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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 15 mai 2020

Plateforme d'informations COVID-19 dédiée aux professionnels de santé

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Risque suicidaire

Risque suicidaire
La communauté de soignants vit et affronte de plein fouet la situation exceptionnelle engendrée par l’épidémie de COVID-19. Cette période anxiogène expose certains au risque de dépressions sévères et de pensées ou crises suicidaires.

Jean-Marc Jancovici : "Nous nous dirigeons vers un monde où nous aurons moins de moyens pour plus de problèmes

Le 14/05/2020

Le grand soir est-il arrivé pour l’écologie ? Pour en parler, nous recevons Jean-Marc Jancovici, ingénieur consultant en énergie / climat, enseignant à Mines ParisTech et président du think tank The Shift Project.

Déconfinement : mise en place de piste cyclable
Déconfinement : mise en place de piste cyclable Crédits : PHILIPPE DESMAZES - AFP

Le gouvernement en avait fait sa priorité pour l’acte II du quinquennat, mais c’était avant les difficultés que nous connaissons aujourd’hui. Faut-il y voir une opportunité pour les paroles se concrétisent ? Comment amorcer une transition sans effondrement social dans ce contexte ? Comment accompagner et guider les entreprises dans ce moment stratégique ? 
Pour en parler, nous recevons Jean-Marc Jancovici, ingénieur consultant en énergie / climat, enseignant à Mines ParisTech et président du think tank The Shift Project 

jeudi 14 mai 2020

Bruno Latour : le Covid comme crash-test

Par Thibaut Sardier — 
Bruno Latour, chez lui, en 2017.
Bruno Latour, chez lui, en 2017. Photo Benjamin Girette

Pour le philosophe, la pandémie est une répétition générale des bouleversements climatiques à venir. Si l’expérience est plutôt ratée, il est encore temps d’agir, en «territorialisant» nos questionnements politiques.

Puisque le virus n’a pas disparu avec le confinement, il va falloir «vivre avec». Et donc réfléchir aux liens qui nous unissent à un microbe. Drôle d’idée pour des humains qui ont déjà du mal à s’organiser entre eux, surtout que les problèmes vertigineux ne manquent pas : la «guerre» sanitaire à peine entamée, il faut déjà affronter la crise économique, tandis que les avions cloués au sol rappellent l’imminence d’une crise écologique peut-être plus désastreuse que l’actuelle. Et si la clé de ces problèmes résidait dans notre capacité à les comprendre ensemble ? C’est la question que Libération a posée à Bruno Latour. Car tout au long de sa carrière, le sociologue et philosophe des sciences s’est attaqué à plusieurs d’entre eux.

«Comprendre l’effet du confinement sur les conditions de vie»

Par Sibylle Vincendon — 
A la station Nation, à Paris, lundi.
A la station Nation, à Paris, lundi. Photo Boby

L’Inserm lance, avec l’Insee et le ministère de la Santé, une grande enquête sur les effets sanitaires et sociaux de l’épidémie. La sociologue Nathalie Bajos en détaille les contours.

mercredi 13 mai 2020

Un plan d’urgence massif pour la psychiatrie publique

Par Olivier Bonnot, professeur de Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, CHU de Nantes Antoine Pelissolo , professeur de Psychiatrie, CHU Henri-Mondor, Créteil et Noël Pommepuy , psychiatre d’Enfant et d’adolescent, chef de Pôle et vice-président de la CME, EPSM Ville-Evrard — 
Dans les couloirs de Sainte-Anne, en septembre 2019
Dans les couloirs de Sainte-Anne, en septembre 2019 
Photo Yann Castanier.Hans Lucas pour LIbération

Face à une diminution dramatique du nombre de psychiatres et des financements insuffisants, le secteur doit bénéficier d'une réorganisation structurelle et budgétaire en s’appuyant sur le volontarisme et la solidarité déployés pendant la crise du Covid-19.

Covid-19 : la crainte d’une « deuxième vague psychiatrique »

La psychiatrie a traversé le confinement dans le calme, mais les effets de l’épidémie sur la santé mentale commencent à se faire sentir.
Par  Publié le 13 mai 2020
Dans un hôpital psychiatrique, le 12 février à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
Dans un hôpital psychiatrique, le 12 février à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
L’hécatombe n’a pas eu lieu en psychiatrie. Elle était largement redoutée au début de l’épidémie de Covid-19, dans les services hospitaliers concernés et les établissements spécialisés : « Nos patients ont souvent des facteurs de risques graves – surpoids, diabète –, et le respect des gestes barrières n’est pas très facile pour eux, alors on s’attendait à un désastre, explique Raphaël Gaillard, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne, dans le 14e arrondissement de Paris. Mais ça n’a pas du tout été le cas. »
Le phénomène n’a pas été quantifié, mais la demi-douzaine de psychiatres hospitaliers interrogés par Le Monde l’ont constaté, comme le professeur Gaillard, qui a fait ses propres statistiques : « Dans un pôle comme le mien, qui reçoit 12 000 personnes par an, avec 150 hospitalisées en permanence, on a eu au pic de l’épidémie 3 % des patients qui avaient des symptômes [de Covid], contre 19 % des soignants. »
Le tabac – les patients en psychiatrie fument plus que la population générale – est une piste pour expliquer ce décalage (la nicotine pourrait avoir un effet protecteur contre le coronavirus). La chlorpromazine en est une autre. L’hôpital Sainte-Anne mène actuellement des essais cliniques sur ce vieux neuroleptique – utilisé dans le traitement des troubles bipolaires et de la schizophrénie – pour évaluer ses éventuels effets protecteurs face au Covid-19.

« Je suis complètement lessivée, comment vous expliquer ? »

Depuis le début de la crise due au Covid-19, les soignants peuvent confier leurs difficultés à des cellules d’écoute spécifiques.
Par  Publié le 13 mai 2020
Une soignante intervient dans la chambre d’un patient de l’unité de réanimation Covid de l’hôpital Beaujon, à Clichy (Hauts-de-Seine), le 22 avril.
Une soignante intervient dans la chambre d’un patient de l’unité de réanimation Covid de l’hôpital Beaujon, à Clichy (Hauts-de-Seine), le 22 avril. Bruno Fert
Le téléphone sonne et couvre le brouhaha léger d’un Paris qui s’apprête à se déconfiner. Un chat, perché sur un piano droit, remue une oreille. C’est de son salon qu’Emmanuelle Gontier décroche son téléphone. D’une voix posée elle se présente ; à l’autre bout du fil et à plusieurs centaines de kilomètres, une femme appelle au secours : « Je dirige un Ehpad » sont ses premiers mots. Depuis deux mois, ils sont des centaines de soignants (infirmiers, médecins, pharmaciens…) à avoir cherché une oreille attentive en composant la hotline des cellules d’urgence médico-psychologique (CUMP) internes aux grands établissements de santé, de l’AP-HP, ou d’associations extérieures à l’hôpital comme Soins aux professionnels en santé (SPS).

Les médecins dans l'angoisse face à une possible contamination

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Yacouba Ouedraogo  12 mai 2020 

Les médecins dans l'angoisse face à une possible contamination

Eux sont en première ligne de la lutte contre le nouveau coronavirus. Ce sont les médecins qui affrontent le virus et qui vivent leur propre angoisse face à une possible contamination. Nous avons recueilli le témoignage de l’un d’eux. Son nom c’est Dr Brahima Sawadogo. Il est Burkinabè et s’est rendu à Paris en décembre dernier pour un stage de spécialisation en psychiatrie, à l'établissement public de santé de Ville Evrard à Neuilly Sur Marne.


Lot. Hommage à André Roumieux, infirmier-psy, écrivain de l’isolement et de l’enfermement des malades



Publié le 13 Mai 2020

Auteur de « Je travaille à l'asile d'aliénés », « La tisane et la camisole », André Roumieux, militant de l'humanisation en psychiatrie, était aussi compagnon d'Emmaüs...

André Roumieux
André Roumieux (©DR)

Ce village, Mayrinhac-Lentour, pour lequel André Roumieux éprouvait un attachement très profond, est évoqué avec affection, poésie et humour dans un de ses derniers livres « Les Retournaïres ». En fait, il ne l’a jamais quitté en pensée ; il y revient avec sa famille pour les vacances, avec la complicité de son épouse Marcelle qui aime bien ce coin du Causse.
Né en 1932, André aurait aimé travailler avec son père dont il admire le métier de sabotier-marchand de bois. C’est le cœur déchiré, qu’il quitte son village, ses parents et ses sœurs, Jacqueline et Paulette, pour « monter à Paris » en septembre 1951. Il entre à l’école d’Infirmiers en psychiatrie de Maison Blanche à Neuilly/Marne ; il obtient son diplôme en 1954, est affecté dans un service de Ville-Evrard où il va rester 36 ans. Tour à tour surveillant, puis surveillant chef, il joue un rôle clé dans l’humanisation des soins en psychiatrie. André Roumieux est décédé le 18 avril 2020.

Questions en Prime : forte hausse dans les services de psychiatrie



Claire Verstraete  Publié le mardi 12 mai 2020

BELGIQUE

Le confinement est difficile à vivre. Suicides, idées morbides, consommations de drogue et d'alcool en hausse témoignent d'un malaise grandissant. Même des personnes saines qui ne présentaient aucun symptôme psychiatrique avant le confinement se retrouvent parfois forcées d'être hospitalisées.

Frédérique Van Leuven, psychiatre et responsable du service de crise de la région du centre, partage un constat inquiétant sur le plateau de Questions en Prime : " Nous avons une augmentation de plus de 50% des mises en observation, ce qui veut dire: une hospitalisation en psychiatrie sous contrainte. Par exemple, quand nous avons des personnes qui vont très mal, qui sont potentiellement dangereuses pour elles-mêmes voire pour d'autres et qui refusent les soins. C'est une mesure très violente et qui est en pleine augmentation."


[Diaporama] Au Roggenberg, comment concilier psychiatrie et coronavirus ?

L'Alsace | Les Mulhousiennes
Par Alice HERRY   13 mai 2020

Dans l’unité psychiatrique du centre médical Le Roggenberg, à Altkirch, les patients hospitalisés ne peuvent pas encore recevoir de visites, les nouveaux arrivants sont automatiquement placés en quarantaine dans leurs chambres et l’accueil de jour reste fermé. 

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Shaj Mohan : "Nous sommes en état de stase"

Par Emmanuel Laurentin et Rémi Baille   13/05/2020


Coronavirus, une conversation mondiale |Aujourd'hui, le philosophe indien Shaj Mohan explique la situation mondiale par le concept de stase. La stase, c'est l'immobilité absolue. Terme à la fois médical et politique, il aide à penser le moment mais aussi à trouver des solutions pour l'après.

La barrière, symbole de la stase ?
La barrière, symbole de la stase ?  Crédits : SAM PANTHAKY - AFP

Face à la pandémie de coronavirus, Le Temps du Débat avait prévu en mars une série d’émissions spéciales « Coronavirus : une conversation mondiale » pour réfléchir aux enjeux de cette épidémie, en convoquant  les savoirs et les créations des intellectuels, artistes et écrivains du monde entier. Cette série a dû prendre fin malheureusement après le premier épisode : « Qu'est-ce-que nous fait l'enfermement ? »
Nous avons donc décidé de continuer cette conversation mondiale en ligne en vous proposant chaque jour sur le site de France Culture le regard inédit d’un intellectuel étranger sur la crise que nous traversons.
Depuis le 24 avril, Le temps du débat est de retour à l'antenne, mais la conversation se poursuit, aussi, ici.
Shaj Mohan est un philosophe indien, ou plutôt du sous-continent, comme il aime se présenter. Il est le co-auteur avec Divya Dwivedi de Gandhi et la philosophie : On Theological Anti-Politics (Bloomsbury UK, 2019), préfacé par Jean-Luc Nancy. Dans ce texte, le concept de santé devient politique. Shaj Mohan analyse la situation d'un monde à l'arrêt, "couronnement de la stase" et fait le voeu d'une démocratie mondiale en devenir.

L’hygiène n’est pas le propre de notre société moderne

Par Simon Blin — 
Boulevard de la Villette à Paris le 16 mars, juste avant le confinement.
Boulevard de la Villette à Paris le 16 mars, juste avant le confinement. Photo Cyril Zannettacci. Vu

Les préoccupations hygiénistes parfois les plus banales n’ont pas toujours été évidentes. Elles sont le fruit d’un long processus historique sans cesse réévalué en période de crise sanitaire, comme le montrent les nouveaux «gestes barrières» engendrés par le Covid-19.

Pas d’accolade, plus d’embrassade, encore moins de serrage de main. La pandémie de Covid-19 n’a pas seulement relancé la machine à questions existentielles, elle a bouleversé nos pratiques les plus banales. «Les mentalités, les mœurs vont énormément changer, assurait Olivier Véran dans un entretien à Brut le 4 avril. Nous serons amenés à avoir des conduites sanitaires bien différentes de celles que nous avons connues jusqu’à présent.» Le masque se généralise autant que possible, tout comme les fameux «gestes barrières» et le principe de distanciation sociale.