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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 12 décembre 2017

Des papas posent nus dans un calendrier mettant en avant le quotidien du polyhandicap

11/12/17

Un calendrier "hors norme(s)". Afin de récolter des fonds pour la recherche médicale, des papas membres de l'Association française du syndrome de Rett ont accepté de poser nus. Matériel médical, dossiers administratifs, activités à adapter… Douze clichés pour mettre en scène les obstacles quotidiens de ces aidants face au polyhandicap, "tout en réaffirmant l'implication du père au sein de la cellule familiale".
Un calendrier pour dévoiler, littéralement, les obstacles du quotidien pour les personnes polyhandicapées et leurs aidants
Un calendrier pour dévoiler, littéralement, les obstacles du quotidien pour les personnes polyhandicapées et leurs aidants























Le détail de l'initiative sur le site de l'Association française du syndrome de Rett

Passes d’armes autour du forçage génétique

La technique du « gene drive », qui pourrait permettre d’éradiquer les moustiques et autres nuisibles en modifiant leur génome, crée la polémique : la Fondation Gates et la défense américaine (Darpa) veulent l’étudier, des ONG réclament un moratoire.

LE MONDE  | Par 

Montréal est le siège du secrétariat de la Convention des ­Nations unies sur la diversité biologique (CBD). Tout comme pour la Convention sur le climat, il réunit régulièrement les parties signataires, pour débattre des enjeux de protection de la nature et des réglementations internationales permettant de la mettre en œuvre. L’un des sujets les plus chauds du moment, le gene drive, ou « forçage génétique », était au cœur d’une réunion d’experts qui s’est tenue dans la ville canadienne, du 5 au 8 décembre, et qui avait pour objet de préparer la prochaine grand-messe (Conférence des parties ou COP) prévue fin 2018. Mais ce qui ne ­devait être qu’un échange très technique a débuté dans une atmosphère de scandale.

D’anciens cadres de Facebook expriment leurs remords d’avoir contribué à son succès

Plusieurs personnalités ayant travaillé pour Facebook, comme son ancien président Sean Parker, ont fait part de leurs inquiétudes concernant l’influence grandissante du réseau social.

LE MONDE 

Rares sont les anciens employés de Facebook à critiquer publiquement l’entreprise.
Rares sont les anciens employés de Facebook à critiquer publiquement l’entreprise. TOBY MELVILLE / REUTERS

« Je peux contrôler ce que font mes enfants, et ils ne sont pas autorisés à utiliser cette merde ! » C’est un discours sévère qu’a tenu, en novembre, un ancien cadre de Facebook à l’encontre des réseaux sociaux en général, et de l’entreprise de Mark Zuckerberg en particulier. Lors d’une conférence à la Stanford Graduate School of Business, dont la vidéo a été repérée lundi 11 décembre par le site spécialisé The Verge, Chamath Palihapitiya, qui fut chez Facebook vice-président chargé de la croissance de l’audience, exprime ses regrets d’avoir participé au succès de l’entreprise. « Je crois que nous avons créé des outils qui déchirent le tissu social », avance-t-il, confiant se sentir « immensément coupable » d’avoir contribué au succès de Facebook.

Chamath Palihapitiya rejoignit l’entreprise en 2007, trois ans après sa création, et la quitta en 2011 pour créer le fonds Social Capital. Lors de cette conférence, il ne s’en est pas seulement pris à Facebook, mais plus largement aux réseaux sociaux et à la place qu’ils occupent dans la vie des internautes. Il s’en prend aux « cœurs, “j’aime” et pouces en l’air » réducteurs, aux « boucles de réactions basées sur la dopamine », qui « détruisent le fonctionnement de la société ».

L’ancien salarié ne s’arrête pas là, estimant qu’« il n’y a pas de discours citoyen, pas d’entraide, il y a de la désinformation ». Et interpelle l’auditoire : « Vous ne le comprenez pas, mais vous êtes programmés… Et maintenant c’est à vous de décider ce que vous voulez abandonner, à quel point vous êtes prêts à renoncer à votre indépendance intellectuelle. »


« Dieu sait ce que ça fait au cerveau de nos enfants »


Chamath Palihapitiya n’est pas le seul ancien de Facebook à critiquer publiquement ces dernières semaines ce qu’est devenu le réseau social. Sean Parker, qui n’est rien de moins que l’ancien président de Facebook, avait tenu des propos similaires au début de novembre. Il décrivait alors Facebook comme « une boucle infinie de validation sociale… Exactement le genre de chose qu’un hackeur comme moi inventerait, parce que vous exploitez une vulnérabilité de la psychologie humaine ». Il citait, lui aussi, la « dopamine » provoquée par les interactions sur Facebook.

« Dieu sait ce que ça fait au cerveau de nos enfants », confiait-il.


Les droits des personnes à l’épreuve des contraintes légales



Pour une mise en dialogue dans les domaines de la santé mentale, du handicap et de la dépendance

A la suite du succès de la Confcap « Garantir les capacités des personnes en situation de vulnérabilité » en 2015, le Collectif Contrast, en lien avec le Conseil français des personnes handicapées pour les questions européennes (CFHE) et les programmes Capdroits, Regulcap et Acsedroits, propose de prolonger la réflexion sur les conditions d’exercice des droits et de l’accompagnement à la décision quand les capacités des personnes sont fragilisées.


Un lien entre (hypo)manie et créativité

06/12/2017


Le lien entre l’excitation (ou « l’enthousiasme euphorique ») lors d’un état de manie (ou d’hypomanie) et une créativité accrue est bien connu, en particulier dans les biographies de certains artistes dont la problématique serait considérée aujourd’hui comme proche des « troubles bipolaires. » Pourtant, les mécanismes sous-jacents de cette association demeurent encore énigmatiques. 

Une équipe de Séoul (Corée du Sud) a fait l’hypothèse que ce lien entre (hypo)manie et créativité exacerbée réside probablement dans une « sensibilité élevée du système d’activation comportementale. » Il faut rappeler qu’on admet que deux systèmes de motivation principaux sous-tendent nos comportements : un système incitateur (facilitant l’approche vers un objet désiré) et un système inhibiteur (poussant au contraire à l’évitement d’une situation désagréable). 

L’irresponsabilité pénale du malade mental passe mal au tribunal médiatique

 08/12/2017

Dans les démocraties, il est d’usage que la justice reconnaisse la non-responsabilité pénale du malade mental, du moins en cas d’état de « démence » lors des faits reprochés, « démence » au sens juridique (différent de sa signification médicale) et dûment reconnue par un expert-psychiatre mandaté par le juge. Le Canada ne fait pas exception, en écartant de la sanction pénale le criminel considéré comme « non responsable » par la justice, éclairée par des rapports d’expertise psychologique et psychiatrique. Mais The Canadian Journal of Psyhiatry aborde un problème de société revenant de façon récurrente dans le débat public, à chaque fois qu’un jugement décharge un malade mental de toute responsabilité pénale : l’incompréhension de cette législation dans le grand public. Une incompréhension profonde qui tend aussi « à se refléter dans les médias. »

Les promesses trompeuses de l’accès à la psychothérapie

Le Devoir.com - Libre de penser

Charles Roy Président, Association des psychologues du Québec

13 décembre 2017 | 

La sortie récente du ministre Barrette nous a désagréablement surpris. Non pas dans son intention, mais dans son contenu. Il est pourtant hautement souhaitable qu’un programme d’accès à la psychothérapie soit offert à la population, comme le préconisait le commissaire à la santé et au bien-être déjà en 2012.

Cependant, le service qui est actuellement présenté à la population est extrêmement décevant, voire trompeur. On laisse croire qu’un nouveau service miracle de six rencontres viendra dorénavant définir ce qu’est la psychothérapie. Pire, au vu des données annoncées par le ministre, ce n’est que 145,83 $ qui sera alloué annuellement à chaque personne, pour un total de 2,5 rencontres, soit à peine le temps de présenter la situation à traiter.

Encore une fois, la santé mentale se retrouve le parent pauvre de la santé. Pourquoi lésiner sur le budget alors que la démonstration a été faite dans d’autres pays que l’accès à la psychothérapie est économiquement rentable pour la société, dégageant au moins 100 % de profit pour chaque dollar investi ?


lundi 11 décembre 2017

Des députés alertent sur l’état de la psychiatrie hospitalière




Paris, le lundi 11 décembre 2017 – Ces dernières semaines, la psychiatrie hospitalière française est apparue en crise. Ainsi, des grèves ont émaillé la vie de ces établissements et des praticiens ont écrit une lettre ouverte à l’adresse des pouvoirs publics pour mettre en lumière les difficultés du secteur. Ces différents événements ont amené la représentation nationale à porter son regard sur un monde souvent maintenu dans l’ombre. 

« Des morts vivants parqués »

La première a avoir alerté sur la question est la députée LREM, Barbara Pompili, qui après une visite de l’hôpital psychiatrique Pinel d’Amiens a conclu qu’ « entre savoir que la psychiatrie rencontre des difficultés et voir des morts-vivants parqués, il y a un pas (…) Ce que j’ai vu n’est pas digne du XXIe siècle, ni du pays des droits de l’homme (…) et c’est loin d’être un cas isolé ». Elle a été invitée, mardi dernier, à débattre de ce sujet avec le premier ministre. 

Psychiatrie et troubles mentaux : cinq podcasts sur la folie

Elise Racque  11/12/2017





Où commence la folie ? Où s’arrête-t-elle ? En médecine, dans les arts ou en politique, les défaillances de notre psychisme fascinent et dérangent. Voici une sélection d’émissions à écouter en podcast, qui donnent la parole aux mieux placés pour nous faire comprendre la souffrance psychiatrique : les médecins et les patients. 


Maladie d’Alzheimer  : la piste des mitochondries

Contre cette démence neurodégénérative, une nouvelle voie est à l’étude, encore jamais explorée.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par 

Une nouvelle cible vient d’être identifiée contre la maladie d’Alzheimer. Il s’agit d’une voie originale, jamais explorée jusqu’ici : elle se niche dans nos mitochondries, ces minuscules structures enfouies dans nos cellules. En forme de haricots, ces ­organites atypiques sont les « usines à énergie » de nos cellules. Chaque jour, ces stakhanovistes fabriquent l’équivalent de notre propre poids en molécules d’adénosine triphosphate ou ATP, ce précieux carburant cellulaire.

Suicide au travail : « Le soutien doit être apporté par les acteurs de l’entreprise »

Le psychologue Xavier Alas Luquetas analyse, dans un entretien au « Monde », les mécanismes du suicide en entreprise, et donne des pistes pour prévenir ces drames.

LE MONDE ECONOMIE  | Propos recueillis par 

« La prévention des risques psychosociaux doit participer de la stratégie de l’entreprise. »
« La prévention des risques psychosociaux doit participer de la stratégie de l’entreprise. » Olivier Bonhomme

Le 14 décembre, se tiendra à Paris le procès contre une ancienne directrice de magasin Tati poursuivie pour harcèlement moral ayant mené au suicide d’une salariée. Ce drame, intervenu après deux ans de mal-être, est l’expression extrême de la souffrance au travail, dont le risque augmente avec le chômage. Une progression de 10 % du taux de chômage se traduit par une hausse de 1,5 % du taux de suicide, indique l’Institut de veille sanitaire. Comment protéger les salariés ? Xavier Alas Luquetas, président fondateur d’Eléas, cabinet de conseils spécialisé en management et en prévention des risques psychosociaux, analyse pour Le Monde les mécanismes du suicide en entreprise.

Connaît-on les caractéristiques du suicide au travail ?

Le suicide est une décision complexe subordonnée à de multiples facteurs. On ne se suicide jamais uniquement à cause du travail. Un individu a une histoire, des fragilités et une capacité (ou pas) à aller chercher des ressources. Cette capacité à demander de l’aide, le salarié l’a développée avant d’être en entreprise. L’individu n’est pas vierge quand il arrive dans le milieu du travail. Il a expérimenté le rapport aux autres dans la famille d’abord, puis à l’école, puis au travail.

Les personnes qui se suicident veulent faire cesser une souffrance. Elles se sont trouvées dans une logique d’isolement, et en incapacité d’en sortir. La problématique repose sur la croyance de l’individu. Le salarié à un moment est convaincu qu’il n’y a plus d’issue à sa souffrance au travail.

Hommage à Johnny : « Cette journée marquera nos annales », selon Régis Debray

L’hommage rendu à Johnny Hallyday par le président de la République annonce une conversion à « l’institutionnalisation  du show-biz », analyse l’écrivain dans une tribune au « Monde ».

LE MONDE  | Par 

Tribune. Rendons grâce à la République : les manifestations de la secte littéraire, quoique furtives, sont encore tolérées. Nous étions une petite centaine à commémorer, toutes portes closes, ce samedi 9 décembre, au lycée Henri-IV, à Paris, le dixième anniversaire de la mort du plus grand écrivain français contemporain, Julien Gracq.


Ce même jour, à la même heure, près d’un million de fans, président de la République en tête, rendaient les honneurs devant la Madeleine à la dépouille du plus grand rocker français. Sans céder à la logorrhée des grandes circonstances, tâchons de préciser, le choc des deux cultures aidant, pourquoi cette journée marquera nos annales, tel un point d’inflexion dans la courbe longue d’un changement de civilisation. Elle devrait mériter le manuel d’histoire pour trois raisons majeures.

Quel engagement politique public peut-il se faire au nom de la psychanalyse ?



le 3 février 2018, de 9h30 à 18h

 

au 1er étage du café-restaurant Les grandes marches
6 place de la Bastille, 75012 Paris

La moitié des œuvres de Freud interroge l’anthropologie, notamment la Psychologie des foulesTotem et TabouMoïse et le monothéisme. Ces œuvres permettent d’avoir un point de vue inédit sur le déroulement de l’histoire, et sur les formes politiques qu’il prend. Comment comprendre – par exemple – le « populisme » sans la Vatersehnsucht, cet amour du père qui divise le « peuple » et peut le ramener au pire, alors qu’il n’a rien à perdre ?

Pendant les derniers mois d’effervescence politique, bien des psychanalystes se sont engagés. Leur conscience de citoyen les y amena. Mais leur titre de « psychanalyste » pouvait-il leur servir d’argument ? Il est vrai que certains excès verbaux ou des prises de positions publiques n’ont pas aidé, mais plutôt obscurci, l’apport de la psychanalyse dans la Cité. Mais sur le fond, n’est-il pas juste de penser que la psychanalyse est à même d’apporter un point de vue unique sur la politique ?

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Quand l’anorexie mentale touche l’homme adulte

Le Monde Blogs  , par Marc Gozlan

© Luis Muñoz, Visual hunt
Contrairement à une idée largement répandue, l’anorexie mentale, maladie à forte prédominance féminine, affecte également les hommes. Les formes masculines sont rares mais bien réelles. Des cliniciens français rapportent dans le numéro de décembre 2017 de la revue Annales Médico-psychologiques quatre observations détaillées sur les douze cas masculins qu’ils ont suivis depuis 2014. Deux hommes étaient âgés de 18 et 19 ans, six avaient entre 20 et 30 ans, trois autres entre 40 et 45 ans et un patient avait 60 ans. L’originalité de cette publication tient au fait que les cas rapportés sont des adultes alors que les études publiées dans la littérature médicale concernent la plupart du temps des adolescents.
Sur les douze cas rapportés, le trouble des conduites alimentaires avait débuté dans la petite enfance chez trois patients. Le plus souvent, il était apparu entre 13 et 19 ans.
Un cas clinique, exemplaire, a retenu mon attention. Elle concerne un étudiant de 26 ans, célibataire et vivant seul. Diplômé d’une école d’ingénieurs en robotique, il se décide à consulter dans l’unité dédiée aux troubles des conduites alimentaires du service de médecine interne du centre hospitalier Pellegrin (CHU de Bordeaux). Ce jeune homme est adressé par la médecine universitaire pour « dénutrition, troubles du comportement alimentaire et addiction au sport ».

Soignant adulescent/patient adolescent : quand l’âge s’en mêle !

 par Bernadette Fabregas

En juin 2017, Aline Coffin, alors étudiante en soins infirmiers à l'Institut de Formation en Soins Infirmiers d'Argenteuil - promotion 2014-2017 – soutenait avec succès son travail de fin d'études sur la thématique suivante : « Soignant adulescent/patient adolescent : quand l’âge s’en mêle ! ». Elle souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’Infirmiers.com et nous l'en remercions.  

Voilà comment Aline nous explique le choix de sa question de recherche. « Etudiante infirmière au quatrième semestre de ma formation, j’effectue mon dernier stage de cinq semaines dans une Clinique Médico Psychologique. Dans ce service, nous ne portons pas de blouse, mais nos habits « civils ». Les patients sont des adolescents de 15 à 23 ans en contrat soins-études. J’arrive sur mon lieu de stage un peu inquiète. Je ne sais pas vraiment à quoi m’attendre, puisque je n’ai jamais fait de stage en psychiatrie. J’entame mon premier jour de stage. Je suis accueillie par une infirmière expérimentée, présente dans le service depuis 5 ans, qui sera une de mes tutrices, et par la cadre de santé du service. Elles me demandent de ne pas consulter les dossiers des patients pendant un peu plus d’une semaine afin de pouvoir apprendre à les connaître sans appréhension et sans préjugés. Je dois également les vouvoyer.


Ca se passe en Europe : en Italie, des applications pour apaiser les divorces

Les Echos
OLIVIER TOSSERI

La liste de ce que l'on peut faire avec son smartphone ne cesse de s'agrandir.

Un couple dont la séparation était particulièrement conflictuelle a accepté d'adopter le Projet Anthea. Les mots de passe et les codes d'accès sont partagés avec les juges et les assistantes sociales qui contrôleront ainsi les échanges des ex-conjoints. Archivés, ils pourront être retrouvés si besoin en cas de litiges ultérieurs.
C'est justement pour éviter ces derniers que l'application a été mise au point il y a moins d'un an. Elle est pour la première fois utilisée par la justice pour réduire le taux de conflictualité dans le cadre des divorces. Les deux ayant connu une forte augmentation ces dernières années en Italie.


L’ivresse ? Humain, trop humain

En-tête




« Aux alentours de 9000 avant J-C, nous avons inventé l’agriculture parce que nous puissions pouvoir nous soûler régulièrement », nous apprend Mark Forsyth dans A short history of drunkenness. Cet auteur britannique, connu pour ses ouvrages consacrés à l’étymologie, s’intéresse dans son dernier livre à l’histoire de l’ivresse à travers les âges et les civilisations, du néolithique jusqu’à la prohibition.
Selon Mark Forsyth, les Grecs méprisaient les buveurs de bière et préféraient le vin, tandis que les Russes étaient tellement attachés à la vodka, que la décision du tsar Nicholas II de l’interdire entre 1914 et 1917 précipita sa chute. Le cœur de la théorie de Forsyth, c’est que « l’ivresse n’a pas été poursuivie par l’humanité seulement pour le plaisir ou l’évasion, mais aussi dans une authentique visée spirituelle », analyse Christopher Hart dans The Sunday Times.

« Vous préférez une fille ou un garçon ? » : ce qu’en disent les parents

Carine JANIN       08/12/2017



Fille ou garçon : s’ils sont curieux de connaître le sexe du bébé, la grande majorité des futurs parents n’exprime pas de préférence.


C’est une question souvent posée aux futurs parents. En réalité, s’ils sont curieux de connaître le sexe du bébé, la grande majorité des futurs parents n’exprime aucune préférence. C’est ce qui ressort d’une étude menée par l’Ined.
Les futurs parents attendent souvent avec impatience le 5e mois de grossesse, période à laquelle ils peuvent, au cours d’une échographie du ventre de la mère, connaître le sexe de leur futur bébé. D’après les résultats de l’enquête ELFE (Enquête longitudinale française depuis l’enfance), 89 % des mères et 84 % des pères en font la demande, révèle une étude menée par Olivia Samuel, chercheuse à l’Université de Versailles Saint-Quentin (laboratoire Printemps) et associée à l’Institut national d’études démographiques (Ined).

Les larmes de la schizophrénie

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C’était il y a un peu plus d’une semaine à Paris. Un colloque (1) sur la santé mentale. Pour parler notamment de schizophrénie et de cette stigmatisation ordinaire qui lui colle à la peau. Tous ces préjugés sur la dangerosité et la violence que véhiculent souvent les médias dès qu’un malade est impliqué dans un fait divers dramatique. La surenchère de certains politiques persuadés qu’un terroriste en puissance se cache derrière chaque schizophrène. Sans que ni les uns ni les autres ne prennent toujours le temps de rappeler que seulement 0,2 % des crimes sont commis par des personnes malades.

10 % des schizophrènes meurent par suicide

Bref, un bon sujet de colloque. Avec, sur scène, des psychiatres, un psychologue, des historiens, une anthropologue… Mais aussi une voix inédite et d’une force saisissante. La parole d’une malade. Ou plutôt d’une personne vivant avec une schizophrénie.

« Oui, il y a de la violence chez certains schizophrènes. Mais la première violence, elle est d’abord contre nous-mêmes. 10 % des schizophrènes meurent par suicide. Cela ne fait jamais les gros titres des journaux. Et vous risquez bien plus d’aimer un schizophrène qui se suicide que d’être tué par un schizophrène. »

CRITIQUE DE LA RAISON TRANSHUMANISTE

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Colloque conclusif du séminaire Humanisme, transhumanisme, posthumanisme - 19 et 20 mai 2017

RESISTER AU TRANSHUMANISME ?
Jacques Testart, directeur de recherche honoraire à l’INSERM, dénonce les méfaits engendrés par la croyance en la toute-puissance technologique et l’idéologie « anthropocide » du discours transhumaniste. [...]

UNE IDEOLOGIE BIEN DE NOTRE TEMPS ?
Dominique Folscheid, professeur de philosophie émérite, université Paris-Est

LES ENJEUX DE LA BIOECONOMIE DU CORPS HUMAIN 
Céline Lafontaine, sociologue, université de Montréal.
Céline Lafontaine propose une réponse basée sur l'analyse sociologique du transhumanisme.

" La souffrance fait partie du chemin chrétien "

Recueilli par Mélinée Le Priol , le 09/12/2017  

Père Étienne Michelin

Enseignant en théologie au Studium de Notre-Dame de Vie

Ce théologien, qui a fait partie, en 2011, du groupe de réflexion « Spirituel et psychologie », constitué à la demande de l’Église de France, énonce les risques que peuvent comporter ces sessions de guérison.

Comment expliquer le succès des sessions de guérison dans l’Église ?

Père Étienne Michelin : Cette dénomination recouvre des propositions très diverses. Dans un climat de prière et d’écoute, qui s’adresse plus au cœur qu’à la raison, toutes veulent mettre à la disposition des chrétiens un service d’accompagnement quand apparaissent des souffrances plus vives. C’est une chance pour la vie de l’Église, qui redécouvre sans cesse l’action de l’Esprit Saint dans l’histoire des personnes. Mais il ne faut pas oublier que la souffrance fait partie du chemin chrétien, qui passe par la croix du Seigneur. La relation au Christ n’est pas une sorte de « médication transcendantale à effet immédiat et définitif » !

En 2011, vous avez contribué à la rédaction d’un document de l’épiscopat pointant les risques et dérives possibles. Qu’avez-vous conclu de vos recherches ?

Père Étienne Michelin : Ces sessions sont un monde toujours en mouvement, qui n’hésite pas à se questionner et à se réformer pour mieux accompagner les personnes. À l’époque, mais bien des choses ont évolué depuis, nous avions remarqué des confusions, parfois sérieuses, dans les méthodes utilisées par certaines de ces sessions. Par exemple, une certaine conception de l’amour parental, qui ne semble pas en conformité avec le message biblique : imparfait, cet amour parental provoquerait chez l’enfant une blessure originelle, source de toutes les autres difficultés. Pour pouvoir la guérir, il faudrait se la remémorer. D’où l’utilisation de procédés psychologiques inadaptés. Des procédés puissants dont les professionnels de la psychothérapie font usage dans certains cas, avec beaucoup de précautions et sur un temps long. Mais le mélange des plans est objectivement dangereux.


L’art de la mémoire est-il à l’origine du fantastique ?

Le Monde Blogs   10 décembre 2017

On a déjà parlé plusieurs fois de l’art de la mémoire dans nos colonnes : ne s’agit-il pas de la première technique d’amélioration mentale ? Officiellement, l’art de la mémoire est né au sein de la civilisation gréco-romaine. Mais cette vision est peut-être bien trop eurocentrique… Dans un article fascinant pour la revue AeonLynne Kelly (blog@lynne_kelly) nous présente quelques techniques « d’art de la mémoire » utilisées par les populations de chasseurs-cueilleurs du monde entier. Cet article reprend bon nombre d’idées qu’elle expose dans son récent et passionnant ouvrage, The Memory Code.

L’incroyable mémoire des Anciens

Ce qui caractérise un grand nombre de civilisations traditionnelles, explique-t-elle, est la prodigieuse mémoire possédée par leurs Anciens. Ainsi, nous rappelle-t-elle, les Navajos sont-ils capables de se remémorer jusqu’à 700 insectes avec leur aspect, habitat, leur comportement… et les Mangyansdes Philippines seraient en mesure de reconnaître 1625 plantes différentes, dont certaines inconnues de la science occidentale.

Et bien entendu, leurs connaissances vont bien au-delà des insectes ou des plantes. Les Anciens de ces peuples seraient capables d’accomplir les mêmes exploits de mémoire dans tous les domaines de leur environnement…
Mais l’art de la mémoire des peuples premiers est assez différent – et plus complexe – que celui des orateurs de l’Antiquité ou des penseurs de la Renaissance. D’abord, il est multimédia : il implique chant, danses et histoires mythiques variées. Ensuite, le « palais de mémoire » n’est autre que l’environnement dans lequel vivent ces populations. C’est en se déplaçant au sein de leur milieu naturel que les « anciens » de ces tribus sont capables de réactiver leurs connaissances liées à des lieux précis. C’est ainsi que procèdent les aborigènes avec leurs « pistes de chant ».
« Une piste de chants, nous dit Kelly, est une séquence d’emplacements, pouvant, par exemple, inclure les roches qui fournissent les meilleurs matériaux pour les outils, ou un arbre important ou un trou d’eau. Ces pistes sont beaucoup plus qu’une aide à la navigation. À chaque emplacement, un chant, une histoire, une danse ou une cérémonie sont exécutés, et seront toujours associés à cet emplacement particulier, physiquement et en mémoire. Une piste de chants constitue donc une table des matières pour l’ensemble d’un système de connaissances, qui peut être consultée en mémoire et physiquement. »
Certaines de ces pistes de chant peuvent couvrir des distances de plus de 800 kilomètres…
Il existe, grosso modo deux espèces de « palais de mémoire ». Les grands, qui reposent sur des lieux, et des « micro-espaces », de petits objets qui reproduisent de manière miniaturisée les plus grands palais… En Afrique, on trouve le lukasa, une planchette de bois incrustée de petits objets, auxquels l’utilisateur associe diverses informations, comme souvent les noms des grands rois et dynasties. Selon Kelly, « Des chercheurs ont affirmé que les « hommes de mémoire » de la société Mbudye passaient des années à apprendre un vaste corpus d’histoires, de danses et de chansons associées aux perles et coquillages attachés à un morceau de bois sculpté ».

Un tel savoir n’était pas seulement utile, il était politique, nous explique Lynne Kelly dans son livre. Dans les petits groupes de chasseurs-cueilleurs, la distinction par la richesse ou le leadership par la force physique n’existent pas. Tous les membres de la tribu sont à peu près à égalité. Les seuls à détenir une vraie forme de pouvoir, ce sont les Anciens qui par leurs chants, leurs mythes connaissent les méthodes de survie du groupe. C’est d’ailleurs le titre de sa thèse : When Knowledge Was Power (Quand la connaissance était le pouvoir).
La connaissance des chants était un savoir ésotérique, transmis à peu d’individus, explique-t-elle. La raison en est double. Tout d’abord, cela permet bien sûr de conserver le pouvoir entre quelques mains, mais surtout, les histoires ne peuvent subir aucune déformation ou perdre des informations qui pourraient s’avérer vitales. Il et amusant de constater que la fameuse société de la connaissance, envisagée par certains comme un objectif de notre civilisation technique, aurait déjà existé dans un lointain passé !

samedi 9 décembre 2017

Infirmiers psychiatriques à domicile, une confiance

Fanette BON  30/11/2017


De gauche à droite, Dr Frincard, chef de pôle Caen Sud à l’EPSM, Sophie Petit, Christophe Caviale et Thomas Degoulet, les 3 infirmiers de l’équipe mobile, et Bernadette Jourdan, cadre de santé.

Depuis un an, une équipe mobile de psychiatrie est affectée aux communes du pays de Falaise. Trois infirmiers spécialisés interviennent dans des structures ou à domicile.
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