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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 15 mai 2023

De l’ADN humain capturé dans l’environnement, une nouvelle inquiétante ?


 



20 Minutes avec AFP  Publié le 15/05/23

DONNÉES TRÈS PERSONNELLES  Les scientifiques qui ont capturé de l’ADN humain dans le sable, l’eau et même l’air appellent à poser des « garde-fous » contre des atteintes à la vie privée

Etiquettes de scellage avec des motifs d'ADN qui font partie de l'enquête médico-légale de la police sur une scène de crime. Illustration

Etiquettes de scellage avec des motifs d'ADN qui font partie de l'enquête médico-légale de la police sur une scène de crime. Illustration — Jeppe Gustafsson/Shutterstock/SIPA

Une découverte aussi enthousiasmante qu’inquiétante. Des scientifiques sont parvenus à capturer de l’ADN humain dans l’environnement. Cette découverte pourrait déboucher sur des applications pour la médecine, l’environnement ou la criminalistique. Mais elle pose un problème éthique, au vu de la facilité avec laquelle ces traces de vie humaine ont été récoltées, avertissent les auteurs de l’étude parue lundi dans Nature Ecology and Evolution. Eux-mêmes surpris par les résultats de leurs travaux, ils appellent à poser des « garde-fous » contre des atteintes à la vie privée.

Développée récemment, la technique d’ADN environnemental est utilisée pour traquer des espèces sauvages et mieux connaître la biodiversité. Elle consiste à prélever des échantillons dans les milieux naturels des animaux, qui laissent des traces génétiques dans leur sillage via les cellules (peau, poils, écailles…) qu’ils perdent en permanence.

Une découverte involontaire


L’être humain n’échappe pas à la règle, répandant son ADN - le support de l’information génétique propre à chaque individu - partout où il passe : en foulant la plage, en se baignant, en toussant et postillonnant dans l’air ou en tirant la chasse d’eau… Des empreintes habituellement furtives, que les scientifiques ne s’attendaient pas à capturer à si grande échelle, selon l’étude.

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dimanche 14 mai 2023

Deborah Levy : "Dans tous mes livres, j’essaie de trouver le câblage caché dans la boîte à fusibles"

Jeudi 11 mai 2023

Deborah Levy - Sheila Burnett

Nous recevons la poétesse et romancière britannique Deborah Levy à l'occasion de la parution de son nouveau roman "La position de la cuillère" aux éditions du sous-sol.


Avec

La position de la cuillère est un recueil de textes dans lesquels l'écrivaine anglaise se confie sur les artistes qui l'ont inspirée depuis sa jeunesse, de Colette à Lee Miller, en passant par Simone de Beauvoir, Sigmund Freud et Edouard Manet. A travers ces essais intimes Deborah Levy propose un traité de l'indiscipline.

La psychanalyse à la rescousse de la page blanche

"Ce que je retiens de Lacan, c’est que quand vous êtes coincé sur un brouillon, que vous vivez le syndrome de la page blanche et que vous n’arrivez plus à avancer, cela signifie que l’inconscient s’est refermé. Lacan dit que, quand les lèvres de l’inconscient s’ouvrent, quelque chose de très intéressant en sort. Dans ce sens, j’ai une confiance totale dans le projet psychanalytique. Je parle beaucoup de l’écrivain britannique Ballard, que j’adore, et qui a écrit ceci : " j’essaie de trouver la logique inconsciente à l’œuvre, sous la surface, et de trouver le câblage caché." Je crois que, pour tous les livres, il s’agit de trouver le câblage caché dans la boîte à fusibles."

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Comment réformer l’image de la retraite ? La psychanalyste Claude Halmos répond

Publié le 12 mai 2023

Claude Halmos  Psychanalyste

« Le divan du monde ». Dans cette chronique, la psychanalyste s’appuie sur vos témoignages et vos questionnements pour comprendre comment l’état du monde percute nos vies intimes.

le divan du monde — illustration de la chronique, version web

Des centaines de milliers de Français sont descendus dans les rues pour s’opposer à la réforme qui repousse l’âge du départ à la retraite. Interrogés lors des manifestations, ils ont dit combien, s’ajoutant à des conditions de vie rendues de plus en plus difficiles par l’inflation, cette réforme était pour eux d’une violence inacceptable. Et beaucoup ont souligné que, les confrontant à la crainte d’une dégradation de leur état physique au moment où ils pourraient cesser de travailler, elle leur donnait le sentiment d’être des objets qu’une logique économique dépourvue d’humanité entendait utiliser aussi longtemps que possible.

D'où viennent nos médicaments ?

Vendredi 12 mai 2023

Des tablettes de médicaments. ©Getty - valentyn semenov / 500px

Nous disposons d’une pharmacopée immense et, globalement, très efficace pour soulager nos petits maux comme nos maladies plus sérieuses. Mais, ne vous êtes-vous jamais demandé d’où provenaient nos médicaments ?

La médecine ne peut pas tout, mais elle fait beaucoup. De plus, elle progresse tous les jours. Certains de nos remèdes sont très anciens, d’autres sont bien plus récents. On les tire du monde naturel qui nous entoure, que ce soit des plantes, des animaux ou des minéraux. L’aspirine et l’arnica nous viennent de plantes ; le Smecta est un dérivé d’une argile, la smectite, qui est un minéral.

Invention du médicament : comment cela s’est-il passé ?

Chez nos ancêtres, les médicaments étaient l’aboutissement d’une démarche empirique. Ils mangeaient une plante ou appliquaient un onguent sur une plaie. Ça marchait ou pas. Un certain nombre d’essais ont d’ailleurs dû se terminer tragiquement. Une telle approche a été universelle. Les ethnologues ont montré sa diversité au sein des sociétés sur tous les continents, notamment en regard des flores locales.

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Interview Pharmacies virales : «La motivation mercantile du pharmacien transforme le patient en client»




par Jennifer Padjemi   publié le 13 mai 2023

Le pharmacien Alexis Sean pointe la dérive du secteur, qui privilégie la dimension commerciale au détriment de l’aspect strictement médical. Et invite ses confrères à redéfinir leur pratique.
publié le 13 mai 2023 à 12h20

Docteur en pharmacie et pharmacien d’officine, Alexis Sean est également expert auprès de la Haute Autorité de santé. Dans ses travaux de recherche, il s’intéresse aux mutations de la pharmacie d’officine pour un meilleur accès aux soins.

Comment revenir vers une séparation bien distincte entre pharmacie et parapharmacie ? Le flou semble volontairement entretenu.

Deux acteurs jouent un rôle clé. Les laboratoires de parapharmacie, pour commencer. Par des artifices de packaging, certains produits rappellent le médicament, ce qui les valorise aux yeux du consommateur. D’ailleurs, certains médicaments font le chemin inverse et demandent le statut de dispositif médical ou de complément alimentaire, car moins contraignant au niveau réglementaire. Ces mécanismes contribuent à maintenir le flou auprès des consommateurs. Ainsi, le pharmacien doit effectuer une sélection pertinente des produits de parapharmacie sur la base de critères objectifs comme les recommandations de sociétés savantes [des associations d’experts, ndlr].

« Tandis que les pays riches siphonnent les médecins africains, ils envoient en Afrique leurs praticiens via l’ONU et les ONG »

Publié le 13 mai 2023

Par Philippe Bernard Editorialiste au "Monde"

La tendance des pays développés à faire leur marché dans les Etats pauvres n’a fait que croître depuis une vingtaine d’années, analyse Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.

Vue d’Afrique, l’expression « déserts médicaux », qui désigne les zones du territoire français où consulter un généraliste relève de la gageure, peut sembler déplacée, voire provenir d’une autre planète. Non seulement parce que le continent compte 20 médecins pour 100 000 habitants (10 au Sénégal, 80 en Afrique du Sud), contre 320 en France, mais aussi parce que, extravagant paradoxe, les pays du Sud subventionnent de fait les systèmes de santé des pays riches en expatriant nombre de médecins formés chez eux. Notre « besoin » de docteurs étrangers est tel que le projet de loi sur l’immigration – défendu, retiré, puis de nouveau brandi par le gouvernement – prévoit, au moins dans sa mouture initiale, la création d’une carte de séjour spécifique destinée à attirer en France les professionnels de santé étrangers.

Philosophie «Eloge des vertus minuscules» de Marina van Zuylen, la tempérance sans modération

par Robert Maggiori  publié le 10 mai 2023

La chercheuse franco-américaine revalorise le médiocre et fait l’apologie des mérites discrets, contre la course à la performance contemporaine.

Déjà, «peut mieux faire» est terrible. L’appréciation humilie l’élève qui a cru faire de son mieux. Mais il y a pire. C’est : «assez bien». Elle devrait réjouir, elle fait pleurer ou rougir : car le bien qu’on a atteint ne serait pas un vrai bien, et il faudrait un rien, encore un petit reproche, pour que ce soit un mal. Autant rater, s’enfoncer dans l’échec, plutôt que de rester le bec dans cette eau trouble dont on ne sait si elle a le goût du blâme ou de la louange. Les bacheliers l’entendent : une mention «assez bien», attestant qu’on a quand même bien fait, mais tout juste, n’ouvre aucune porte. Et les moralistes le confirment : si l’on est seulement «assez courageux», c’est qu’on demeure un peu pleutre, et si on se montre «assez vertueux» c’est que la vertu qu’on a est une petite vertu, comme une confiance qui, si elle n’est pas entière, est déjà méfiance ou défiance. 

samedi 13 mai 2023

“Backlash”, quand le patriarcat contre-attaque

Par  Juliette Cerf   Publié le 10 mai 2023 

On pensait que #MeToo avait changé la donne. C’est le contraire qui semble se produire : remise en cause de l’accès à l’IVG, paroles déconsidérées, violences sur les réseaux sociaux… Partout les droits des femmes reculent. Une offensive conservatrice plus qu’inquiétante.

Action du collectif féministe Nous Toutes en soutien aux victimes de viol et en dénonciation de l’inactivité judiciaire face à ces crimes, le 12 novembre 2022, à Paris.

Action du collectif féministe Nous Toutes en soutien aux victimes de viol et en dénonciation de l’inactivité judiciaire face à ces crimes, le 12 novembre 2022, à Paris.  Photo Anna Margueritat/Hans Lucas via AFP

Révocation de l’arrêt Roe vs Wade, en juin 2022, qui garantissait le droit constitutionnel à l’avortement aux États-Unis. Maintien en fonction de plusieurs ministres accusés de violences sexuelles en France. Abandon de la « diplomatie féministe » en Suède, qui en avait pourtant été la pionnière dès 2014, en défendant l’égalité entre les sexes dans les dossiers internationaux. Réduction des femmes à leur fonction maternelle en Italie, où Giorgia Meloni, du parti d’extrême droite Frères d’Italie, refuse de féminiser son titre pour se faire appeler « il Presidente ». Décret forçant les femmes à écouter battre le cœur du fœtus avant de recourir à une IVG, en Hongrie. Obligation faite aux médecins, en Pologne, d’inscrire le nom des femmes enceintes dans un registre qui pourrait devenir un gigantesque outil de surveillance alors que l’avortement y est quasiment interdit. Sans parler des filles effacées de la vie publique en Afghanistan. Ou de la répression massive du mouvement Femme, Vie, Liberté, en Iran.

Maternité Allaitement : la prise de tétée des sportives de haut niveau

par Marie Thimonnier   publié le 11 mai 2023

Face à la mésinformation et à la réticence des clubs, les jeunes mères ont du mal à continuer à donner le sein en reprenant l’entraînement. Elles tentent de faire évoluer les idées reçues dans le milieu sportif, à l’instar de Cécilia Berder, Valériane Vukosavljevic ou Clarisse Agbégnénou.

Passe, flexion, shoot. Dans une vidéo postée en juillet 2019 sur son compte Instagram, Isabelle Yacoubou répète le mouvement inlassablement. Cet été-là, la basketteuse revient d’une pause maternité. Elle retrouve les parquets du club de Bourges avec la ferme intention de continuer d’allaiter sa fille. «Je voulais absolument allaiter, même si ça demande beaucoup d’organisation et d’énergie», se souvient la vice-championne olympique à Londres en 2012.

Au rapport Rendez-vous médicaux : les sans-papiers confrontés au refus de soin




par Nathalie Raulin   publié le 12 mai 2023

Selon une étude de l’Institut des politiques publiques publiée ce vendredi 12 mai, les bénéficiaires de l’Aide médicale d’Etat en quête d’un rendez-vous chez un praticien font face à des refus discriminatoires.

La plupart des Français en ont fait l’expérience. Obtenir un rendez-vous non urgent avec un généraliste, un ophtalmologiste ou un pédiatre réclame une bonne dose de patience et de persévérance. Mais pour les étrangers en situation irrégulière bénéficiaires de l’Aide médicale d’Etat (AME), l’affaire tient du challenge. En témoigne une étude de l’Institut des politiques publiques, dévoilée ce vendredi 12 mai, sur les refus de soins qu’ils essuient.

Toujours aussi préoccupés par leur santé mentale, les Français consultent pourtant très peu

Par   Publié le 

Trois ans après la pandémie, les Français sont toujours préoccupés par leur santé mentale mais ne vont pas pour autant consulter. Selon un sondage Ipsos, 61% se disent ainsi concernés par une problématique de santé mentale. Pourtant, seuls 19% ont franchi le cap de consulter un spécialiste.

La santé mentale des Français est au plus mal depuis l’épidémie de Covid-19. Selon l’étude CoviPrev, dirigée par Santé Publique France, 24% des Français montrent des signes d’un état anxieux (+11 points par rapport au niveau hors épidémie) et 17% ont présenté des signes d’un état dépressif au cours de l’année (+7 points par rapport au niveau hors épidémie). Et pourtant, ils sont encore très peu nombreux à pousser la porte d’un spécialiste. Selon une étude Ipsos dévoilée jeudi, 80% des Français concernés par une problématique de santé mentale ne consultent pas.

Chez ces Français, deux freins majeurs émergent : l’autocensure et le prix. 43% pensent en effet que leurs problèmes ne sont pas assez graves ou pensent pouvoir y faire face seuls. "Très souvent, je vois des patients qui arrivent avec une chronicité des troubles, c’est-à-dire qu’ils présentent des épisodes dépressifs depuis plusieurs mois", assure Chantal Henry, professeure de psychiatrie à l’hôpital Sainte-Anne à Paris. "Mais ils avaient une résistance car ils n’osaient pas venir en disant 'ça va passer'. La représentation des troubles psychiques est vécue par les patients comme s’ils avaient une faiblesse de caractère. Ils ont donc beaucoup de mal à reconnaître que c’est une vraie maladie qui nécessite une prise en charge".

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« Thomas W. Salmon. Médecin des sans-voix et des soldats » : un psychiatre (presque) idéal

Par    Publié le 11 mai 2023

L’historienne Sophie Delaporte publie une biographie sans concessions de cet inépuisable humaniste, refondateur de la psychiatrie américaine.

Le livre. Comment raconter la vie d’un grand homme sans tomber dans l’hagiographie ? Aussi vieille que la biographie, la question tient souvent du casse-tête. Surtout lorsque le public auquel on s’adresse n’est pas parfaitement familier du héros en question. En s’attaquant à la figure de Thomas W. Salmon (1876-1927), aussi célèbre dans le champ de la psychiatrie américaine que méconnu en France, l’historienne Sophie Delaporte s’est obligée à relever ce défi.

« De trop nombreuses atteintes à la liberté d’aller et venir » en psychiatrie

Publié le 

« C’est assez navrant, mais l’inertie est un mur auquel se heurtent les alertes incessantes du Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), sur l’état déplorable des lieux qu’il visite, prisons, hôpitaux psychiatriques, centres de rétention administrative, locaux de garde à vue, centres éducatifs fermés pour enfants. Certes, il y a bien quelques progrès. Mais trop peu. L’État semble endormi » Ainsi s’exprime Dominique Simonnot, Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, en introduction du rapport d’activité 2022. En psychiatrie, elle dénonce les effets délétères du manque de soignants et des atteintes trop nombreuses à la liberté d’aller et venir, avec des pratiques très hétérogènes, en particulier concernant les mesures d’isolement et de contention.

[...] Concernant les établissements de santé mentale, toutes les visites du CGLPL ont mis en lumière, à divers degrés, la situation déplorable de la démographie médicale et soignante. Partout les effectifs sont tendus et souvent insuffisants. Il en découle des emplois vacants, des lacunes dans l’organisation des soins, une prévention des crises insuffisante qui conduit à des hospitalisations en urgence que l’on aurait pu éviter, des soins somatiques irréguliers, un recours excessif à la contrainte et un accompagnement sommaire des patients.

« Toutes les visites du CGLPL dans des établissements de santé ont mis en lumière, à divers degrés, la situation déplorable de la démographie médicale et soignante »

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vendredi 12 mai 2023

Contes et légendes de la psychiatrie

Info Libertaire - Actualité militante et info anarchiste

Par Paris Luttes  Mai 11, 2023

Collabos en psychiatrie, donnez-vous la main 

Commençons par la psychanalyse, cette cousine de la psychologie. 

Il semble que l’écoute analytique ne soit guère soluble dans « l’institution psychiatrique » ou plutôt : ce champ de normalisation constitue pour la psychanalyse son plus grand danger. La psychiatrie n’étant au fond, rien d’autre qu’un écho autoritaire de la norme sociale. Doit-on s’en étonner ? Je ne pense pas, car si la psychanalyse se plie aux ordres de la psychiatrie, elle perd sa raison d’être. Elle a hélas, de fait, perdu sa raison d’être.

La mutation a eu lieu. La psychanalyse a abandonné toute rage. Elle s’est fait des habits neufs. L’analyse se sape désormais aux couleurs du discours managérial, elle marche et fayotte comme un bon soldat, la voici lèche-botte comme le psychiatre. Ciel ! Un deuil de plus.

L’hérésie a disparu. Le temps est loin où Freud pensait apporter « la peste » aux réactionnaires de l’Amérique blanche. La psychanalyse en secteur hospitalier collabore à présent au système qu’elle critiquait autrefois : sémiologie médicale, demi-écoute (caricaturale), « démarche qualité » comme écusson et autres cauchemars taxinomiques, bref toute cette mascarade issue du management.

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"Comment peut-on bien soigner les patients quand on est au bout du rouleau ?" : cet étudiant infirmier raconte pourquoi il a abandonné

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Les étudiants infirmiers sont de plus en plus nombreux à abandonner leurs études et dénoncent notamment "un épuisement" lors de leurs premiers pas dans la vie professionnelle.

Des soignants travaillent au service des urgences de l'hôpital Saint Camille à Bry-sur-Marne, en banlieue parisienne, le 21 janvier 2022. Photo d'illustration. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Des soignants travaillent au service des urgences de l'hôpital Saint Camille à Bry-sur-Marne, en banlieue parisienne, le 21 janvier 2022. Photo d'illustration. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Ils sont de plus en plus nombreux à abandonner. Ils sont 14% des étudiants infirmiers à délaisser leur formation en cours de route, et la plupart le font dès la première année (10% en 2021), selon le bilan d'une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Dress). Le taux d'abandon n'a jamais été aussi élevé, c'est trois fois plus qu'il y a dix ans. 

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Mathias Wargon, médecin urgentiste : « La réintégration des soignants non vaccinés est une réponse facile et démagogique »

Mathias Wargon  


Publié le 11 mai 2023

Le médecin urgentiste s’indigne, dans une tribune au « Monde », de la décision du gouvernement de suspendre l’obligation vaccinale et d’autoriser le retour des personnels non vaccinés. Il s’agit, selon lui, d’un « coup de boutoir démagogique contre les devoirs des soignants ».

Il y a quelques années, lors de mes tentatives annuelles de promouvoir la vaccination antigrippale parmi le personnel des urgences, une aide-soignante m’avait interpellé sur l’obligation vaccinale. Si l’on tenait tant à ce que les soignants soient vaccinés, pourquoi ne rendait-on pas obligatoire la vaccination contre la grippe, d’autant qu’elle était jeune et ne craignait rien ? Et dans le cas où on ne la rendait pas obligatoire, pourquoi la forcer à se vacciner ? Une des cadres infirmières la soutint publiquement, en affirmant que la vaccination l’avait rendue plus malade que la grippe et qu’elle ne se ferait plus vacciner. De la transmission aux patients, il ne fut pas question.

Des chercheurs australiens contrôlent un robot quadrupède par la pensée

 




Jeudi, 11/05/2023

Des chercheurs australiens contrôlent un robot quadrupède par la pensée

Les chercheurs de l’Université des technologies de Sydney ont développé un biocapteur permettant à un humain de contrôler une machine par la pensée. Ce capteur utilise une combinaison de graphène et de silicium, le rendant ainsi conducteur tout autant que durable et résistant à la corrosion. Il se place au niveau du cuir chevelu. Le dispositif, basé sur l’HoloLens de Microsoft, intègre ces décodeurs d’ondes cérébrales combinés à des capteurs. Pour générer les ondes indispensables, l’utilisateur doit se concentrer sur un modèle affiché dans le casque. Ensuite, un algorithme "fait le ménage" dans le bruit recueilli, et l’intelligence artificielle est chargée d’interpréter les commandes provenant du cerveau. Tout en contrôlant une machine (ici, un robot quadrupède), l’utilisateur peut se servir de ses deux mains pour faire tout autre chose.

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«Des bras et des lits»: la psychiatrie au bord de la rupture en France, alertent les soignants

Avec notre correspondant à Nantes, Léo Hélaine   Publié le : 

Personnels en sous-effectifs, offre de soin dégradée, soignants en souffrance, sentiment d'insécurité... De nombreux hôpitaux ferment des lits dans les unités psychiatriques par manque de soignants et le nombre de postes vacants ne cesse de croître. 

Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées mardi 9 mai devant l'hôpital psychiatrique de Nantes pour dénoncer ces conditions de travail qui se détériorent. Le mot d'ordre : « Il faut des bras et des lits. » 

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