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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 11 avril 2019

« Psychiatrie : le grand naufrage » : tous concernés en France

Le numéro de « Pièces à conviction » consacré aux unités de soins psychiatriques est suivi d’un débat avec la ministre des solidarités et de la santé Agnès Buzyn.
Par Catherine Pacary Publié le 10 avril 2019




Image tirée du documentaire « Psychiatrie : le grand naufrage », de Raphaël Tresanini.
Image tirée du documentaire « Psychiatrie : le grand naufrage », de Raphaël Tresanini. KM PRODUCTIONS
A voir en replay ici...

France 3, mercredi 10 avril à 21 heures, documentaire
Dépressif, bipolaire, schizophrène, autiste… un Français sur trois sera un jour dans sa vie atteint de maladie mentale, soit 2 millions de personnes soignées chaque année, pour un coût évalué à 80 milliards d’euros. Le sujet concerne donc tout le monde. Or, la psychiatrie, parent pauvre d’un secteur médical déjà en difficulté, va mal – un état de fait régulièrement dénoncé. France 3 y consacre ainsi son magazine « Pièces à conviction », intitulé « Psychiatrie, le grand naufrage ».
Le documentaire détaille le quotidien des malades contraints de vivre chez eux, à la charge des familles, dans des conditions précaires. Une mère explique ainsi, d’une voix douce et aimante, à son fils schizophrène de 13 ans qu’il est inutile de réparer les portes défoncées, puisqu’il va les casser de nouveau.

Une première greffe d’utérus réalisée en France

 Une femme de 34 ans, née sans utérus, a reçu un don de sa mère, âgée de 57 ans, en vue d’une future grossesse.
Le Monde avec AFP Publié le 11 avril 2019
Pour la première fois en France, une femme de 34 ans, infertile, a pu bénéficier d’une greffe d’utérus, grâce à un don de sa mère, a annoncé jeudi 11 avril l’hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine). Ce type de greffe, réalisé auparavant dans d’autres pays, a déjà permis des naissances.
Cette première médicale française a eu lieu dimanche 31 mars. Elle a été réalisée avec l’utérus d’une donneuse vivante, celui de la mère de la receveuse, par l’équipe du professeur Jean-Marc Ayoubi, chef de service de gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction de l’hôpital Foch.

Transfert d’embryons « dans dix mois »

La patiente greffée, atteinte du syndrome de Rokitansky (MRKH), est née sans utérus, une condition qui touche une femme sur 4 500 à la naissance. La donneuse, âgée de 57 ans, et sa fille, dont les identités n’ont pas été dévoilées, « vont bien », a assuré à l’agence France-Presse le chirurgien.
« La patiente transplantée n’est pas encore enceinte et le transfert d’embryons préalablement congelés pourrait se faire dans dix mois. »
Dans les cas précédents, réalisés hors de France, « cela s’est fait entre six et douze mois », a-t-il relevé.
Cette greffe est destinée aux femmes nées sans utérus ou à celles auxquelles il a dû être enlevé. Elle représente une alternative expérimentale à la gestation pour autrui (GPA) interdite en France, ou à l’adoption.
Le traitement immunosuppresseur, antirejet, est « moins lourd » que pour d’autres transplantations d’organe. Il est adapté à la grossesse, comme on le fait dans le cas des greffées du rein enceintes.

GPA : la CEDH prône une reconnaissance de la filiation de la mère d'intention

Par Virginie Ballet — 

Dans un avis consultatif rendu ce mercredi, la Cour européenne des droits de l'homme estime que la filiation des enfants nés d'une mère porteuse à l'étranger doit être reconnue, mais souligne que la retranscription des actes de naissance n'est pas le seul moyen d'y parvenir.

Les élèves français, (presque) toujours aussi mauvais en langues étrangères

Selon des chiffres inédits, 75 % des collégiens de fin de troisième sont incapables de s’exprimer correctement en anglais, malgré des progrès à l’écrit. Un plan ministériel sera présenté le 18 avril.
Par Violaine Morin Publié le 11 janvier 2019
A la fin de l’année de 3e, 43 % des élèves ont toujours des difficultés de compréhension de l’anglais.
A la fin de l’année de 3e, 43 % des élèves ont toujours des difficultés de compréhension de l’anglais. FREDERICK FLORIN / AFP
Les Français ont-ils un problème « congénital » avec les langues étrangères ? C’est en tout cas la réputation qu’on leur prête, admet le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) en ouverture d’une synthèse publiée jeudi 11 avril sur l’enseignement des langues vivantes, basée sur quatre rapports inédits. Cette étude d’ampleur, fondée en grande partie sur des données du ministère de l’éducation nationale, brosse cependant un tableau plus nuancé. « Dans le détail par compétences, on voit apparaître des forces et des améliorations, accompagnées de réelles faiblesses », résume Nathalie Mons, présidente du Cnesco.
Ainsi, la part des élèves en difficulté pour comprendre un texte écrit en langue étrangère, censé être adapté aux exigences scolaires de leur niveau, baisse de manière encourageante depuis le début des années 2000, à la fois à l’école primaire et au collège. Mais, à l’oral, le niveau des petits Français est plus préoccupant : 39 % des élèves de primaire rencontrent des difficultés pour comprendre un énoncé.

mercredi 10 avril 2019

Santé Le spécialiste des neurosciences Frank Bellivier à la tête de la psychiatrie

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PSYCHIATRIE À SAINT-ETIENNE : UNE JOURNÉE DE GRÈVE POUR FAIRE PRESSION

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Le 10 avril 2019

La psychiatrie du CHU de Saint-Etienne était à nouveau en grève ce mardi. Une journée pour faire pression, une nouvelle fois, sur la direction deux mois après la signature du protocole d’accord.

Que faire des 500 000 euros ?

Après six mois de grève continue, un accord avait été trouvé en février dernier promettant des embauches de médecin et surtout une enveloppe de 500 000 euros. « Il n’est pas respecté par notre direction » s’inquiète le personnel soignant dont une partie faisait grève ce mardi à l’appel des syndicats CGT et FO. « On regrette l’absence d’évolution dans la prise en charge des patients, rien ne bouge » explique Yvonne, infirmière depuis 15 ans en psychiatrie. Le collectif Psy Cause s’interrogent notamment de l’utilisation de l’argent débloqué par l’ARS : « on a peur des projets nouveaux au détriment des structures existantes qui ont besoin de moyens ». Une réunion sur ce point a lieu justement vendredi.

Ecrans : appel des académies à une « vigilance raisonnée »

Face à l’impact des technologies numériques, les académies des sciences, de médecine et des technologies soulignent la responsabilité des parents et éducateurs dans un texte qui suscite des critiques.
Par Pascale Santi Publié le 9 avril 2019
Le constat des trois académies est unanime : il y a trop souvent une surexposition importante et un mésusage, avec un écran utilisé comme « calmant ».
Le constat des trois académies est unanime : il y a trop souvent une surexposition importante et un mésusage, avec un écran utilisé comme « calmant ». CULTURA / IMAGE SOURCE / BSIP
Les écrans envahissent le quotidien, et leur impact fait débat… Six ans après avoir livré un avis sur la question, l’Académie des sciences s’est associée aux académies de médecine et des technologies pour lancer, mardi 9 avril, « un appel à une vigilance raisonnée sur les technologies numériques ».
Tout en mentionnant les effets délétères de leur usage excessif, cet appel évoque tout autant les effets positifs. « Nous avons voulu éviter les messages du tout bon ou tout mauvais », ­ résume l’immunologiste Jean-François Bach, coordinateur de cet appel de vingt-six pages.
Ce n’est en aucun cas un rapport ou un avis, ­a-t-il prévenu d’emblée lors d’une conférence de presse qui s’est tenue mercredi 3 avril. Mais un « appel », avertit-il. « Une réflexion, fondée sur des faits tout en reconnaissant les incertitudes actuelles »« privilégiant le questionnement aux dépens de recommandations précises », peut-on lire dans ce texte, qui n’est assorti d’aucune référence ­bibliographique.
L’avis de 265 pages de l’Académie des sciences de 2013 avait suscité des réserves, notamment sur l’oubli de pans de la littérature scientifique et sur la faiblesse des mises en garde. « Nous étions un peu trop optimistes et n’avions pas assez insisté sur les effets délétères », concède d’ailleurs le professeur Bach.

mardi 9 avril 2019

Colère à l’hôpital psychiatrique de Lavaur: "les patients vivent dans des conditions indignes, pas humaines"

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Par Sandrine MorinFrance Bleu Occitanie  Mardi 9 avril 2019 à 18:06

Une grève très suivie au centre psychiatrique de Lavaur ce mardi. Une grande partie du service a débrayé pour dénoncer les conditions de vie des patients et les conditions de travail des soignants.
L'hôpital de Lavaur est touché par un mouvement dans son service psychiatrie comme beaucoup d'autres hôpitaux en France.
L'hôpital de Lavaur est touché par un mouvement dans son service psychiatrie comme beaucoup d'autres hôpitaux en France. © Radio France - SM
 
Lavaur, France
Il y a quelques jours, le 21 mars, des infirmiers du centre Pinel dit La Gravette, l’hôpital psychiatrique de Lavaur, ont défilé dans les rues de Parisdans le cadre du printemps de la psychiatrie. Ils étaient entre 300 et 500 venus de toute la France ( et donc du Tarn ) pour réclamer "un renouveau des soins psychiques". Dans la droite ligne de ce mouvement national, la grève a été très suivie au plan local ce mardi 9 avril à La Gravette avec un barrage filtrant et près de 70 personnes qui ont participé au rassemblement. 
Un barrage filtrant mis en place ce mardi à l'entrée du centre Pinel.  - Radio France
Un barrage filtrant mis en place ce mardi à l'entrée du centre Pinel. © Radio France - SM
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Votre (mauvaise) santé vaut de l'or

LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund
09/04/2019
28 MIN

Jean devient directeur d'EHPAD après avoir travaillé dans le commerce des voitures de luxe. Deux mondes, mais un leitmotiv commun : la rentabilité. Christine, elle, a servi malgré elle de cobaye pour un show médical international. Ils racontent le prix de la santé.
Faire des économies avant tout
Faire des économies avant tout Crédits : knape - Getty
Jean a longtemps travaillé dans le commerce de voitures de luxe. Il enchaîne les succès commerciaux et les records de vente chez Mercedes-Benz. A la suite du décès de sa grand-mère, il se lance dans le bénévolat en maison de retraite et finit par déposer sa candidature pour devenir directeur d’EHPAD. Un fonctionnement finalement pas si différent de la question du volume des ventes à Longchamp. 
Je voulais gagner, je pensais pas tout de suite aux résultats financiers, je pensais à gagner et quand une entreprise gagne, elle gagne de l’argent. Jean
Je suis confronté dès le début à cette nécessité de faire des économies. Jean
[...] Christine a cinquante-six ans. Diagnostiquée d’un calcul rénal, elle doit subir une opération peu invasive au mois de mars 2016. Mais son chirurgien insiste pour que l’opération ait lieu le 31 mai. Ce jour là, tout devient étrange. 
Il y a des caméras dans le bloc, je commence à trouver ça bizarre, à être très angoissée. Un homme que je ne connais pas s’approche de moi, et me dit "je suis votre chirurgien". Je ne comprends pas. Je crie "je veux voir mon chirurgien !". Et là, on m'anesthésie. Christine

Les femmes ne sont toujours pas maîtresses de leur corps en 2019

Le Fonds des Nations unies pour la population détaille, dans son rapport annuel, les inégalités d’accès aux droits dont les femmes sont victimes en matière de procréation et de sexualité.
Par Tifenn Clinkemaillié Publié le 10 avril 2019
Une femme enceinte sur une autoroute, à Caracas, le 11 mars 2019.
Une femme enceinte sur une autoroute, à Caracas, le 11 mars 2019. Ariana Cubillos / AP
Des millions de femmes, aujourd’hui encore, n’ont pas accès aux méthodes contraceptives modernes et leurs droits sexuels et reproductifs ne sont pas pleinement garantis. C’est ce que révèle le rapport annuel du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) présenté mercredi 10 avril.
« Aujourd’hui encore, 214 millions de femmes souhaitent éviter une grossesse mais ne disposent pas de méthode de contraception moderne. Chaque jour, plus de 800 femmes décèdent de causes évitables pendant la grossesse ou l’accouchement », précise le texte.

60 % des étudiantes en médecine d'Ile-de-France ont vécu une situation de violence sexuelle

Sophie Martos
| 10.04.2019



thèse harcèlement
Crédit Photo : DR

Trente pour cent de l'ensemble des externes franciliens (et même 60 % des étudiantes) ont vécu au moins une situation de violence sexuelle. La prévalence de ces violences augmente à 45 % pour les carabins en fin de second cycle de médecine (cinquième et sixième année), rapporte le Dr Line Zou Al Guyna, dans sa thèse de médecine générale co-écrite avec le Dr Malyza Mohamed Ali et soutenue fin 2018.

Psychiatrie bashing et intérêts privés

  • 9 AVR. 2019
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  • PAR 
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  • ÉDITION : CONTES DE LA FOLIE ORDINAIRE

  • Face aux «revendications souvent sincères de nombreuses familles et personnes autistes dénonçant des pratiques maltraitantes qu’elles ont rencontrées en psychiatrie», des professionnels, usagers et parents, regroupés au sein du collectif Le Printemps de la psychiatrie, avancent dix propositions.

  • Depuis quelque temps dans le champ de l’autisme, une intense communication contre la psychiatrie et la pédo-psychiatrie est déployée par certains membres des gouvernements successifs, par des militants associatifs et largement relayée dans les médias. La psychiatrie serait coupable de tous les maux : incompétence, délais de prise en charge, culpabilisation des mères, non-respect des bonnes pratiques, retard de la France…
    De façon étonnante, sans que cela ne soit dit, on constate en parallèle une augmentation incessante des demandes faites aux psychiatres et autres « psys », de la part de personnes autistes et de familles qui pourtant ont bénéficié :
    • De dépistages précoces dans des centres de référence ayant abouti à un diagnostic,
    • De conseils et de formations au sein de Centres Ressources Autisme (CRA),
    • D’évaluations fonctionnelles conformes aux recommandations de bonnes pratiques,
    • De dépistages génétiques, 
    • De suivis somatiques réguliers, généralistes et spécialisés, de bonne qualité,
    • De l’application des approches recommandées par la haute autorité de santé (HAS) : thérapies cognitives, méthodes comportementales, techniques de communication, psychomotricité, orthophonie, ergothérapie, programmes neuropsychologiques etc.
    • D’accueil dans des institutions appliquant exclusivement les méthodes les plus recommandées : ABA, TEEACH, PECS,
    • D’inclusions scolaires en classe ordinaire ou en classe adaptée,
    • De tentatives de travail en milieu ordinaire ou adapté.
    Ces demandes viennent s’ajouter aux demandes incroyablement nombreuses de personnes autistes sans solution et de leurs familles, qui n’ont pas forcément bénéficié de tout cela.
    Que dire des demandes, souvent urgentes, de ces personnes qui surviennent alors qu’elles ne peuvent plus être accueillies à l’école, qu’elles ne peuvent plus continuer leur travail, qu’elles ne sont pas soulagées par une prise en chargesomatique adéquate, qu’elles n’adhèrent plus aux approches recommandées ? 
    Que dire des demandes d’aide pour faire face à des situations difficiles : violence, automutilations graves, errance, tristesse intense, régression des acquis ?
    Que penser de certaines de ces personnes et de leurs familles qui demandent de l’écoute, un suivi psychothérapique, un accueil dans une institution qui les aiment telles qu’elles sont, ouverte sur le monde et articulée en permanence avec l’école et le travail, et soutenant leurs possibilités d’auto-détermination ? Car oui, ce genre d’institution existe, et plutôt que de s’en inspirer, cette intense politique de communication les désavoue avec une détermination tenace.
    Et pourtant, que dire quand le constat est fait par les premiers intéressés que ce type d’approche, ouverte, aide à avancer dans un certain nombre de cas notamment quand il s’agit de violences que s’inflige la personne, à elle-même et à ses proches, sans rendre systématique la sur-prescription de psychotropes ?
    Peut-on, par exemple, se dire que les personnes autistes sont comme tout le monde, qu’elles ne sont pas des robots, que leur idéal de vie n’est pas forcément celui qu’une sorte d’« aristocratie de l’autisme » a décidé à l’avance pour elles ? Qu’elles peuvent avoir besoin, comme tout le monde, qu’on prenne du temps avec elles et qu’on tienne compte leur personnalité propre ?