Est-il vraiment utile que Madame Cluzel tombe dans le travers habituel, des ministres chargé(e)s de l'autisme, la posture anti-psychiatrique ? La Ministre, si elle ne démissionne pas, doit se ressaisir, accepter la factualité, la réalité, les chiffres, les preuves, et refuser les rêveries idéologiques et les théories issues de compilations à charge aussi séductrices qu'elles paraissent
Madame Cluzel, à ce que j'en ai lu, aurait déclaré que «Avec notre plan, il s’agit de ne plus placer des enfants autistes devant des psychiatres.» et que, dans l'autisme, la psychiatrie, c'était terminé", aussi et surtout pour le diagnostic et l'intervention précoce.
La réalité de la pédopsychiatrie dans l'autisme
"Partons d’un exemple concret. Celui ed’un enfant à la symptomatologie autistique évidente, sans langage, suivi sur le CMPP depuis l’âge de 2ans, et que nous appellerons Adam. Outre, les consultations régulières avec la famille, Adam avait bénéficié sur notre centre de bilans d’évaluation orthophonique et psychologique (certes peu approfondis), et il était suivi en groupe thérapeutique travaillant sur les interactions et le jeu, en thérapie individuelle, en groupe de rééducation orthophonique utilisant la méthode Makaton (programme d’aide à la communication et au langage constitué d’un vocabulaire fonctionnel utilisé avec la parole, les signes et/ou les pictogrammes), puis en rééducation orthophonique individuelle. En parallèle, nous avions mis en place un accompagnement spécifique à sa scolarisation, en concertation étroite avec l’école et la MDPH (réunions régulières, aménagements pédagogiques, accompagnement par AVS). De surcroît, nous avons soutenus cette famille au niveau éducatif et social, en accompagnant notamment les démarches de relogement. Le suivi médical sur le plan pédiatrique s’était organisé en concertation avec la PMI (vérification de l’audition notamment). Enfin, nous avons initiés des démarches d’orientation à destination des HDJ, SESSAD et IME spécialisés, dès que nous avons estimé qu’une prise en charge institutionnelle plus intensive allait être nécessaire pour garantir la meilleure évolution possible de cet enfant.
En parallèle, nous avons sollicité une évaluation neuropédiatrique et génétique hospitalière, dans le cadre du bilan étiologique (car il faut systématiquement éliminer une causalité ou une éventuelle implication organique lorsqu’un enfant présente des troubles du spectre autistique). Suite à notre demande, le dossier de cet enfant a été basculé sur la consultation pédopsychiatrique hospitalière, faute de places en neuropédiatrie, « les délais de traitement des dossiers étant trop longs » – et même si cela n’était pas notre indication (cependant, nous en avons été informés par courrier, ce qui est déjà appréciable).."
A vrai dire c'est le devenir hospitalier de cette demande qui est le propos de ce billet, mais là n'est pas la question.
Je pars de ce récit, c'est à dire d'un cas réel d'un enfant réel. Et je vous faire remarquer plusieurs point
Je me tourne aussitôt vers Madame Cluzel : peut-elle me dire où et comment, cet abord précoce et intensif d'un jeune enfant autiste diagnostiqué serait fautif, et justifierait qu'à l'avenir, un tel médecin pédopsychiatre s'abstienne d'agir comme il l'a fait, ou bien qu’on s’arrange qu'un tel enfant ne rencontre jamais un tel pédopsychiatre ? Je demanderais à ceux qui ont son oreille de bien vouloir lui transmettre cette question.