Grégoire Ahongbonon, 69 ans, a créé l’Association Saint Camille-de-Lellis, qui a développé un réseau complet de soins psychiatriques en Afrique de l’Ouest.
Il a lui-même souffert de dépression avant de venir en aide à des personnes atteintes de troubles psychiques errant dans les rues. Le Béninois Grégoire Ahongbonon vient de recevoir le Prix de Genève pour les droits de l’homme en psychiatrie. Alloué tous les trois ans par une fondation créée en 1999, il récompense des projets «courageux» qui visent à promouvoir une psychiatrie respectueuse des droits de l’homme, dans des contextes où cela n’a rien d’évident.
L’actrice britannique Tilda Swinton est la narratrice de Goliath : Playing With Reality, une expérience de réalité virtuelle sur un homme souffrant de schizophrénie et trouvant un lien humain avec les jeux vidéo. Sa première mondiale aura lieu le jour de l’ouverture de la Mostra de Venise, le 1er septembre.
D’une durée de 25 minutes, Goliath est une expérience animée qui “explore les limites de la réalité, démontre le poids de la maladie mentale et loue le pouvoir de soutien de la communauté des joueurs”. Le projet est dirigé par Barry Murphy et May Abdalla.
Swinton prête sa voix à Echo, un narrateur qui guide les utilisateurs à travers différentes réalités virtuelles. Goliath est un homme qui a été isolé pendant des années dans des institutions psychiatriques en raison de son état et qui trouve une connexion dans les consoles vidéo multijoueurs.
« Goliath est une exploration des endroits où nous choisissons de nous sentir en sécurité et du sens de l’expérience de la réalité de quelqu’un d’autre. En utilisant la technologie de réalité virtuelle, nous immergeons les utilisateurs dans un monde où les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être dans le but de démêler les idées et les préjugés sur la santé mentale », ont déclaré Murphy et Abdalla.
Les médecins de famille souhaitent qu’une personne en santé puisse décider de son décès avant d’être malade
La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec a plaidé pour un élargissement de l’aide médicale à mourir, lundi, dans le cadre de la révision de la Loi concernant les soins de fin de vie. Son président, Dr Louis Godin, souligne que la démarche devrait être encadrée strictement.
Une personne en santé devrait pouvoir réclamer à l’avance de recevoir l’aide médicale à mourir si un AVC ou un traumatisme crânien sévère la laisse incapable d’en formuler la demande, plaide la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ).
De la grande à la petite histoire, des archives nationales à l’archive intime d’un album de famille cette série documentaire en 4 épisodes tente de comprendre comment se fabrique et se garde la mémoire de l’humanité.
À PROPOS DE LA SÉRIE
Au départ de cette série documentaire, il y a l’envie de se balader dans les sous terrains et les couloirs sombres, descendre dans les caves des musées et des institutions, découvrir les lieux secrets où sont rangés à l’abri de la lumière et surtout de la poussière le passé des hommes.
TÉMOIGNAGES. A la veille du procès des terroristes, qui s’ouvre le 8 septembre, les rescapés des attentats de novembre 2015 ne supportent plus l’injonction de leurs proches à « tourner la page ». Ils racontent l’angoisse qui ne passe pas, les conduites compulsives, le combat sans fin pour la reconnaissance de leur mal et la peur de la récupération politique.
RÉCIT« Les religions ne meurent jamais vraiment » (6/6).
Depuis les années 1960, le catholicisme recule chaque année un peu plus en Europe occidentale. Ce processus est-il irrémédiable ? Poussant l’Eglise dans ses retranchements, il pourrait aussi donner lieu, en retour, à un sursaut.
Des chercheurs russes rapportent avoir isolé du permafrost un organisme microscopique datant d’environ 24 000 ans qu’ils ont réussi à observer et faire se reproduire en laboratoire. Ils rapportent leurs travaux dans un article publié le 7 juin 2021 dans la revue Current Biology.
L’animal en question a une taille comprise entre 0,1 et 2 millimètres, mais il représente véritablement un modèle réduit d’animaux complexes. En effet, il possède, de la naissance à la mort, un nombre constant de cellules, environ un millier. Il est doté d’un cerveau composé de 150 à 200 neurones, d’organes sensoriels multiples, de muscles striés, d’un estomac, et même de mâchoires (trophi) logées dans un pharynx appelé mastax.
Cet organisme multicellulaire microscopique a donc tout d’un grand, car il contient, dans un volume extrêmement limité, l’ensemble des appareils dont est habituellement doté n’importe quel animal pluricellulaire. Leur nom : rotifères Bdelloïdes (fère : porte, roti : roues). Pourquoi cette dénomination ? Tout simplement du fait que le mouvement du battement ciliaire de leur appareil rotateur antérieur ressemble à deux roues.
Paris, le vendredi 27 août 2021 – Toujours, le télescopage entre ces différentes interrogations revient. Comment concilier défense de la liberté d’expression et lutte contre la désinformation délétère (comme celle sur les vaccins) ? Comment rappeler aux chercheurs, scientifiques et médecins leur responsabilité tout en préservant leur liberté de parole ? Un nouvel exemple de la complexité de ces questions a été récemment donné.
Un des indicateurs essentiels pour suivre et anticiper la progression de l’épidémie COVID-19 est le nombre de reproduction R effectif, c’est-à-dire « le nombre de personnes susceptibles d’être contaminées par une personne contagieuse pendant la durée de sa contagiosité» (Blog CovidTracker du 26 avril 2020). Pour mémoire, on peut considérer que l’épidémie progresse s’il est supérieur à 1, avec le risque d’une croissance exponentielle, et que l’épidémie régresse s’il est inférieur à 1. À la mi-août, il était de 1,05 depuis deux semaines, donc en plateau. Il serait passé à 0,9 aux alentours du 20 août. Ce sont les chiffres avancés par le site CovidTracker, à partir des données communiquées par Santé Publique France.
Selon une étude britannique publiée jeudi dans « The Lancet Infectious Diseases », le variant Delta entraîne deux fois plus de risque d’être hospitalisé que la souche Alpha.
Les études montrant une dangerosité accrue du variant Delta se multiplient. Selon la dernière en date, publiée vendredi 27 août dans la revue The Lancet Infectious Diseases, le taux d’hospitalisation des personnes infectées par le variant Delta serait doublé par rapport à une infection par la souche Alpha. Le variant Delta est une forme mutée du SARS-CoV-2, détectée pour la première fois en Inde en octobre 2020. Bien plus contagieux que son prédécesseur, il est devenu la forme dominante du virus dans le monde. En France, il représentait au 3 août 98,1 % des cas de Covid-19, selon Santé publique France.
De précédents travaux ont mis en évidence une association entre la schizophrénie, les hospitalisations pour Covid-19 et la mortalité. Un lien entre la schizophrénie et un plus faible taux de vaccination a également été démontré. D’autre part, certaines études ont suggéré que les personnes atteintes de troubles psychiatriques sévères répondraient moins bien aux vaccinations. Ces éléments sont analysés dans une étude longitudinale de cohorte menée en Israël au cours de la première année de pandémie, jusqu’en avril 2021 et incluant plus de 25 000 personnes atteintes de schizophrénie, comparées à autant de sujets témoins.
Paris, le lundi 23 août 2021 – Depuis l’annonce de la vaccination covid obligatoire pour les professionnels de santé, de nombreux soignants se rendent dans les centres de vaccination pour se mettre en conformité avec les nouvelles règles.
La coercition et l’obligation sont des méthodes controversées en matière de santé, mais elles ont le mérite d’être efficace. Ainsi, depuis l’annonce par le Président de la République le 12 juillet de l’entrée en vigueur de la vaccination obligatoire des soignants, la couverture vaccinale chez les professionnels de santé est en nette augmentation. Environ 8 soignants hospitaliers sur 10 sont primo-vaccinés, alors qu’ils n’étaient que 64 % début mai. Chez les médecins et infirmiers libéraux, qui avaient déjà un taux de vaccination important dès avant les annonces présidentielles, on compte plus de 90 % de primo-vaccinés.
Mais c’est surtout chez les personnes travaillant dans les EHPAD et autres maisons de retraite médicalisée que la progression est la plus importante. Ce sont désormais 82 % d’entre eux qui ont reçu une dose d’un vaccin contre la Covid-19, contre seulement 51 % en juin dernier. On se souvient que le ministre de la Santé Olivier Véran s’était ému à l’époque que ces professionnels étaient moins vaccinés que la population générale, alors même qu’ils sont en contact avec des personnes à risque de développer des formes graves. Ils ont désormais rattrapé leur retard, puisqu’ils présentent un taux de primo-vaccination égale à celui des adultes en France.
Les syndicalistes de la CGT du centre hospitalier Pierre-Lôo, spécialisé dans la psychiatrie, ont écrit une lettre ouverte pour alerter sur les conséquences que le pass sanitaire a pour l’accès aux soins de leurs patients.
Une lettre de deux pages a été envoyée, mardi 24 août, par la CGT de l'hôpital Pierre-Lôo à la Charité-sur-Loire, au directeur du groupement hospitalier de la Nièvre, au président du conseil de surveillance de Pierre-Lôo, au directeur de l’ARS et au ministre de la Santé. Celle-ci alerte sur les conséquences, sur l'accès au soin, du pass sanitaire obligatoire pour les patients.
Thierry Lang Professeur émérite de santé publique Publié le 27 août 2021
Thierry Lang, professeur émérite de santé publique, estime, dans une tribune au « Monde », que si la lutte contre les inégalités dans l’accès aux soins est souvent perçue comme un supplément d’âme des politiques de santé publique, elle doit aujourd’hui en être le cœur.
Tribune. Malgré le bouleversement provoqué par cette pandémie, les recommandations sanitaires produites et les débats dans les médias laissent peu de place aux inégalités sociales de santé, alors que tout indique qu’elles vont encore se creuser à l’occasion de la prolongation de la pandémie. Une justification fréquemment entendue met en avant le fait que la lutte contre le SARS-CoV-2 est une urgence, que les inégalités sociales de santé existent depuis longtemps et que, de ce fait, elles passent au second plan.
Selon le gouvernement et les médecins, la vaccination est le seul rempart contre la covid-19. Pourtant elle atteint 22% de la population martiniquaise. S'il est difficile d'expliquer exactement les causes de ce faible taux, il est important de comprendre le fonctionnement de ce traitement.
Face à la Covid-19, le seul traitement préconisé est la vaccination. Il s'agit de sensibiliser notre système immunitaire afin qu'il se défende en déclenchant une réponse spécifique.
Fabriquer des anticorps contre le virus. Ces derniers ont pour mission de neutraliser et d'aider à éliminer le virus à l’origine de la maladie, avant qu’il n’ait le temps de se diffuser dans tous nos organes et y provoquer des dégâts majeurs.
Deux types de vaccins contre la Covid-19 sont utilisés en Martinique. L'un à ARN messager (vaccins PFIZER BIO-Ntech et MODERNA) et l'autre à vecteur viral (AstraZeneca et Johnson & Johnson). Ils ont la même mission. Transporter un message, mais de manière différente.
Nous interrogeons le docteur Jean-Luc Fanon, chef de Service du Pôle de Gérontologie et Gériatrie au Centre Hospitalier Universitaire de Martinique (CHUM).
Que se passe-t-il quand on injecte un vaccin à ARN messager ?
Pour ce vaccin, une séquence génétique de la protéine de surface du virus, synthétisée en laboratoire, appelée protéine "S" ou spike est introduite dans le corps, protégé dans une minuscule enveloppe graisseuse.
Dix-huit mois après la mise en place des premières mesures de confinement, le royaume scandinave prévoit un retour complet à la normale d’ici au 10 septembre.
Pour le Danemark, le Covid-19 n’est plus une maladie « critique pour le fonctionnement de la société ». Vendredi 27 août, le ministère de la santé, à Copenhague, a publié un communiqué, dans lequel il annonce la levée des dernières restrictions en place, d’ici au 10 septembre. « Le gouvernement a promis de ne pas maintenir les mesures plus longtemps que nécessaire, et le moment est arrivé », a précisé le ministre de la santé, Magnus Heunicke.
REPORTAGE Des chômeurs sont encouragés à suivre des formations pour travailler dans les maisons de retraite et pallier le manque d’aides-soignantes.
« Tu veux bien m’aider ? On y va ! Un, deux, trois ! » : les deux blouses blanches redressent la frêle silhouette de Madeleine D., 99 ans, dans son fauteuil roulant. Par l’ascenseur puis le long couloir jusqu’à la grande salle qui donne sur le parc, le trio arrive avant le chariot des petits gâteaux pour l’heure du goûter. Le tandem Agnès Janeau et Patricia Thibaud a commencé sa journée à 7 h 45. Cette fin juillet, pour lever, doucher, aider à se laver, habiller 70 résidents, elles étaient cinq : quatre aides-soignantes et Patricia Thibaud, « volante ». « En renfort sur tous les étages, sans cesse à cavaler, dit-elle, sans se plaindre. Ah ! les escaliers, ça y va ! »
Mardi 24 août, la Haute Autorité de santé (HAS) a rendu un nouvel avis dans lequel elle recommande l’injection d’une troisième dose de vaccin anti-Covid-19 à ARNm.
Cette dose de rappel concerne les personnes de 65 ans et plus et celles à risque de formes graves de Covid-19, population la plus affectée par la baisse d’efficacité de tous les vaccins, en particulier contre le variant Delta. Un avis « conditionné à la validation de ce rappel par l’Agence européenne du médicament (EMA) », prévient toutefois la HAS dans son communiqué du 24 août, puisque la dose de rappel n’est pas encore prévue dans l’AMM conditionnelle des vaccins actuellement disponibles.
Toutes les combinaisons de vaccin seront possibles : les vaccins à ARNm Cormirnaty (Pfizer/BioNTech) ou Spikevax (Moderna) pourront être utilisés indépendamment du schéma de primovaccination, « les deux vaccins à ARNm disponibles étant tous les deux très efficaces contre les formes graves de Covid-19, y compris celles liées au variant Delta », souligne la HAS. Un patient peut même recevoir une dose de rappel de Moderna après avoir reçu deux doses de Pfizer/BioNTech, et inversement. La dose de rappel sera à administrer après un délai d’au moins 6 mois suivant la vaccination complète par les vaccins de Moderna, de Pfizer/BioNTech et/ou d’AstraZeneca, ou à partir de 4 semaines après la dose unique du vaccin de Janssen.
Jean-Claude Kaufmann sociologue, directeur de recherche honoraire au CNRS
Publié le 26 août 2021
La défense de la liberté est au cœur des manifestations contre la politique sanitaire de l’exécutif. Evoquer un tel principe ne doit cependant pas se faire indépendamment d’un débat clair et argumenté, explique le sociologue Jean-Claude Kaufmann, dans une tribune au « Monde ».
Tribune. Dans de nombreux pays, et particulièrement en France avec les nouvelles manifestations du samedi, des oppositionnels se regroupent autour d’un slogan clair et mobilisateur : la défense de la liberté, supposée menacée par la montée d’un autoritarisme étatique, voire, pour certains, d’une dictature sanitaire. « J’ai le droit de ne pas me faire vacciner, c’est ma liberté ! »
Face à cette importante minorité ancrée dans ses convictions, médecins, scientifiques, journalistes ou politiques, malgré la solidité quasi irréfutable des arguments en faveur du vaccin, non seulement ne parviennent pas à convaincre ceux qui ne veulent rien entendre, mais de plus sont eux-mêmes envahis par un malaise qui rend parfois leurs propos hésitants. Car il n’est jamais aisé de prendre position contre la liberté individuelle dans une société qui l’inscrit comme un principe fondateur.
La philosophie s’intéresse très peu à la naissance, et encore moins à la gestation. Elselijn Kingma a choisi d’en faire son objet d’étude. À la croisée des sciences, de la phénoménologie et de sa propre expérience, sa pensée définit le fœtus comme partie biologique de la mère.
La naissance est la grande oubliée de la tradition philosophique occidentale, plus préoccupée par le départ vers l’au-delà que par l’entrée ici-bas, ainsi que l’affirme Hannah Arendt dans Condition de l’homme moderne(1958). Et si cet oubli, que la philosophe s’efforce de corriger, en cachait un autre qui s’enfonce dans l’ombre au moment même où la « natalité » entre dans la lumière : l’oubli de la grossesse ? De femme enceinte, il n’est jamais question ou presque. L’instant de la naissance oblitère les neuf mois qui le précèdent, le préparent et le rendent possible. La naissance est en effet « le miracle qui sauve le monde, le domaine des affaires humaines, de la ruine normale, “naturelle”, écrit Arendt. C’est la naissance d’hommes nouveaux, le fait qu’ils commencent à nouveau, l’action dont ils sont capables par droit de naissance. » Au sens littéral, la natalité est surnaturelle : inaugurant un nouveau commencement, elle rompt avec l’ordre naturel. Beau discours, qui n’est certainement pas sans vérité. Pourtant, la naissance n’est pas seulement placée sous le signe de la rupture. Elle ne sort pas de nulle part, pas plus qu’elle ne tombe du ciel : elle prolonge précisément le processus biologique de la grossesse. Sans intérêt, pour Arendt, qui perpétue le rejet de la philosophie pour les réalités de la zôè, de la vie un peu trop nue et un peu trop animale.
Les choses sont en train de changer. Au Royaume-Uni, la philosophe d’origine néerlandaise Elselijn Kingma dirige au King’s College de Londres le programme de recherche Bump, « Better Understanding the Metaphysics of Pregnancy » [« Mieux comprendre la métaphysique de la grossesse »] – l’acronyme évoque le ventre rond des femmes enceintes. Après avoir obtenu un doctorat en 2008 dans cette même institution, elle a publié plusieurs articles où elle élabore une vision singulière du fœtus comme partie biologique du corps maternel : « Individualité biologique, grossesse et reproduction (chez les mammifères) », « Étiez-vous une partie de votre mère ? » ou encore « Neuf mois ». Son travail novateur, qui puise dans la philosophie de la biologie plus que dans la phénoménologie du corps féminin, a été récompensé en novembre dernier par le prix Philip-Leverhulme. Elle a accepté de nous présenter son travail à l’aune de sa propre et dernière grossesse. Sa quatrième. Les enfants font d’ailleurs partie de la discussion : l’un d’eux s’endort sur les genoux de Kingma, un autre demande de l’aide pour ses devoirs. L’ordinaire de la vie d’une mère côtoie la sophistication de la réflexion, par écrans interposés.
RÉCIT « Amitiés professionnelles » (4/6). On le surnomme « le Guépard blanc ». Mais sans son guide Jeffrey Lami, alias « l’Antilope », Timothée Adolphe, aveugle, ne serait pas champion du 400 m. Le duo vise l’or aux Jeux paralympiques de Tokyo.
Coup de feu. Timothée Adolphe s’élance, ce 11 novembre 2019, aux Mondiaux d’athlétisme, en finale du 400m, à Dubaï. Les foulées sont lentes, hésitantes. « Je suis à l’ouest : pas de jus, pas de jambes », bouillonne le sportif. L’athlète sent le recordman du monde brésilien Daniel Mendes da Silva le dépasser sur le couloir de gauche. Il pense à son fils de 3 mois. A ses parents qui ont fait le déplacement. Rien n’y fait. « Je me mets en mode survie. Je veux juste finir la course. »
Mais Timothée Adolphe ne court pas seul. Aveugle, il concourt avec son guide, Jeffrey Lami. Voyant qu’ils sont à la peine, ce dernier pourrait le pousser à accélérer, le brusquer. Mais « Jeff » choisit de lui laisser le temps. Le temps de reprendre confiance. Une stratégie gagnante : dans les 30 derniers mètres, le duo fait une remontée exceptionnelle. Comme un seul homme, ils dépassent le quatrième binôme, puis le troisième. Avant de franchir la ligne d’arrivée, quatre centièmes de secondesavant le rival brésilien. Les deux acolytes explosent, s’étreignent. Ils sont champions du monde handisport en catégorie T11, celle des déficients visuels, avec un chrono de 50’91”.
Alors qu’elle était âgée de 14 mois, Haven Shepherd a eu le bas des jambes arraché par une bombe utilisée par ses parents vietnamiens pour se suicider. Adoptée par une famille américaine, celle qui a aujourd’hui 18 ans dispute ses premiers Jeux paralympiques à Tokyo en natation. « Quitter Tokyo avec la tête haute, ça a plus de valeur pour moi qu’une médaille d’or », a-t-elle expliqué.
Haven Shepherd, une nageuse de 18 ans de nationalité américaine, prendra part au 100 mètres brasse et 200 mètres quatre nages individuel des Jeux paralympiques de Tokyo. L’athlète est amputée des deux jambes après avoir été grièvement blessée dans la tentative de suicide de ses parents au Vietnam alors qu’elle était âgée de 14 mois, raconte People. Ils sont tous les deux décédés.
Rentrée 2021 intense pour la santé mentale en France... Trois grands rendez-vous sont au programme en septembre et octobre : des assises nationales, un sommet mondial et des semaines dédiées.
Assises nationales de la santé mentale : 27 et 28 septembre
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Sommet mondial sur la santé mentale : 5 et 6 octobre
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32e Semaines d'information sur la santé mentale : 4 au 17 octobre