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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 23 septembre 2020

Les mainlevées de soins sans consentement soulèvent des enjeux sanitaires et éthiques

 

Caroline Cordier

 Publié le 21/09/20

Des échanges entre des psychiatres et une avocate impliquée dans la défense des droits des patients en soins sans consentement ont mis en lumière les problématiques que peuvent soulever les mainlevées de mesures. Près de dix ans après la loi de 2011, les enjeux à la fois sanitaires et éthiques des mainlevées restent d'une grande actualité.

La nécessité de questionnements partagés et d'échanges entre le champ médical et le champ judiciaire reste d'actualité, près de dix ans après la loi du 5 juillet 2011.(Tetra/BSIP)
La nécessité de questionnements partagés et d'échanges entre le champ médical et
 le champ judiciaire reste d'actualité, près de dix ans après la loi du 5 juillet 2011.(Tetra/BSIP)
À l'occasion du congrès de psychiatrie et de neurologie de langue française organisé à Lille (Nord), des professionnels de la psychiatrie et du droit ont échangé le 18 septembre sur les problématiques posées par les mainlevées de soins sans consentement. Près de dix ans après l'instauration dans la loi du contrôle du juge des libertés et de la détention (JLD) des mesures de soins sans consentement, les enjeux sanitaires et éthiques en la matière restent en effet très présents. L'actualité de ces questionnements partagés entre le champ médical et le champ judiciaire est d'autant plus prégnante que se profile une nouvelle réforme, qui doit conduire à un contrôle par le juge des mesures d'isolement et de contention (lire notre article).

« Entre élèves et professeur, le gouffre du temps qui passe »

  

Dans le contexte du procès des attentats de janvier 2015, le professeur de lettres et écrivain Aymeric Patricot regrette la « gêne » et l’« indifférence » des élèves envers les débats d’idées sur la religion.

Publié le 21 septembre 2020

Tribune. Le professeur avance en âge et chaque année, chaque rentrée scolaire, grandit le fossé qui le sépare de ses élèves. Dans leurs discours, il entend quelque chose d’étrange et de nouveau. Mais c’est précisément l’un des charmes du métier que de rester en contact avec ces adolescents. Face à la classe, le professeur éprouve un certain état de la jeunesse – après tout, la centaine d’élèves qu’il pratique en moyenne chaque année représente un bel échantillon. Il peut alors mesurer ce qu’il partage avec elle comme ce qui l’en sépare.

Par la force des choses, cet écart grandit à mesure que la carrière se déroule. Et l’amusement le dispute à l’angoisse : amusement de découvrir chaque année de nouvelles expressions, de nouvelles passions, de nouveaux réflexes ; angoisse devant les différences de perception, que le professeur a tendance à interpréter comme de nouvelles formes d’ignorance ou d’indifférence par rapport à des valeurs qu’il juge essentielles.

Le handicap : la double peine ?

 

À retrouver dans l'émission

ÊTRE ET SAVOIR
par Louise Tourret

Si pour tous les élèves de France cette rentrée scolaire est particulière, elle l'est doublement pour les élèves en situation de handicap et leur famille.

L'inclusion : le handicap de l'école ?
L'inclusion : le handicap de l'école ? Crédits : Joaquin Corbalan / EyeEm - Getty

Nous avons évoqué les difficultés rencontrées par les élèves et les enseignants suite au confinement dans nos trois premières émissions de la saison… Comme chaque crise, celle du Covid frappe plus durement les personnes déjà fragiles en situation normale – si le normal existe –. Il nous semble donc pertinent de nous pencher sur l’accueil des élèves en situation de handicap justement en ce moment. Leur inclusion en milieu scolaire est-elle – encore plus - mise à mal par le protocole sanitaire ? 

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Pour les professionnels de santé, faire un signalement judiciaire est un dilemme et parfois un danger

 

Morgane Nauwelaers, psychologue de 33 ans, a été tuée en Haute-Savoie par un homme qu’elle s’apprêtait à signaler à la justice.

Par  Publié le 22 septembre 2020

A la cour d’appel de Rennes, le 14 mai.

Une marche blanche aura lieu jeudi 24 septembre, à Annecy, en mémoire de Morgane Nauwelaers, tuée d’une balle dans la tête le 26 août. Diplômée en 2010 de l’Ecole de psychologues praticiens, cette psychologue de 33 ans exerçait dans la ville de Haute-Savoie, dans un cabinet qu’elle partageait avec son conjoint. Le couple avait un bébé de 18 mois.

Mercredi 26 août, vers 11 heures, alors qu’elle est en pleine consultation, un homme armé d’un fusil de chasse fait irruption dans son cabinet. Il a 75 ans et vient de la ville voisine de Chambéry. Il n’est pas un patient de Morgane Nauwelaers, mais cette dernière a eu connaissance de « faits de nature sexuelle commis par le septuagénaire sur mineure de 15 ans dans le cadre familial », explique la procureure d’Annecy, Véronique Denizot.

mardi 22 septembre 2020

Défiance envers la vaccination dans le monde : la France dans le peloton de tête

 FUTURA SANTE   Julien Hernandez  Publié le 21/09/2020

Une récente étude longitudinale vient d'être publiée dans la prestigieuse revue The Lancet concernant la confiance qu'accordent les populations du monde entier à la vaccination. La France compte parmi les pays les plus défiants.

Cette récente étude longitudinale, publiée dans The Lancet, suit des populations du monde entier depuis 2015. Aujourd'hui, elle nous présente l'évolution de la confiance vaccinale à travers le monde entre 2015 et 2018. Que valent vraiment ces résultats ? Nous avons fait le point avec Lucie Guimier, docteure en géopolitique spécialisée en santé publique et Lise Barnéoud, journaliste scientifique, auteure de l'ouvrage « Immunisés ? Un nouveau regard sur les vaccins ? »

Futura : Comment réagissez-vous à la position de la France dans cette enquête ?

Lucie Guimier : Ce sont des résultats intéressants et sérieux, l'anthropologue Heidi Larson est une chercheuse reconnue dans ce domaine. La teneur quantitative de cette analyse est importante pour saisir les tendances spatio-temporelles de la perception vaccinale, qui est un phénomène fluctuant. Néanmoins, cela ne peut remplacer les enquêtes de terrain où l'on peut mieux saisir les finesses, les nuances, analyser les contextes géopolitiques, socio-économiques, etc. et tirer des conclusions plus qualitatives, plus précises, et qui nous informent sur « l'air du temps » de ce sujet dans une société donnée. Pour répondre à des questions du type « Comment en vient-on à avoir une baisse/augmentation de la confiance envers la vaccination ? », les études qualitatives sont déterminantes. Et les auteurs en sont bien sûr conscients. 

Lise Barnéoud : Indéniablement, l'étude est intéressante par son caractère longitudinal et reproductible dans le temps. Cependant, il est clair qu'on manque de nuances, les questions sont très globalisantes, il est difficile, via de tels questionnaires, de distinguer des antivaccins de personnes hésitantes se posant des questions au sujet de la vaccination

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LES ASSISES NATIONALES DES EHPAD – ÉDITION 2020

 

16 septembre 2020

Depuis 2016, les Assises Nationales des Ehpad se sont imposées comme le grand rendez-vous professionnel du printemps.

Au printemps dernier, plus de 500 professionnels étaient présents pour écouter des ministres, des parlementaires, des dirigeants de groupes et de fédérations, des responsables de la CNSA, de la DGS ou des ARS, des experts, des gériatres… Nul doute que dans le contexte actuel, nous serons au moins aussi nombreux à la rentrée pour nous voir, nous rencontrer, dialoguer et envisager ensemble l’avenir.

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Biologie : une découverte qui pourrait révolutionner le traitement de nombreuses maladies ?

 FUTURA SANTE  Julien Hernandez  Publié le 22/09/2020

Plusieurs études publiées dans deux revues prestigieuses, Science et Nature, font état d'une découverte majeure dans le domaine de la biochimie humaine qui pourrait avoir des applications cliniques dans le futur.

Imaginez qu'on connaisse tous les mécanismes (dans le paradigme réductionniste de la biologie) d'une voie d'expression protéique impliquée dans les maladies auto-immunes et inflammatoires, le cancer et la sénescence. Depuis le 10 septembre 2020, c'est le cas. Cinq études publiées dans les revues Science et Nature font état de cette découverte majeure dans le domaine de la biochimie humaine. Pour nous aider à bien comprendre les implications de ces résultats, nous avons interviewé Nicolas Manel, directeur de recherche à l'Institut national de la science et de la recherche médicale (Inserm), chef d'équipe à l'Institut Curie au département immunité et cancer. Son laboratoire s'intéresse notamment aux relations entre les virus et le système immunitaire. Actuellement, son équipe travaille sur un projet de recherche visant à mieux comprendre comment nos cellules détectent les virus, c'est-à-dire comment une cellule se rend compte qu'elle est infectée. Ces travaux concernent directement les mécanismes de reconnaissance cellulaire du soi et du non-soi.

Une petite rétrospective de la découverte

Pour bien comprendre, mieux vaut commencer par le début. On sait depuis bien longtemps que du matériel génétique repéré dans le cytosol - le liquide dans lequel baignent les petits composants, aussi appelés organites, de nos cellules - engendre la production de marqueurs de l'inflammation et d'acteurs du système immunitaire comme les interférons (les interférons, nous en avons parlé très longuement un article précédent) et les cytokines

Depuis 2009, on en sait un peu plus. Une protéine nommée STING pour Stimulator of Interferon Gene est essentielle à la production des interférons. Autrement dit, si on bloque son expression, pas d'interféron. C'est en 2013 qu'on avance un peu plus dans la compréhension complexe du mécanisme. On remarque qu'une protéine, qui se trouve dans le cytosol, synthétise un nouveau messager lorsque de l'acide désoxyribonucléique (ADN) est détecté. Elle est nommée cGAMP, parce qu'elle est produite à partir du Guanine triphosphate (GTP) et de l'Adénosine triphosphate (ATP). Cette dernière se lie à la protéine STING pour activer un facteur de régulation : IRF3 pour Interferon Regulatory Factor 3. La même année, on appréhende enfin les tenants et les aboutissants du mécanisme biologique. On découvre que c'est l'expression d'une enzyme en amont, que l'on nomme cGAS, dont tout le reste découle. Dans l'ordre, cela donne ceci : la présence d'ADN dans le cytosol active cGAS qui produit cGAMP. cGAMP se lie à STING et active la voie de transcription IRF3 dont découle la sécrétion d'interférons et de cytokines, et la boucle est bouclée ! Passons maintenant à la découverte. 

La voie d'expression cGAs est maintenant totalement connue dans le paradigme de la biologie actuelle. @ natali_mis, Adobe Stock

Nous avons publié un papier dans la revue Cell, en 2018, qui démontre que le virus d'immunodéficience humaine (VIH) peut être détecté par cGAS dans le noyau. En effet, il existe une différence majeure entre l'ADN viral et notre ADN. Celui du virus est nu tandis que le nôtre est lié à des protéines appelées histones, ce qui forme (en partie) ce que l'on appelle la chromatine. Suite à cela, il a fallu comprendre le mécanisme de régulation de cGAS, c'est-à-dire, par quel mécanisme il s'exprime ou s'inhibe. En réalité, cGAS est lié aux histones 2A et 2B, et c'est pour cela qu'il ne se déclenche pas contre notre ADN. Les travaux publiés la semaine dernière apportent la confirmation structurale, c'est-à-dire que l'on peut maintenant voir le mécanisme directement à l'œuvre.

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Les champignons hallucinogènes font tripper Wall Street

korii   Repéré par Barthélemy Dont sur Bloomberg   22/09/2020 

Compass Pathways, qui a synthétisé leur principe actif aux vertus prometteuses, cartonne en bourse.

Les investisseurs et investisseuses sont au septième ciel. | Matthew Haggerty via Unsplash

Après le cannabis, les champignons hallucinogènes sont la nouvelle substance récréative qui attire l'attention des médecins pour ses potentielles vertus thérapeutiques. Elle attire donc également celle des fonds d'investissement: Compass Pathways, une entreprise qui est parvenue à en déposer une version synthétique, a ainsi réussi une belle entrée au NASDAQ.

La société britannique a été introduite en bourse le 18 septembre et le prix de l'action a, depuis, bondi de 71%. Après une IPO de 7,5 millions d'actions à 17 dollars l'unité (14,43 euros), leur prix a augmenté jusqu'à atteindre les 29 dollars (24,61 euros).

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