Archives. A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, nous republions un entretien donné en janvier 1978 par la féministe, auteure du « Deuxième Sexe », à Pierre Viansson-Ponté.
Cette rencontre entre Simone de Beauvoir et le journaliste Pierre Viansson-Ponté a été publiée dans Le Monde en deux volets, les 10 et 11 janvier 1978, alors que l’auteure de La Vieillesse vient de fêter ses 70 ans.
Alors que la Journée internationale des droits des femmes a lieu ce vendredi 8 mars, on célèbre les femmes admirables à travers le monde. Pourtant, ironise cette auteure, pour combattre les injonctions, peut-être est-il plutôt temps de conquérir l’égalité du droit à l’incompétence et à l’inefficacité.
Pour l’ex-ministre socialiste des familles Laurence Rossignol, il reviendra maintenant au gouvernement de faire en sorte que les texte adoptés par l’Assemblée nationale et le Sénat « deviennent une loi ».
Le Monde avec AFPPublié le 7 mars 2019
Le Sénat a adopté, mercredi 6 mars, au terme d’un débat nourri, en première lecture, une proposition de loi visant à « lutter contre les violences éducatives ordinaires ».
Le texte porté par l’ex-ministre socialiste des familles Laurence Rossignol, amendé par la commission des lois, affirme que « l’autorité parentale s’exerce sans violence physique ou psychologique ». Le texte est identique à celui de l’article premier d’un texte MoDem adopté fin novembre 2018 par l’Assemblée nationale en première lecture.
Le fils de Bénédicte Chenu, Charles, est atteint de schizophrénie. Elle revient sur le jour où le diagnostic est tombé, la vie avec un enfant atteint de cette maladie et les préjugés qui entourent les troubles psychiatriques*.
“Les premiers signes du mal-être de Charles, mon fils, sont apparus lorsqu’il était au lycée. À l’époque son cousin décède. Sans que je puisse établir un lien de causalité, mon fils commence à perdre du poids de manière spectaculaire. Il fume beaucoup de cannabis. Il répond évasivement aux questions que je lui pose sur ses cours, ses copains. Il paraît désorienté. Les professeurs s’inquiètent : il s’isole au dernier rang et se met à rire sans raison.
Et dire que la France a encore le toupet d’affirmer qu’elle détient le meilleur système médical au monde ! De fait, lorsqu’il s’agit de « réparer les vivants », comme l’a bien décrit Maylis de Kerangal dans son roman éponyme, la médecine française est excellente. Elle sait réparer une jambe cassée ou un cœur malade, remplacer un morceau de genou ou de hanche par une prothèse, guérir d’un cancer ou prélever un organe sain sur un mort et le greffer avec succès sur un malade vivant. Avec les progrès de la technologie combinés avec ceux de l’intelligence artificielle, dorénavant, les chirurgiens sont assistés par des robots qui les délestent même de certaines opérations banales.
En France, on sait de mieux en mieux soigner les corps. Mais on soigne de moins en moins bien l’âme. Terrible paradoxe que cette dualité toujours accrue entre le corps et l’âme alors que l’on sait toujours mieux à quel point l’une est indissociable de l’autre ! Au moment où la chirurgie, la neurochirurgie et la biochimie clinique font des progrès quotidiens, la psychiatrie, elle, régresse.
Lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, la députée Virginie Duby-Muller la 4ᵉ circonscription de la Haute-Savoie (Les Républicains) a tiré la sonnette d’alarme sur « la situation extrêmement préoccupante des services psychiatriques en Haute-Savoie ».
Des psychiatres vieillissants, une relève loin d’être assurée, une démographie médicale alarmante. La psychiatrie dans l’Ain ne tourne pas bien rond.
Il suffit de s’attarder un peu sur les chiffres pour s’en rendre compte. Avec 7,9 psychiatres pour 100.000 habitants selon les chiffres de l’atlas 2018 du Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM), le département est, avec le Cantal, le parent pauvre de la spécialité en Auvergne Rhône-Alpes.
Les 2 et 3 mars, la commission nationale santé, social, protection sociale du NPA s’est réunie à Paris. Une trentaine de militantEs venuEs de sept régions y ont participé.
Face au rouleur compresseur Macron-Buzyn
La matinée du samedi a permis de faire le bilan des contre-réformes de la présidence Macron, des luttes et des résistances qui s’y sont opposées et de débattre des perspectives pour les mois à venir. L’accroissement de l’austérité budgétaire, l’accélération des fermetures d’hôpitaux de proximité, transformés en EHPAD, avec la loi Buzyn, la poursuite à marche forcée des regroupements au sein de Groupements hospitaliers ou de super Groupements hospitaliers, s’accompagnent du développement d’un secteur capitaliste marchand où les concentrations sont rapides. L’« industrialisation », voire l’« uberisation » de l’exercice libéral est « en marche ».
« Le vaccin ROR n'augmente pas le risque d'autisme et ne déclenche pas sa survenue chez des enfants présentant une susceptibilité individuelle ». Près de 20 ans après la publication litigieuse du Lancet suggérant un lien entre vaccination ROR et autisme, une étude Danoise de grande envergure vient démentir une nouvelle fois cette hypothèse.
Elles viennent du Cameroun, de Russie, du Népal… Le diplôme de ces infirmières parfois aguerries n’est pas reconnu en France. Entre galères administratives, sentiment de déclassement et malentendus culturels, exercer leur profession en France relève bien souvent du parcours du combattant.Cet article est paru dans le numéro 29 d'ActuSoins Magazine (Juin 2018).
Dans un café parisien, Svetlana, Liv, Mariam et Anna (1) discutent avec animation. C’est la première fois qu’elles se retrouvent, depuis leur rentrée en Ifsi (Institut de formation en soins infirmiers), en septembre dernier. Toutes sont titulaires d’un diplôme infirmier non reconnu en France, car obtenu hors de l’espace économique européen.
« C’est très dur. Je ne comprends pas », répète Mariam. Cette infirmière géorgienne a quitté son pays en 2003, à cause des désordres économiques et politiques qui ont suivi la dislocation de l’URSS : « pendant seize mois, j’ai travaillé sans toucher de salaire. » A 40 ans, elle redevient donc étudiante en soins infirmiers. Avec le sentiment d’être injustement traitée.
Cette étude contrôlée randomisée réalisée au sein de deux centres hospitaliers américains montre qu’une thérapie cognitive et comportementale (TCC) ou une psychothérapie de soutien améliorent la sévérité des symptômes de dysmorphophobie. Même si les résultats étaient sites dépendants, la TCC semble globalement plus efficace pour réduire les symptômes et améliorer la qualité de vie, alors que les résultats sont moins constants avec la psychothérapie de soutien car probablement plus dépendants du savoir-faire et de l’expérience du thérapeute. Ces résultats demandent toutefois à être reproduits sur de plus larges échantillons de population.
Ce mardi 5 mars 2019, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant les locaux de l'agence régionale de santé à Caen (Calvados). À l'appel de la CGT, infirmières, aides soignants, médecins sont venus dire leur ras-le-bol. Ils protestent contre la détérioration des conditions de travail dans les hôpitaux psychiatriques de la région. Les manifestants voulaient transmettre une motion aux responsables de l'ARS.
Nous proposons aujourd'hui une approche psychanalytique de l'oeuvre de Lewis Carroll.
Sophie Marret-Maleval est directrice du département de psychanalyse de l'Université Paris 8. Elle a notamment publié Lewis Carroll. De l'autre côté de la logique aux Presses Universitaires de Rennes en 1995, et co-dirigé les actes du colloque Lewis Carroll et les mythologies de l'enfance (Rennes, 2003).
Avec elle, et à travers le prisme de la psychanalyse, nous faisons le lien entre les deux pans de la production de Lewis Carroll : la littérature et les mathématiques.
Yvette Roudy, alors ministre déléguée chargée des Droits de la femme, le 6 avril 1984.Photo Julien Cassagne. AFP
Entretien avec Yvette Roudy, première ministre des Droits des femmes, à l’occasion de la reparution de «la Femme mystifiée», classique féministe de l’Américaine Betty Friedan durant les années 60, qu’elle avait alors traduit et préfacé.
La féministe américaine Betty Friedan a déclenché en 1963 la «deuxième vague féministe» en publiant The Feminine Mystique. Elle y décrivait l’étrange «problème sans nom» dont souffrent les femmes au foyer américaines, les «desperate housewives»des années 60. Le retentissement du livre aux Etats-Unis sera tel que Betty Friedan créera par la suite la National Organization for Women (NOW, ce qui signifie aussi «maintenant»). NOW jouera un rôle essentiel sur la scène politique et culturelle américaine dans les années 60 et 70. L’ouvrage est encore un best-seller aujourd’hui outre-Atlantique.
Les éditions Belfond profitent du lancement du mois féministe (dont le mot d’ordre est «Féministe n’est pas une insulte») pour rééditer pour la première fois la Femme mystifiée depuis sa traduction de l’américain par Yvette Roudy en 1964. Aujourd’hui âgée de 89 ans, première ministre des Droits des femmes nommée en France en 1981 par François Mitterrand, elle en a écrit la préface dans laquelle elle raconte sa formation et son parcours. Issue d’un milieu ouvrier, elle passe son bac par correspondance et entre très jeune dans la vie active. Pour elle, tous les apprentissages se font dans l’action. C’est elle qui fera voter en 1982 le remboursement de l’IVG, ainsi qu’une loi sur l’égalité professionnelle en 1983 dont elle regrette qu’elle ne soit toujours pas appliquée aujourd’hui.
Par Virginie Ballet— Le non-paiement des pensions alimentaires touche environ 35% des familles monoparentales. PHOTO ANNE BOUILLOT. HANS LUCAS
Alors qu’un tiers des parents solos, pour la plupart des femmes, vivent sous le seuil de pauvreté, Terra Nova propose dans une note publiée ce mercredi de mieux lutter contre les impayés de pension alimentaire, dénonçant notamment la charge mentale qu’elle constitue.
" Quel est le point commun entre Maé, 15 ans, Nora, 20 ans, Anne-Laure, 36 ans, Aissatou, 41 ans, sans oublier Huguette, 65 ans et Li, 85 ans ? "
Jusqu'à la semaine dernière, elles ne savaient pas à quoi ressemblait un clitoris.
Que voulons-nous ?
Dénoncer l’Analphabétisme de la sexualité Féminine en France et revendiquer le droit à l’égalité d’éducation sexuelle.
Le clitoris est l’organe essentiel du plaisir sexuel des femmes, pourtant, il demeure un organe oublié des manuels scolaires. Selon un rapport sur l’éducation sexuelle remis en juin 2016 par le Haut Conseil à l’égalité, un quart des filles de 15 ans ne savent pas qu’elles possèdent un clitoris et 83% d’entre elles ignorent sa fonction érogène.
Ce que nous demandons:
Nous demandons officiellement à Marlène Schiappa, Secrétaire d’État auprès du Premier Ministre, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, ainsi qu’à Monsieur Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Education nationale que l’anatomie du clitoris soit fidèlement représentée, comme un organe faisant partie intégrante de l’appareil génital féminin, et ce dans tous les manuels scolaires de SVT. Et nous leur demandons aussi d'inscrire la mention du clitoris dans les programmes scolaires de SVT, et d'accompagner cet enseignement d'une formation solide des enseignants pour une éducation à la sexualité sans tabou ni censure.
La consommation de cannabis débute presque toujours à l’adolescence ou chez l’adulte jeune alors même que le cerveau se modifie dans sa structure et ses fonctions. Une initiation précoce et une prise journalière augmentent le risque de problèmes cognitifs, comportementaux et de santé mentale. Les dérivés actuels ont une teneur en cannabinoïdes et une durée d’action plus prolongée. La légalisation du cannabis réalisée ou envisagée dans beaucoup d’états pose la question de l’incitation à la consommation pour les enfants dont les parents prennent cette drogue.
Le prestigieux grand magasin Barneys ouvre un rayon consacré à l’herbe, signe de la respectabilité croissante de ce produit de l’autre côté de l’Atlantique.
Il n’y a pas si longtemps aux États-Unis, les Américains n’avaient pas intérêt à publier une photo de marijuana sur Internet. Leur employeur risquait de la voir. La police risquait de leur rendre visite. Le jeu n’en valait pas la chandelle si le seul objectif était d’avoir un compte Instagram un peu rebelle.
Pour la plupart des gens, rien n’a changé. Même dans les États où le cannabis est légal, fumer [au travail] peut vous coûter votre emploi. Si la police pense que vous avez de l’herbe à la maison ou dans votre poche, elle s’en servira de prétexte pour mener un nombre incalculable de fouilles, dont les conséquences touchent avant tout les minorités.
L'audition d'Agnès Buzyn, ministre de la Santé, et de Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, sur le projet de loi relatif à l'organisation et à la transformation du système de santé a fait salle comble.
Hier, durant trois heures, les ministres ont tenté de rassurer les députés de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale du bien-fondé des réformes envisagées « pour garantir l'accès à des soins de qualité sur tous les territoires ».
Pour le Syndicat national des psychologues des "maisons d'accueil psychothérapiques de proximité" permettraient des hospitalisations brèves en psychiatrie. Ouvertes 24h/24, elles pourraient réduire les longs séjours en EPSM.
Avec l'arrivée prochaine au Parlement de la loi de Santé qui entend réformer en profondeur les soins de proximité, l'organisation de ceux-ci occupera sans nul doute une large part des débats. Si pour l'heure la santé mentale n'est pas directement évoquée dans le texte gouvernemental, les acteurs concernés entendent bien qu'elle ne soit pas occultée. Ainsi, explique le secrétaire général du Syndicat national des psychologues (SNP), Jacques Borgy, lors d'un entretien avec Hospimedia à la mi-février, il sera proposé vraisemblablement des amendements spécifiques. Il souhaite par exemple que les psychologues puissent faire partie des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Le SNP a aussi plaidé auprès de plusieurs députés pour mettre en place de nouvelles organisations multiprofessionnelles pouvant prévenir les séjours longs en psychiatrie. Ces derniers sont extrêmement coûteux et souvent considérés comme inadéquates par les professionnels de santé(lire notre article).
Dans sa séance du 12 février 2019, l’Académie de médecine a adopté par une très large majorité le rapport présenté par un groupe de travail sur la crise de l’hôpital public. Pour ses auteurs, elle a cinq dimensions : perte de sens, crise financière, managériale et de gouvernance, organisationnelle, sociétale. Le diagnostic porté est sévère. Dans ses grandes lignes, il reprend des constats déjà faits à maintes reprises par d’autres rapports.
Une insistance particulière est cependant accordée à certains d’entre eux. En premier lieu, les auteurs opposent deux « visions » de l’hôpital : médicale et managériale, « à dominances économique et budgétaire ». La prédominance de la seconde conduit à une « éthique médicale bafouée ». À noter cependant que ce constat n’est pas partagé par certaines des 32 personnes interrogées par le groupe de travail : directeurs d’établissements, représentants de la FHF (Fédération hospitalière de France) et de l’ANAP (Agence nationale d’appui à la performance). Ils y voient plutôt une « mutation des pratiques ».
Les crises non épileptiques psychogènes (CNEP), la troisième cause de malaise avec perte de connaissance, entraînent une stigmatisation et une forte anxiété anticipatoire chez les patients concernés. Pourtant, des solutions existent, comme s'en est fait l'écho le colloque « Épilepsie et émotions: prendre le contrôle de ses crises » à l'Institut du cerveau et de la moelle (ICM) le 18 février.
Le 17 mars, l’association Avel Vor mettra en lumière le savoir-faire déployé par les patients de l’hôpital psychiatrique lors de leurs activités à médiation thérapeutique. Le Forum des loisirs créatifs se déroulera à la salle Roz-Valan à Bohars (Finistère), de 10 h à 18 h.
Participer à un concours de soupes, se lancer dans l’écriture à l’occasion du Printemps des poètes, préparer un forum de loisirs créatifs… À l’hôpital de jour de gérontopsychiatrie Trielen, toutes les occasions sont bonnes pour mettre en projet des patients de plus de 70 ans qui présentent une souffrance psychique.
« Les activités sont à médiation thérapeutique, expliquent Olivia Brémond et Véronique Renier, infirmières. Nos patients, qui vivent à domicile ou en structures, viennent ici une à trois fois par semaine. »
Le panel d’activités est varié : tricot, couture, mosaïque, jeux de société, relaxation, réflexologie, jardinage, marche… Chaque fois que c’est possible, l’équipe soignante fait en sorte que les patients « in t ègrent la vie du dehors » : à l’occasion d’un pique-
nique, d’une sortie aux Capucins, d’une escapade au Fonds Leclerc ou à la SPA (Société protectrice des animaux) de Landerneau… En groupe, « la motivation de certains porte les autres » , constatent-elles.
La date d’examen et d’adoption de la loi de bioéthique par les parlementaires demeure incertaine. Hier, Marc Fesneau, le ministre en charge des Relations avec le Parlement, a évoqué « un horizon de douze mois » pour une adoption définitive par le Parlement de ce texte qui prévoit notamment la proposition controversée de l'extension de l’assistance médicale à la procréation aux couples de femmes et aux femmes seules.