembre 2020, « les troubles flambent », affirme le docteur Naudet.

A gauche, le combat féministe balance entre espoirs et malentendus

Par   Publié le 30 juillet 2021

L’élue EELV Alice Coffin manifeste, devant l’hôtel de ville de Paris, en faveur de la démission de Christophe Girard, le 2 février 2021.
Sans faire consensus à gauche, la question féministe fait son apparition dans les débats en vue de l’élection présidentielle et divise, au nom de l’universalisme, au risque d’occulter la réalité des luttes.

C’est presque devenu un passage obligé pour les candidates et candidats, affichés ou probables, à l’élection présidentielle. Le mouvement #metoo les amène à prendre en compte, de près ou de loin, un combat féministe difficile à passer sous silence. A gauche surtout, le féminisme fait son apparition dans les professions de foi, mais si beaucoup l’emploient, rares sont ceux qui s’accordent sur sa définition.

La pilule

LE 27/07/2021

À retrouver dans l'émission

40 OBJETS DE LA MONDIALISATION

par Pierre Singaravélou

D'où vient la pilule ? De l'eugénisme à l'émancipation féminine. 

pilules
pilules Crédits :  Peter Dazeley - Getty

C’est une petite pastille qu’on avale et qui a révolutionné la vie des femmes. L’histoire de la pilule contraceptive nous est racontée par l’historienne Bibia Pavard dans Le Magasin du Monde. Son origine remonte aux années 1910, dans les quartiers populaires de New York lorsqu’une infirmière et militante socialiste décide de lutter contre les ravages des grossesses non désirées. Dans l’entre-deux-guerres, elle se rapproche des mouvements eugénistes puis de médecins afin de promouvoir le contrôle des naissances. Dans les années 1950, Margaret Sanger s’associent aux chercheurs de la Fondation Worcester pour la biologie expérimentale qui combinent progestérone et oestrogène de synthèse pour inhiber l’ovulation. Ces recherches sont financées par la fortune personnelle deKatharine McCormick, première femme diplômée du prestigieux MIT et militante féministe.  

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Une histoire de la ponctuation : au commencement était le “.”

Par Pierre Ropert  27/07/2021 

L’écriture aurait 6000 ans. La ponctuation, sa petite sœur, un peu moins. Elle serait apparue à Alexandrie, au IIIe siècle avant J.-C. A l'époque, avant même l'apparition des blancs entre les mots, on se contente de quelques points.

“Au commencement était le Verbe”... Ou était-ce le point ?
“Au commencement était le Verbe”... Ou était-ce le point ?  Crédits : 

Au commencement était le Verbe”... ou “la Parole”, à en croire les traductions du prologue de L’Évangile selon Jean. A cette parole s’est peu à peu superposée l’écriture, transcription directe de l’oralité sur le papier. De nos jours, plus personne ne songe à remettre en question le pacte tacite existant entre le lecteur et l'auteur quant à la place de la ponctuation dans un texte. Cette dernière n’a pourtant pas toujours existé : si l’écriture est datée du IVe millénaire avant J.-C., sa petite sœur, la ponctuation, a tardé à apparaître. 

“Les premières traces de la ponctuation se retrouvent dans les écritures du Proche-Orient ancien remontant au troisième et deuxième millénaire avant notre ère, assure Paolo Poccetti, professeur de linguistique à l’Université Tor Vergata de Rome et auteur de La Réflexion autour de la ponctuation dans l'Antiquité gréco-latine. "Les langues impliquées étaient celles sémitiques et le système d’écriture était le cunéiforme. Ces premières formes d’écriture étaient conçues pour un nombre très limité de destinataires, sinon pour n’être pas lues du tout. L’écriture était un domaine restreint à des compétences professionnelles et [concernait] des documents qui, le plus souvent, ne contenaient que des listes d’objets, des récoltes agricoles, des revenus financiers, etc.” 

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Le jour où… Jane Goodall a vu un singe fabriquer un outil

par Florian Bardou    publié le 29 juillet 2021 à 21h03

La primatologue britannique se souvient, pour «Libération», de ce jour de novembre 1960 où, pour la première fois, en Tanzanie, elle observe des chimpanzés fabriquer des outils, capacité jusqu’alors considérée comme le propre de l’homme. Une révolution dans les sciences naturelles.

Une journée de novembre 1960, dans le parc national de Gombe, dans le nord-ouest de la Tanzanie. Assise dans une clairière, avec de quoi prendre des notes, Jane Goodall, 26 ans, en tenue de brousse, observe un chimpanzé s’affairer autour d’un monticule de terre rouge. C’est un «très beau» mâle, le visage «noir» surmonté d’une légère calvitie, et elle le surnomme depuis peu David Greybeard (David «Barbegrise», en français), à cause de la couleur de sa barbichette. Le comportement du primate l’intrigue : pourquoi introduit-il un brin d’herbe dans le tunnel de cette termitière ? «Après quelques secondes, il a retiré ce brin d’herbe et a croqué les termites avec gourmandise !, se souvient pour Libération l’éthologue britannique, aujourd’hui âgée de 87 ans. Lorsque le brin d’herbe est devenu trop mou, il l’a laissé tomber et a pris une brindille dont il a ôté les feuilles une à une.» Sur le moment, elle ne réalise pas tout à fait : le vieux chimpanzé a fabriqué un outil !

samedi 31 juillet 2021

Comment nos données de santé sont transmises par les pharmaciens à une entreprise américaine

par Alexandre Horn   publié le 27 juillet 2021 

Près de la moitié des officines françaises transmettent des informations personnelles (pathologies, traitement suivis…), en partie anonymisées, à la société IQVia. Il est maintenant possible de s’y opposer et d’exiger la suppression de celles déjà stockées.

Question posée par Daniel le 29 juin 2021

Bonjour,

Vous nous interrogez sur la collecte de données personnelles de santé réalisée par près de la moitié des pharmacies françaises pour l’entreprise IQVia, société américaine dont le cœur de métier est le stockage et la vente de ce type d’informations. L’affaire a surtout été médiatisée par une émission de Cash Investigation diffusée en mai. D’après les chiffres de l’entreprise, corroborés par la Fédération des syndicats pharmaceutiques, plus de 9 000 des 21 000 établissements de l’Hexagone utilisent ainsi le logiciel de traitement de données LRX, qui permet ce transfert. Dans un cadre légal strict, mais pas totalement respecté.

L’anxiété a été un facteur de risque clé d’abus d’alcool et de beuverie express pendant la pandémie chez les PVVIH

Pavankumar Kamat   23 juil. 2021

À retenir

L’anxiété était un facteur de risque significatif d’abus d’alcool et de beuverie express pendant la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), en particulier au sein des populations vulnérables, telles que les personnes vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine (PVVIH).

Pourquoi est-ce important ?

Une augmentation substantielle des problèmes de santé mentale a été observée pendant la pandémie de COVID-19, ce qui pourrait être particulièrement problématique chez les PVVIH et/ou les personnes souffrant de troubles liés à l’usage de substances.

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Obligation vaccinale chez l’enfant : des indicateurs d’impact positifs


 


Marie Torre    27 juil. 2021

Depuis le 1er janvier 2018, les vaccinations chez le nourrisson contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite (DTP), la coqueluche, l’Haemophilus influenzae b (Hib), l’hépatite B, le méningocoque C, le pneumocoque, la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) sont obligatoires avant l’âge de 2 ans.

Plus de 3 ans après, Santé publique France (SPF) dévoile les conséquences positives de cette extension d’obligation vaccinale sur les couvertures vaccinales des nourrissons ciblés, mais également sur les populations hors cible.

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Le suicide des personnes âgées : un impensé de la recherche ?

28 juillet 2021


À la faveur de la pandémie de la Covid-19, la question du suicide a bénéficié d’un éclairage médiatique qui n’avait sans doute plus eu lieu depuis ce qui fut appelé la « crise des suicides » de France Télécom en 2009.

Pourtant, entre ces deux périodes, le nombre de suicides en France n’a pas connu de véritable bouleversement, oscillant autour de 9000 à 10 000 par an même si la tendance est plutôt à une baisse des taux depuis le début des années 1990.

Alors que les suicides des jeunes et les suicides au travail sont l’objet de nombreux travaux, le suicide des personnes âgées s’avère beaucoup moins étudié.

Pourtant, les taux de suicide augmentent avec l’âge. Si l’on se réfère aux chiffres de l’observatoire national du suicide, les 15-24 ans ont un taux de suicide de 5/100 000 correspondant à 373 suicides pour l’année 2014 tandis que celui des personnes âgées de 75 ans ou plus est de 35,4/100 000 (1749 suicides en 2014) et s’élève même à 83,8/100 000 pour les hommes âgés de 85 à 94 ans (458 suicides en 2014).

Ce constat de l’élévation des taux de suicide avec l’âge n’est pas nouveau puisque Émile Durkheim le mentionnait déjà il y plus d’un siècle. Dès lors, comment comprendre que ces suicides ne fassent pas l’objet d’une préoccupation à la hauteur des taux précités ?

Plusieurs hypothèses peuvent être avancées. Tout d’abord le fait que le suicide représente une cause de mortalité mineure aux âges avancés (0,5 %) alors qu’elle est majeure chez les jeunes (16,2 % pour les 15-24 ans). Ensuite, peut être parce que la mort des jeunes, qui plus est par suicide – parangon de la mauvaise mort –, apparaît plus choquante que celle des personnes âgées dont on se dit qu’elles ont « fait leur vie ».

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Pays basque : le pôle psychiatrie de l’hôpital de Bayonne répond aux attaques

Par Fabien Jans  Publié le 26/07/2021

La Commission des citoyens pour les droits de l’homme, émanation de l’Église de scientologie, avait mis en cause l’établissement lors d’une manifestation, samedi 24 juillet 2021

Mis en cause lors d’une manifestation de la Commission des citoyens pour les droits de l’homme (CCDH) à Saint-Jean-de-Luz, samedi 24 juillet 2021, le pôle psychiatrie du Centre hospitalier de Bayonne réagit en jouant la carte de la transparence.

[...] Dernier point mais pas des moindres : la CCDH est une émanation de l’Église de scientologie, pointée par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), et qui se donne pour objectif de lutter contre les « violations des droits de l’homme en psychiatrie », voire contre la psychiatrie tout entière.

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mercredi 28 juillet 2021

CHU de Saint-Etienne : Le gros oeuvre du bâtiment de psychiatrie achevé

le 

CHU de Saint-Etienne : Le gros oeuvre du bâtiment de psychiatrie achevé
©Chabanne Architecte - Le nouveau bâtiment est d'une superficie de 5 350 m2

Le gros œuvre du nouveau bâtiment de psychiatrie à l'Hôpital Nord est achevé. La 2e étape du projet va désormais concerner les finitions pour une ouverture prévue au printemps 2022.

Cette nouvelle construction permettra le regroupement de toutes les unités d'hébergement de psychiatrie adulte pour une meilleure efficience et lisibilité des activités du pôle psychiatrie. Cela représente un investissement de 17,5 M€.

Le nouveau bâtiment de 5 350 m2 est mitoyen du bâtiment de psychiatrie existant. La construction est assurée par l'entreprise Léon Grosse et l'architecte Chabanne.

Les nouvelles installations accueilleront sur quatre niveaux les trois unités du Pavillon 52 de l'Hôpital Bellevue (52A-52C-52D) et le centre de jour de courte durée (CJCD) de psychiatrie adulte de l'hôpital la Charité. Au rez-de-chaussée : 23 chambres individuelles organisées autour d'un patio ainsi que quatre espaces de médiation ; au 1er étage : 23 chambres individuelles et trois espaces de médiation ; au 2e étage : 10 chambres individuelles et 7 places en hôpital de jour.

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mardi 27 juillet 2021

Climat : deux régions du globe sont désormais trop chaudes et inhabitables

Publié 





C'est l'une des conséquences du dérèglement climatique, pointé du doigt par le GIEC dans son dernier rapport. 

Une vie sous plus de 35 degrés au thermomètre, avec 90% d'humidité dans l'air : une vie où chaque geste compte, et où travailler comme faire du sport n'est plus possible. Deux régions du globe ont déjà atteint ce seuil, invivable pour les humains : Jakobabad au Pakistan, et Ras Al Khaimah, dans le golfe Persique. 

Le cocktail chaleur et humidité peut être mortel pour l'organisme. "Quand l'air est sec, (…) on est capable de résister à des chaleurs extrêmes, 60 degrés, jusqu'à 100 degrés si ça ne dure pas trop longtemps", indique la journaliste Valérie Heurtel. Le corps est équipé d'un thermostat naturel, qui a pour rôle de maintenir la température à 37 degrés. "Au contact d'un air sec, la sueur s'évapore, et c'est cette évaporation qui nous rafraîchit, ajoute-t-elle. Dans un air saturé en humidité, la sueur a du mal à s'évaporer, résultat le corps est en surchauffe." 

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Toxicomanie/Centre Psychiatrique De Jacquot: Lions Club Zone 21 Sensibilise Les Pensionnaires

Juil 30, 2021

Dans le cadre de sa campagne de sensibilisation sur la toxicomanie, Lions Club international Cotonou Saphir était ce jeudi, 29 juillet 2021 aux côtés des pensionnaires du  Centre national hospitalier universitaire de psychiatrie de Cotonou à Jacquot. Ceci, afin de participer à une activité de sensibilisation sur la toxicomanie. Une initiative conjointement menée avec les autres Lions club de la Zone 21.

Les Lions club Zone 21 étaient au chevet des pensionnaires du Centre psychiatrique de Jacquot pour prendre part à une séance de sensibilisation sur la toxicomanie et surtout leur témoigner leur solidarité. Il s’agit des Lions Club Cotonou Saphir ; Cotonou baobab ; Abomey-Calavi Diamant, Cotonou Rubis ; Cotonou Bel’Harmonie. Ainsi, à travers la séance de musicothérapie, les patients ont été sensibilisés sur les conséquences de la drogue et dérivés. Très émus par la présence des membres de Lions Club Zone 21, ces derniers ont exprimé leur joie. 


Au Liban, la crise brise le tabou du suicide

Par     Publié le 30 juillet 2021 




Accompagnée de son cousin Ahmad, Ranim arrose les iris autour de la tombe de son père, dans le cimetière d’Ersal, une bourgade libanaise à la frontière avec la Syrie. Chaque semaine, la fillette de 7 ans vient s’y recueillir. Son père, Ali Fliti, s’est pendu en décembre 2019, à l’arrière de la maison familiale. « Ranim est forte. Elle fait face. Mais elle pense sans cesse à lui. Chaque matin et chaque soir, elle s’adresse à lui », confie Tahani, sa mère. L’enfant ne perd pas une miette de la conversation, mais garde le silence.

Travailleur dans la pierre d’ornement, Ali avait 42 ans lorsqu’il s’est donné la mort. Il a été enterré selon le rite islamique, bien que le suicide soit condamné religieusement, chez les musulmans comme chez les chrétiens. « D’ordinaire, dans l’islam, on ne prie pas sur la dépouille d’une personne qui s’est suicidée. Mais Ali est un martyr de la pauvreté », explique sa veuve. Son geste, au début de l’effondrement financier de 2019, avait suscité une onde de choc à travers le pays. Ali Fliti est passé à la postérité sous le prénom de Naji, celui qu’il portait sur sa carte d’identité. Il avait été perçu comme une incarnation du désespoir des Libanais, au moment où leurs repères commençaient à s’effacer. Il symbolisait le refus de l’humiliation de la part de ce père de famille qui n’arrivait plus à subvenir aux besoins des siens.