par Martin Duffaut
L’expression «OK boomer» a consacré dans le monde entier l’idée d’une fracture entre des générations vieillissantes hors de propos, et des jeunes générations portant à bout de bras les sujets qui comptent, comme l’écologie ou la lutte contre les discriminations. La crise sanitaire a également été le lieu de la mise en scène d’une rupture consacrant des jeunes «sacrifiés» sur l’autel de la protection des plus âgés. Tous les marqueurs semblent donc consacrer l’existence d’une rupture générationnelle opposant les moins de 30 ans aux plus de 60 ans. Mais en y regardant de plus près, ces clivages relèvent plutôt de divergences entre classes d’âge, ne constituant pas pour autant des antagonismes insurmontables. Des convergences existent entre jeunes et seniors sur des sujets de société majeurs comme l’écologie, et la crise sanitaire est le théâtre d’une solidarité renforcée entre générations. C’est le principal enseignement de l’étude sur l’état des relations intergénérationnelles publiée ce mercredi par la fondation Jean Jaurès.