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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 26 mars 2018

Urgences : il est urgent de ne pas attendre

Paris, le lundi 19 mars 2018 – Une attente "normale". Telle est la façon dont les responsables du service des urgences de Lyon avait qualifié les huit heures pendant lesquelles une jeune étudiante de 19 ans, originaire du Nicaragua, morte d’une complication rare de son otite, a attendu d’être examinée par un médecin après qu’elle ait été classée en catégorie « 4 », soit celle à prendre en charge le moins promptement. Certes, un aussi long délai est malheureusement habituel aujourd'hui dans ce type de configuration dans les services d’urgences français, mais peut-on le considérer comme « normal ». Une telle conception a révolté les nombreux médecins et infirmiers qui ont réagi à l’article que nous avions publié la semaine dernière sur le sujet et qui a suscité une attention soutenue et inhabituelle. Sans doute n’est-ce pas plus "normal" que la mort sur des brancards d’hommes et de femmes n’ayant pas bénéficié suffisamment rapidement de l’expertise d’un praticien : deux établissements de Rennes ont été confrontés à de tels drames ces derniers jours. Moins dramatique, mais interrogeant tout autant, des patients témoignent de ces très longues heures d’attente, qui n’ont heureusement pas toujours aggravé un pronostic pourtant parfois incertain. 

Ne venez qu’en cas d’urgences !

Il ne s’agit pas de phénomènes isolés ou d’une triste loi des séries ou de la tendance des médias à se concentrer sur des faits divers proches au cours d’une même période. Ce sont les symptômes d’un mal chronique, réveillé par la moindre épidémie saisonnière… même quand celle-ci est sur le déclin. Et les chiffres en témoignent : le ministère de la Santé a confirmé que 97 hôpitaux sur les 650 (publics et privés) comptant un service d’urgences ont activé le plan "hôpital sous tension" qui témoigne d’une « situation critique de prise en charge des urgences hospitalières sans pour autant être amenés à déclencher le plan blanc ». De son côté, l’organisation Samu-Urgences de France estime que « plus de 15 000 patients ont passé la nuit sur un brancard des urgences » depuis le début de l’année. On signale également que dans certaines localités, les hôpitaux ont invité les patients à ne consulter les urgences qu’en cas… d’urgence


Réorganisation de services à l'hôpital de Guéret : le personnel interpelle le directeur

 27/03/2018


Réorganisation de services à l'hôpital de Guéret : le personnel interpelle le directeur La réunion entre le directeur et les cadres ne s’est pas déroulée comme prévu. © photo Bruno Barli

Lundi après-midi, une quarantaine d’aides-soignants et d’infirmiers du centre hospitalier de Guéret se sont « invités » à un comité de pilotage portant sur la réorganisation des services d’hématologie et de cancérologie. Ils ont discuté durant plus de deux heures avec la direction.
Pour seule information sur la réorganisation de leur service, ils n'ont que des « bruits de couloir » et c'est justement ce qui a poussé des aides-soignants et des infirmiers à faire monter la pression. Et concrètement, à monter les quatre étages qui mènent, depuis le hall du centre hospitalier de Guéret jusqu'aux bureaux de la direction. Ils étaient une quarantaine à s'être résolus à perturber une réunion entre le directeur de l'hôpital, des médecins et des cadres.
Un comité de pilotage où était justement évoqué le projet de réorganisation de l'hématologie et de cancérologie, deux services très sensibles : « Nous avons des patients qui exigent des soins très lourds, beaucoup de temps. Il faut qu'on ait un effectif suffisant pour assurer la sécurité de ces patients. Sinon, nous refuserons de les prendre », a défendu un médecin, en phase avec les agents.
La nuit, au lieu d'avoir des équipes avec un infirmier accompagné de deux aides-soignants, il n'y en aura plus qu'un.

La psychothérapie : la nouvelle expérimentation de l’Assurance Maladie

Mon-Psychothérapeute.com  26/03/2018 

Lorsque l’on parle de problèmes psychologiques, les remboursements des frais engendrés sont moindres. En effet, alors que les médicaments sont pris en charge, les thérapies mises en place par des psychologues sont laissées de côté. Certaines mutuelles prennent en charge quelques séances par an, mais cela peut sembler dérisoire lorsque l’on sait le temps et le nombre de rendez-vous qu’une séance de psychothérapie peut nécessiter. Néanmoins, le mois de mars 2018 amène avec lui une nouvelle reforme à ce sujet.


Parlez-moi Lacan (1/4) Place au maître

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth
26/03/2018

58 MIN

Portrait de Jacques Lacan, psychiatre et psychanalyste en octobre 1967, en France . (
Portrait de Jacques Lacan, psychiatre et psychanalyste en octobre 1967, en France . ( Crédits : Giancarlo BOTTI Getty

Qu'allait-on chercher à son cabinet, au 5 rue de Lille, et dans ses Séminaires ? La vérité sur son désir ? L'accomplissement de son désir ? Que signifie la formule selon laquelle il ne faut pas "céder sur son désir" ? Que se passe-t-il exactement sur le divan ?



Les Ensablés - “La cité des fous” de Marc Stéphane (1870-1944)

Actualitté

Les ensablés - 25.03.2018

Voyage au bout de la folie inspiré par un auteur anarchiste du début du XXe siècle, La cité des fous, souvenirs de Sainte-Anne est un document d’une incroyable modernité sur la condition des malades mentaux ainsi qu’un état des lieux étonnement prescient des impasses d’une certaine psychiatrie. Un document, un récit, une vision.

 Chroniques de Denis Gombert


 
Durant près de cent jours, un écrivain à la réputation d’anarchiste ingérable, Marc Stéphane, part vivre au contact des fous pour en tirer un récit inédit. On sait que la littérature aime jouer, et parfois se jouer, des expériences limites. Le XIXe siècle s’est mis en quête d’aventures hors des marges et hors des cadres. Avec Maupassant, dans la célèbre nouvelle du Horla, la folie prend possession du réel ; avec les visions d’un Rimbaud, elle est davantage l’expression d’un au-delà à du langage, d’une recherche de poésie pure ; avec Lautréamont enfin, on assiste au dévoilement de la puissance d’une psyché capable de reproduire l’écho de visions monstrueuses, effrayantes et terribles. Un hors monde en nous.  


Les comorbidités physiques accroissent le risque de réhospitalisation en psychiatrie pour les patients schizophrènes

26/03/2018

Réalisée dans un hôpital de Zagreb (Croatie) et portant sur une population de 301 patients (âgés de 18 ans ou plus) avec un diagnostic de « troubles du spectre schizophrénique », une étude évalue l’incidence des comorbidités somatiques chroniques sur l’évolution de la psychose, en particulier sur le risque de réhospitalisation.

L’hôpital psychiatrique du Rouvray toujours en crise

25/03/2018




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Santé. Les mesures « d’urgence » prises par la direction de l’hôpital psychiatrique du Rouvray, près de Rouen, ne règlent pas le problème estiment les syndicats.

La direction de l’hôpital psychiatrique de l’agglomération de Rouen a annoncé vendredi dernier l’embauche de cinq contractuels dans cet établissement marqué par une « saturation des lits d’hospitalisation » depuis janvier, un nombre d’embauches « plus que ridicule » selon la CFTC en grève.

« Consciente de la gravité de la situation, la direction décide de recruter immédiatement des personnels contractuels (ndlr : 3 infirmiers et 2 aides-soignants) » qui seront déployées dans les unités les plus en difficulté, a annoncé l’hôpital dit du Rouvray, situé à Sotteville-lès-Rouen, dans un communiqué annonçant une série de mesures.

Cholet. Semaine de la santé mentale sur la parentalité et l'enfance

À l’occasion de la Semaine d’information sur la santé mentale, Samantha Bosman, thérapeute familiale, interviendra mardi après un film sur le désir d’enfant d’un couple de personnes bipolaires. Entretien avec Samantha Bosman, thérapeute familiale.

Samantha Bosman est psychologue et thérapeute familiale. Elle va participer au débat à la suite de la projection d'un film dans le cadre de la Semaine d'information sur la santé mentale, ce mardi, à Cinémovida. L'occasion pour le public de témoigner ou de poser des questions, auxquelles le réalisateur et Mme Bosman répondront.


Une table ronde propose de voir la folie autrement

Par Sophie Davaris   22.03.2018


Le Festival Histoire et Cité propose notamment une table ronde sur la folie. Rencontre avec Miguel Denis Norambuena.

Le Festival Histoire et Cité propose ce vendredi une table ronde sur la folie, dans l’idée de lancer une réflexion sur l’exclusion de certaines personnes atteintes de troubles mentaux. L’anthropologue Miguel D. Norambuena, ancien directeur du centre Racard, fondateur du centre Dracar, s’en explique.
Qui est le fou, aujourd’hui?
Pour moi, «le fou» est une notion très amicale. Le but de la table ronde est de déstigmatiser la perception voire la représentation sociale de la folie. Aujourd’hui, le fou est un marginal que l’on ne veut pas entendre, voir, ni sentir… On ne voit pas de richesse, de source de savoir dans la folie. C’est un dysfonctionnement que l’on doit tasser. Le fou nous effraie: son altérité nous questionne sur ce que nous faisons là. Chacun de nous devient alors un levier d’exclusion sociale. L’institution psychiatrique, intra ou extra muros, publique ou associative, n’échappe pas à ce mouvement d’amputation du lien social.

Vous reconnaissez-vous dans l’antipsychiatrie?
Non, je ne m’inscris pas «contre», beaucoup de psy sont des amis. Je parlerai plutôt d’un grand respect et d’une déférence pour la personne souffrante. Je me suis inspiré des expériences de la clinique de La Borde (ndlr: château du Loir-et-Cher qui abrite depuis les années 1950 une clinique où le patient évolue librement et où soignants et patients se «soignent» en communauté)

Des gens ordinaires. Avec George Orwell et Donald Woods Winnicott

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JEAN-FRANÇOIS LE GOFF


Collection Connaissance de l'Inconscient, Série Le principe de plaisir, Gallimard
Parution : 15-02-2018

Une campagne de crowdfunding et un film pour changer le regard sur la trisomie 21

Presse-Citron
PAR  LE 

L’association Down Up a réalisé une vidéo en faveur de la compréhension de la trisomie 21 aux yeux de tous afin d’élargir notre regard sur les différences de chacun.
Parmi les idées reçues sur les personnes atteintes de trisomie 21 se trouvent celles de la dépendance, que leur place se trouve dans un établissement médical ou qu’elles ne peuvent pas vivre comme des gens normaux. Face à ces clichés, Éléonore Laloux a trouvé les bons arguments pour prouver le contraire.

Santé mentale : Quatre jours de ‘’ diagnostic’’ complet pour une prise en charge plus efficiente des malades

LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
jeudi 29 mars 2018

Burkina Faso

Selon une récente étude des spécialistes de la santé mentale, 40% de la population burkinabè présenterait des troubles mentaux. Si ces chiffres sont non négligeables, ce 5ème congrès de la Société burkinabè de santé mentale (SOBUSAM), entend contribuer à une meilleure prise en charge des personnes affectées. Débutés ce mardi 27 mars à Ouagadougou, les travaux du présent congrès se poursuivent jusqu’au 30 mars 2018, sous le thème : « Epidémiologie psychiatrique : quels impacts pour la planification sanitaire et sociale ? ».
Santé mentale : Quatre jours de ‘’ diagnostic’’ complet  pour une  prise en charge plus efficiente des malades


samedi 24 mars 2018

Fonction publique : avec les réformes successives, les agents « ont perdu leurs repères »

Pour Luc Rouban, chercheur à Sciences Po, les réformes d’Emmanuel Macron s’inscrivent dans la continuité des réformes néolibérales et créent une perte de sens chez les fonctionnaires.

LE MONDE  | Propos recueillis par 

Durant la manifestation de la fonction publique et des cheminots, jeudi 22 mars, à Montpellier.
Durant la manifestation de la fonction publique et des cheminots, jeudi 22 mars, à Montpellier. JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

La fonction publique est descendue dans la rue pour la deuxième fois en six mois, jeudi 22 mars. Près de dix mois après l’entrée en fonction d’Emmanuel Macron, les fonctionnaires ne taisent plus leur sentiment d’être les « boucs émissaires » du gouvernement. Hausse de la CSG non compensée, gel du point d’indice, suppression de 120 000 postes de fonctionnaires et recours accru aux contractuels, les griefs sont nombreux.

Pour Luc Rouban, chercheur au Cevipof à Sciences Po et spécialiste de la réforme de l’Etat et des transformations du secteur public, les réformes que le gouvernement veut mettre en œuvre s’inscrivent dans la « continuité » de celles des gouvernements précédents et créent une « réelle incertitude sur ce que l’on veut faire du modèle social français ».

Y a-t-il un malaise profond chez les fonctionnaires ?

Je le crois, oui. Depuis plusieurs mois, nous voyons bien que différents secteurs traversent des crises aiguës : l’hôpital, les Ehpad [établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes]… On a également vu la tension dans les prisons ou encore la perte des contrats aidés, qui a mis à mal les collectivités territoriales.

Les médecines alternatives foyers de dérives sectaires ? La Miviludes tire la sonnette d'alarme

| 23.03.2018


Les médecines complémentaires et alternatives seraient de plus en plus un foyer pour les dérives sectaires. C’est en tout cas ce qui ressort du rapport d’activité de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) remis vendredi.
La Miviludes donne notamment la ventilation des demandes qui lui sont adressées par types de mouvement, et la médecine complémentaire et alternative arrive en tête avec 214 signalements en 2015 et 395 en 2016« Le champ des pratiques curatives représente une majeure partie de l’activité de la Miviludes et du secteur associatif », note la mission interministérielle dans son rapport. Elle fait par ailleurs un focus sur deux méthodes « particulièrement inquiétantes » : le reiki et la kinésiologie. Deux techniques qui « connaissent un développement sans précédent en France », souligne le rapport. « Les victimes sont souvent confrontées à des fragilités psychologiques dues à des difficultés en lien avec leur vie personnelle ou professionnelle. Elles se mettent en quête de bien-être ou de guérison et trouvent en face d’elles des offres pléthoriques », explique la Miviludes.

A LA CHASSE AU BONHEUR AVEC STENDHAL

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Gérald Rannaud   Professeur de littérature française, spécialiste de Stendhal.
20/03/2018

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« J'appelle caractère d'un homme sa manière habituelle d'aller à la chasse du bonheur, en termes plus clairs mais moins significatifs : l'ensemble de ses habitudes morales. »

Goût des définitions. Stendhal, l'élève des idéologues et la « chasse du bonheur ». La formule est célèbre, peut-être plus encore telle qu'on la découvre dans la Réponse à M. de Balzac, confidence entre confrères où elle sonne plus stendhalien encore : « Je prends un personnage de moi bien connu, je lui laisse les habitudes qu'il a contractées dans l'art d'aller tous les matins à la chasse du bonheur, ensuite je lui donne plus d'esprit. »
Naissance du personnage, éthique de vie et d'écriture. Éthique ou hygiène ? La chasse du bonheur - et non pas la « chasse au bonheur », comme le répète fautivement l'usage qui confond cette chasse-ci avec l'autre, « au snark » ! -, la chasse « du » bonheur se pratique tous les matins, par devoir et par hygiène, pour vivre. Blum voyait juste, qui écrivit Stendhal et le Beylisme : « Le bonheur n'est pas, à ses yeux, une conception chimérique ou une notion idéale, mais bien un objet tangible et qu'il nous appartient d'atteindre. » Leçon de l'utilitarisme.

La psychothérapie du sujet dépendant à l’alcool





par Christelle Luce

Le Journal des psychologues 2018/3

Le Journal des psychologues

2018/3 (n° 355)

Premières lignes

Le psychologue, qu’il exerce en bureau privé ou en institution, offre à la personne qui le consulte une aide et un espace de parole propices au dévoilement d’une conduite addictive. Le psychologue se retrouve, ainsi, régulièrement en première ligne dans l’accompagnement du sujet adulte présentant une consommation problématique d’alcool. Qu’elle soit subjectivement vécue comme douloureuse et « anormale »...


Les gènes font-ils tout ? Le rôle du stress et de la malbouffe

Par Roland Rossier  24/03/2018

SUISSE

Médecin à Genève, Ariane Giacobino livre ses clés pour mieux comprendre l’épigénétique.

Ariane Giacobino: «Entre le génome et le monde dans lequel nous vivons se joue donc une partie de ce que nous sommes et pouvons devenir.»
Ariane Giacobino: «Entre le génome et le monde dans lequel nous vivons se joue donc une partie de ce que nous sommes et pouvons devenir.»Image: LUCIEN FORTUNATI
L’air de rien, Ariane Giacobino vous observe. Avant de vous entraîner dans les laboratoires des HUG, son antre. Médecin généticienne, elle a ses patients, qui occupent 80% de son temps. Le reste, elle le consacre à la recherche. Mais, lâchant pour un temps son monde peuplé de souris, de courriels scientifiques et de travaux sur l’ADN, elle a commis un livre sur ce qui la passionne avant tout: l’épigénétique. Cette nouvelle discipline intègre certains champs des sciences humaines et sociales à l’étude de la biologie moléculaire et de la psychiatrie. Et la Genevoise est parvenue à écrire un livre digeste sur une matière aride, dont le fil rouge est tout simplement celui de sa vie d’étudiante, puis de chercheuse, de mère et de médecin.

Sida : la France veut enfin notifier

Par Eric Favereau — 
Des militants d’Act Up à Paris pour la Journée mondiale contre le sida, le 1er décembre.
Des militants d’Act Up à Paris pour la Journée mondiale contre le sida, le 1er décembre. Photo Marie Rouge


«Libération» publie en exclusivité l’avis du Conseil national du sida, favorable à une «notification formalisée aux partenaires». Une proposition choc destinée à casser la chaîne de contamination de l’épidémie.

Vendredi a débuté le Sidaction 2018 dans un contexte français bien gris. Six mille nouvelles contaminations par an, avec pourtant un dépistage massif mais bien peu efficace : plus de cinq millions de tests sont effectués par an avec une proportion d’un séropositif pour mille. En 2017, il a été estimé que 153 000 personnes sont séropositives et qu’au moins 25 000 d’entre elles ne le savent pas. Plus grave, il se passe en moyenne trois ans entre le moment de la contamination et la découverte de la séropositivité.

Les schizophrénies, des anatomies cérébrales distinctes

Par Hugo Jalinière le 24.03.2018

Des chercheurs allemands ont caractérisé deux stades de schizophrénie bien distincts correspondant à des différences neuro-anatomiques visibles à l'IRM.


Schizophrénie : différences neuro-anatomiques selon les stades























A gauche l'imagerie cérébrale d'un patient de stade 1. À droite, le stade 2 dévoilant des schémas d'activité cérébrale plus diffus dans le cortex frontal et temporal.
NIKOLAOS KOUTSOULERIS ET AL./SCHIZOPHRENIA BULLETIN
PSYCHIATRIE. Ne dites plus la schizophrénie, mais les schizophrénies. C'est la tendance forte de ces dernières années en psychiatrie qui tend à montrer que cette maladie mentale est bien plus un ensemble de troubles psychotiques qu'une entité isolée. Un nouvel élément à cette conception plus fidèle à l'hétérogénéité de "la maladie" vient d'être apporté par une équipe de la Ludwig-Maximilian University à Munich (Allemagne). Les chercheurs en psychiatrie ont en effet identifié des différences neuro-anatomiques dans le cerveaucorrespondant à deux stades bien distincts de schizophrénie. Chez quelque 600 000 personnes en France, les troubles psychotiques associés se manifestent à des degrés divers par des expériences hallucinatoires éprouvantes, des pensées confuses et idées délirantes.