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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 15 juin 2018

Agressions, outrages, crachats et vol d'ordinateur : quand les auteurs de violences à l’hôpital passent devant la justice

Fabienne Rigal
| 15.06.2018



Violences
Crédit Photo : S. Toubon

Après la présentation des premiers résultats lors de la Paris Healthcare Week, montrant la forte hausse des agressions et des incivilités déclarées dans les hôpitaux, l'Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS, ministère) a dévoilé son rapport définitif 2018.
Un nouveau chapitre est particulièrement édifiant : les décisions de justice découlant des plaintes des établissements. En 2017, 181 plaintes ont été traitées (sur 22 048 événements signalés), 29 ont donné lieu à des peines d'emprisonnement, 7 à des amendes et 4 se sont soldées par des rappels à la loi.

«C’est plus une question de morale que de science»

— 15 juin 2018

Professeur de santé publique, chercheur et psychiatre, Bruno Falissard reconnaît certains bienfaits à l’homéopathie en tant que placebo. Tout en prônant son déremboursement.

Bruno Falissard a un parcours atypique dans le monde de la psychiatrie et de la recherche. Polytechnicien, il fait ensuite sa médecine, devient psychiatre, dans un service plutôt à tendance biologique, puis épidémiologiste. Nommé professeur de santé publique, il dirige aujourd’hui une des équipes de recherche les plus importantes en France, à la Maison de Solenn, au sein de l’hôpital Cochin, à Paris. Il a longuement travaillé sur les médecines dites douces ou parallèles.
Les études scientifiques se suivent et se ressemblent pour montrer le peu d’efficacité de l’homéopathie. Mais rien ne se passe. Il y a toujours deux mondes, ceux qui y croient et ceux qui n’y croient pas.
Cela ne me dérange pas, et cela pour deux raisons. D’abord, cela marche… comme un placebo. Et ce n’est pas rien. Est-ce que tous les placebos ont la même efficacité ? On ne sait pas. Il se peut que ce soit un placebo avec une efficacité plus forte que les autres. Deuxième chose : certes on ne dispose d’aucun élément scientifique, mais comme médecin, que doit-on faire ? Quand on soigne, on doit être rationnel, mais si on guérit les gens en étant irrationnel, doit-on ne rien faire ? C’est plus une question de morale que de science.

Pour le Pr Vallancien, la division entre médecins et infirmiers a assez duré

14.06.18

Il est temps d'en finir avec la division malsaine entre les infirmiers classés dans les professions dites paramédicales et les médecins , une étanchéité entre les métiers qui représente un frein majeur à l'harmonisation des procédures mises en place dans le parcours de soins, particulièrement pour les maladies chroniques. Voilà le message du Professeur Guy Vallancien, chirurgien urologue et membre de l'Académie de médecine, qui signe une Tribune dans le quotidien Les Echos. Et après le diagnostic, il propose le remède : pour lui de l'infirmière au professeur de médecine, celles et ceux qui s'engagent dans l'univers du soin devront dorénavant être tous considérés comme exerçant une profession médicale à responsabilité variable selon leurs compétences et suggère ainsi la création d’une licence commune en santé après sélection sur les notes du baccalauréat général et entretien oral.


Bioéthique Pr Jean-François Delfraissy : « La médecine du futur doit laisser une place à la relation humaine »

Etats généraux de la bioéthique


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Il comprend le rapport de synthèse du Comité consultatif national d’éthique et les trois Opinions du Comité citoyen. Il sera prochainement édité, après quelques points de correction, et disponible auprès du CCNE et des Espaces de réflexion éthique régionaux.

Hypnôse : les scientifiques ne se laissent pas endormir

Par Eric Favereau — 

A Marseille, l’équipe du Samu est appelée à minuit auprès d’une dame de 83 ans pour une fracture fermée.
A Marseille, l’équipe du Samu est appelée à minuit auprès d’une dame 
de 83 ans pour une fracture fermée. 
Photo Patrick Gherdoussi pour Libération

L’Inserm a mené sa première évaluation sur l’hypnose en milieu médical. Le résultat est mitigé.

Buzyn et Touraine ferraillent sur le « modèle social » dans « Le Monde »

Stéphane Long
| 15.06.2018



buzyn touraine

Les aides sociales sont-elles efficaces pour lutter contre la pauvreté ? Le président de la République a clairement répondu à cette question par la négative, dans une vidéo polémique diffusée à la veille de son discours au congrès de la Mutualité française à Montpellier. « On met un pognon de dingue dans des minima sociaux, les gens sont quand même pauvres […]. On déresponsabilise et on est dans le curatif », avait dit Emmanuel Macron dans un langage peu châtié.
Dans son édition de vendredi, « Le Monde » a invité l'acienne et la nouvelle ministre de la Santé, respectivement Marisol Touraine et Agnès Buzyn à exposer leur point de vue sur le sujet. Sans surprise, l’actuelle locataire de l’avenue de Ségur, défend la ligne gouvernementale, estimant qu’il faut « une ambition plus exigeante que tout miser sur des prestations sociales coûteuses à l’accès trop complexe ».

Hôpitaux psychiatriques en souffrance : le mal-être répandu en Seine-Maritime

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Par Ludivine Aurelle .  Publié le 14/06/2018

Deux postes de psychiatres sont vacants à l'hôpital de Dieppe. / © France 3 Normandie
Deux postes de psychiatres sont vacants à l'hôpital de Dieppe. / © France 3 Normandie

A l'hôpital psychiatrique du Rouvray, mais aussi à Dieppe et au Havre, le personnel est en sous-effectif pour s'occuper des patients dans de bonnes conditions.

La psychiatrie, un secteur en souffrance . Le pôle psychiatrique de Dieppe reçoit chaque année 5000 personnes en consultation, tandis qu'un millier se fait hospitaliser. Problème : aujourd'hui le personnel n'est pas assez nombreux. Il manque deux psychiatres pour assurer les consultations des patients.


Colloque « Psychiatrie en prison » le 25 juin au Sénat

Esther Benbassa, Sénatrice EELV de Paris




La question de la psychiatrie en prison vous intéresse ?
Participer au colloque que j’organise, en partenariat avec l’Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire (ASPMP) le lundi 25 juin, de 14h30 à 18h30, au Palais du Luxembourgsalle Clemenceau15 rue de Vaugirard (Paris 6e).
Il s’articulera autour de deux tables rondes thématiques, réunissant psychiatres, sociologues, cadres pénitentiaires, professeurs de droit…

Plus d’un patient schizophrène sur cinq concerné par la douleur

Univadis
  • 17 avr. 2018
  •   
L’étude de cohorte FACE-SZ, réalisée à partir de 10 centres français de référence sur la schizophrénie, montre que des douleurs modérées à extrêmes sont rapportées par plus d’un patient schizophrène sur 5, soit presque le double de ce que rapporte les études de prévalence en population générale. les douleurs sont associées à la présence de céphalées, d’un plus haut niveau d’anxiété et de symptômes dépressifs, d’antécédents d’abus dans l’enfance et à un âge plus avancé, quels que soient le niveau de sévérité de la pathologie, les paramètres socio-démographiques ou les traitements psychotropes administrés. Ces résultats incitent à une évaluation plus systématique de la douleur chez les patients schizophrènes et notamment des céphalées.

La moitié des Ehpad ont du mal à recruter

14.06.2018

Près de la moitié (44 %) des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) déclarent avoir des difficultés de recrutement, surtout en aides-soignants et médecins, le secteur privé étant le plus concerné, selon une étude de la Direction de la recherche, des études et de l'évaluation et des statistiques (Drees), publiée ce jeudi.

Un simple comprimé pour traiter le syndrome de Cloves, qui provoque des déformations des organes

Le traitement de cette maladie jusque-là mystérieuse, présenté dans la revue scientifique « Nature », a deux avantages : il est très simple et sans effet secondaire notable, pour l’instant.
Le Monde.fr avec AFP 
Le Dr Guillaume Canaud pose à l’hôpital Necker au côté d’Emmanuel, premier patient à avoir bénéficié du traitement présenté par les chercheurs français.
Mercredi 13 juin 2018, le docteur Guillaume Canaud pose à l’hôpital Necker au côté d’Emmanuel, premier patient à avoir bénéficié du traitement présenté par les chercheurs français. ALAIN JOCARD / AFP
C’est un traitement qui pourrait devenir un remède pour des milliers de personnes. Des chercheurs français, qui ont publié une étude dans la revue scientifique Nature mercredi 13 juin, ont montré qu’un comprimé par jour, contenant une molécule simple, se révèle efficace contre le syndrome de Cloves (acronyme anglais désignant des excroissances congénitales lipomateuses, des malformations vasculaires et des nævi épidermiques). Cette maladie génétique rare provoque une croissance anarchique de certaines parties du corps.
Les recherches ont commencé après que des généticiens américains ont découvert en 2012 la mutation responsable de ce syndrome, sur un gène appelé PIK3CA. Guillaume Canaud, chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et à l’université Paris-Descartes, fait alors partie des médecins en quête d’un traitement.

À la découverte de la Fabuloserie, la maison-musée qui magnifie l’art brut

par   14/06/2018

À la fois maison et musée, ce lieu hors du temps réserve aux visiteurs une belle expérience.
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(© La Fabuloserie)
Entre étonnement et émotion, une visite de la Fabuloserie a de quoi ravir les plus curieux. C’est au début des années 1970 que l’architecte et créateur Alain Bourbonnais − un ami proche de Jean Dubuffet − acquiert à Dicy, dans l’Yonne, une maison de campagne au bord d’une rivière. Un endroit idyllique au sein duquel il laissera parler sa créativité débordante. Ce lieu surréaliste est envahi par son impressionnante collection d’art brut – et l’ensemble est tout simplement bluffant.

C’est au peintre et collectionneur français Jean Dubuffet que l’on doit le nom "d’art brut". Dès 1945, Dubuffet constitue une collection d’objets créés par "des hommes du commun", ce qui regroupe des détenus ou des pensionnaires d’hôpitaux psychiatriques, par exemple. Leur point en commun se résume au fait qu’ils ne se préoccupent ni du regard des autres, ni de vendre ce qu’ils produisent. S’ils créent, c’est avant tout parce qu’ils en ressentent le besoin, c’est pourquoi on les qualifie de "créateurs" et non d’artistes.

Les branchés de la génération Z

D’après Médiamétrie, 46 % des 15-24 ans en France sont connectés sur leur smartphone entre 18 heures et 22 heures. Dans le monde entier, cette nouvelle génération bouleverse les pratiques.
LE MONDE ECONOMIE  | Par 

LE MONDE
Si vous lisez cet article dans le journal papier, c’est que vous appartenez à la génération X, celle des 35-51 ans. Certes, vous avez succédé aux baby-boomeurs (52-70 ans), encore bien ancrés dans les habitudes de la civilisation Gutenberg, et vous avez grandi avec les prémices du numérique, mais il vous reste certains usages du passé : feuilleter un quotidien pour vous informer, vous plonger dans un livre pour vous divertir (ou vous cultiver)…

Le nouvel Iphone peut-il détecter l’autisme ?

Doctissimo 
14 juin 2018
En France, le diagnostic de l’autisme est posé trop tardivement (45 % des bilans se font entre 6 et 16 ans) alors qu’on sait qu’un dépistage précoce est une des clés pour retrouver un développement comparable à la moyenne. Mais le délai d’attente moyen des familles pour accéder un diagnostic dans un Centre Ressources Autisme capable de poser le diagnostic est de 446 jours !
Des travaux inédits semblent attester de l’efficacité d’une application pour Iphone capable de dépister ce trouble neuro-développemental. L'application Autism and Beyond utilise l'appareil photo du smartphone pour filmer les réactions des enfants pendant qu'ils regardent sur l’écran des films conçus pour susciter certains comportements permettant de suspecter l’autisme (émotion, attention…). Le logiciel de codage comportemental suit automatiquement le mouvement des "repères vidéo" sur leurs visages et envoie les données sur un serveur où un algorithme les interprète.
 

Etats-Unis : crainte d'une recrudescence des suicides chez les agriculteurs

AFP  10/06/2018


Dégringolade de leurs revenus, incertitudes causées par la politique commerciale de Washington: le stress s'aggrave pour les agriculteurs américains, incitant des organisations à monter au créneau pour dénoncer les risques de suicide, élevés dans cette profession.
"La situation est difficile dans les campagnes", soupire John Sorbello, qui cultive des légumes et gère une pépinière dans l'Etat de New York. Il y est aussi représentant du principal syndicat agricole du pays, le Farm Bureau.
Les producteurs laitiers sont particulièrement affectés, estime-t-il.
"Ils ne peuvent rien faire, face (à la chute) des prix du lait, ils s'inquiètent de l'avenir de l'Aléna (le traité de libre-échange nord-américain avec le Canada et le Mexique, ndlr), du surplus de production au niveau mondial", remarque-t-il. Autant d'éléments "sur lesquels ils n'ont aucun contrôle, et c'est angoissant".

Les Etats-Unis sonnés par les suicides

De 1999 à 2016, le taux de suicide a bondi de 30 %, selon le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies. En cause : les armes à feu, le système de santé mental défaillant et la mauvaise prise en charge des vétérans.
M le magazine du Monde  | Par 

Leurs suicides par pendaison, à deux jours d’écart et sur deux continents, sont venus grossir d’inquiétantes statistiques. Mais, parce que la designer Kate Spade, 55 ans, et le chef Anthony Bourdain, 61 ans, étaient des personnalités connues du grand public, leur mort a davantage marqué les esprits que celle des 45 000 Américains anonymes qui se sont donné la mort en 2016. Un record, selon les données officielles, fortuitement publiées au moment même où survenaient ces tragédies personnelles.

Engagés volontaires, se battre pour des idées 4 épisodes disponibles

LSD, LA SÉRIE DOCUMENTAIRE par Perrine Kervran





Engagés volontaires, se battre pour des idées (1/4) : L’élan. Lord Byron en Grèce
55 MIN
Engagés volontaires, se battre pour des idées (1/4) : L’élan. Lord Byron en Grèce
LSD, LA SÉRIE DOCUMENTAIRE
LE 11/06/2018
Tous les guerriers vous le diront, ils ont lu les mauvais livres et rêvent de marcher dans les pas des héros. Sur quels terrains culturels, psychiques...

58 MIN Barbara Cassin : "La langue est un lieu de l'identité temporaire"

PAR LES TEMPS QUI COURENT par Marie Richeux
12/06/2018
58 MIN

La philologue et philosophe a été élue à l'Académie française. Son essai " La Nostalgie. Quand donc est-on chez soi? Ulysse, Enée, Arendt" vient d'être réédité aux éditions Autrement.
Barbara Cassin
Barbara Cassin Crédits : Boris Roessler/DPA
Avec Ulysse, son voyage, son lit enraciné et son si bref retour, avec Enée compliquant les choses dans le rapport langue/peuple - et tant mieux-, avec Hannah Arendt gardant sa langue maternelle allemande si précieuse jusque dans l'exil, ou évoquant Jacques Derrida et sa pluri-appartenance, Barbara Cassin délie la langue et la patrie. Elle le fait dans ce texte [écrit en 2013], et réédité récemment " La nostalgie, quand donc est-on chez soi? ", comme elle le fait, semble t-il, depuis toujours, sondant le pouvoir des mots, n'empruntant jamais les chemins les plus simples. Gageons qu'elle continuera de le faire à l'Académie Française, où elle vient d'être élue. 

L'homosexualité animale, la nature au grand jour !

DE CAUSE À EFFETS, LE MAGAZINE DE L'ENVIRONNEMENT par Aurélie Luneau
15/04/2018
58 MIN

Les scientifiques et éthologues ont longtemps utilisé des termes ‘détournés ‘tels que « pseudo-copulation », « comportement sexuel aberrant » ou même « contre nature »… pour qualifier tout simplement l’homosexualité qui se donne à voir naturellement dans le monde animal.

Deux morses s'embrassent au zoo de Hagenbeck à Hambourg (6 mai 1967)
Deux morses s'embrassent au zoo de Hagenbeck à Hambourg (6 mai 1967) Crédits : Keystone / Intermittent - Getty
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Homéopathie : la guéguerre repart à pleins tubes

Par Eric Favereau — 

Tubes de granules d'homéopathie
Tubes de granules d'homéopathiePhoto Emmanuel Pierrot

La polémique reprend de plus belle. Après les contradictions d’Agnès Buzyn sur le déremboursement de ces granules et une tribune virulente de praticiens, l’Académie de médecine a rappelé que cette méthode était «dénuée de fondements scientifiques»

Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, s’est pris les pieds dans l’homéopathie. Un jour, en l’occurrence le 12 avril, interrogée sur son remboursement, elle lâche : «Cette médecine a probablement un effet placebo… Si cela peut éviter des médicaments toxiques, pourquoi pas ? Je pense que nous y gagnons collectivement, ça ne fait pas de mal.» Des propos qui pouvaient être interprétés comme une justification pour le maintien d’un remboursement jusqu’à 30 % par l’assurance maladie. Le 24 mai, léger glissement : «Le problème de l’homéopathie, c’est qu’elle n’a jamais été évaluée par l’assurance maladie comme un médicament. On a décidé de la rembourser sans aucune évaluation scientifique. Peut-être pourrait-elle entrer dans le droit commun et être évaluée», laissant, cette fois, la porte ouverte à un éventuel déremboursement.