par Anaïs Moran publié le 4 novembre 2021
A quoi ça tient, le choix du renoncement ? Celui qui s’impose malgré la vocation tenace, les heures engagées et l’attachement indélébile à l’hôpital public ? Lydie (1), infirmière de 41 ans, a plusieurs mois ruminé la question. «En fait, il n’y a pas eu d’événement de bascule, de situation dramatique qui m’a fait dire dans un fracas “stop, c’est fini, j’arrête tout”, démêle-t-elle aujourd’hui. J’ai juste vu les choses se dégrader petit à petit, et quand le sentiment de ne plus être à ma place est devenu insoutenable, je me suis tout simplement sauvée.» En août, Lydie a quitté le petit centre hospitalier de Bourgogne-Franche-Comté au sein duquel elle bossait depuis vingt ans.