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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 20 novembre 2019

Delfraissy : «Il a fallu une forme de révolte pour que l’hôpital devienne une priorité politique»

Par Eric Favereau — 
Jean-François Delfraissy en février 2015.
Jean-François Delfraissy en février 2015. Photo Jean-François Monier. AFP

Alors que le Premier ministre doit annoncer ce mercredi «un plan d'importance sur l'hôpital», le président du Comité d'éthique, Jean-François Delfraissy, en appelle à des mesures fortes, entre autres financières.

Longtemps chef de service de médecine interne à l’hôpital Kremlin-Bicêtre près de Paris, le professeur Jean-François Delfraissy préside le Comité consultatif national d’éthique. Pour la première fois, il évoque la crise hospitalière.
Vous vous dites inquiet…
Je suis préoccupé, et la forte démotivation que l’on ressent un peu partout m’inquiète réellement. Au cours des trois dernières années, j’ai vu une dégradation dans les équipes hospitalières. Il y a une série de raisons, et elles sont anciennes. A mes yeux, ce qui a porté tort, ce furent d’abord les 35 heures appliquées sans accompagnement. Cela a été aussi l’introduction de la logique de rentabilité dans le monde hospitalier avec les effets délétères que cela a provoqué. Puis il y a eu la loi HPST, dite Bachelot, qui a écarté les médecins de la gouvernance, et entraîné des relations difficiles avec les administrations de ces hôpitaux. Mais aussi des raisons exogènes : l’hôpital ne devrait pas être un monde à part, ni un bunker. Il n’a peut-être pas vu le monde changer et s’est imparfaitement adapté aux bouleversements sociologiques comme le coût du logement, la féminisation des métiers de la santé… Et il a aussi un peu perdu de vue que sa fonction principale est le service rendu au patient et non sa propre organisation.

Les Français conservent leur confiance dans les médecines douces

PAR 
LOAN TRANTHIMY
 
PUBLIÉ LE 19/11/2019

Crédit photo : PHANIE
En dépit du déremboursement programmé de l'homéopathie et des polémiques récurrentes autour des médecines alternatives, un sondage* montre que les Français conservent une bonne image des médecines douces. Ainsi 71 % d'entre eux ont déjà testé une pratique de médecine douce. « Seule une minorité y oppose un refus de principe lié au fait de ne pas croire en l’efficacité de ce type de soins, ou de ne pas avoir confiance envers leurs praticiens – respectivement 17 % et 13 % de ceux qui n’ont jamais consulté de praticiens de médecines douces », souligne l'étude.
Au rang des pratiques les mieux perçues, l’ostéopathie arrive en tête (80 % de bonne image) devant la diététique (73 %), l’homéopathie (72 %), l’acupuncture (72 %) et la psychologie (63 %). Ces pratiques non conventionnelles sont majoritairement perçues comme « efficaces pour soigner les petits maux » (91 %), « complémentaires à la médecine traditionnelle » (88 %), « utiles » (87 %), « permettant de soigner sans médicaments » (83 %) ou encore « efficaces en matière de prévention en santé » (83 %). Elles sont aussi considérées comme « plus respectueuses de l'organisme » (62 %), « de l'environnement » (60 %) et même « innovantes » (37 %).
Dans l'ensemble, les sondés se montent satisfaits des soins reçus. C'est particulièrement vrai dans le domaine de l'ostéopathie (92 % de satisfaits) et de l'homéopathie (89 % satisfaits).
Le critère du diplôme et de la formation
Néanmoins, 56 % des sondés s'estiment mal informés sur les médecines alternatives. Ce besoin d’information concerne notamment les éléments permettant de valider le professionnalisme des praticiens et la certification de leurs pratiques puisque c’est le critère des diplômes et de la formation qu’ils sont les plus nombreux à considérer comme important dans le choix d’un spécialiste à consulter (90 %). Ce besoin de transparence concerne davantage la chiropraxie, la naturopathie et l'hypnose que l'homéopathie, l'ostéopathie ou la psychologie.
Selon cette étude, les difficultés rencontrées portent principalement sur les questions de prise en charge/remboursement (60 % en font état) et de tarifs pratiqués (55 %). La question de l’accessibilité géographique vient dans un second temps (44 %).
* Enquête en ligne du 16 au 25 octobre 2019, réalisée par l’institut Harris Interactive pour Santéclair, auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.

Néonatalogie : l’ANPDE demande le maintien d’un ratio infirmière-enfant

18 novembre 2019

Dans une lettre ouverte adressée la semaine dernière à Agnès Buzyn, l'ANPDE (Association nationale des puéricultrices.eurs diplômé.e.s et des étudiant.e.s) estime que le ratio infirmière-enfant est actuellement menacé dans les services de néonatalogie. L'association demande son maintien. 
Néonatalogie : l'ANPDE demande le maintien d'un ratio infirmière-enfant
© Leoniepow /IStock
"Alors que l'ensemble des soignants hospitaliers se mobilise pour des conditions de travail permettant d'assurer des soins de qualité, le ministère poursuit sa grande réforme de santé portant notamment sur le régime des autorisations en périnatalité. Dans ce contexte, le ratio par enfant d'infirmières spécialisées en puériculture est menacé dans les services de néonatalogie", estime l'ANPDE dans sa lettre.  

Cinq fruits et légumes par jour pour protéger de…la dépression !

Publié le 15/11/2019




Comme on estime que 80% des malades mentaux dans le monde vivent dans des pays à revenu faible ou moyen, il semble particulièrement pertinent de consacrer des enquêtes épidémiologiques aux populations de ces pays et aux facteurs de risque susceptibles d’y influencer la morbidité psychiatrique.

Handicap dans les médias : entre chemin déjà parcouru et défis à relever

22/11/2019


HandicapEtMédias |Les médias sont-ils suffisamment ouverts au handicap ? Qu'il s'agisse du recrutement des personnes handicapées, des sujets traités ou de la visibilité accordée à cette partie de la population... Il reste du travail dans le combat pour l'inclusion même si les progrès sont là.

Capture d'écran d'un journal diffusée en langue des signes sur le site d'actualités Média'PI !
Capture d'écran d'un journal diffusée en langue des signes sur le site d'actualités Média'PI ! Crédits : Média'Pi !

Le handicap a-t-il sa place dans les médias ? Si l'on se contente des chiffres, la réponse est plutôt non. Le 14 novembre, l'organisme chargé des statistiques au sein du ministère du Travail (la Dares) publiait ses dernières données sur l'emploi des personnes handicapées. On y apprenait que le secteur de l'information et de la communication était le plus mauvais élève avec 2,2% de personnes handicapées employées à temps plein (chiffres de 2016). Le premier de la classe étant l'administration publique, l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale avec un taux de 4,5%... Toujours loin cependant de l'obligation légale qui place l'objectif à 6%. ...

Ils souhaitent démontrer la qualité des ressources intermédiaires privées

La Nouvelle Union et L'Avenir de l'Érable

Par Andrée-Anne Fréchette Le 19 novembre 2019

QUEBEC

Ils souhaitent démontrer la qualité des ressources intermédiaires privées
Jeannine Hinse et Gaétan Bélisle, de la Résidence Soins de Vie, RI située à Victoriaville. (Photo : www.lanouvelle.net)
Jeannine Hinse et Gaétan Bélisle ouvraient en 2000 leur résidence, une ressource intermédiaire (RI), qui offre des services adaptés à des personnes aux prises avec une problématique de santé mentale. Depuis quelques années, ils ont voulu attester la qualité des soins dispensés chez eux. Bien des papiers et des visites plus tard, les voilà agréés avec mention par Agrément Canada. 

Enquête sur le grand âge : les Français sont pour l’accentuation de la pratique avancée

 

L’accompagnement des personnes de grand âge est une préoccupation pour 9 Français sur 10 selon le dernier baromètre santé 360 réalisé par Odoxa. Et pour cause, ils estiment que la prise en charge de cette question par les institutions est insatisfaisante au point qu’ils sont inquiets quant à leur propre vieillissement à venir. Toutefois si les EHPAD jouissent, sans réelle surprise, d’une mauvaise image, les répondants ont une haute opinion des soignants, que ceux-ci travaillent dans ces mêmes établissements ou à domicile. Un décalage bien français selon les statisticiens.
Le nouveau baromètre santé 360 s’est penché sur un sujet d’importance et fortement débattu : la prise en charge du vieillissement en France.
La prise en charge des seniors est un sujet particulièrement préoccupant, en France mais aussi partout en Europe selon la dernière enquête Odoxa consacré à cette problématique. De manière générale, si les EHPAD continuent de pâtir d’une mauvaise image, les Français se sentent mal informés sur les complications liées à l'âge, en partie à raison, car ils ont aussi peu de connaissance sur les aides existants en cas, par exemple, de perte d'autonomie. Toutefois, en ce qui concerne la place des acteurs impliqués, les auxiliaires de vies et les aides-soignants sont ceux qui jouissent de la meilleure réputation. De même, la majorité de la population souhaiterait que le médecin généraliste et les infirmiers bénéficient d’une place plus importante dans cette prise en charge.
Des données évocatrices étant donné la grande ampleur de ce sondage qui regroupe un échantillon de plus de 100 citoyens français, près de 500 aidants familiaux, plus de 1400 professionnels de santé (dont 537 infirmiers et 245 aides-soignants) ainsi qu’un échantillon global de plus de 3000 européens.
68% des Français et 60% des aidants se disent insatisfaits par la prise en charge de cette question dans le pays

La prise en charge du grand âge : un sujet d’importance pour la population

Selon le baromètre, l’accompagnement des seniors est préoccupant pour 9 Français sur 10, c’est même une problématique prioritaire pour la moitié d’entre eux. Par ailleurs, 59% des Français se sentent concernés à titre personnel par ce sujet tout comme 75% des européens qui s’estiment également attentifs à ce problème. Pire : les Français pensent que cette « priorité » n’est pas bien traitée : 68% d’entre eux et 60% des aidants se disent insatisfaits par la prise en charge de cette question dans le pays. Cette fois encore la France ne fait pas exception, cette opinion est partagée par la plupart des européens. Or, cette défaillance est jugée angoissante par la population (68% des citoyens interrogés) et plus encore par les aidants (82% se disent inquiets quant à la situation).
Les auxiliaires de vie et les aides-soignants en particulier jouissent d’une excellente image. Les chiffres démontrent à quel point le grand public estime que ces soignants se sacrifient sans avoir, ni la reconnaissance, ni le salaire qu’ils méritent.

Un rapport alerte sur la situation des détenus atteints de troubles mentaux

Par L'Obs avec AFP   Publié le 22 novembre 2019



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Selon une étude datant de 2007, huit détenus 
masculins sur dix souffrent d’au moins un trouble 
psychiatrique. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)
Des pathologies lourdes sont « aggravées par l’enfermement et l’isolement ».
   
La contrôleure des prisons dresse un constat « accablant » de la prise en charge des détenus atteints de troubles mentaux dans un avis publié vendredi 22 novembre, soulignant que la crise de la psychiatrie en France est particulièrement sensible en prison.

« Des pathologies lourdes aggravées par l’enfermement et l’isolement, un risque de suicide accru et des conditions de détention qui perturbent l’accès aux soins, nuisent à leur efficacité et, finalement, privent la sanction pénale de son sens » : la situation est très sombre pour la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), Adeline Hazan. Elle écrit encore :

« Les pathologies mentales constituent un facteur d’aggravation de la souffrance des personnes détenues, alourdissent la charge de l’administration pénitentiaire et sont aggravées par des conditions de détention inadaptées. »
La contrôleure regrette que les études sur le sujet soient « anciennes ou partielles ». Selon l’une d’elles, datée de 2007, huit détenus masculins sur dix souffrent d’au moins un trouble psychiatrique et, parmi eux, 24 % souffrent d’un trouble psychotique.


Maladie d’Alzheimer : enfin un tournant thérapeutique en vue !

RTFLASH  22/11/2019 

La maladie d’Alzheimer est devenue l’un des grands défis scientifique, médical et social de ce siècle avec, selon l’OMS, plus de 35 millions de malades dans le monde, soit environ les deux-tiers de l’ensemble des démences. Toujours selon l’OMS, c’est plus de 100 millions de personnes qui pourraient être touchées par cette terrible maladie - actuellement toujours incurable - en 2050. En France, on estime qu’au moins 900 000 personnes (dont une personne de plus de 80 ans sur six) souffrent de cette pathologie neurodégénérative, dont les causes multiples et intriquées ne sont toujours pas connues avec certitude. Alzheimer est à la fois un défi médical, social et économique, car le coût total de cette maladie est considérable : il a été estimé par le Parlement, pour la France seulement, à plus de 14 milliards par an, si l’on additionne les coûts médicaux et ceux concernant l’accueil spécifique en établissement.
Cette maladie d’une redoutable complexité fait l’objet de recherches intensives dans le monde entier depuis plus de 40 ans mais beaucoup de pistes thérapeutiques prometteuses se sont finalement avérées décevantes, et il n’existe toujours que quatre médicaments disponibles contre cette pathologie : le Donépézil (Aricept), la Rivastigmine (Exelon), la Galantamine (Reminyl) et la Mémantine (Exiba) qui ne font que retarder son évolution inexorable.
Pourtant, depuis quelques mois, la recherche sur cette maladie est accélérée par un nouveau vent d’espoir, tant dans le domaine de sa connaissance fondamentale qu’en matière de traitement et de prévention. Fin octobre, une équipe allemande de l’Université d’Ulm, dirigée par Marius Kollmer, est parvenue à observer la structure fine des protéines d’Alzheimer pour la première fois (Voir Nature). L’une des caractéristiques de cette maladie réside dans la formation de fibrilles amyloïdes dans les tissus cérébraux. Mais la structure de ces fibrilles restait mal comprise. Ce n’est plus le cas grâce à cette étude qui dévoile enfin la structure fine des filaments d’amyloïdes-Beta issus de cerveaux de personnes décédées de la maladie d'Alzheimer. Ces chercheurs allemands et australiens ont en effet réussi à les extraire et les décrire au niveau atomique, grâce à la cryo-microscopie électronique, ce qui devrait permettre d’avancer bien plus rapidement dans la compréhension fondamentale de cette maladie.

L’échelle de temps est déterminante pour apprécier la trajectoire d’un épisode dépressif traité chez l’adolescent

Univadis

Par Caroline Guignot   14 nov. 2019

À retenir

La trajectoire des symptômes dépressifs autodéclarés (autoquestionnaire MFQ) par les adolescents pris en charge par psychothérapie pour un épisode de dépression majeur a été analysée par une équipe anglaise. Elle montre, à partir du modèle statistique utilisé, que si le score s’améliore globalement pour tous durant les 18 premières semaines, deux groupes de sujets peuvent ensuite être identifiés : un groupe majoritaire de jeunes poursuivant l’amélioration clinique et un autre groupe, représentant environ 15% de la cohorte initiale, pour lequel la courbe s’inverse. À la fin de l’étude, le premier groupe présentaient en moyenne une amélioration de 60,5% des symptômes dépressifs, contre 11,0% parmi le second. Dans ce dernier, la proportion de filles était plus élevées (85% vs 73%). Peu de facteurs prédictifs ont pu être identifiés concernant le risque d’y appartenir : seul le nombre de comorbidités à l’inclusion est apparu déterminant. Les tentatives de suicide, les symptômes dépressifs, la nature du traitement reçu ou le score HoNOSCA (évaluant l’étendue des problèmes physiques, personnels et sociaux associés à la maladie mentale) ne constituaient pas des facteurs déterminants selon l’analyse multivariée.

Unité de psychiatrie : le recrutement demeure difficile

Courrier Frontenac

Par Jean-Hugo Savard    Le 22 novembre 2019

QUEBEC

Unité de psychiatrie : le recrutement demeure difficile
Le CISSS-CA demeure en mode séduction afin de compléter son équipe à l'unité de psychiatrie. (Photo : Courrier Frontenac - Jean-Hugo Savard)
Le Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) peine toujours à compléter son équipe de médecins psychiatres à l’hôpital de Thetford Mines, et ce, plus d’un an après la réouverture partielle de l’unité.
L’établissement compte deux psychiatres à temps plein sur une possibilité de quatre, voire même cinq puisqu’une demande visant à ouvrir un poste supplémentaire a été formulée au ministère de la Santé et des Services sociaux. Le recours à trois médecins dépanneurs s’avère pour le moment nécessaire afin d’épauler le personnel en place, notamment la fin de semaine.
Ce manque d’effectif fait en sorte qu’encore aujourd’hui, seulement la moitié des 12 lits du département peut accueillir la clientèle nécessitant une période d’observation ou une courte hospitalisation.

La confiance, une denrée en voie de disparition

Par   Publié le 23 novembre 2019

C’est une force à la fois discrète et mystérieuse, un signe de foi dans l’avenir, un ingrédient indispensable de la vie sociale : quand la confiance irrigue une communauté, elle la protège des tourments. Sans confiance, les citoyens se garderaient bien de déposer leurs avoirs dans une banque, ils ne confieraient pas le destin politique de leur pays à des élus, ils ne se tourneraient pas vers des magistrats pour obtenir justice, ils ne s’en remettraient pas à leur médecin pour conserver une bonne santé. « Faire confiance, c’est parier, dans un monde incertain, qu’autrui aura un comportement coopératif », résume Claudia Senik, directrice scientifique de la Fondation pour les sciences sociales (FSS).
Dès le début du XXe siècle, les sciences humaines s’intéressent de près à cette « institution invisible », selon le mot du prix Nobel d’économie 1972 Kenneth Arrow, qui a le pouvoir de nourrir et d’étayer la sociabilité humaine.
« Sans la confiance des hommes les uns envers les autres, la société tout entière se disloquerait, écrivait ainsi, dès 1900, Georg Simmel, l’un des premiers sociologues à avoir consacré ses travaux à la confiance. Rares sont en effet les relations uniquement fondées sur ce que chacun sait de façon démontrable de l’autre, et rares celles qui dureraient un tant soit peu si la foi n’était pas aussi forte, et souvent même plus forte que les preuves rationnelles. »
La confiance est d’ailleurs placée depuis des siècles au cœur du contrat social. « De la République au Haut Empire, la fides [“confiance”, en latin], qui était représentée, sur les monnaies, par deux mains jointes, symbole de l’accord passé entre deux individus, constitue un concept essentiel du vocabulaire institutionnel et des pratiques politiques des Romains », explique Antony Hostein, directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études.
Près d’une vingtaine de siècles plus tard, souligne l’économiste Alexis Spire, les démocraties aspirent, « pour asseoir leur autorité autrement que par la force, à produire des institutions qui suscitent la confiance ».

Des lobbyistes aux populistes : la fabrique de la "fenêtre d'Overton"

18/11/2019 

Développé par des lobbyistes libéraux, le concept de "fenêtre d'Overton" recouvre un spectre d'idées acceptables par le public. Aujourd'hui, cette théorie semble avoir été récupérée par les populistes. Le but ? Aller toujours plus loin dans l'outrance et la surenchère pour conquérir le pouvoir.
Un ballon géant à l'effigie de Donald Trump, un adepte des discours outranciers.
Un ballon géant à l'effigie de Donald Trump, un adepte des discours outranciers. Crédits : Tolga AKMEN - AFP
“Les propos de Julie Graziani ne sont pas un dérapage. Ils s'insèrent dans une stratégie : celle de l'extrême droite. Ils servent un objectif : la conquête du pouvoir”, expliquait le chroniqueur et docteur en sciences politiques Clément Viktorovitch dans l’émission "Clique", sur Canal +, le 5 novembre 2019. Quelques jours plus tôt, l'éditorialiste Julie Graziani s'en était prise à une mère célibataire sur le plateau de 24h Pujadas (LCI). “Je ne connais pas son parcours de vie à cette dame, qu'est-ce qu'elle a fait pour se retrouver au SMIC, est-ce qu'elle a bien travaillé à l'école ? Est-ce qu'elle a suivi des études ? Si on est au SMIC, faut peut-être pas divorcer non plus”. Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux. Depuis, le magazine L’Incorrect a annoncé qu'il cessait sa collaboration avec l'éditorialiste. 

Beaucoup de temps sur les écrans et moins de mots

Publié le 18/11/2019




L’impact de l’usage des écrans (TV, ordinateur, smartphone, tablette, console de jeux) sur le neuro-développement des jeunes enfants est un sujet de recherche complexe. Le neuro-développement comprend plusieurs facettes (motricité, langage, fonctions cognitives), et il peut être perturbé par un une durée d’utilisation des écrans excessive, la réduction du temps dévolu à d’autres activités, comme la lecture, les contenus visionnés, etc. JS Hutton et coll. ont limité leur étude à l’impact de l’usage des écrans sur le développement du langage oral et écrit.

Au lycée, le choc des mathématiques pour les élèves de 1re

Pour ceux qui suivent cette matière comme enseignement de spécialité – elle a disparu du tronc commun avec la réforme – les résultats dégringolent contrôle après contrôle.
Par   Publié le 20 novembre 2019
COLCANOPA
Leurs professeurs les avaient prévenus mais pour Tiara, Jeanne et Lubin, le choc est rude. Certes, ils sont entrés en 1re, un palier dans la scolarité où, les enseignants en conviennent, les notes chutent toujours un peu. Mais pour ces élèves qui n’imaginaient pas abandonner les mathématiques – elles ont disparu du tronc commun avec la réforme du lycée – et qui suivent cette matière comme enseignement de spécialité, les résultats dégringolent contrôle après contrôle. Certains, comme Tiara, ont un profil d’« ancien ES » : ils ont opté pour un parcours comprenant des mathématiques et des sciences humaines. D’autres, comme Jeanne, ont reconstitué la filière S – mathématiques, physique-chimie, sciences de la vie et de la terre (SVT), mais ne s’en sortent pas non plus.
« Avant, j’avais 19 de moyenne en maths sans vraiment travailler, affirme Tiara, scolarisée au lycée Joliot-Curie de Sète (Hérault). Mais cette année, je suis tombée à 10 de moyenne alors que je fais des efforts. » La jeune fille a un profil de bonne élève : ses premières notes dans les autres spécialités tournent autour de 15 ou 16 de moyenne, en histoire-géographie comme en sciences économiques et sociales (SES). « La matière est conçue pour de vrais scientifiques, d’ailleurs notre prof nous le dit tout le temps », s’inquiète Tiara, qui a choisi les mathématiques sans avoir de projet d’orientation clair.

Accès aux médicaments : l’imbroglio des brevets

Un homme séropositif tient un comprimé d’antirétroviral à l’hôpital de Kabinda, en République démocratique du Congo.
Un homme séropositif tient un comprimé d’antirétroviral à l’hôpital de Kabinda, en République démocratique du Congo. TOMMY TRENCHARD / MSF / PANOS-REA
Au début des années 2000, le monopole conféré aux industries pharmaceutiques par le système des brevets fut au cœur de la lutte pour l’accès aux traitements contre le VIH dans les pays du Sud. Dans ceux qui étaient le plus touchés par la pandémie de sida, les patients infectés moururent par millions en raison du coût des traitements. Le scandale ainsi provoqué contraignit les pays du Nord à réagir.
En 2002 fut ainsi créé le Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme, dont la sixième conférence de reconstitution des ressources financières, qui s’est tenue à Lyon du 8 au 10 octobre, a permis la collecte de 14 milliards de dollars (12,7 millions d’euros). D’après ses estimations, 18,9 millions de personnes étaient sous traitement contre le VIH en 2018 dans les pays du Sud, grâce à son soutien financier qui permet l’accès aux médicaments génériques.

Psychologie.Que voyez-vous sur ces images ?

Science - Washington
Publié le  
Qu’est-ce qui vous saute aux yeux ? Des objets de votre quotidien ou des animaux ? Notre mode de vie pourrait bien avoir une influence sur notre perception, suggère une nouvelle étude.