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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 30 novembre 2014

Arras : habitués de la clinique psychiatrique, ils montent ce samedi soir sur les planches

PAR SAMUEL COGEZ (texte) et PASCAL BONNIERE (photos) 28/11/2014


Ce samedi, 20 h, la salle à l’italienne du Théâtre d’Arras accueille une pièce pas comme les autres. Neuf usagers de la clinique psychiatrique Aloïse-Corbaz montent sur scène pour présenter leur spectacle Le Cerveau voyageur. Les places ont toutes été vendues. L’aboutissement de deux ans de travail.


À quelques heures de donner une représentation devant plus de trois cents personnes, on sent chez eux un petit trac lié à notre présence. « Cela parasite un peu », admet Philippe, qui sort parfois de son personnage. « Mais ils ne sont que trois, samedi ils seront trois cents ! », rappelle Franckie Defonte, le metteur en scène. Titre de la pièce : Le Cerveau voyageur, une création originale axée sur le voyage dans le temps et l’esprit humain.
Après un petit moment de flottement, tout le monde se remet alors au travail pour peaufiner les derniers enchaînements, perfectionner le timbre de sa voix et améliorer encore la gestuelle, le jeu de scène. Une répétition théâtrale tout ce qu’il y a de normal, à un détail près, qui ne saute pas aux yeux. Les neuf acteurs amateurs ont parfois eu le cerveau un peu trop voyageur. Anthony, Hervé, Philippe, Sophie, Marie-Thérèse, Isabelle, Lucille, Astelle et Marc sont suivis par la clinique Aloïse-Corbaz. Soit en simple consultation en centre médico-psychologique, soit en accueil thérapeutique à temps partiel à la suite d’épisodes psychiatriques plus ou moins sévères. Des gens comme vous et moi, mais qui souffrent de maladies qui isolent et vous rongent. On parle ici de schizophrénie, de bipolarité ou de syndromes dépressifs.

«Il y a un conformisme social à être pessimiste»

figaro iconPascale Senk - le 28/11/2014

INTERVIEW- Le Dr Michel Lejoyeux est professeur de psychiatrie à Paris-VII, directeur des services de psychiatrie et d'addictologie des hôpitaux Bichat et Maison-Blanche. Il vient de publier «Réveillez vos désirs» (Éditions Plon).
LE FIGARO. - La capacité à espérer vous semble-t-elle en difficulté aujourd'hui? Et si oui, pourquoi?
Michel LEJOYEUX. - Il y a, je crois, un conformisme social à être pessimiste. Mais aussi des mécanismes psychologiques: les retombées successives d'informations négatives reprises sans cesse dans les médias, la tendance naturelle à dire plus facilement des choses décourageantes, la plus grande facilité à se remémorer des événements tristes… tout cela finit par éroder nos raisons d'espérer. Et les plus anxieux d'entre nous ont une réelle porosité à ce pessimisme ambiant. Ils s'attendent au pire en permanence, tentant ainsi de le maîtriser, mais, n'amenant aucune solution, ils ne font qu'augmenter leurs hormones du stress, ce qui est toxique. Aujourd'hui, la psychologie moderne montre que seul un mélange de foi, de volonté et d'espérance - des mots qu'employait le général de Gaulle pour motiver les recrues de la France libre - peut réellement changer les choses.

Un étudiant sur trois n’utilise jamais de préservatif

28.11.2014


Ils étaient 30% en 2013 à déclarer ne jamais porter de préservatif, ils sont désormais 33%. Réalisée en ligne sur un échantillon de 500 étudiants de toute la France et de 700 d'Ile-de-France, une étude Harris Interactive diffusée par la mutuelle étudiante Smerep confirme la tendance observée depuis quelques années. On y apprend par ailleurs qu’un tiers des étudiants ne se fait jamais dépister en cas de changement de partenaire

Comprendre et accepter les maladies mentales

19/11/2014


Des scènes de théâtre, jouées par la Compagnie de la Table ronde, de Châteauroux, pour comprendre et accepter les différences. Pour le bien-être de tous, malades mentaux et psychiques, et tous leurs proches. - Des scènes de théâtre, jouées par la Compagnie de la Table ronde, de Châteauroux, pour comprendre et accepter les différences. Pour le bien-être de tous, malades mentaux et psychiques, et tous leurs proches.Des scènes de théâtre, jouées par la Compagnie de la Table ronde, de Châteauroux, pour comprendre et accepter les différences. Pour le bien-être de tous, malades mentaux et psychiques, et tous leurs proches.
Des scènes de théâtre, jouées par la Compagnie de la Table ronde, de Châteauroux, pour comprendre et accepter les différences. Pour le bien-être de tous, malades mentaux et psychiques, et tous leurs proches.

Châteauroux. Mercredi 3 décembre, l’ARS et La Mutualité française Centre organisent un débat sur la santé mentale. Du théâtre éclairera la thématique.
 Dépression, schizophrénie, bipolarité, névrose, dépression, burn-out. Des mots qui effraient, souvent à cause de la méconnaissance de ces maladies. Si les patients en souffrent, leurs entourages ne sont pas en reste. Démunis face à ces symptômes et à des comportements parfois incontrôlables, ils se trouvent le plus souvent désemparés. Une meilleure compréhension du mécanisme de ces maladies mentales ou psychiques permettrait de mieux vivre, non pas à côté, mais avec tous ceux qui sont en souffrance.
C'est pourquoi, l'Agence régionale de santé (ARS) a choisi cette thématique pour illustrer le thème prioritaire de santé publique de l'année 2014. La Mutualité française Centre s'est associée à la démarche et a pris en charge l'organisation de six débats dans chacun des départements de la région Centre.
 " Qui est malade et qui ne l'est pas ? "
Dans l'Indre, en partenariat avec La Nouvelle République, le rendez-vous a été fixé à mercredi 3 décembre, à Châteauroux. En deux temps – scènes de théâtre avec la Compagnie de la Table ronde de Châteauroux et échange avec des acteurs de la santé –, il est proposé au public d'explorer les méandres de la santé mentale.

Prochain colloque SMP : La Peur (30-31 janvier 2015)





Les compagnons de la peur - René Magritte - 1942
Les compagnons de la peur - René Magritte, 1942


Le 15e colloqueMédecine et Psychanalyse aura pour thème : La Peur.

Il se tiendra les vendredi 30 et samedi 31 janvier 2015 au Centre Sèvres à Paris 6e.

Cette peur qui nous étreint lorsque notre corps dysfonctionne, comment l’appréhender, en parler, la comprendre, l’apprivoiser ? Comment devient-elle actrice de notre existence et de celle des autres ? Sans se confondre avec l’angoisse, la peur agit, interagit dans la vie psychique. Elle marque pour un temps nos comportements qu’elle modifie ou change.

La Cour des comptes met son nez dans l’anarchie tarifaire des Ehpad

25.11.2014

La Cour des comptes met son nez dans l’anarchie tarifaire des Ehpad - 1

Le coût de la prise en charge d'une personne dépendante varie parfois du simple au double d'un établissement à l'autre, a souligné lundi la Cour des comptes qui plaide pour une réforme de la tarification et une meilleure gestion. "En 2012, les crédits publics alloués aux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes ont atteint près de 11 milliards d'euros. Ces dépenses publiques ont connu de fortes augmentations depuis 2008 sous l'effet de nombreuses places programmées dans le cadre de plans nationaux", constate la Cour.

Sécurité des soins : ce que révèlent les indicateurs de qualité en milieu hospitalier

 24/11/2014


Décès d’une parturiente à la maternité d’Orthez, mort d’un enfant opéré de l’appendicite à Metz... L’actualité récente rappelle qu’un drame en médecine est parfois vite arrivé.
À l’occasion de la Semaine de la sécurité des patients, les autorités sanitaires (HAS,DGOS au ministère de la Santé) appellent les professionnels de santé à redoubler d’efforts pour respecter les protocoles et les référentiels de bonnes pratiques. Chaque année en France, 300 000 événements indésirables liés aux soins sont recensés.
La publication régulière d’indicateurs de qualité, depuis plusieurs années, sert de baromètre. La tenue du dossier patient, par exemple, a progressé : quatre établissements sur cinq atteignent à présent l’objectif national de performance.
La réunion de concertation pluridisciplinaire en oncologie est également entrée dans les mœurs : le nombre de patients bénéficiant d’une RCP a été multiplié par trois entre 2011 et 2014. Neuf fois sur dix, au moins trois spécialités différentes participent à la réunion, moment clé où la stratégie thérapeutique est adoptée collectivement.

samedi 29 novembre 2014

Le Rassemblement pour une Approche des Autismes Humaniste et Plurielle (RAAHP)

 |  PAR PATRICK SADOUN


Plusieurs associations de parents (Autisme Liberté, La Main à l'Oreille et Pélagie) ont décidé le 20 septembre 2014 à Evian d'unir leurs forces dans un Rassemblement pour une Approche des Autismes Humaniste et Plurielle (RAAHP).

Présidé par Patrick Sadoun, le RAAHP est ouvert à toute personne en accord avec les valeurs de sa charte, qu'elle soit ou non concernée personnellement ou professionellement par l'autisme.

L’abréaction des affects Inquiétude, anxiété, angoisse






D’abord rappelons que l’angoisse est un fait, la clinique pousse à interroger sa cause. Cause de quoi l’angoisse ? La Journée vise à resserrer à partir des théories, en particulière la psychanalyse (lacanienne), le champ de la causalité, à partir d’un parcours qui vient de l’histoire de la clinique et qui se poursuit par l’apport de Freud, Lacan qui viennent éclairer le parcours ; d’un autre côté, la spécificité de notre atelier – Histoire des Concepts, pousse à interroger pourquoi l’angoisse est devenue une question pour la pensée, pour la clinique non seulement une question mais un concept éminent. Mais elle n’est pas devenue un concept avant la deuxième moitié du 19e siècle. D’où notre souci de voir éclairer cet avènement ; d’où la nécessité de s’appuyer sur d’autres termes, petits frères que sont - l’inquiétude, le stress, la peur, le danger, la panique qui ont préparé ou qui labourent perpétuellement le terrain. On n’ira pas jusqu’à décrire les origines de la détresse humaine, exemple, le stupor chez Saint Augustin, ou à propos de l’incapacité de l’esprit à se saisir adéquatement lui-même (cf etienne Gilson), ou l’effroi qui saisit Pascal lorsqu’il considère la contingence de l’existence humaine. Ce n’est pas nécessaire de nous arrêter sur ces considérations épistémiques, d’où notre proposition d’inverser la démarche historique et de commencer plutôt par la thérapeutique et son usage, ce qui revient à dire, à partir de la préoccupation de la clinique contemporaine, quel usage des affects, quel usage de l’angoisse ? Pour le dire différemment, pour une fois, les questions qui agitent notre atelier ne relèvent pas d’un corpus psychiatrique constitué (quoique !) mais d’un croissement où se rencontrent la médecine, la philosophie et la psychanalyse.

9h15 : ouverture

Dominique LAURENT, psychiatre, psychanalyste, membre ECF,

9h45 1ere séance : La lutte des termes, des ruptures qui donnent à penser
Présidente de séance : Emmanuelle CHAMINAND  - EDELSTEIN, psychologue

Anne-Sophie CHERON, Psychologue clinicienne, société Stimulus, accompagnement des salariés en situation de souffrance professionnelle, (75), « De l’art de soigner le mal à l’âme au fil de l’histoire : Prêtres, philosophes et médecins au chevet de l’inquiétude»

Florence HAUTECOEUR, psychologue, Service de psychiatrie adulte, Coulommiers (77), CLAP passage des touts petit (Paris 12). « Du symptôme à lentité : itinéraire de l’angoisse dans l’histoire de la psychiatrie »

Dario MORALES psychologue, CHSA (75), psychanalyste, membre ECF, «Tromper son ennui mais pas son angoisse »

                                                                                           
11h15 2e séance : De Freud à Lacan, un nouvel usage conceptuel
Présidente de séance : Françoise FONTENEAU, psychanalyste, membre ECF


Nicolas LANDRISCINI, Psychologue à la Fondation Dassault, foyer de vie pour handicapés mentaux (91) ; psychanalyste, Corbeil-Essonne (91) ;  « La condition névrotique. Notes sur l'angoisse chez Freud »

Nadine DAQUIN, psychologue, service de psychiatrie adulte, Centre Hospitalier Sud Francilien (91), « La castration revisitée »

14h30 3e séance : L’angoisse et les structures cliniques
Présidente de séance : Serena GUTTADAURO, psychologue, psychanalyste

Damien GUYONNET, psychologue, psychanalyste, Paris (75), Gennevilliers (92), membre ECF, « Existe-t-il une spécificité de l'angoisse dans la psychose ?»

Bernard JOTHY, psychiatre, analyste praticien, Paris (75),  « Un combat avec l’angoisse »

16h45 4e séance :L’angoisse qui ne dit pas son nom
Président de séance : Marcelo DENIS, psychologue

Constanza ELICABE BROCA, psychologue, psychanalyste, « Celle qui se disait pas aimable – un cas de phobie sociale » 

Fernando MORALES, psychologue, psychanalyste (75), « Comment passer de l’attaque de panique ou l’angoisse extrême à une élaboration subjective ? ».

18h00 : Conclusion :

Dario MORALES, coordinateur de l’atelier « Histoire des concepts »

Participation 10 euros – étudiants 5 euros, présentation de justificatif
Inscriptions et renseignements : 06 61 72 46 48

Envoyer un chèque à APCOF, 191, rue de Crimée, 75019 Paris
Date limite 09 décembre 2014

Organisation

ACF-IdF, Association de la Cause Freudienne ;  APCOF, Association de psychologues cliniciens d’orientation freudienne




vendredi 28 novembre 2014

Fin de vie: Bartolone plaide pour la légalisation du suicide assisté dans certains cas

 - Publié le 

Le président PS de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, le 1er octobre 2014 à l'Assemblée à Paris
Le président PS de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, le 1er octobre 2014 à l'Assemblée à Paris © AFP/Archives - Eric Feferberg
Le président de l'Assemblée nationaleClaude Bartolone (PS), a plaidé jeudi pour "aller plus loin que la loi" Léonetti sur la fin de vie dans certains cas, y compris en légalisant le suicide assisté et l'euthanasie, sans certitude sur l'issue favorable de cette position.
"Faut-il aller plus loin dans les cas exceptionnels où l'abstention thérapeutique ne suffit pas à soulager des patients, victimes d'une douleur insupportable et irréversible? Je le crois", a déclaré M. Bartolone dans son discours de clôture du colloque "Fin de vie, et si on en parlait dignement", organisé par la députée écologiste Véronique Massonneau, auteur d'une proposition de loi sur le sujet.

Affirmant que "nos concitoyens nous demandent quasi unanimement de changer la loi" sur ce sujet "social" autant que "de société", il a jugé qu'"une majorité de gauche, progressiste, socialiste et écologiste, aujourd'hui en responsabilité, doit répondre aux aspirations de la société", "sans esprit partisan, mais animés d'un devoir vis-à-vis de nos concitoyens les plus fragiles".

Euthanasie, suicide assisté... Mode d’emploi chez nos voisins européens

28.11.2014

Fin de vie : les généralistes belges et suisses en première ligne

Directives anticipées, suspension de traitement, soins palliatifs, suicide assisté, euthanasie… Autant de références à la fin de vie, sujet qui anime régulièrement le débat public. Et qui revient à nouveau sur le devant de la scène. Au terme de leur mission, les députés Jean Leonetti (UMP) et Alain Claeys (PS) doivent faire très prochainement des propositions qui pourraient passer par un aménagement de la législation. En la matière, nos voisins belges et suisses font figure d’exemples… ou de repoussoirs. On sait que ces pays sont allés plus loin que la France. Mais on ignore souvent que le généraliste y joue les premiers rôles.

Objet de débats intenses et récurrents en France, la fin de vie amène souvent à regarder les innovations audacieuses réalisées à l’étranger. Au risque, d’ailleurs, de passer sous silence le rôle joué par les généralistes dans ces différents pays. À commencer par la question des soins palliatifs, un droit auquel près de 80 % des personnes n’accèdent pas chez nous. Constat accablant, en France à tout le moins, car certains pays voisins ont profondément repensé l’accompagnement des dernières étapes de la vie.

Régulièrement citées en exemple, les législations belge et suisse vont plus loin que la loi française en la matière, la première autorisant l’euthanasie depuis 2002 – et l’a étendu aux mineurs, en février dernier – tandis que la seconde a progressivement reconnu l’assistance au suicide. Mais elles s’appuient aussi sur des réseaux de soins palliatifs structurés, où les modalités de rémunération du médecin lui permettent d’être pleinement disponible auprès de son patient. Ainsi, le praticien suisse est payé au temps consacré auprès du malade tandis que la loi belge prévoit des forfaits voire des dispenses de frais pour les patients. Toutes deux ont en commun de placer les généralistes au cœur de leur dispositif.

Ordre Infirmier : FO interpelle la ministre de la Santé

27/11/14



Face à la recrudescence de ce qu’elle qualifie de « mesures d’intimidation » envers les infirmiers qui refusent de cotiser à l’Ordre, Force Ouvrière a envoyé un courrier à la ministre de la Santé, Marisol Touraine.

À compter du 1er décembre, les hypnotiques seront remboursés à 15 % au lieu de 65 %

27/11/2014


Le taux de remboursement des hypnotiques est passé de 65 % à 15 %. Cette décision publiée au « Journal officiel » fait suite à l’avis de la Commission de la transparence de la HAS qui a revu à la baisse le service médical rendu des benzodiazépines hypnotiques et des produits apparentés dans le cadre de la prise en charge des troubles sévères du sommeil : estazolam (Nuctalon), loprazolam (Havlane), lormétazépam (Noctamide), nitrazépam (Mogadon), témazépam (Normison), zolpidem (Stilnox), zopiclone (Imovane) et leurs génériques. Sur une longue période, la faible efficacité de ces substances sur la durée du sommeil, leurs effets délétères et le mésusage constaté ont conduit la Commission de la transparence à conclure à un intérêt thérapeutique limité de ces médicaments.
Dr A. T.

Les infirmières en cartes postales : du mythe à la réalité

28/11/2014





Crédit photo : U.S. National Library of Medicine
Déesse Hygie au voile blanc vaporeux, ou ange aux bras ouverts et au regard éthéré, la représentation allégorique de l’infirmière au début duXXe siècle contraste avec latangibilité de la photographied’Elizabeth McPhee, réelle soignante à domicile, solidement campée sur sa moto devant les montagnesembrumées d’Écosse, en 1926.
Ces portraits réels ou imaginaires sont révélés dans une exposition de cartes postales consacrée à la profession infirmière, installée récemment à la bibliothèque nationale de médecine (NLM) des États-Unis, dans leMaryland. Elle est également accessible sous forme virtuelle.

Hypnose. Entrer dans la transe




(cc) Pixabay
L’hypnose fait son grand retour. Et pas seulement dans les salles de spectacle : les anesthésistes y recourent pour soulager la douleur, les psychothérapeutes pour soigner phobies et troubles obsessionnels. Mais comment ça marche, la transe ? Et comment en rendre compte ? Tiraillé par un mal de dos chronique, notre reporter s’est rendu dans un cabinet pour se prêter à l’expérience.

Le sang des femmes, le temps des femmes

Par Camille Froidevaux-Metterie 20-11-2014



La malédiction - Marianne Rosenstiehl
La photographe Marianne Rosenstiehl a choisi de donner à voir ce que les femmes dissimulent depuis toujours... Bravant tous les tabous, elle expose une admirable série de photos dédiée à ce sang qui, périodiquement, s’écoule du corps féminin*. On le voit, rouge, glisser le long d’une cuisse ou enduire les sexes d’un couple après l’amour, on l’imagine sous les jupes de ces femmes qui arpentent un champ pour qu’il en tue les limaces, on en sourit quand ce sont de petits soldats anglais qui sortent d’entre les jambes d’une femme. Réalité écarlate ou simple allusion symbolisée, dans tous les cas, on le voit.  

La chose est loin d’être anodine selon moi, elle est tout simplement inouïe. Car le sang menstruel ne se représente pas : on ne le montre pas, on n’en parle pas, on le cache. Au XVIe siècle, les règles se disaient catimini, du grec katamenia qui renvoie à la lune et au mois (men) ; nous en avons conservé l’expression qui désigne ce que l’on fait de façon dissimulée ou hypocrite. Mais ce sang caché est aussi la production corporelle la plus têtue ; chaque mois, pendant plus de quarante ans, chaque femme saigne, toutes les femmes saignent. Comment a-t-il pu se faire qu’une expérience aussi universelle, aussi banale, aussi nécessaire même dans sa raison d’être physiologique, échappe ainsi à toute représentation et à toute considération ?

jeudi 27 novembre 2014

Conscience professionnelle : une valeur mise à mal ?


LE MONDE 
Par 


« Il y a des tire-au-flanc et des gens malhonnêtes, mais, dans leur majorité, ceux qui travaillent s’efforcent de le faire au mieux et donnent pour cela beaucoup d’énergie, de passion et d’investissement personnel », estime le psychiatre Christophe Dejours, professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) et fondateur de la psychodynamique du travail. Alors, pourquoi assiste-t-on parfois à une moindre implication dans le travail, à un désengagement, voire à de l’absentéisme ? D’où vient cette crise de la conscience professionnelle, qu’est-ce qui a abîmé la valeur travail ?
« Le manque de reconnaissance fait que l’on perd sa motivation. On met moins d’investissement et donc de conscience professionnelle dans son travail. C’est une spirale infernale. On fait son travail, mais sans supplément d’âme », estime Maëlys Poinsu, chef de projet dans une agence de communication. Faute d’autonomie, de moyens, de reconnaissance, les salariés perdent l’envie de bien faire. Ou de faire tout court. A cause d’un manager défaillant, d’une organisation du travail imparfaite, d’objectifs inatteignables ou contraires à ses propres valeurs, on baisse les bras, on décide de faire le strict minimum. Cela entraîne une perte d’estime de soi, et surtout la disparition du plaisir de travailler.

Maladie chronique et travail, une équation difficile

26.11.2014


Les maladies chroniques sont-elles suffisamment prises en compte au travail ? C’est ce qu’a voulu savoir l’institut Hygie, collectif de médecins et de managers mobilisés pour favoriser l’emploi de ces malades. Et pour les principaux intéressés, la réponse est non. Dans un sondage publié aujourd’hui, 58 % des salariés atteints d’affections chroniques estiment qu’aucun acteur dans l’entreprise ne « prend suffisamment en compte » la question de leur intégration professionnelle. Du côté des ressources humaines, le résultat n’est pas meilleur. Lorsqu’elles sont informées, elles seraient « plutôt indifférentes », affirment 39 % des malades.