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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 17 septembre 2019

Des chiffres et des maux

Par Eric Favereau — 

Une grève qui se poursuit, une baisse des cas de contamination par le virus du sida, un reste à charge qui diminue : le verre est à moitié plein (ou à moitié vide), en cette rentrée sanitaire incertaine.

« J’ai un peu honte qu’on juge mes parents » : le rituel de la fiche de renseignements fait débat

Situation familiale, loisirs, parcours scolaire, projet d’orientation… Les questionnaires auxquels les enseignants soumettent leurs élèves, rentrée après rentrée, sont parfois source d’embarras pour les enfants.
Par   Publié le 16 septembre 2019
Des élèves de 6e au collège Georges Clemenceau, dans le quartier de la Goutte d’Or, à Paris, le 29 mai 2015.
Des élèves de 6e au collège Georges Clemenceau, dans le quartier de la Goutte d’Or, à Paris, le 29 mai 2015. JOEL SAGET / AFP
Il y a des rituels parfois angoissants. « Sortez une feuille, inscrivez-y votre nom, votre prénom, votre classe, votre adresse… : c’est à ce moment-là que ça coinçait pour moi », raconte Laura, 29 ans. A chaque rentrée, « entre la 2de et la terminale », la jeune Bordelaise (qui a requis l’anonymat) se souvient d’avoir « très mal vécu » sa première heure de cours. Pas parce qu’elle n’aimait pas le lycée – Laura est devenue enseignante. Non : son « problème, dit-elle, c’était les mauvais souvenirs que le flot des questions faisait ressurgir ».
« J’avais des camarades qui refusaient de préciser le métier de leurs parents. Moi, je bloquais dès qu’on me parlait “d’adresse”. Le mot me ramenait au divorce de mes parents, à la vente de notre maison, au changement de quartier, de copains… »
Avec ses élèves, aujourd’hui, Laura s’efforce de faire « différemment » : « Pour démarrer l’année, une brève présentation à l’oral me suffit. J’essaie de porter un regard neuf sur chacun, sans les mettre dans une case parce qu’ils sont enfant de cadres sup ou enfant d’ouvriers. »

Communiqué - CRPA



Résumé - La Rapporteure publique a conclu lors de l’audience du Conseil d’État à l’annulation de 3 articles de ce décret dont 2 sont essentiels. Une telle annulation, si elle est confirmée, entraînerait l’impossibilité de mettre en œuvre le croisement du fichier Hopsyweb et celui des fichés S.


lundi 16 septembre 2019

La mélancolie est une maladie qui permet de voir les choses comme elles sont

CONFÉRENCES
04/07/2017 

Le deuil, la révolte, la quête de sens, l'oeuvre poétique de Gérard de Nerval a été fortement marquée par tous ces thèmes qui ont façonné son itinéraire littéraire. Ses poèmes exercent une fascination qui tient de la magie, avec leurs parfums secrets.
Gérard de Nerval et la mélancolie
Gérard de Nerval et la mélancolie Crédits : Jaroslav Kocian - Getty
Nerval et la quête de l'étoile : des Chimères à Aurélia.
Une dame que j'avais aimée longtemps et que j'appellerai du nom d'Aurélia, était perdue pour moi. Peu importent les circonstances de cet événement qui devait avoir une si grande influence sur ma vie. Chacun peut chercher dans ses souvenirs l'émotion la plus navrante, le coup le plus terrible frappé sur l'âme par le destin ; il faut alors se résoudre à mourir ou à vivre : je dirai plus tard pourquoi je n'ai pas choisi la mort. 
À la différence du narrateur, Nerval choisit la mort un jour de janvier 1855, laissant Aurélia inachevé. Le récit, qui ne dissocie pas le rêve et la vie mais au contraire les réunit, affirme la quête de l'unité perdue par un "Je" qui raconte et commente tour à tour l'expérience qu'il entend dépasser dans une harmonie retrouvée.

A Noisy-le-Grand, une résidence hôtelière pour sans-abri

Plus de 800 personnes dont 213 enfants sont hébergés par le Samusocial. En Ile-de-France, le parc d’hôtels économiques est saturé et laisse chaque soir 1 000 personnes à la rue.
Par   Publié 16 septembre 2019
La famille Doumbia vit dans une pièce unique dela résidence hôtelière Paris Noisy depuis un an. A Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), le 12 septembre.
La famille Doumbia vit dans une pièce unique dela résidence hôtelière Paris Noisy depuis un an. A Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), le 12 septembre. DIANE GRIMONET/HANS LUCAS POUR « LE MONDE »
La sortie Esplanade du RER de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) projette le passant dans l’urbanisme radical des années 1970, ou ce qu’il en reste. Un univers minéral de béton gris, passerelles désertes, escaliers écornés désormais annoncés « dangereux », et jardinières quasi vides où deux arbustes rachitiques soulignent l’absence d’arbres. Seuls les allers et venues des écoliers animent cette place « très prochainement réhabilitée », promet Brigitte Marsigny, la maire (LR) de Noisy.
Quelques dizaines d’enfants se dirigent vers un imposant bâtiment d’angle, la résidence hôtelière « Paris Noisy ». C’est là que vivent 824 personnes, dont 213 enfants, hébergés par le Samusocial dans 171 « suites » de une, deux ou trois pièces, avec kitchenette et salle de bains. « C’est provisoire, en principe, mais ça dure depuis sept ans », explique Aslan (son prénom a été modifié), jeune Tchétchène tout juste bachelier qui entreprend avec enthousiasme des études de sciences, et porte-parole naturel de sa famille.
Ils ont été jusqu’à dix à habiter l’appartement, heureusement l’un des plus grands de la résidence, 80 m2 en rez-de-chaussée, deux chambres et un vrai espace salle à manger.

Diagnostic des anomalies du nombre de chromosomes : « Ne restons pas sourds à la douleur des couples »

Des professionnels de la reproduction et des patients plaident, dans une tribune au « Monde », pour inscrire dans la future loi de bioéthique la possibilité d’un diagnostic préimplantatoire des anomalies du nombre de chromosomes dans un contexte de fausse couches à répétition ou d’échecs répétés de fécondation in vitro.

Publié le 13 septembre 2019

LOIC VENANCE / AFP
Tribune. Le 9 septembre 2019, dans la soirée, Mesdames les ministres Agnès Buzyn, Frédérique Vidal et Nicole Belloubet ont été auditionnées par la commission spéciale Bioéthique. Parmi les différents points abordés par les députés, il a été demandé que le DPI-A ou diagnostic préimplantatoire des aneuploïdies (anomalies du nombre de chromosomes) soit inscrit dans la loi afin de permettre aux couples ayant des fausses couches, ou pertes fœtales, à répétition de pouvoir en bénéficier. Cette demande fait suite à celle de très nombreux patients et professionnels de la santé.

Marion Vaquero, la traque aux « pépites sexistes » du marketing

Diplômée en marketing, cette femme de 27 ans a créé le compte @PepiteSexiste et épingle depuis un an et demi les publicités sexistes ou stéréotypées sur les réseaux sociaux. Premier volet de notre série sur les nouveaux visages du féminisme.
Par   Publié le 31 août 2019
Agendas, cartables ou trousses « pour filles » en rose et « pour garçons » en bleu dans des rayons que certaines enseignes persistent à séparer… La rentrée est, comme Noël ou la Fête des mères, un moment fort de l’année de Marion Vaquero. Cette jeune femme de 27 ans, parisienne depuis peu, n’est ni élève, ni prof, ni parent. Si elle surveille les rayons de fournitures scolaires, c’est pour dénoncer les stéréotypes de genre qu’elle traque et affiche sur les réseaux sociaux depuis un an et demi.
Marion est la créatrice du compte Twitter @PepiteSexiste, et de ses homologues sur Facebook et Instagram. Derrière ce compte anonyme à la bannière bleue et rose, elle épingle, inlassablement, toutes les opérations marketing reposant sur des stéréotypes de genre et diffusant des messages sexistes. A raison de plusieurs signalements par jour, elle a permis le retrait de 40 « pépites sexistes », reçu plusieurs messages d’excuses des marques, et a forgé sa réputation de vigie sur les réseaux sociaux. Cet été, elle a obtenu des excuses de Cultura, qui a retiré la différenciation entre des agendas dans l’un de ses magasins concernés. Pour d’autres, il faudra en revanche être encore patient.
Dis-moi @LeclercBonPlan c’est quoi la différence entre un « agenda garçon » et un « agenda fille » ? Je croyais que chaque élève suivait la même année scolaire pourtant ?
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En BD, Thomas Mathieu croque les machos

Par 
Publié le 14 septembre 2019







C’est l’histoire d’un changement de paradigme. Au tournant des années 2010, sorti de l’école supérieure des arts Saint-Luc de Bruxelles, Thomas Mathieu dessinait des histoires de dragueurs qui relataient leurs exploits et leurs échecs sur un ton humoristique. Tout a basculé à la découverte de Femme de la rue (2012), documentaire en caméra cachée de Sofie Peeters, étudiante en cinéma, traitant des agressions verbales sexistes dans les rues de la capitale belge.
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Russie : des prêtres déversent de l’eau bénite depuis un avion pour éradiquer l’alcoolisme

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70 litres d’eau bénite ont été requis pour cette opération.

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Trois prêtres russes ont déversé de l’eau bénite au-dessus de la ville de Tver, au Nord-Ouest de Moscou, pour en finir avec les péchés que sont l’alcoolisme et la fornication.

[...] Aux sceptiques, le père Alexandre Goryatchev a répondu que « Toute maladie est d'origine virale, et qu’un virus est un démon. Ainsi, toute maladie est avant tout une maladie spirituelle. (...) Nous souhaitons mettre fin à la consommation d'alcool, aux drogues et à la fornication - en quoi est-ce risible ? »


Trouver les mots pour parler de sexualité à son ado

Le Monde 


Eve Ensler : « Transformer la douleur des femmes en pouvoir représente un modèle puissant »

La dramaturge américaine analyse, dans un entretien au « Monde », l’avenir de la lutte féministe dans l’après-#metoo et dans l’Amérique de Donald Trump.
Propos recueillis par   Publié le 16 septembre 2019
Entretien. Sa pièce de théâtre, Les Monologues du vagin, écrite en 1996, a fait le tour du monde et symbolise pour plusieurs générations de féministes la lutte des femmes pour se réapproprier leur corps. Depuis, Eve Ensler n’a jamais cessé de dénoncer les violences faites aux femmes. Celle qui a cofondé la Cité de la joie, un centre pour les victimes de viols de guerre en République démocratique du Congo, aux côtés du Prix Nobel de la paix Denis Mukwege, est aussi, aux Etats-Unis, une opposante affichée à Donald Trump, qu’elle nomme le « prédateur en chef ». La dramaturge américaine sera l’invitée du Monde Festival dimanche 6 octobre sur le thème : « De #metoo à Trump, quels combats pour le féminisme ? ».

Chez les trentenaires, pourquoi s’aimer est-il devenu si compliqué ?

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Marion Galy-Ramouno
 
 Le 15 septembre 2019

Applis rencontre et trentenaires

Au temps du numérique, pas facile de décrocher le bon numéro. Entre applis et réseaux, l’infini des possibles égare les trentenaires en mal de romantisme, et inspire Deux Moi, le nouveau film de Cédric Klapisch. Le meilleur endroit pour une rencontre ? On le cherche… sans algorithme.


Elle avait mis ses baskets fétiches, de la crème sur les jambes et son joli soutien-gorge, au cas où. Ce vendredi soir, celui qu’elle surnommera plus tard «Mirage» devait la rejoindre à une soirée. Jusqu’au bout, il lui a laissé entendre qu’il allait arriver. «Il m’a rappelée deux jours plus tard, comme si de rien n’était. Ce soir-là, j’ai eu l’impression d’être juste une option.» Judith Duportail est l’auteure de L’Amour sous algorithme (Éditions Goutte d’Or), une enquête inédite qui explore la manière dont Tinder a bouleversé les règles de la rencontre amoureuse. Longtemps accro à l’application la plus téléchargée au monde, cette journaliste de 33 ans y raconte son expérience et les limites de cette usine à «dater», insistant sur le nombre de fois où elle a senti qu’elle n’était que le second choix. «On nous fait croire qu’on peut commander un ou une petit(e) ami(e) comme on commande une pizza ou des sushis», analyse-t-elle aujourd’hui. «L’illusion de facilité a fait de nous des individus shootés à l’ego, exigeants mais très souvent désemparés.»


Bruno Strasser : « Une grande part de la connaissance numérique produite n’est pas rendue visible »

Les données collectées par les plates-formes ont une forte valeur scientifique et intellectuelle : leur étude permettrait de mieux comprendre le monde social, politique, épidémiologique. Pourtant, ces informations ne sont pas mises pas en commun.
Propos recueillis par   Publié le 16 septembre 2019
Le professeur Bruno J. Strasser, en 2015.
Le professeur Bruno J. Strasser, en 2015. Carmen Püntener
Bruno Strasser, biologiste et historien des sciences, professeur à l’université de Genève (Suisse) et de Yale (Etats-Unis), est l’auteur de Collecting Experiments, Making Big Data Biology (University of Chicago Press, 392 p, non traduit).

Le monde scientifique fait face à une avalanche de données numériques, appelées « big data ». Ce concept est-il si nouveau ?

Non, le big data, qui évoque tout autant une quantité massive de données qu’une surcharge informationnelle à traiter, est évoqué depuis des siècles dans le monde scientifique. Dans son livre Too Much to Know (Yale University Press, 2011), l’historienne Ann Blair décrit comment, submergés par les quantités d’informations écrites, les savants de la Renaissance inventaient des classements de bandelettes de papiers sur des crochets thématiques. Même sentiment de submersion des naturalistes au XVIe siècle quand les bateaux du Nouveau Monde reviennent avec dix fois plus d’espèces, plantes et animaux, que celles alors connues en Europe. Au XVIIe, Leibnitz se plaint devant cette masse grandissante d’ouvrages, désespéré à l’idée qu’on n’arrivera plus à tout lire…

Des rats jouent à cache-cache avec des scientifiques

Une équipe allemande a appris à des rongeurs les règles du jeu ancestral. Ils ont intégré toutes les subtilités d’usage.
Par   Publié le 14 septembre 2019
Quiconque a observé un tant soit peu la vie des animaux ne peut en douter : ils jouent. Peut-être pas les libellules ou les papillons. Mais les ânes, les singes, certains oiseaux, et évidemment les animaux de compagnie, chats et chiens. « Ils jouent entre eux ; ils jouent avec leur maître, quand ils en ont un ; ou ils jouent tout seuls, avec des objets, répète depuis des années Marc Bekoff, célèbre éthologue américain, qui a consacré au sujet plusieurs ouvrages. Ils le font parce que c’est important pour leur développement et parce que ça les rend heureux. » Ceux qui en doutent devraient changer d’avis à la lecture de l’étude publiée vendredi 13 septembre dans la revue Science.
L’équipe de chercheurs en neurosciences dirigée par Michael Brecht, à l’université Humboldt de Berlin, y détaille des parties de cache-cache particulièrement spectaculaires entre des rats et des humains. Le tout sans la moindre récompense matérielle – du moins pour les rongeurs.