Pas moins d’une douzaine d’infirmières quitteront le département de psychiatrie du CHUL en septembre, a appris Le Soleil. Il semble que le débordement chronique et la surcharge de travail liés à la fermeture de lits en psychiatrie ne soient pas étrangers à ce départ massif.
Institut de psychologie, Université Paris Descartes ; Laboratoire de psychopathologie et processus de santé (EA 407), Paris
Dans l’approche de la psychopathologie développementale, l’être humain est considéré comme un système dynamique et intégré dans lequel tous les aspects du développement sont constamment en interaction(1)et où, à chacune des étapes, une nouvelle structure émerge de la structure de l’étape précédente. Dans ce contexte, les contributions de la théorie de l’attachement à notre compréhension de la nature du développement sont incontournables et leur apport est incomparable à celui d’autres approches(2).
Parfois confrontées à des médecins discriminants, les personnes LGBTI (lesbiennes, gays, bis, trans et intersexes), ont créé leurs propres réseaux pour trouver des professionnels de santé bienveillants. Plus de la moitié des personnes LGBTI se sont déjà senties discriminées par un professionnel de santé, selon une étude parue en janvier 2018 qui s'est focalisée sur la cancérologie, la santé des mineurs et la bariatrie. Des annuaires informels de médecins sensibilisés ont fleuri sur Internet ces dernières années, certains praticiens sont recommandés par les associations, le bouche-à-oreille étant également très efficace pour obtenir le nom de médecins "gay-friendly" ou "transfriendly".
Dans une classe de Quimper (Finistère) en 2017.Photo Fred Tanneau. AFP
La France est aujourd'hui un pays multilingue, pourtant de nombreuses langues parlées par les élèves ne trouvent toujours aucune place à l'école. A quand une éducation inclusive ?
Les injonctions à la dépilation sont un des plus puissants outils de contrôle du corps des femmes.
Tribune.«La première fois que je me suis épilée, j’ai pris l’épilateur de ma mère, j’étais sur le carrelage blanc de la salle de bain. Je m’arrêtais toutes les trente secondes parce que ça fait trop mal ce truc. Ça a duré des heures… et t’intériorises ça comme étant une situation normale, pas étonnant que t’aies une si faible estime de toi après.» (1)
Paris, le mardi 27 août 2019 - À la mort de John Lennon, pour évoquer le désormais "paradis perdu" du début des années 1960, un magazine avait titré : « Il y avait Kennedy, de Gaulle et les Beatles. » De même, on pourrait ainsi schématiser la psychiatrie du XXème siècle : il y avait Freud, l’autisme et les psychoses… Mais tout a changé : la psychanalyse est critiquée, les psychoses ont reculé, absorbées par l’inflation des troubles du spectre autistique (TSA), or l’autisme lui-même est parfois contesté, malgré ou à cause de cette expansion. Comme le rappelle le psychiatre et psychanalyste Patrick Landman (dans sa contribution au dossier de la revue Empan intitulé Que sont les psychoses (infantiles) devenues ?), « certains vont jusqu’à considérer que l’autisme est une autre façon d’être, il y a les neurotypiques et les neuro-atypiques, comme il y a les gauchers et les droitiers. » Patrick Landman explique notamment qu’il a été « mis fin à l’indifférenciation » entre autisme et psychose très précoce « non par la science, mais par le législateur » aux États-Unis.
A la Cité des dames, un centre d’accueil pour les femmes sans-abri, à Paris, le 11 janvier.Photo Cha Gonzalez
Dix-neuf ONG ont été reçues mardi à Matignon, six mois après la signature du «pacte du pouvoir de vivre». La présidente du Secours catholique, Véronique Fayet, déplore l’absence de mesures concrètes.
Les associations saluent «une porte ouverte» mais attendent maintenant du concret et des actes de la part du gouvernement. Six mois après la signature du «pacte du pouvoir de vivre», le Premier ministre a accueilli mardi à Matignon un aréopage de 19 ONG, syndicats et fondations. Un calendrier de travail pour les trois mois à venir a été fixé. Si la volonté de faire évoluer la méthode de dialogue est saluée par les partenaires sociaux, les initiateurs du pacte déplorent l’absence de mesures claires tout en rappelant l’urgence de la crise démocratique et sociale. Véronique Fayet, présidente du Secours catholique, analyse cette entrevue avec le gouvernement et désigne les moyens de promotion de la justice sociale.
Par Charles Delouche— Des femmes de chambre manifestent pour leurs droits à Suresnes, en 2013. Photo Nadège Abadie
Au XXIe siècle, la figure masculine de l’ouvrier est une femme, travailleuse domestique appartenant bien souvent à des minorités racisées, en lutte contre la discrimination légale permise par une convention collective abusive et injuste.
Par Virginie Ballet, Photos Anne-Charlotte Compan. Hans Lucas— A la Maison Rose, à Paris, le 8 août. Isabelle se fait maquiller par la socioesthéticienne Amélie Cosneau. Objectif: «Sublimer son regard.» Photo Anne-Charlotte Compan. Hans Lucas
Séances d’esthétique, «apéro-sexo», activités sportives… A Paris, la Maison Rose accueille des femmes atteintes d’un cancer et leur offre un espace loin de l’univers médical et aseptisé auquel elles sont habituées.
Quand elle se découvre dans le miroir, Isabelle semble aussi surprise que ravie. Ses mains aux ongles vernis placées près de ses lèvres d’un rouge assorti, la coquette quadragénaire s’amuse à jouer les midinettes en prenant la pose. «Tu fais très pin-up dans ta robe à motifs fraises», la complimente Amélie Cosneau, socioesthéticienne. «Il ne me manque que les cheveux», tranche Isabelle, tout sourire. En cette journée d’août, cette habitante du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) est venue participerà un atelier d’esthétique à la Maison Rose, à Paris. Ouvert début juin, cet espace cosy niché dans une impasse du XIIe arrondissement de la capitale est un cocon intégralement dédié aux femmes atteintes d’un cancer. Canapés moelleux, coussins colorés, vaste cuisine aux allures de loft, grandes baies vitrées, lumières chaleureuses… L’endroit n’a rien de l’univers médical froid et aseptisé dont ces patientes ont l’habitude. D’ailleurs ici, le mot «patiente» est proscrit, on n’accueille que des «lady Rose», à qui sont proposées une multitude de ressources, conférences et autres activités, de l’aviron aux pilates, en passant par la sophrologie, les cours de cuisine ou les séances d’esthétique.
A la Maison de Courcelles, le 6 août. Une grande salle y est dédiée aux arts du cirque.Photo Cyril Zannettacci. VU
Foot et bricolage pour les garçons, couture et poney pour les filles… Les activités proposées par les centres aérés et colonies de vacances sont souvent empreintes de stéréotypes. Des organismes, comme la Maison de Courcelles, en Champagne, tentent de corriger ces travers.
« Si tu sors comme ça, faut pas t’étonner que tu te fasses emmerder », « ah, les femmes au volant… » ou encore « T’as tes règles ou quoi ? » Ces remarques sexistes vous emmerdent au plus haut point ? Suivez donc le compte Instagram @Punchlinettes.
Le concept de « Punchlinettes » ? Sortir des punchlines bien senties pour prendre sa revanche sur le sexisme ordinaire. En résumé, la nana derrière ce compte publie des remarques sexistes accompagnées de réponses cinglantes, qui comportent toujours une bonne dose d’humour. Une façon d’aider toutes celles (et ceux, d’ailleurs) qui manquent de répartie lorsque leur vieil oncle Georges se la ramène en réunion de famille sur « les femmes qui ne sont bonnes qu’à faire le ménage », mais qui voudraient tout de même lui clouer le bec et en finir avec le « J’aurai dû dire ça » qui arrive toujours trop tard.
Analysant des commentaires sur un récent rapport du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies[1], le Dr N McLaren (un psychiatre exerçant dans la banlieue de Brisbane, en Australie) désapprouve une interprétation publiée précédemment[2] dans The Australian & New Zealand Journal of Psychiatry où les auteurs évoquaient un « biais antipsychiatrique » dans ce travail du rapporteur spécial des Nations Unies. Contestant cette interprétation, N McLaren affirme qu’il doit être possible de critiquer certaines difficultés de la psychiatrie, sans verser pour autant dans le mouvement antipsychiatrique.
Qu’est-ce que le stress ? De quoi parle-t-on quand on parle de stress oxydatif ? Pourquoi une meilleure compréhension de ce stress oxydatif pourrait-elle faire avancer un grand nombre de recherches en santé ?
En ce jour de rentrée : quel meilleur sujet que le stress ? Le stress, un mal si répandu que 9 français interrogés sur 10 disent en souffrir et qu’une personne sur 2 se dit « particulièrement stressée » or le stress n’est pourtant pas que négatif : c’est un état de déséquilibre physiologique, qui permet de faire face à des situations d’urgence, de préparer l’organisme à une réaction de protection de nous rendre plus rapides, plus vifs, plus éveillés, plus efficaces en somme, c’est quand le stress est chronique qu’il devient toxique et au niveau cellulaire, le stress oxydatif, que l’on a longtemps blâmé, a également des vertus positives. Bref, nous aurions bien tort de trop stresser d’être stressés.
Le stress, c’est la vie : c’est le programme détendu qui est le nôtre pour l’heure qui vient. Bienvenue pour cette quatrième saison de La Méthode scientifique.
Et pour réhabiliter le stress et en comprendre tous les mécanismes physiologiques et cellulaires, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Bernard Lopez, directeur de recherche CNRS, responsable de l’équipe stabilité instabilité du génome à l’Institut Cochin, avec Laurent Chatre, chargé de recherche CNRS au laboratoire imagerie et stratégies thérapeutiques des pathologies cérébrales et tumorales au centre d’imagerie médicale Cycéron, à Caen.
Les plus optimistes d'entre nous gagneraient 11-15 % d'espérance de vie par rapport aux plus pessimistes, ont estimé des chercheurs de Harvard d'après deux grandes cohortes américaines ayant totalisé 69 744 femmes pour la Nurses' Health Study (NHS) et 1 429 hommes pour la Veterans Affairs Normative Aging Study (NAS).
Cette nouvelle étude publiée dans les « PNAS » confirme le rôle des facteurs psychologiques dans la longévité, et notamment la longévité exceptionnelle définie par un âge ≥ 85 ans. Or, selon les auteurs, l'optimisme, s'il est à 25 % héréditaire, « est aussi déterminé par des facteurs sociaux structurels et peut s'apprendre », citant plus loin des ateliers d'écriture rapide, la méditation ou des thérapies comportementales.
Nombre d’études s’intéressent au vécu des femmes durant et après la césarienne. Il est plus rare de s’interroger sur ce qu’elles désirent vivre au décours de cette naissance chirurgicale qui, si elle est aujourd’hui banalisée, n’en reste pas moins particulière.
La réponse est plutôt simple : les femmes réclament que leur conjoint puisse assister à la naissance et que leur enfant reste avec elle après l’intervention. Ce en quoi elles sont en phase avec les recommandations de l’OMS et l’UNICEF, tout du moins pour le second souhait. En effet, le peau à peau, est recommandé dès les premières minutes vie et pendant au moins une heure -ou jusqu’à la première mise au sein- sans interruption à moins qu’une indication médicale ne le nécessite. Ainsi, au bloc opératoire, le nouveau-né peut être installé sur sa mère dès la naissance. Une revue de littérature a démontré en 2014 que le peau à peau dans le cadre d’une naissance par césarienne améliore le bien être de la mère et de l’enfant, favorise leurs interactions, diminue la douleur de la femme et favorise l’allaitement maternel.
L'été 2019 aura été particulièrement fécond en réflexions et rebondissements autour de la modeste Marie-Jeanne, plus connue sous le nom de cannabis. Son statut juridique a suscité les passions en France, pays d'Europe où elle est par ailleurs particulièrement consommée malgré son illégalité.
Ainsi, le 19 juin, soixante-dix personnalités –économistes, médecins et élu·es– ont publié une lettre ouverte dans L'Obs appelant à sa légalisation. Y était notamment dénoncé l'échec des politiques prohibitionnistes.
Quelques jours après, des économistes conseillant le Premier ministre publiaient un vademecum intitulé «Cannabis: comment reprendre le contrôle?».