Réaliser une psychothérapie en première intention plutôt que de recourir d'emblée aux antidépresseurs : c'est l'une des recommandations publiées en 2014 par la Haute Autorité de santé (HAS) pour la prise en charge des manifestations dépressives à l'adolescence.
En Côte-d'Or, l'URPS « médecins libéraux » a pris en main cette problématique, estimant qu'il y avait « urgence », explique le Dr Emmanuel Debost, élu à l'URPS-ML. Selon la HAS, 8 % des adolescents souffrent d'une dépression dont les signes sont difficiles à détecter. Beaucoup arrivent à l'âge adulte avec des problèmes persistants de santé mentale ou sociaux (difficultés d'insertion par exemple).
Pionnières, les salles de consommation à moindre risque de Paris et de Strasbourg ont permis de réduire le nombre de morts et la consommation de drogues dans les espaces publics.
Dans une tribune au « Monde », le président de l’Unicef France, Jean-Marie Dru, s’indigne de l’enfermement dans des centres de rétention d’enfants de migrants en France et réclame des solutions alternatives.
LE MONDE| | Par Jean-Marie Dru (Président de l’Unicef France)
Tribune. L’opinion publique s’est à juste titre émue du sort réservé aux enfants migrants aux Etats-Unis. Traitements intolérables, contraires au respect de la dignité humaine. Mais l’opinion publique en France devrait tout autant s’élever contre l’enfermement des enfants dans des centres de rétention, qui se pratique dans notre pays.
Les smartphones sont devenus partie intégrante de la vie quotidienne. Ils offrent de nombreuses applications pour l’information, la communication et les jeux. De ce fait, le temps passé à leur usage augmente et entre dans la catégorie des conduites addictives. Les conséquences sont des problèmes de mobilité des doigts, de la nuque et du dos et surtout des troubles psychologiques (dépression, anxiété). Chez les adolescents, les smartphones perturbent les rythmes veille/sommeil et entrainent une somnolence diurne et une baisse des performances scolaires.
On le sait, la structure familiale n’est pas identique dans toutes les civilisations. De la même façon qu’elle varie dans l’espace, la famille évolue dans les temps, comme le montre Jérôme Valleteau de Mouillac dans cet article où, à travers plus d’un demi-siècle de mutations, se dessine un profond remaniement de ses fondations.
Les mutations de la famille dans les années 1950
Avant les années 1950, la famille est dite « traditionnelle », nucléaire, constituée de deux parents et de nombreux enfants. Entre autres, une loi (du 31 juillet 1920) réprime la provocation à l’avortement et la propagande anticonceptionnelle : La contraception comme l’avortement, est assimilée à un crime. On se marie jeune et les divorces sont exceptionnels : seul le divorce pour faute est toléré (loi Naquet du 27 juillet 1884). La femme est mère au foyer et éleve les enfants. Le père est « nourricier », il est titulaire de l’autorité. C’est le chef de famille, il « porte la culotte ». Entre 1950 et 1980, le modèle familial évolue : la famille n’est plus uniquement biparentale. Les divorces sont plus courants et plus faciles, ce qui participe à l’augmentation des familles monoparentales. Les femmes commencent à travailler et à s’autonomiser. L’autorité paternelle est remise en cause. La loi du 13 juillet 1965 sur la réforme des régimes matrimoniaux rend effective la capacité juridique des femmes mariées. Le mari ne peut plus s’opposer à l’exercice par son épouse d’une profession séparée. La « puissance paternelle » disparaît pour consacrer l’autorité parentale conjointe (1972). La place des enfants dans les familles augmente mais leur nombre diminue : la natalité baisse avec un taux de fertilité (naissances par femme) de 2,89 en 1962, mais de 1,85 en 1980.
Psychiatre et expert auprès des tribunaux, le Dr Paul Bensussan est notamment réputé pour sa connaissance approfondie d’un sujet « encore méconnu de nombreux professionnels » et « particulièrement polémique, dans un champ de sensibilité passionnel », le phénomène d’« aliénation parentale ». Qualifié auparavant de « syndrome», ce dernier terme a été écarté, car présumé trop médical, pour décrire une situation où la dimension psychologique est prioritaire. Dans une mise au point sur ce thème, Paul Bensussan cherche à dépassionner le débat et à présenter ce concept à ses confrères. Ces derniers sont parfois réticents à reconnaître la validité de l’aliénation parentale, à l’instar de Paul Fink, ancien président de l’American Psychiatric Association qui « n’a pas hésité en 2010 » à considérer ce thème comme « pseudo-scientifique, allant jusqu’à affirmer que des groupes militants pour les droits des pères s’étaient chargés de solliciter l’inscription de l’aliénation parentale dans le DSM-5. »
Linguiste et enseignante chercheur à la Faculté de médecine à l'université de la Sorbonne, Pascaline Faure, contactée par Le Généraliste, a travaillé sur les noms dits de fantaisie (de marque) des médicaments : « Quand j'ai appris que Viagra® est la conjugaison de vigueur et de chute du Niagara, j'ai tout de suite été très intéressée par ce sujet ! »
En mai dernier, l’Agence régionale de santé (ARS) annonçait le transfert d’une partie du service psychiatrique du Centre hospitalier Buëch-Durance (CHBD) de Laragne vers le Chicas de Gap. Ce “programme régional de santé” prévoit l’installation de 25 lits d’accueil hospitalier en psychiatrie dans un étage inoccupé de l’hôpital de Gap.
Une « aberration » selon Anéïla Lefort, cheffe du service de psychiatrie générale. Le personnel soignant et les élus se sont mobilisés, par crainte de voir la fin de l’hôpital psychiatrique de Laragne.
Paris, lundi 16 juillet 2018 – La branche psychiatrie de la FHP lance l’appel à projet pour la deuxième édition de son prix « Start-up » destiné à encourager les solutions innovantes en santé mentale. La finale du concours et la remise du prix auront lieu lors du Congrès Français de Psychiatrie le 29 novembre 2018 à Nantes.
« Nous sommes heureux d’organiser à nouveau en 2018 ce concours destiné aux start-up qui s’impliquent dans la recherche de solutions en santé mentale. Le potentiel d’innovation en psychiatrie est immense pour améliorer l’efficience et la qualité des prises en charge. » a rappelé le Dr Olivier Drevon président de la branche psychiatrie de la FHP.
« La collaboration entre les start-up et les hôpitaux et cliniques privés est bénéfique pour tous. Encourageons les synergies et multiplions les opportunités de collaboration pour proposer à nos patients des solutions innovantes qui répondent à leurs besoins » a confirmé Lamine Gharbi président de la FHP.
« L'urgence est de refaire les unités de soin pour les patients afin de garantir la qualité d'accueil et des soins », clame la directrice, Stéphanie Durand. Franck Fernandes
Le centre hospitalier psychiatrique de Nice a mis sur pied un projet d'établissement 2018-2022 dont la priorité est de rénover les bâtiments vétustes. Un plan chiffré à plus de 100 millions d'euros.
60% de surfaces vacantes. De l'amiante dans les murs. Du plomb dans les canalisations d'eau. Des réseaux et une construction vétuste qui date, pour le bâtiment principal, de 1876. Le constat dressé par la directrice de l'hôpital Sainte-Marie, Stéphanie Durand, n'est pas reluisant.
Encore moins quand on sait que ce centre hospitalier centralise, à lui tout seul, 50% de la psychiatrie des Alpes-Maritimes.
C'est pourquoi, la chef de cette structure a mis en place un projet de rénovation et de réorganisation, étalonné sur 2018-2022, pour "remettre l'établissement sur les rails."
La dépression post-natale n’est pas uniquement féminine, elle touche également des hommes. Photo Delphine Chenu
« Il s’agit d’une exposition sur la réalité quotidienne des mères et non sur la dépression post-natale. À travers elle, nous voulons informer sur ce qu’être mère veut dire, loin des clichés qui nous sont véhiculés. » Patricia Do Dang est pédopsychiatre au sein de l’établissement de santé mentale de Saint-André-Lez-Lille. Depuis 2011, conjointement avec le Conseil lillois de santé mentale, l’établissement mène un projet pour « prévenir et accompagner la dépression post-natale ». C’est dans ce cadre qu’est née l’idée de mettre en œuvre deux projets artistiques : une pièce de théâtre et une exposition de photos.
. Sébastien Valmont 17 juillet 2018 La CFDT-EPSMR exige "l'urgence d'un rattrapage de la dotation financière pour l'EPSMR." Suite à la "feuille de route santé mentale et psychiatrie" rendue publique le 28 juin par le Comité stratégique de la santé mentale et de la psychiatrie, le syndicat CFDT de l'Établissement public de santé mentale de La Réunion souligne les inégalités entre les régions. Lire la suite ...
Cinq Canadiens atteints d’une maladie mentale seront les visages d’une campagne lancée par l’Alliance canadienne pour la maladie mentaleet la santé mentale (ACMMSM). Leurs histoires souligneront l’importance des diagnostics et des traitements adéquats.
Chaque année, l’ACMMSM reçoit des centaines de nominations remplies d’histoires inspirantes de rétablissement et de ténacité et de personnes qui souhaitent accroître la sensibilisation partout au Canada.
Ayant grandi dans une région rurale de la Nouvelle-Écosse, Julie Keddy était une personne timide et introvertie qui a lutté en secret avecl’anxiété, la dépression et les pensées obsessionnellesau cours de son adolescence. Même si elle a maintenu un bon rendement tout au long de sa scolarité, personne n’aurait pu deviner les défis intérieurs auxquels elle faisait face. Au cours de sa première année d’université, Julie a vu sa situation se dégrader, ce qui l’a forcée à enfin demander de l’aide. Elle est titulaire d’un baccalauréat en sciences de l’éducation, ainsi qu’une maîtrise en éducation sur les programmes d’études.
Romain Dupuy a 21 ans, quand, une nuit de décembre 2004, il se rend au Centre hospitalier des Pyrénées (CHP), égorge une infirmière et décapite une aide-soignante. Pour ce troisième épisode de notre série Histoires criminelles, retour sur une affaire qui a secoué Pau et le monde de la psychiatrie.
"Il n’était pas lui-même. Il appartenait à sa maladie." Ces mots sont ceux d’un expert psychiatre, qui a examiné Romain Dupuy. Ce jeune homme, atteint de schizophrénie paranoïde, ne prend plus de traitement depuis plusieurs mois au moment des faits. Dans la nuit du 17 au 18 décembre 2004, il entre par effraction dans le pavillon de gériatrie de l’hôpital psychiatrique de Pau et, à l’aide d’un couteau de cuisine, tue et mutile deux employées, Chantal Klimaszewski, infirmière et Lucette Gariod, aide-soignante.
Le samedi 22 septembre se tiendra à Montpellier la 1e journée nationale de psychiatrie légale de l’Association Française de Psychiatrie Biologique et de Neuropsychopharmacologie (AFPBN). Elle s’adresse à toutes les personnes intéressées par les questions autour du judiciaire et des troubles psychiques. Nidal Nabhan Abou, praticien hospitalier à Laval et experte à la cours d’appel de Rennes, vous explique pourquoi il faut en être.
What's up Doc. Comment est née cette idée de faire une journée consacrée à la psychiatrie légale ?
Nidal Nabhan Abou. C’était une évidence de réunir tous les acteurs (médecins, avocats, magistrats…) travaillant dans la sphère de la psychiatrie légale. Le but étant de démarginaliser cette spécialité, qui reste mal connue même si elle existe depuis le temps des aliénistes ! Avec Mathieu Lacambre, mon co-président de la section psychiatrie de l'AFPBN on a surtout voulu dès le départ que cette journée s’adresse aux jeunes médecins, qui s’intéressent beaucoup à ces questions.
Les émotions trop fortes à connotation négative sont potentiellement un déterminant de la mort subite, tout au moins en cas de cardiopathie préexistante. Les fluctuations quotidiennes de la charge émotionnelle qui sont monnaie courante chez tout un chacun peuvent-elles influer sur le risque d’arythmie, sans pour autant entraîner le décès ? C’est à cette question que répond une étude transversale de type cas-témoins dans laquelle ont été inclus 461 sujets répartis en 4 groupes : (1) syndrome du QT long congénital (n = 160) ; (2) maladie coronarienne (n = 199) ; (3) témoins appariés selon l’âge et sexe en 2 groupes (respectivement n = 52 et n = 50).
En utilisant son téléphone mobile ou en enfilant un tee-shirt, le consommateur occidental, français notamment, se rend peut-être involontairement complice d’un crime grave, celui d’esclavage. Or,l’article 4 de la Déclaration universelle des droits de l’hommeadoptée en 1948 par les Nations unies dispose que « nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes ».
Une femme souffrant d'Alzheimer, dans une maison de retraite à Angervilliers (Essonne).Photo Sébastien Bozon. AFP
Un malade d’Alzheimer, un accidenté de la route ou une personne autiste peuvent aujourd'hui être privés de vote par un juge. Emmanuel Macron veut mettre fin à cette discrimination, mais il devra aussi mettre en place des mesures d'accompagnement adaptées.
Fin du patriarcat (5/5) De nombreuses recherches scientifiques démontrent qu’un nouveau fossé se creuse entre les sexes au détriment des hommes, remarque l’essayiste Laetitia Strauch-Bonart.
LE MONDE| |Propos recueillis par Marc-Olivier Bherer
Entretien. Laetitia Strauch-Bonart est essayiste, chroniqueuse au Point et rédactrice
en chef de la revue Phébé . Elle est notamment l’auteure de Les hommes sont-ils obsolètes ?, (Fayard, 220 p.), et de Vous avez dit conservateur ?,(Cerf, 2016)
Vous affirmez dans votre livre « Les hommes sont-ils obsolètes ? » que la condition masculine vit en ce moment une « transformation radicale » dans le monde occidental. Qu’entendez-vous par là ?
Les anglophones ont une expression qui dit bien les choses, ils parlent d’un new gender gap, un nouveau fossé entre les sexes qui se creuse à l’école, au travail, dans la vie de famille, etc. Cet écart est défavorable aux hommes. Son existence est démontrée par de multiples rapports et études issus de l’économie et de la sociologie quantitative. Il y a quelques décennies, nous n’aurions jamais imaginé un tel retournement. Les femmes ne faisaient pas d’études, elles travaillaient peu ou pas, et leur autorité était limitée à la maison.
Aujourd’hui, tout cela nous semble appartenir à un passé lointain. La position des hommes a également changé. On garde cette image de la prééminence masculine, mais quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit que les hommes font l’expérience d’une forme de déclin. Et parallèlement, on voit une ascension féminine.
Fin du patriarcat (3/5). Persuadée que « les sexes font l’histoire », la philosophe Geneviève Fraisse explique que le combat pour l’égalité entre les hommes et les femmes est encore loin d’être achevé.
LE MONDE|
Patriarcat est un mot qui dit le système, le système comme théorie politique raisonnée et fondement de la société. La domination masculine, mot qui lui sert d’équivalent, dit la continuité anthropologique d’une organisation sociale hiérarchisée. Fondement et hiérarchie : quitte à penser la fin de ce système, nous pouvons confondre les deux mots ; ou les séparer. La fin supposée possible de ce régime politique nous oblige à poser la question du commencement, du début. « Quand » ? Quand cela a-t-il commencé ?
Bonne question, à laquelle il fut parfois répondu. Bien connue est l’affirmation d’Engels qui, au XIXe siècle, affirma qu’il y eut une « défaite historique du sexe féminin », un avant et un après la prise de pouvoir définitive du sexe masculin. A l’opposé, Simone de Beauvoir, au XXe siècle, trancha dès l’introduction du Deuxième Sexe : la dépendance des femmes « n’est pas la conséquence d’un événement ou d’un devenir, elle n’est pas arrivée ». Alors peut-il y avoir une fin si la question des commencements reste en suspens ?