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Alors que la question de la non-mixité a l’école est remise au devant du débat public par l’affaire Oudéa-Castéra — la ministre a été critiquée pour avoir fait le choix des classes non mixtes pour ses fils à l’école parisienne Stanislas —, qu’est-ce vraiment que cette chose : la non-mixité ? Une méthode pédagogique comme une autre, un mode de reproduction des stéréotypes sexistes, la manifestation d’une idéologie politique ou religieuse marquée comme conservatrice ? Pour comprendre comment elle se vit, comment elle influence le quotidien, la formation des jeunes et, au-delà, peut-être même un certain rapport à l’existence, nous sommes allés à la rencontre des principaux intéressés : élèves et professeurs d’établissements non mixtes.
Lors de mon réveillon du nouvel an, cette année, un ami qui a grandi dans un collège non mixte en région parisienne (nous l’appellerons Julien*) me tenait un discours élogieux sur cette méthode pédagogique que j’ai toujours trouvée étrange, pour ne pas dire complètement réac’. Au cours de notre discussion, pourtant, Julien continuait de démonter mes préjugés les uns après les autres avec une facilité alarmante.