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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 5 février 2019

La langue française a-t-elle un sexe ?

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Des psychiatres alertent sur la « contagion » suicidaire

Bulletin épidémiologique hebdomadaire

ÉDITORIAL // Editorial

La dépression, du mal-être à la maladie

// Depression, from unease to disease
Astrid Chevance1 & Raphaël Gaillard2
1Équipe METHODS, Centre de recherche épidémiologie et statistique Sorbonne Paris, Hôtel-Dieu, Paris, France
2Université Paris-Descartes ; Hôpital Sainte-Anne, Paris, France
ARTICLE // Article

La dépression dans la population active occupée en France en 2017. Baromètre santé 2017

// Depression among the working population in France. 2017 Health Barometer
Virginie Gigonzac & Pauline Delézire, et coll.
Santé publique France, Saint-Maurice, France

Suicide : 7,2 % des Français âgés de 18 à 75 ans ont déjà tenté de mettre fin à leurs jours

Les femmes sont particulièrement touchées. Selon Santé publique France, près d’une Française sur dix est passée à l’acte au cours de sa vie.
Par François Béguin Publié le 5 février 2019
Les chiffres publiés, mardi 5 février, par Santé publique France à l’occasion de la 23e Journée nationale pour la prévention du suicide ne sont pas bons. En 2017, 7,2 % des Français âgés de 18 à 75 ans – soit plus de trois millions de personnes – déclaraient avoir tenté de se suicider au cours de leur vie. Ils étaient 4,7 % à avoir pensé à mettre fin à leurs jours au cours des douze derniers mois et 0,39 % à avoir tenté de le faire. Des proportions élevées, marquées par des évolutions différentes chez les hommes et les femmes.
Si les hommes représentent les trois quarts des 8 948 décès par suicide officiellement recensés en 2015 par le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès pour l’Inserm, un chiffre stable par rapport à 2014 (8 885 décès) après plusieurs années de « lente décroissance », les pensées suicidaires et les tentatives de suicide sont davantage le fait des femmes. Un paradoxe apparent, qui s’explique par le fait que les hommes utilisent des moyens plus létaux (armes à feu, pendaison).
INFOGRAPHIE « LE MONDE »


Instagram promet de nouveaux outils contre le suicide, à la suite de la mort d’une adolescente britannique

Molly Russel, 14 ans, s’était suicidée à la fin de 2017. L’analyse de son compte Instagram a récemment révélé qu’elle avait consulté de nombreuses images liées au suicide.
Publié le 5 février 2019
Le logo d’Instagram.
Le logo d’Instagram. Dado Ruvic / REUTERS
Dans une tribune au Daily Mail, publiée lundi 4 février, le nouveau patron d’Instagram, Adam Mosseri, s’est livré à un long exercice de mea culpa, et a annoncé de nouvelles mesures de prévention du suicide sur son application. Le sujet fait la « une » de la presse à scandale britannique depuis plus d’une semaine, à la suite de nouvelles révélations sur le suicide d’une jeune adolescente, Molly Russel, à la fin de 2017. Peu avant de mettre fin à ses jours, la jeune fille, âgée de 14 ans, avait consulté de nombreuses images sur Instagram liées à la dépression, à l’automutilation et au suicide. Le père de la jeune fille avait déclaré, dans un entretien à la BBC, qu’Instagram « avait aidé à tuer sa fille ».

Les neurosciences peuvent-elles devenir des auxiliaires de la justice ?

Par Florence Rosier  Publié le 4 février 2019



Pour mieux cerner la responsabilité d’un accusé, la justice fait désormais appel à l’imagerie cérébrale. Pour autant, cet outil n’est pas assez mûr pour cet usage, alertent les neurologues, les psychiatres, les magistrats et le Comité d’éthique.
En juin 2007, à Lyon, une bagarre éclate entre deux hommes résidant dans un foyer pour personnes en grande difficulté. L’un d’eux, Sébastien, frappe violemment l’autre qui, pour lui échapper, se défenestre du deuxième étage. Lors de l’instruction, « alors que l’expertise psychiatrique ne décèle aucun trouble mental, deux neuropsychiatres diagnostiquent un syndrome frontal lié à l’ablation, subie à l’âge de 12 ans, d’une tumeur au cerveau qui aurait laissé Sébastien épileptique », relatent Laura Pignatel et Olivier Oullier, respectivement chercheuse en droit privé et professeur de neurosciences, tous deux à l’université Aix-Marseille, dans la revue Cités (2014).

lundi 4 février 2019

Architecture : à Metz, un centre de psychiatrie ouvert à la nature

L’agence Richter a reçu l’Equerre d’argent, avec un bâtiment tourné vers le paysage et le bien-être des patients.
Par Isabelle Regnier Publié le 4 février 2019
Vue de l’intérieur du centre de soins psychiatriques de Metz, en juin 2018.
Vue de l’intérieur du centre de soins psychiatriques de Metz, en juin 2018. LUC BOEGLY
La présentation du centre de soins psychiatriques de Metz, en novembre 2018, lors de la remise de l’Equerre d’argent aux architectes de l’agence Richter, laissait deviner un bel ouvrage et une intelligence de conception. En se plongeant dans les plans et les photos, on comprenait comment la ceinture de béton déstructurée qui court autour du bâtiment, ménageant ouvertures au sol et brèches vers le ciel et les cimes des arbres, associée à un subtil Meccano de patios et de cours intérieures, répondait au défi lancé par le centre hospitalier spécial de Jury (Moselle), maître d’ouvrage de l’opération : protéger les patients des regards extérieurs, tout en multipliant les vues depuis l’intérieur et en empêchant les contacts entre adultes et enfants.

Ehpad : une ex-infirmière nous a raconté sa détresse

 25.01.2019






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Mathilde Basset, infirmière, a récemment quitté son poste au sein d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Elle raconte son expérience dans un livre, J’ai rendu mon uniforme. Il suffit d’en lire un extrait pour saisir la détresse qu’elle a vécu : « Je sens que cette journée va mal tourner, car je suis seule infirmière pour 99 résidents. J’appréhende. Mais je ne dis rien. Nous sommes toutes dans le même bateau. »

Le prix Goncourt Nicolas Mathieu à l'hôpital psychiatrique de Niort

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Par Noémie GuillotinFrance Bleu Poitou   3 février 2019
Dans le cadre du festival Regards noirs, le prix Goncourt 2018 Nicolas Mathieu a participé à une rencontre organisée à la cafétéria de la psychiatrie de l'hôpital de Niort ce vendredi.
Nicolas Mathieu, prix Goncourt 2018, à la cafétéria de la psychiatrie de l'hôpital de Niort
Nicolas Mathieu, prix Goncourt 2018, à la cafétéria de la psychiatrie de l'hôpital de Niort © Radio France - Noémie Guillotin
 
Niort, France
Pendant une heure, Nicolas Mathieu, prix Goncourt 2018 pour "Leurs enfants après eux" a joué au jeu des questions/réponses avec la cinquantaine de personnes présentes à la cafétéria de la psychiatrie de l'hôpital de Niort, des patients de l'hôpital mais pas que.

« Le Voyage du canapé-lit » : thérapie familiale à la Pierre Jourde

Dans son nouveau livre, l’écrivain emprunte les chemins de traverse pour évoquer, sur le mode picaresque, ce qu’il doit aux siens.
Par Violaine Morin Publié le 3 février 2019
« Interlocuteurs ». Issu de la série « As Usual ».
« Interlocuteurs ». Issu de la série « As Usual ». BROOKE DIDONATO / AGENCE VU
Peu de situations sont aussi propices à se raconter des histoires que les voyages. Surtout si l’on s’y ennuie ferme, chargé que l’on est de transporter un canapé-lit depuis la maison d‘une aïeule disparue, à Créteil (Val-de-Marne), jusqu’à la ferme familiale du Cantal. Le Voyage du canapé-lit nous place ainsi à l’avant d’un Jumper, véhicule à la fois pratique et inconfortable, qui achemine par les petites routes l’imposant meuble et ses trois compagnons, le narrateur, son frère et la femme de ce dernier. D’aucuns ont eu, avant Pierre Jourde, l’idée de mettre en scène un voyage où le dialogue entre deux hommes serait le théâtre de digressions variées sur l’amour et la destinée. L’auteur, qui ne veut tromper personne, place en exergue de son texte une citation de ­Jacques le fataliste, modèle incontestable de cette épopée auvergnate à l’heure des camionnettes de location. La littérature picaresque n’étant pas avare d’antécédents fameux, nous sommes aussi sous le haut patronage de Laurence Sterne (1713-1768) – et, puisque Denis Diderot (1713-1784) se prévalait déjà de celui-ci, la boucle est pour ainsi dire bouclée.

dimanche 3 février 2019

Le karaté comme outil thérapeutique pour les femmes victimes de violences

Triple championne du monde de karaté, Laurence Fischer a fondé l’association Fight For Dignity pour aider les femmes victimes de violence à se reconstruire. Elle lance le 8 mars une campagne de financement participatif pour étendre son action.
Par Anthony Hernandez Publié le 2 février 2019

Laurence Fischer, à la Maison des femmes de Saint-Denis.
Laurence Fischer, à la Maison des femmes de Saint-Denis. Fight for dignity
L’endroit est un sanctuaire, une oasis où les femmes sont écoutées, aidées ou encore soignées. A côté de ses activités quotidiennes, la Maison des femmes de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) accueille depuis mars 2018 une action inédite qui concilie à la fois le sport et la santé. Une fois par semaine, en début d’après-midi, Laurence Fischer transforme en salle de karaté la salle polyvalente dans laquelle le personnel de l’établissement termine juste de déjeuner. Grâce à cet art martial japonais, elle accompagne un public bien spécifique : des femmes victimes de violences sexuelles ou de violences conjugales (physiques, psychologiques).
A 45 ans, cette diplômée en marketing sportif de l’Essec ne porte pas de blouse blanche médicale mais un kimono qui sied à son statut de triple championne du monde de la spécialité (entre 1998 et 2006). Avant l’arrivée des participantes, en véritable tornade, elle replie à tour de bras les chaises et les tables, puis multiplie les allers-retours pour installer son tatami démontable en kit. Aux murs, des portraits d’illustres femmes engagées donnent le ton : la révolutionnaire Rosa Luxemburg, la militante des droits civiques Rosa Parks ou encore la grande voix de la chanson arabe Oum Kalsoum…

Quand une infirmière joue au médecin dans Secret médical, nouvelle série sur Arte

Sabrina Moreau
| 02.02.2019



Cath Hardcare, infirmière urgentiste hautement compétente, prend son rôle très à cœur. Son engagement professionnel se retourne contre elle lorsqu’elle dénonce les négligences médicales de son service. Sa hiérarchie la suspend, une tragédie pour cette jeune mère célibataire.
« C’est injuste. Tu as plus de jugeote que n'importe quel médecin que je connais », lui affirme son amie, médecin en reconversion. Elle sera prise au mot. Cath s’approprie son identité et part se faire embaucher aux urgences d’un hôpital d’Edimbourg.
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Que se passera-t-il quand le masque tombera ? La question résume le ressort clé de l’intrigue de « Secret médical » (trust me dans la version anglaise), qui a débuté jeudi sur Arte, avec en tête d’affiche Jodie Whittaker. Ce thriller psychologique, sur fond de drame social tant prisé outre-Manche, a été scénarisé et réalisé par Dan Sefton. Le personnage principal semble avoir été concocté pour Jodie Whittaker. On se demande quelle crainte dépasse l'autre : celle de tuer ou d’être démasquée.

samedi 2 février 2019

Protection de l’enfance : l’Etat français s’est-il désengagé ?

L'INVITÉ(E) DES MATINS par Guillaume Erner
01/02/2019
42 MIN

Suite à la diffusion sur France 3 du documentaire "Enfants placés : les sacrifiés de la République" le 16 janvier, le gouvernement a réagi, notamment en annonçant la nomination d’un secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’Enfance.
Image du Centre Départemental Enfance et Famille où a été tourné le documentaire de France 3 "Enfants placés: les sacrifiés de la République"
Image du Centre Départemental Enfance et Famille où a été tourné le documentaire de France 3 "Enfants placés: les sacrifiés de la République" Crédits : MEHDI FEDOUACH / AFP - AFP
Tout récemment nommé au poste de secrétaire d'État chargé de l’enfance, Adrien Taquet a présenté lundi avec Agnès Buzyn les premières actions du Gouvernement pour la protection de l’enfance, avant le lancement d’une phase de concertation qui conduira à l’élaboration d’une stratégie pour la protection des enfants d’ici à l’été. 
Agnès Buzyn a notamment confirmé la prise en charge à 100% des soins de santé et soins psychologiques des enfants de l’Aide sociale à l’enfance, ainsi qu’un soutien scolaire adapté pour que ces jeunes puissent accéder aux études supérieures.
Ces mesures ont été annoncées par le gouvernement dix jours après la diffusion sur France 3 d’un documentaire sur les enfants placés qui dénonçait les actes de maltraitance dont sont victimes de nombreux pensionnaires de foyers.  
Notre invitée est l’ancienne défenseure des enfants, Dominique Versini, actuelle adjointe à la Maire de Paris, chargée des solidarités, de la protection de l’enfance, de la lutte contre l’exclusion, de l’accueil des réfugiés. 
Elle est rejointe en deuxième partie d’émission par Mamedi Diarra, ancien enfant placé, président de l’association “Repairs 94!”, association des accueillis et anciens accueillis de l’Aide Sociale à l’Enfance et des pupilles de l’Etat. 

Féminicide : «Tout, mais pas lui donner un centime»

Par Virginie Ballet, Photo Ludovic Carème — 
Françoise et Laurence Le Goff, à Paris le 14 janvier.
Françoise et Laurence Le Goff, à Paris le 14 janvier. Photo Ludovic Carème pour Libération



Trente-six ans après l’assassinat de leur mère, des enfants ont été sollicités pour aider financièrement l’auteur du crime, leur père. L’administration a depuis fait marche arrière. Mais les deux sœurs ont lancé une pétition pour mieux protéger les enfants de parents «indignes».

Francis Dupuis-Déri: «Les hommes sont en crise dès que les femmes avancent vers plus d’égalité et de liberté»

Par Erwan Cario — 
Dessin FANNY MICHAELIS

Quelle que soit l’époque, quel que soit le lieu, la règle semble immuable : dès que les femmes s’affranchissent un tant soit peu des rôles qui leur sont assignés, les hommes se déclarent perdus, déstabilisés, en danger… Le chercheur québécois déconstruit ce mythe qui est avant tout une manipulation rhétorique pour préserver la domination masculine.

INTERVIEW
Qui a écrit : «Les femmes sont devenues si puissantes que notre indépendance est compromise à l’intérieur même de nos foyers, qu’elle est ridiculisée et foulée aux pieds en public» ? Non, pas Eric Zemmour, mais Caton l’Ancien, en 195 avant J.-C., alors que les Romaines se mobilisaient contre une loi leur interdisant de conduire des chars et de porter des vêtements colorés. Le polémiste réac, lui, constatait en 2006, dans son ouvrage le Premier Sexe, que «face à cette pression féminisante, indifférenciée et égalitariste, l’homme a perdu ses repères». Vingt-deux siècles n’ont donc pas suffi pour que l’homme, le pauvre, trouve sa place dans une société par trop féminisée. Dans son dernier essaila Crise de la masculinité, autopsie d’un mythe tenace, qui sortira jeudi en France (Editions du remue-ménage), Francis Dupuis-Déri, professeur de science politique à l’Université du Quebec à Montréal, est remonté aux origines de ce discours pour mettre en lumière ses rouages antiféministes.