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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 1 août 2022

Les lentilles connectées de Mojo Vision disposent d’un prototype fonctionnel

Mardi, 26/07/2022 

Les lentilles connectées de Mojo Vision disposent d’un prototype fonctionnel

Selon l'entreprise, ses lentilles Mojo Lens sont équipées du plus petit écran d'images dynamiques à ce jour. La société américaine Mojo Vision a annoncé qu’un prototype de ses lentilles connectées était fonctionnel. Les Mojo Lens, de leur nom, veulent reproduire l’utilisation qui est faite des lunettes de réalité augmentée, mais de manière plus discrète. Le PDG de l’entreprise, Drew Perkins, pense que d’ici dix ans, ces lentilles pourraient être largement commercialisées et aider à la réalisation de tâches quotidiennes.

Depuis peu, les lunettes de réalité augmentée (AR) comme les Nreal Air de Nreal, font leur arrivée sur le marché. Malgré les prouesses technologiques qu’elles représentent en termes de miniaturisation électronique, elles restent très imposantes et voyantes par rapport à des lunettes classiques. Mojo Vision voudrait changer cela avec ses lentilles, les Mojo Lens, beaucoup plus discrètes.

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Le vaccin contre la grippe réduirait de 40 % le risque de maladie d’Alzheimer

Lundi, 25/07/2022 

Le vaccin contre la grippe réduirait de 40 % le risque de maladie d’Alzheimer

Des recherches réalisées par l’Université du Texas, à Houston, ont comparé l’incidence de la maladie d'Alzheimer entre des patients vaccinés et non vaccinés contre la grippe. Ainsi, 935 887 personnes ayant reçu le vaccin et le même nombre d’américains âgés de plus de 65 ans n’ayant pas reçu l’injection ont été étudiées.

Au total, et sur une durée de suivi de 4 ans, 5,1 % des patients vaccinés contre la grippe ont développé la maladie d'Alzheimer, contre 8,5 % pour les patients non vaccinés. « Nous avons constaté que la vaccination contre la grippe chez les personnes âgées réduit le risque de développer la maladie d'Alzheimer pendant plusieurs années. La force de cet effet protecteur augmentait avec le nombre d'années pendant lesquelles une personne recevait un vaccin annuel contre la grippe. Ainsi, le taux de développement de la maladie d'Alzheimer était le plus bas parmi ceux qui recevaient régulièrement le vaccin contre la grippe chaque année », a déclaré Avram S. Bukhbinder, auteur de l’étude. Les chercheurs doivent encore déterminer si la vaccination contre la grippe est aussi associée au taux de progression des symptômes chez les patients déjà atteints de démence.

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La HAS évalue la Stimulation magnétique transcrânienne dans le traitement de la dépression de l’adulte

Publié le 

Dans le cadre de l’évaluation des technologies de santé, la Haute Autorité de Santé (HAS) a évalué la balance bénéfice-risque de l’adjonction de la stimulation magnétique transcrânienne dans le traitement de la dépression résistante de l’adulte.

Sur une demande de la Caisse nationale de l’Assurance maladie datant de juin 2019, la HAS a inscrit à son programme de travail 2020 afin d’émettre un avis sur le bienfondé d’inscrire cet acte à la Classification Commune des Actes Médicaux (CCAM), conformément à l’article L. 162-1-7 du Code de la sécurité sociale, l’évaluation de l’acte de stimulation magnétique transcrânienne répétée (rTMS) dans le traitement de la dépression résistante chez l’adulte.


Autriche : menacée de mort par des antivax, une médecin très médiatique met fin à ses jours

Le 31 juillet 2022

Visage bien connu des Autrichiens, Lisa-Marie Kellermayr intervenait régulièrement sur les plateaux TV pour appeler la population à se faire vacciner, afin de lutter contre les formes graves de la maladie. 

Des manifestants contre les restrictions sanitaires et la politique de vaccination, à Vienne, le 11 décembre 2021. REUTERS/Lisi Niesner/File Photo
Des manifestants contre les restrictions sanitaires et la politique de vaccination, à Vienne, le 11 décembre 2021. REUTERS/Lisi Niesner/File Photo

Indignation en Autriche. Le corps de Lisa-Marie Kellermayr a été retrouvé sans vie dans son bureau de la région de la Haute-Autriche vendredi. Selon des confrères autrichiens et l’agence Reuters, une lettre justifiant les raisons de son suicide a été retrouvée près de la dépouille, ne laissant que peu de doutes sur les motivations d’une femme qui était à bout, harcelée sur les réseaux sociaux mais aussi physiquement. Aucune autopsie ne devrait être pratiquée.

La victime était un visage bien connu des Autrichiens depuis la survenue de la crise sanitaire. Régulièrement, Lisa-Marie Kellermayr intervenait sur les plateaux de télévision afin d’appeler le plus grand nombre à se faire vacciner contre le Covid-19. Un moyen efficace, rappelons-le, de lutter contre les formes graves de la maladie, qui a contribué à sauver de nombreuses vies à travers le monde.

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samedi 30 juillet 2022

Au CHU de Nîmes, une micro-forêt aux macro effets

   26 juillet 2022

Pour atténuer l'impact du changement climatique, une micro-forêt a été créée au CHU de Nîmes, parmi d'autres ailleurs dans la métropole de Nîmes. Des soignants du pôle psychiatrie et des membres du personnel ont mis la main à la pâte. Une opération éco-responsable montée en partenariat avec la Métropole, à laquelle des patients aussi participaient.

Planter une forêt sur un espace d’à peine 100 m2, ça peut sembler très petit. Cela revient à mettre en terre pas moins de 400 arbres, arbustes, plantes vivaces et aromatiques pour créer une forêt 30 fois plus dense, beaucoup plus riche en biodiversité qu’une plantation classique, et qui pousse aussi 10 fois plus vite.

Ce mini écosystème forestier s'inspire d'une méthode développée dans les années 70 par un botaniste japonais (Akira Miyawaki). Elle va créer une réserve de biodiversité et améliorer, entre autre, la qualité de l’air. Sur ce chantier, 70 professionnels du CHU de Nîmes, volontaires, se sont retroussé les manches, dont une douzaine de soignants et neuf patients, adultes et enfants, du service de psychiatrie polyvalente.


Violences envers les médecins : les psychiatres parmi les plus touchés

Publié le 

Le conseil national de l’Ordre des médecins publie les résultats de l’Observatoire de la sécurité des médecins pour l’année 2021. Après les généralistes les psychiatres figurent parmi les spécialités les plus touchées.

Après une année 2020 marqué par les confinements, 1 009 incidents ont été déclarés par des médecins en 2021. Ces incidents ont affecté des médecins partout où ils exercent : 51% d’entre eux ont eu lieu en centre-ville, 22% en banlieue, et 21% en milieu rural.

Parmi les spécialités, les médecins généralistes sont les plus touchés par ces incidents (61% des incidents rapportés, alors que les médecins généralistes représentent 43% du corps médical en activité). Les cardiologues, les psychiatres ou encore les ophtalmologues figurent également parmi les spécialités les plus touchées.

59 incidents avaient pour origine première la crise sanitaire, selon les médecins victimes : 35 concernaient un refus du respect des règles sanitaires ; 24 étaient le fait de patients opposés à la vaccination.

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Robert Zarader : « Nous sommes en plein dans une économie et une société du renoncement »

Publié le 29 juillet 2022

De l’abstention à l’abandon de droits sociaux souvent trop difficiles à obtenir ou aux démissions massives, la société française est à l’heure d’un retrait général inquiétant, analyse le communicant et économiste, dans une tribune au « Monde ». A tel point que notre vie politique pourrait en être bouleversée.

Dans la famille Marx, Karl aurait sans doute pu le dire, mais rendons à Thierry la paternité de la citation : « En matière d’alimentation, le low cost, c’est une économie du renoncement. Vous renoncez à la qualité en échange de petits prix, c’est mortifère. » Le diagnostic du cuisinier engagé est juste : nous sommes en plein dans une économie, dans une société du renoncement.

Je renonce, tu renonces, il renonce, nous renonçons… Individuel et collectif, le « grand renoncement » est partout. Dans l’accès aux droits : plus d’un tiers des allocataires potentiels du RSA renoncent à en bénéficier. Trop compliqué, trop bureaucratique, trop stigmatisant. Dans l’accès aux soins : un Français sur deux déclare avoir renoncé à un rendez-vous chez un médecin, généraliste ou spécialiste. Trop d’éloignement, dans le temps et dans l’espace, au sein de nos déserts médicaux.

Interview Crack à Paris : «Avant, on se battait une main attachée dans le dos, maintenant les deux le sont»

par Charles Delouche-Bertolasi  publié le 28 juillet 2022 

En parallèle des errements et des coups de menton politiques, professionnels de santé et experts de l’addiction tentent depuis des années d’accompagner les usagers de cette drogue. Florence Vorspan, psychiatre, œuvre à proximité de la salle de consommation à moindre risque.

Pour le nouveau préfet de police de Paris Laurent Nuñez, la mission est relevée. «Régler» la question du crack dans la capitale «d’ici un an», ordre de Gérald Darmanin. Mais face à cette volonté de résoudre à marche forcée un problème qui dure depuis plusieurs décennies, les professionnels du secteur se montrent circonspects. Notamment parce qu’à l’inverse des opiacés tels que l’héroïne, la morphine ou les opioïdes antidouleurs de synthèses comme le tramadol ou le fentanyl, il n’existe toujours aucune alternative ou médicament pour les stimulants tels que la cocaïne ou le crack. Dans son service de psychiatrie de l’hôpital Fernand-Widal, situé à proximité de la salle de consommation à moindre risque parisienne, Florence Vorspan voit défiler près de 1 000 patients par an, dont 250 personnes avec des problèmes liés au crack. A rebours des polémiques politiques et des problématiques de sécurité, cette médecin psychiatre est prudemment optimiste quant au projet du gouvernement et appelle surtout à davantage de moyens pour prendre en charge les usagers.

Marie, infirmière à MSF : "Ceux qui arrivent dans mon bureau sont des rescapés"

 

A son arrivée sur le territoire français, un mineur non accompagné doit se présenter à un bureau d’évaluation de la minorité. S’il est reconnu mineur, il est pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance. Dans le cas contraire, il se retrouve à la rue. Ce sont ces jeunes dont s’occupe le Centre d’accueil pour mineurs isolés de Médecins Sans Frontières à Pantin, en Seine-Saint-Denis. 


Anti-manuel de développement personnel (1/5) Géraldine Mosna-Savoye: «On peut très bien glander devant Netflix et s’interroger en même temps sur comment s’accomplir»

par Clémence Mary  publié le 29 juillet 2022 

Pour la philosophe et journaliste, là où la philosophie questionne, le développement personnel prétend apporter une réponse en créant de nouvelles injonctions et en culpabilisant.

Qui n’a jamais déprimé un ­dimanche soir, parlé pour ne rien dire ou eu la flemme d’aller dormir ? De quoi ces «petits riens» sont-ils le signe et pourquoi ­toujours chercher à être au top ou à «mieux ­vivre» ? Depuis douze ans, la journaliste Géraldine Mosna-Savoye livre une philosophie du quotidien décomplexée sur France Culture, des Chemins de la philosophie, coproduits avec Adèle Van Reeth partie prendre les rênes de France Inter, à ses chroniques matinales plus récentes. Pour se libérer des injonctions culpabilisantes de la société ou des livres de développement personnel, une seule méthode selon elle : posons-nous les bonnes questions avant de chercher des réponses, propose cette passeuse exigeante mais pas excluante.

En quête d’une carte d’identité ou Promesse métaphysique d’une crème hydratante… la simple lecture des titres de ses chroniques donne le ton incisif et réjouissant de la quête de sens qu’elle ausculte. Après son Carnet de philo, pour triompher du quotidien(Michel Lafon, 2021), anti-manuel de développement personnel à podcaster plus qu’à lire, Géraldine Mosna-Savoye prépare un essai en forme d’éloge de la mollesse. Petite leçon de vie avec une décontractée du bulbe.

Comment la philosophie peut-elle aider à surmonter le quotidien ?

Ce qui m’intéresse, c’est moins ce qu’en disent les philosophes que leur méthode de pensée, qui permet de questionner des situations qu’on n’interroge pas habituellement. Et puis le quotidien renouvelle la discipline en proposant un point de départ familier, à l’opposé des vieux systèmes conceptuels plombant comme la Métaphysique ou l’Etre. Le contexte intellectuel a changé, avec l’affaiblissement de la psychanalyse qui était reine dans les 70-80, la crise de la raison que traduit l’interrogation sur les fondements de la science… Le quotidien a pris de l’importance avec la pandémie qui a renforcé les questionnements sur le sens de l’existence, et mené à un repli sur son environnement.

Bien-être Développement personnel, les doigts dans le zen


 


par Wassila Belhacine et Marie-Eve Lacasse   publié le 29 juillet 2022

Actualité anxiogène, post-Covid, pouvoir d’achat… les Français n’ont pas le moral. Un pessimisme ambiant qui favorise l’industrie du bien-être et, avec elle, l’apparition de coachs ciblant les plus jeunes via les réseaux sociaux.

C’est bien connu, la France va mal. Et l’Insee le confirme : en 2021, lassées par les restrictions sanitaires et les difficultés économiques (qui se sont confirmées depuis), les personnes de 16 ans ou plus ont noté à 6,8 sur 10 la vie qu’elles mènent. C’est le niveau le plus bas depuis 2010. Le malheur des uns profite à toute une industrie du bien-être. Unie sous la bannière du développement personnel – terme à la définition floue qui convoque aussi bien la philosophie antique, la psychologie que la sagesse populaire – elle propose d’apprendre à mieux gérer ses émotions ou à optimiser son potentiel avec un vaste panel de solutions : coaching en entreprise, méditation en pleine conscience, conseil personnalisé en matière de séduction ou de business… Difficile de mesurer avec précision la croissance du secteur. Seule certitude, confirmée par la Fédération internationale des coachs : le nombre de personnes qui font profession de cet accompagnement individuel et collectif, qui avait déjà augmenté de 33 % entre 2015 et 2019, continue de croître.

jeudi 28 juillet 2022

Le manque de moyens consacrés aux infirmiers a un impact direct sur la mortalité des patients aux soins intensifs

Par Sophie Mergen   26 juil. 2022 

BELGIQUE

C'est le constat interpellant que dressent plusieurs chercheurs belges, suite à une vaste étude menée dans dix-sept hôpitaux du pays.

En filigrane, cette question : le montant investi par les hôpitaux dans leurs infirmiers a-t-il un impact sur la santé des patients? 

Durant un an, des chercheurs ont passé à la loupe pas moins de 18 000 séjours hospitaliers en soins intensifs, en comparant les hôpitaux qui investissent beaucoup dans leurs ressources infirmières à ceux qui investissent peu. 

Les résultats sont sans appel: les hôpitaux qui dépensent le plus d'argent pour leurs infirmiers affichent un taux de mortalité significativement plus bas. Ce taux de mortalité chute même de 20% par rapport aux hôpitaux qui consacrent peu d'argent à leurs ressources infirmières.

C'est un message fort adressé à nos hôpitaux et nos politiques

A l'origine de l'étude, un collectif de chercheurs belges emmené par Arnaud Bruyneel, infirmier spécialisé en soins intensifs et doctorant en Santé publique à l'Université Libre de Bruxelles. "Plus le budget consacré aux infirmiers est important, plus l'hôpital peut engager, et plus le nombre d'équivalents temps plein par patient est donc élevé" explique-t-il. "On peut aussi supposer que là où le budget est le plus important, les infirmiers sont plus qualifiés, plus spécialisés et plus expérimentés, ce qui explique qu'ils coûtent plus cher à l'hôpital". 

Premier enseignement: moins il y a d'infirmiers par patient, plus le taux de mortalité est important. Cette étude vient donc confirmer d'autres études internationales, publiées dans des revues prestigieuses comme The Lancet. Ces études démontraient déjà que chaque patient ajouté à une infirmière augmentait de 7% le risque de mortalité. 

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À Rennes, de la musique lyrique pour déstigmatiser la psychiatrie



Publié le 

« Cette musique franchit toutes les carapaces de l’âme humaine, elle me transporte », s’enthousiasme Gérard, patient amateur de chants lyriques et bénévole. Mardi 26 juillet 2022, la compagnie BarokOpera a fait halte dans la cour d’honneur du Centre hospitalier Guillaume-Régnier (CHGR), à Rennes (Ille-et-Vilaine), dans le cadre des opéras d’été de Dinard. Cette représentation qui est devenue un rendez-vous attendu par tous s’inscrit dans le projet de l’établissement, porté par le Centre socio thérapeutique et culturel du CHGR.

 

Expertise en psychiatrie légale : les délais s’accumulent à Pinel

VIATKA SUNDBORG
La Tribune

26 juillet 2022

QUEBEC

Le Windsorois Dany Côté a plaidé coupable il y a plus d’un an à des accusations d’actions indécentes, d’exhibitionnisme et de possession de pornographie juvénile. Malgré ses aveux et un récent retour en cour, il n’y a encore aucune sentence prononcée à ce jour dans ce dossier.

La raison de cet important délai ? L’explosion des demandes d’expertise ainsi que la pénurie de main-d'œuvre qui frappe l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel.

Chaque année, c’est plus de 1 500 demandes d’expertise qui sont acheminées à l’institut. «Les évaluations quant à l’aptitude à comparaitre d’un individu ou sa responsabilité criminelle sont certainement parmi les demandes les plus fréquentes et les plus connues du public», explique le Dr Mathieu Dufour, psychiatre légiste et chef de département de psychiatrie à l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel à Montréal.

Dans le cas de Dany Côté, c’est un rapport quant au statut de délinquant à contrôler qui est attendu. La sentence du Windsorois devrait être prononcée en septembre prochain, moment où le tribunal a fixé l’audience de l’accusé. L’homme est détenu depuis son arrestation en février 2021.  

En termes de délais, les experts en psychiatrie légale ont jusqu’à cinq jours ouvrables pour déterminer l’aptitude à comparaitre d’un individu à savoir si celui-ci peut psychologiquement subir son procès. Pour ce qui est de la responsabilité criminelle d’un individu face à un crime qu’il a commis, l’institut national Philippe-Pinel dispose de 30 jours ouvrables pour réaliser cette analyse.

Ces rapports sont nécessaires au tribunal pour que celui-ci puisse imposer une peine juste et individualisée telle que le prescrit le Code criminel du Canada. «Certains examens sont plus complexes à réaliser ce qui explique la tolérance de la Cour et les délais plus longs», précise le Dr Dufour. 

 Depuis un an, Dany Côté attend sa sentence, mais les délais quant à la confection des rapports à l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel semblent s’éterniser.

Depuis un an, Dany Côté attend sa sentence, mais les délais quant à la confection des rapports à l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel semblent s’éterniser.

Des demandes en forte hausse

Bien que le nombre de patients qui doit être évalué à l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel soit déjà considérable, ce nombre ne cesse de gripper. «Cette année, c’est plus de 70 demandes d’évaluation complexe que nous devons faire. Si l’on compare ce même chiffre à celui d’il y a quelques années, ça a presque doublé», souligne le Dr Mathieu Dufour.

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Polémiques Soupçons de fraudes, médicament à l’efficacité douteuse : la recherche sur Alzheimer dans la tourmente

par Olivier Monod.   publié le 27 juillet 2022 à

Des soupçons de fraude jettent le discrédit sur des résultats de recherche sur la maladie d’Alzheimer. Un chercheur français est impliqué et le développement d’un médicament remis en cause.

Appât du gain, espoir des patients et de leurs familles, hypothèses concurrentes et ambitions personnelles, ce cocktail détonant semble avoir fait complètement déraper une partie de la recherche sur la maladie d’Alzheimer. Dernier rebondissement en date, jeudi dernier, la très sérieuse revue Science publie une enquête sur de possibles fraudes scientifiques dans le domaine. De quoi «menacer une théorie dominante de la maladie», rien de moins, selon la revue. De quoi assurément alimenter les discussions lors de la conférence internationale sur la maladie qui se tient à San Diego du 31 juillet au 4 août.

Maltraitances Orpea : «L’aide-soignante s’est fait taper sur les doigts parce qu’elle donnait trop à manger à mon père»

par Franck Bouaziz  publié le 27 juillet 2022

Alors que l’exploitant d’Ehpad réunit ses actionnaires ce jeudi et entame une opération de nettoyage avec le départ d’une vingtaine de ses cadres, «Libé» a eu accès aux premiers témoignages des familles devant la justice après de nombreuses plaintes déposées pour maltraitance.

C’est l’heure des comptes pour Orpea. Ce jeudi matin, et pour la première fois depuis les révélations du livre enquête de Victor Castanet, les Fossoyeurs (paru en janvier dernier chez Fayard), le groupe de d’établissements pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) réunit ses actionnaires en assemblée générale. Confronté à de violentes accusations de maltraitance envers les résidents et de malversations financières, le groupe tente une opération de sauvetage en faisant tomber nombre de têtes, aussi bien à la direction générale qu’au sein de son conseil d’administration. Pour autant, l’entreprise, dont le cours de l’action a chuté de 73 %, doit faire face à toute une série de procédures pénales. Orpea est en effet dans le collimateur de la justice pour ses pratiques financières, mais avant tout pour la manière dont les résidents ont été traités dans plusieurs de ses établissements.

Journal d'épidémie Soignants non vaccinés, et pourquoi pas des opérations sans gants…




par Christian Lehmann, médecin et écrivain  publié le 28 juillet 2022

Christian Lehmann est médecin et écrivain. Pour «Libération», il tient la chronique d’une société traversée par le Covid-19. 

L’obligation vaccinale des personnels soignants est entrée en vigueur le 15 septembre 2021, soit neuf mois après l’introduction des premiers vaccins contre le Covid en France. Si une majorité de professionnels de santé s’était vaccinée dès que les vaccins leur étaient accessibles, une minorité visible et bruyante avait décidé de «résister» à cette injonction, et s’était retrouvée, par la force des choses, écartée du soin. Sans emploi, sans ressources. Cette situation a ému certains politiques pendant les campagnes électorales. La réintégration immédiate des soignants non-vaccinés avait été mise en avant comme argument de campagne aussi bien au RN que chez LFI. Et découvrant bien tardivement que l’hôpital était exsangue, les «partis de gouvernement», dont l’acharnement néolibéral avait conduit à la catastrophe, se posaient eux-mêmes ouvertement la question.

Psychothérapie : qu'est-ce que rembourse l'assurance-maladie ?

SUISSE

Depuis le 1er juillet, les conditions de remboursement des psychothérapies sont élargies. Les séances de psychothérapie peuvent en effet être remboursées par l'assurance de base dès lors qu'elles ont été prescrites par un médecin. A quoi faut-il prêter attention pour bénéficier de la prise en charge de cette prestation? Réponse.

Dépression, anxiété, burn-out, dépendances... Les troubles psychiques sont fréquents et souvent lourdement handicapants. Avec le covid et ses conséquences, la santé mentale des adultes comme des enfants s’est encore dégradée. Conséquence: les délais d’attente pour accéder à une psychothérapie s’allongent. Faciliter l’accès aux psychothérapies effectuées par des psychothérapeutes en passant du modèle de la délégation à celui de la prescription devrait permettre d’améliorer la situation. Explications sur ce qui change.



Essai Patrick Weil, bon divan Mister President

par Virginie Bloch-Lainé  publié le 27 juillet 2022

En 1919, l’Américain Woodrow Wilson opérait un revirement crucial lors de la rédaction du traité de Versailles, versatilité qui lui vaudra un ouvrage cosigné par Sigmund Freud et le diplomate William Bullitt. «Le Président est-il devenu fou ?» revient sur cette histoire. 

Il fut souvent question, ces derniers mois, de l’article 5 de l’Otan qui assure aux membres du traité une assistance mutuelle. En 1919, un article similaire faillit figurer dans le traité de Versailles. Le président américain Woodrow Wilson «avait signé un pacte d’assistance militaire avec la France en cas d’agression allemande. S’il était entré en vigueur, il aurait provoqué l’immédiate intervention militaire américaine en mai 1940 face à la Wehrmacht». La face du monde aurait été changée si Wilson n’avait pas cédé aux pressions de la majorité républicaine du Sénat (qui refusait cette promesse d’engagement international) ni renoncé au dernier moment de ratifier le traité au nom des Etats-Unis. Le livre très documenté de l’historien Patrick Weil, Le Président est-il devenu fou ?, met en lumière, entre autres, cet «effondrement» d’un homme de pouvoir. Ce titre accrocheur fait songer à un autre président américain mais c’est seulement de Woodrow Wilson (1856-1924) qu’il s’agit ici. Il fut président pour deux mandats, de 1913 à 1921. A ses côtés figurent deux autres acteurs inattendus (mais tout est inattendu dans ce livre) : William Bullitt (1891-1967) et Sigmund Freud.