Stéphanie Lavaud 13 février 2023
Le congrès de l’Encéphale 2023 a consacré une session au trouble dissociatif de l’identité (TDI), sujet passionnant qui fait les beaux jours du cinéma et autres séries, mais reste néanmoins controversé au sein de la communauté psychiatrique [1].
Une enquête menée auprès de 800 psychiatres français montre d’ailleurs que 51 % ont des doutes sur l’existence de ce trouble (en expansion chez les adolescents, tout du moins sur le net) ou bien n’y croient pas. Qu’il relève de la psychiatrie ou de la fantaisie – pour reprendre le titre de la session –, ce phénomène d’identités multiples s’inscrit dans le mouvement plus large de la « culture plurielle » qui touche la jeunesse depuis quelques années (voir encadré).
Différentes identités et troubles mnésiques sur fond de traumatisme de l’enfance
Le trouble dissociatif de l’identité, précédemment nommé trouble de personnalité multiple, émarge dans le DSM5. Il est caractérisé par la présence chez une personne donnée de plus de deux identités alternantes l’amenant à « switcher » entre ses différents « alters », aussi appelés états autonomes, identités du moi ou parties.