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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 15 février 2021

« Ici, j’ai trouvé des amis incroyables » : la colocation entre étudiants et sans-abri

Par   Publié le 15 février 2021

L’association Lazare propose à des jeunes actifs et à des étudiants volontaires d’emménager avec des personnes sans domicile fixe. Huit maisons ont ainsi été ouvertes en France. Rencontre à Nantes avec ces colocataires.

Au foyer Lazare, les résidents partagent un repas, à Nantes, jeudi 11 février.

Tous se souviennent avec précision de la date et de l’heure de leur arrivée dans la maison de l’association Lazare, quartier de la Cathédrale, à Nantes. Ce jour-là, la vie de ces sans-abri a basculé ; ils ont quitté la rue pour intégrer une « colocation solidaire » avec des jeunes actifs et des étudiants volontaires.

C’est le principe, éprouvé depuis 2011 par cette association – « d’inspiration chrétienne », selon Loïc Luisetto, son délégué général – qui a déjà ouvert huit maisons en France, à Marseille, Toulouse, Valence, Lyon, Lille, Nantes, Angers et Vaumoise (Oise), soit plus de 200 chambres. Chaque maison comprend un appartement pour les femmes, un autre pour les hommes, quelques studios dits d’« envol » (d’adaptation à une vie autonome), et l’appartement de la « famille hôte » mandatée par l’association pour une durée d’au moins trois ans et chargée de la bonne marche des lieux.

Freddie (les personnes interrogées n’ont pas souhaité donner leur nom), 52 ans, s’est installée après trois mois de rue et quelques années de galère, « le 29 octobre 2015, à 17 heures, précise-t-elle d’emblée. Moi, je suis bien ici, et je veux y rester toute ma vie. J’aime faire la cuisine pour tout le monde, j’aime l’échange, c’est ma nature ».

« Le consentement à l’acte sexuel d’un enfant avec un adulte ne devrait jamais avoir à être “examiné” »

Publié le 14 février 2021

TRIBUNE

Laisser entendre qu’un enfant consent à une relation sexuelle avec un adulte parce qu’il ne s’y oppose pas est « d’une grande perversité », pointe l’ancienne magistrate Marie-Pierre Porchy dans une tribune au « Monde ». Et cela revient à nier le poids et l’emprise du lien familial dans les cas d’inceste, explique-t-elle.

Dans son livre « La Familia grande », Camille Kouchner révèle les agressions sexuelles commises sur son frère par leur beau-père, Olivier Duhamel.

Tribune. Avant la rue, le premier lieu d’insécurité pour de nombreux enfants est le toit familial. Un enfant sur dix serait victime de violences sexuelles pendant l’enfance, et l’immense majorité de celles-ci se produirait à leur domicile.

Grâce à Camille Kouchner et à son livre La Familia grande[Seuil, 206 pages, 19 euros], la parole se libère et les yeux s’ouvrent sur cette terrible réalité. Pour la magistrate que j’ai été de 1982 à 2019, nul doute que cela fait écho. L’inceste perdure au sein des familles grâce à un verrou plus efficace que celui d’une prison : le secret. Et le traitement de ces affaires se fait avec un fidèle allié : la loi pénale.

Celle-ci n’a jamais su ou voulu poser les interdits fondamentaux, pourtant censés structurer fondamentalement nos sociétés : l’interdit de l’inceste, mais aussi l’interdit d’une relation sexuelle entre un adulte et un enfant.

Témoignages Covid-19 : «Dès qu’un proche est hospitalisé, les familles ne sont plus maîtres de rien»


par Julie Richard   publié le 14 février 2021

«Libération» a recueilli les témoignages d’une dizaine de femmes dont les proches ont étés hospitalisés après avoir contracté le virus. Toutes ont souffert de l’impossibilité de maintenir le lien avec leur proches à l’hôpital.

«Dès l’instant où mon mari est sorti de la maison, je ne l’ai jamais revu.» Derrière le combiné, Jacqueline peine à contenir son émotion. Son mari, décédé en décembre dernier, compte parmi les 80 803 personnes tuées par le Covid-19 en France depuis le début de la pandémie. Comme la plupart des familles de victimes, cette habitante des Vosges en est sortie traumatisée.

Le Sénat adopte deux amendements sur l’aide à mourir concernant les maladies mentales

L'actualité

9 février 2021

BELGIQUE

OTTAWA — Les sénateurs accordent au gouvernement 18 mois pour élargir l’accès à l’aide médicale à mourir aux personnes souffrant de maladie mentale, mais pas d’une maladie physique.

Par 57 voix contre 21, et six abstentions, ils ont accepté mardi d’ajouter une «clause d’extinction» de 18 mois à la disposition du projet de loi C-7 qui aurait imposé une interdiction générale de l’aide médicale à mourir pour toute personne souffrant «uniquement» de maladie mentale.

L’amendement fixe un délai de 18 mois pour l’exclusion de la maladie mentale, dans le but de donner au gouvernement fédéral, aux provinces, aux territoires et aux associations médicales, le temps d’élaborer des lignes directrices et des protections appropriées.

Jusqu’à ce que l’exclusion soit levée, les sénateurs ont également accepté un autre amendement pour préciser qu’il ne s’appliquera pas aux personnes souffrant de troubles neurodégénératifs tels que la maladie d’Alzheimer, la démence, la maladie de Parkinson et la maladie de Huntington.

Le ministre de la Justice David Lametti a déclaré que le gouvernement n’avait pas l’intention d’exclure de tels troubles. L’amendement visant à rendre cette exemption très claire a été approuvé par les sénateurs lors d’un vote oral.

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Soutien psychologique : "Mon Sherpa", l'appli gratuite qui vous veut du bien

par Sophie Bécherel  publié le 

Prix de l'innovation lors du congrès de l'Encéphale, l'application "Mon Sherpa" vise à apporter un soutien psychologiques aux personnes qui souffrent d'anxiété, de troubles du sommeil ou de stress. Développée par des psychiatres et des chercheurs, elle ne remplace pas le médecin mais enrichit le suivi. 

"Mon Sherpa", déjà téléchargée 100.000 fois, est la première application développée par des psychiatres entourée de chercheurs. Image d'illustration.
"Mon Sherpa", déjà téléchargée 100.000 fois, est la première application développée par des psychiatres entourée de chercheurs. Image d'illustration. © Getty

Déjà sous tension, la psychiatrie n'a plus assez de bras pour prendre en charge tous les patients affectés par la crise sanitaire du Covid-19. Confinement, télétravail, perte d'emploi... Depuis près d'un an, les conditions de vie sociale ont été profondément bouleversées au point que bon nombre de Français font part de troubles psychiques. Anxiété, troubles du sommeil, stress, perte de confiance, solitude, les maux touchent tous les publics. 

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Cette application peut “remplacer” votre psychothérapeute entre deux rendez-vous

SciencePost

Récemment, une application pour smartphone a reçu un prix. Elle permet en effet à ses utilisateurs d’obtenir un accompagnement psychologique au moyen d’un chatbot. Ce dernier a pour vocation de se substituer au thérapeute entre deux rendez-vous.

Une application pour prendre le relais en dehors des séances

Les personnes ayant recours à un psychiatre rêveraient de pouvoir joindre leur thérapeute n’importe quand afin d’échanger à propos de leurs problèmes. Évidemment, c’est totalement impossible. Toutefois, une  application mobile récente pourrait représenter une alternative intéressante. Il s’agit de Mon Sherpa, ayant reçu un prix lors du Comité Scientifique du congrès de psychiatrie l’Encéphale 2021. Précisons que l’application ne propose pas de remplacer entièrement le psychiatre. Néanmoins, le chatbot (robot conversationnel) a pour mission de faire le relais entre deux rendez-vous. Cet accompagnement psychologique permet donc au patient d’attendre la prochaine séance avec son thérapeute.  

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PHARE Enfants-Parents a pour préoccupation constante de prévenir le mal-être afin d'éviter les passages à l'acte suicidaire

Phare

La France, dont le taux de suicide est un des plus élevés en Europe, est confrontée au poids du tabou du suicide. 
Ce qui entrave toute démarche préventive. C'est pourquoi nous avons décidé de réagir et vous invitons à signer le manifeste présenté ci-dessous. 
La prévention du suicide est l'affaire de tous. Chacun, â son niveau, à sa place peut intervenir pour éviter le pire. 
 
C'est dans cette optique que nous avons réalisé des fiches prévention définissant par thèmes les signes de mal-être. 
Cliquez sur l'icone plus bas
 
          ACTUALITES        
 
CONFINEMENT - DECONFINEMENT - RECONFINEMENT 
 

Durant la 1ère période de confinement, nous avons dû fermer nos locaux du 16 mars au 11 mai 2020. 

Notre souci permanent est de rester à l'écoute de ceux qui sont en souffrance, qui connaissent des difficultés avec leur enfant en mal-être. Nous nourrie las sommes donc mobilisés à distance pour répondre aux mails et rappeler les personnes qui le souhaitent en laissant un message. 

Nous avons donc poursuivi toutes nos activités, après confinement, dans le même esprit.  Si vous n'obtenez pas une réponse sur notre ligne d'écoute, pafois trop sollicitée, nous vous invitons à privilégier le mail  en utilisant ces 2 adresses :

 -  "vivre@phare.org" pour toutes demandes autres qu'une aide psychologique, 

 -  "cavaoupas@phare.org" pour ceux qui vivent difficilement un isolement qui aggrave leur mal-être. 

PHARE Enfants-Parents reste ouvert et assure les rendez-vous pour les suivis psychologiques, dans le respect des règles sanitaires. Les écoles primaires, les collèges et les lycées accueillent les élèves et nous avons à coeur d'être disponibles  pour répondre aux demandes des parents, des enseignants concernant des enfants en souffrance.

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Interview «La légalisation du cannabis relève du courage politique»

par Dominique AlbertiniLaure Equy et Rachid Laïreche

publié le 16 février 2021

Pour les députés Jean-Baptiste Moreau, Danièle Obono et Robin Reda, la lutte contre les drogues est un échec. D’horizons politiques divers, ils plaident ensemble pour une nouvelle législation sur le cannabis.

Ils ont d’ordinaire peu de positions en commun, mais Danièle Obono (La France insoumise), Robin Reda (Libres !, groupe Les Républicains) et Jean-Baptiste Moreau (La République en marche) plaident tous les trois pour la légalisation du cannabis. A l’Assemblée nationale, le tandem Reda-Moreau mène d’ailleurs une mission d’information sur «la réglementation et l’impact de [ses] différents usages», comme président et rapporteur général. Après s’être penchés sur l’enjeu thérapeutique et le chanvre de bien-être, ils ont également lancé une consultation citoyenne, ouverte jusqu’au 28 février, sur son utilisation «récréative».

Vous voir d’accord, ce n’est pas une évidence ! Par quels chemins y êtes-vous arrivés ?

Robin Reda (Libres !, groupe LR) : Les nuances apparaîtront sans doute dans notre échange. Mais il y a un constat partagé : après des décennies de guerre contre la drogue, personne ne peut dire qu’on a gagné. Les Français restent les premiers consommateurs de cannabis en Europe. Même ceux qui luttent au quotidien – police, gendarmerie, justice – savent qu’on est au bout d’un modèle. Les législations bougent dans les Etats voisins, aux Etats-Unis, au Canada, en Amérique du Sud. La question est de savoir si la France saura proposer son modèle. C’est un enjeu sécuritaire, mais aussi sanitaire et économique. La France a une tradition chanvrière, Jean-Baptiste en parlera pour la Creuse : il est peut-être le futur Montebourg de la beuh…

Que la parole de l’enfant se libère ne suffit pas


 


par Luis ALVAREZ, pédopsychiatre, Hôpital Américain et Nathalie Tomasini, Avocate au barreau de Paris (Défense des victimes de violences intrafamiliales)

publié le 15 février 2021

Les fantasmes et la jouissance, propres à la sexualité adulte, ne font pas partie de la vie infantile. D’où la difficulté des victimes à restituer viols et agressions sexuelles. D’où la difficulté des professionnels de la justice et de la police à recueillir et à comprendre cette parole spécifique. 
par Luis ALVAREZ, pédopsychiatre, Hôpital Américain et Nathalie Tomasini, Avocate au barreau de Paris (Défense des victimes de violences intrafamiliales)
publié le 15 février 2021

La publication récente du livre de Camille Kouchner met en évidence les mécanismes familiaux qui terrent dans le silence les enfants et adolescents victimes de violences sexuelles. Pour chaque enfant victime, le fait de pouvoir dire la violence subie constitue une véritable traversée du désert, émaillée de peurs, de doutes, de souffrances, de menaces, qui peut prendre des années, toute une vie, et même ne jamais aboutir. Encore aujourd’hui, les chiffres de notre système judiciaire et de protection de l’enfance sont désastreux : moins de 10 % de viols font l’objet de plaintes, dont 74 % sont classées sans suite. La moitié des plaintes instruites sont déqualifiées en agressions sexuelles ou en atteintes sexuelles, attribuant à l’enfant son consentement. Seulement 10 % des plaintes pour viol sont jugées comme telles (Infostat justice, mars et septembre 2018). Le constat est donc accablant ; après la traversée du silence, la libération de la parole de l’enfant ne suffit pas…

dimanche 14 février 2021

« Où suis-je ? », de Bruno Latour : une invitation à explorer toutes les formes de survie

Par   Publié le 12 février 2021

Dans son essai, le sociologue veut « tirer des leçons positives » du confinement, appelant les humains à revenir sur Terre.

Livre. Voici une métaphysique du confinement qui nous invite à rompre avec le monde d’avant. Car tout a changé depuis que nous vivons la plupart du temps reclus dans nos maisons et nos appartements. Emprisonnés dans la « zone critique », cette atmosphère modifiée par le réchauffement climatique, les contemporains se sont métamorphosés, assure le sociologue Bruno Latour dans Où suis-je ? Leçons du confinement à l’usage des terrestres (La Découverte, 186 pages).

samedi 13 février 2021

On a vu "En thérapie" avec le psychiatre Serge Hefez

•  Le 11 février 2021


Parce que ce sont peut-être les psys qui en parlent le mieux, nous avons demandé au psychiatre et psychanalyste Serge Hefez son avis sur la série En thérapie. 35 épisodes crédibles, percutants, finement interprétés, qui pourraient bien permettre de démocratiser la psychothérapie, selon lui.

Lui non plus n'aura pas échappé au succès de la série En thérapie (1)d'Eric Toledano et Olivier Nakache, bien au contraire. Après avoir vu le premier des 35 épisodes de 26 minutes chacun, le psychiatre et psychanalyste Serge Hefez a été «pris dedans», et a dévoré le reste, suivant l'analyse et les confessions des cinq personnages joués par Reda Kateb, Clémence Poésy, Pio Marmaï, Mélanie Thierry et Céleste Brunnquell. Un visionnage «très jubilatoire», dit-il. Jubilatoire car proche de son quotidien, de ce qui se joue dans son propre cabinet depuis 40 ans.

C'est d'ailleurs une des questions que l'on peut se poser quand on est étranger à la psychothérapie : ça ressemble donc à ça, une séance avec un(e) psy ? On s'allonge sur un divan ? On contredit franchement son thérapeute ? Celles et ceux plus familiers s'interrogent sur ce que les professionnels de la santé mentale peuvent bien penser de la série. Quel effet cela fait, en tant que thérapeute, de changer de fauteuil, d'opter pour celui positionné devant sa télévision ou son ordinateur et d'écouter des patients qui ne sont pas les siens ? Réponses.

Madame Figaro.- La série reflète-t-elle la réalité d’une consultation psy ?
Serge Hefez.- Oui et non. À mon sens, ça reflète l'essence de ce qu'est une consultation, à savoir l'implication émotionnelle, sensorielle du thérapeute, le fait qu'il s'utilise comme instrument pour soigner les gens. On voit aussi à quel point le rapport thérapeute/ patient n'est pas médical, neutre, mais affectif. Ceci étant, on est dans une fiction, donc on a besoin de suspens, de rebondissements. Or dans la réalité il y a de nombreuses séances qui seraient ennuyeuses, par exemple. Mais le plus important selon moi, reste que l'éthique même de la psychothérapie soit correctement montrée.

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Décryptage «En thérapie» : la psychanalyse sur le divan de la scène

par Eric Favereau  publié le 12 février 2021

Le succès de la série d’Arte renforce l’impression que la psychanalyse, critiquée depuis le début des années 2000, est de nouveau plébiscitée par des Français fragilisés par une actualité anxiogène.


Jacques-Alain Miller, gendre de Lacan et fondateur de l’Ecole de la cause freudienne, marmonne trois mots autour de la série d’Arte : «J’ai juste regardé deux minutes.» Mais cette personnalité historique du monde de la psychanalyse lâche quand même, à propos d’En thérapie : «Pour une fois qu’on ne nous lance pas de la boue»

Que diable se passe-t-il, en effet ? Depuis le début des années 2000, on a assisté à un renversement impressionnant de l’image de la psychanalyse, passée d’une théorie dominante et incontestée à une discipline proche de l’escroquerie, avec des règles que l’on caricaturait à tous vents. Et voilà qu’une série télévisée s’immisce dans le cabinet d’un analyste, décrit des séances avec ses patients, révèle des liens entre des symptômes et des mots, et pointe la belle écoute du praticien. Et elle fait un triomphe. Une série «qui fait du bien», lâche Télérama, enthousiaste. «Des séances palpitantes»,écrit Libération (édition du 30 janvier). «Mes patients sont enchantés, poursuit Patrick Landman, psychiatre et psychanalyste qui avait fondé «Stop DSM» (collectif qui combattait la classification américaine des maladies mentales). Ils sont très contents, ils disent que cela va permettre de sortir enfin des clichés autour de l’analyse. J’observe aussi un impact dans ma pratique : j’ai plus d’une dizaine de personnes − des jeunes, et certains venus de l’immigration − qui veulent commencer un travail. J’ai rarement vécu cela.» Ce que nous confirme l’historienne de la psychanalyse Elisabeth Roudinesco.

Tous en thérapie ?

RCF, La Joie se partage

Présentée par  

MERCREDI 10 FÉVRIER 


Tous en thérapie ?

© Niko Shiahin de Unsplash 

A l'occasion du succès de la série En thérapie sur ARTE, parlons de la psychanalyse et comment elle peut être une réponse aux différentes crises que traversent nos contemporains.

La crise actuelle est sanitaire, économique et sociale mais elle est également la source de nombreuses questionnements et fragilités psychologiques. Alors qu'Arte sort une série au succés retentissant dédiée à la psychanalyse, "Tous en thérapie", Melchior Gormand et Stéphanie Gallet interrogent leurs deux invités sur ce thème d'actualité. Isabelle le Bourgeois est religieuse, psychanalyste et auteure. Jacques Arènes est également auteur et psychanalyste mais aussi psychothérapeute.

 

LA PSYCHANALYSE, UNE BESOIN ADAPTÉ À L'ACTUALITÉ

La crise actuelle qui a donné lieu à plusieurs confinement nous a amené à nous recentrer davantage et pour certains à vouloir passer le pas et entamer une thérapie."Il y a quand même dans cette époque-là, aujourd'hui, la nécessité, le désir profond de se dire "j'ai envie d'aller explorer le plus profond de moi" et là l'outil de la psychanalyse le permet vraiment" analyse Isabelle le Bourgeois. Pour Jacques Arènes "nous sommes dans un monde où l'affectivité et la mise en actes sont parfois trés rapides, parfois trop rapides, on est un peu dans cette intensité là qui correspond à une mentalité de ce qui se passe aujourd'hui."

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« Au lieu de sortir, je regarde “En thérapie”. J’ai peur de l’amende sinon » : les addicts du divan

Qu’ils aient déjà ou pas mis les pieds dans le cabinet d’un psy, impossible de les faire décrocher des séances de Philippe Dayan, le thérapeute de la série « En thérapie », sur Arte.

Le psy Philippe Dayan (interprété par Frédéric Pierrot) et l’une de ses patientes Ariane (Mélanie Thierry) dans la série « En Thérapie », d’Olivier Nakache et Eric Toledano, actuellement sur Arte.


Avec ses 35 épisodes qui racontent le défilé de patients chez leur psy, la série d’Arte En thérapie est devenue la préférée de ceux qui ne regardent pas la télé, de ceux qui commencent leurs phrases par « moi qui déteste les séries d’habitude ». Grâce à la couverture médiatique, aux affiches sur les Abribus, parce que, « tu te rends compte, ça s’est vendu dans 19 pays », grâce au bouche-à-oreille, ils se sont imposé de regarder au moins quelques épisodes avant de tomber dedans. Ils ont trouvé douillet, à l’époque du couvre-feu, de pouvoir se réfugier dans un monde où chacun est écouté atten­tivement, un monde de gens conversant sans masque assis si près l’un de l’autre. Depuis, ils en parlent comme d’une série incontournable au point de faire culpabiliser ceux qui ne comprennent pas pourquoi ils n’y trouvent pas leur compte.

La plus grande menace pour la sécurité de l'ère de l'après covid

13 février 2021

Protection le covid.
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Protection du corps médical contre le covid.

Les termes "sécurité nationale" ou "cyber-sécurité" sont peut-être familiers - mais qu'en est-il de la "sécurité épistémique" ? Si les sociétés la perdent, elles auront du mal à faire face à certaines des crises les plus inquiétantes du XXIe siècle, des pandémies au changement climatique.

La pandémie de Covid-19 a mis en évidence une chose : il est très difficile de coordonner le comportement de toute une société, même en matière de vie et de mort.

Prenons l'exemple de la réaction du public au lancement des vaccins. Pour que le monde puisse vaincre le coronavirus, il faut que la majorité de la population accepte d'en prendre un, et peu de gouvernements démocratiques choisiraient de le rendre obligatoire. Cependant, il subsiste une grande hésitation quant à la vaccination dans le monde entier. Si ce groupe était suffisamment important, l'une de nos voies les plus prometteuses pour sortir de la pandémie serait compromise. Le refus de ces personnes affecterait tout le monde, même les personnes vaccinées.

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