Les listes d'attente pour obtenir une évaluation en santé mentale ont explosé ces dernières semaines dans l'est de Montréal. Le nombre de patients en attente atteint aujourd'hui 477. Ceux-ci devraient normalement patienter 30 jours pour obtenir une évaluation diagnostique d'un psychiatre. Mais le délai moyen est actuellement de six mois. La situation est si critique qu'une réunion d'urgence est prévue aujourd'hui à ce sujet.
Les “Rencontres Images Mentales 2019” se dérouleront du 20 au 23 février 2019, durant 4 journées et 4 soirées à l’Espace Delvaux. Cet événement est organisé par Psymages et l’Autre «lieu», en collaboration avec la LBFSM, PointCulture et la Vénerie.
Compte tenu du succès grandissant du festival, de la fidélisation du public et de la capacité de la salle de la Vénerie, les Rencontres Images Mentales restent fidèles à sa tradition mais dans un esprit novateur. La même équipe est conservée pour cette 11ème edition et propose un programme varié et riche.
Les Rencontres Images Mentales proposent des projections de fictions, de documentaires, de courts-métrages et de films d’ateliers, différents dans leur genre mais avec une optique commune: apporter un regard singulier sur la folie, la maladie mentale et la société. Pour explorer les images de folie, de la personne en état d’étrangeté ou de souffrance psychique, les 4 journées de cette 11ème edition seront remplies avec des projections, des débats, des spectacles, de l’art et des rencontres.
Les élus référents des trois CLSM et un représentant de l'Agence Régionale de Santé qui soutient ces outils salutaires à la prise en charge de la santé mentale en Lot-et-Garonne./ Photo J.-M. Mazet
Quel bilan, deux ans après la création des Conseils locaux de santé mentale ? Les élus, soignants et acteurs de terrain, ont évoqué évolutions et constats en matière de psychiatrie en milieu ouvert.
Comment aborder la maladie mentale qui fait peur en milieu ouvert ?
À l'occasion de la journée de valorisation des Conseils locaux de santé mentale en place depuis deux ans sur Agen, Marmande, et l'agglomération villeneuvoise, un retour d'expériences a été longuement détaillé mardi à l'attention des élus et des acteurs de terrain confrontés aux pathologies mentales. La salle Francois-Mitterrand de Boé était comble. Un auditoire attentif aux évolutions que ces outils ont apporté dans les bassins de vie concernés.
Les CLSM ont contribué à faire prendre conscience aux élus, forces de l'ordre, police municipale, bailleurs sociaux et privés, de la souffrance du handicap psychique et d'une nécessaire prise en charge en amont au prix d'une collaboration étroite, d'une concertation, de l'existence d'une charte, d'un secret médical «partagé» pour mieux appréhender les situations sensibles. La préoccupation ou prérogative des élus sur ce point, joue un rôle considérable lorsqu'il existe un trouble à l'ordre public et une mise en danger des administrés. Les élus sont garants de la sécurité publique. En ce sens, la mise en place de cellules de concertation pour des situations individuelles complexes est un atout.
Le Pr Marion Leboyer, professeur de psychiatrie à l’université Paris Est Créteil, responsable du pôle de psychiatrie et d’addictologie des Hôpitaux universitaires Henri Mondor, directeur du laboratoire INSERM de psychiatrie translationnelle (U955) et directrice de la Fondation FondaMental, est la 41e lauréate et première femme à recevoir le 7 octobre le prix neuropsychopharmacologie 2018 de l’European College of Neuropsychopharmacology, ECNP. Elle a assuré à cette occasion la conférence plénière d’ouverture du 31e Congrès de l’ECNP. Elle est récompensée pour ses réalisations exceptionnelles combinant une recherche innovatrice et à fort impact, identifiant les facteurs de risque génétiques et environnementaux dans les troubles psychiatriques majeurs, mais également pour ses actions de plaidoyer, aux niveaux français et européen, en faveur d’une reconnaissance des troubles psychiatriques comme enjeu majeur de santé publique, ainsi que sa capacité à mobiliser des expertises multiples au profit de projets d’envergure.
Joseph (Benoît Poelvoorde au centre) est un père qui élève seul ses deux enfants, Joachim (Vincent Lacoste, à droite), étudiant en psychiatrie, et Ivan (Mathieu Capella) PROD
Dans le film de Félix Moati, tout commence quand les deux enfants découvrent que leur père a mis entre parenthèses ses activités de médecin pour se lancer dans l’écriture…
C’est un film plein de charme, d’humour et de tendresse. « Deux fils » met en scène Joseph (Benoît Poelvoorde), un père qui élève seul ses deux enfants, Joachim (Vincent Lacoste), étudiant en psychiatrie, et Ivan (Mathieu Capella), collégien. Lorsque Joseph perd son frère, l’équilibre du trio vacille. Les enfants découvrent que leur père a mis entre parenthèses ses activités de médecin pour se lancer dans l’écriture… avec passion, mais sans talent.
Dans sa tribune au « Monde », l’historienne s’inquiète de la perte d’aura de la discipline et plaide pour un retour à une psychiatrie dite « humaniste ».
Par Elisabeth RoudinescoPublié le 8 février 2019
Tribune. Depuis la mort de Jacques Lacan, en 1981, dernier grand penseur du freudisme, la situation de la psychanalyse s’est modifiée en France. Dans l’opinion publique, on ne parle plus que des psys. Autrement dit, le terme de psychanalyse employé par Sigmund Freud en 1896 pour désigner une méthode de cure par la parole centrée sur l’exploration de l’inconscient, et qui, par extension, a donné naissance à une discipline, n’est plus guère différencié d’un ensemble constitué, d’une part, par la psychiatrie (branche de la médecine spécialisée dans l’approche des maladies de l’âme) et, de l’autre, par la psychologie enseignée à l’université (clinique, expérimentale, cognitive, comportementale, sociale, etc.).
Par Virginie Ballet— Un outil fait maison fabriqué à partir d'un clou utilisé pour la mutilation génitale féminine.Photo Yasuyoshi Chiba. AFP
A 18 ans, Kadiatou Konate, secrétaire générale du Club des jeunes filles leaders de Guinée, essaie de faire évoluer les mentalités dans un pays où 97% des 15-49 ans ont été excisées.
Elles sont 200 millions. 200 millions de femmes et de filles dans le monde à avoir subi une forme de mutilation génitale. Une situation une nouvelle fois dénoncée ce mercredi, journée internationale de tolérance zéro à l’égard de ces pratiques, par le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres.
C’est la guerre, l’Occupation, la Libération. De Paris aux Pyrénées en passant par le centre de la France, le Rhône, la Drôme et Toulouse, un peintre et écrivain hongrois nommé Emil Szittya, la cinquantaine survivante, croise pendant six ans des tas de gens, Français moyens, exilés allemands juifs ou communistes, résistants, collaborateurs, internés, cordonniers, peintres, collectionneurs, actrices, intellectuels, paysans, gendarmes, maquereaux, ouvriers, instituteurs, romanichels, enfants, soldats allemands, petits vieux solitaires et mourants. Il leur demande de raconter un rêve. Le paquebot France a coulé. Tous flottent en tous sens dans la ratière inondée, comme des morceaux d’épave. Ils vont sur les eaux noires et agitées de la débâcle, de la fuite, de la séparation, des camps d’internement, de Drancy, d’Auschwitz. On ne sait pas quand ni comment Szittya a écrit son texte, directement en français, lui qui avait écrit la plupart des autres en allemand. Il est publié en 1963, un an avant sa mort à Paris. Peut-être a-t-il tout noté sur des vieux carnets dégueulasses, des feuilles volantes, comme du temps où il parcourait l’Europe à pied, en dandy vagabond et misérable, avant la Première Guerre mondiale. A cette époque, il voulait écrire un livre sur les images du Christ en Europe.
Une femme, habitant dans une grande ville, ayant un bac S avec mention « très bien » et issue d’un milieu social favorisé : voilà le portrait-robot de l’étudiant en première année commune aux études de santé, que la réforme annoncée entend diversifier.
Par Cécile PeltierPublié le 9 février 2019
C’est une révolution lente, qui a commencé dans les années 1970. Minoritaires au sein des filières scientifiques universitaires et dans les écoles d’ingénieurs, les filles sont de plus en plus nombreuses à suivre des études de médecine. Elles représentent désormais près de 70 % des inscrits en première année commune aux études de santé (Paces), et encore six sur dix des étudiants en deuxième année de médecine. « Attirance pour les métiers du secteur sanitaire et social », « plus grande motivation et maturité » sont quelques-unes des raisons empiriques invoquées par les universités pour expliquer cette féminisation très forte de la profession.
Qui sont les étudiants et étudiantes de médecine d’aujourd’hui, qui seront chargés de soigner les Français dans les cabinets et dans les hôpitaux ? Si les filles sont bien plus nombreuses que par le passé, le profil social de l’élève en médecine a peu changé. En 2014, 40 % des étudiants de Paces avaient des parents cadres supérieurs ou exerçant une profession libérale – contre 30 % en moyenne à l’université. Des chiffres « stables depuis une vingtaine d’années », qui en font « une des formations les plus clivées socialement, derrière les classes préparatoires aux grandes écoles », souligne une note ministérielle de juillet 2015.
Marie-Jeanne Richard, présidente de l’association de familles de malades psychiques, regrette un manque d’accompagnement.
Propos recueillis par Charlotte Chabasle 8 février 2019
L’incendie d’un immeuble du 16e arrondissement de Paris, dans la nuit de lundi 4 à mardi 5 février, a causé la mort de dix personnes et fait 96 blessés, dont un grièvement. Le profil de la suspecte, qui souffre de troubles psychiatriques, relance le débat sur le manque d’accompagnement des malades en France. Marie-Jeanne Richard, présidente de l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques (Unafam), dénonce cet « abandon » des malades psychiques par la société, qui « crée la répétition des moments de crise ».« Aujourd’hui, on attend que ça dérape, et après on crie au loup », juge-t-elle.
Le parcours de la principale suspecte de l’incendie de la rue Erlanger, ponctué de treize séjours dans un établissement psychiatrique parisien entre 2009 et 2019, est-il une exception ?
Marie-Jeanne Richard : Non, malheureusement, c’est ce qu’on appelle le syndrome de la « porte-tournante », c’est-à-dire la multiplication des hospitalisations en urgence. Il s’explique par une difficulté d’accès aux soins, surtout en début de symptômes. Les gens qui ne vont pas bien ont du mal à trouver un clinicien pour les aider, ou à obtenir une place dans des centres médico-psychologiques (CMP) débordés. En moyenne, il faut attendre trois ans pour accéder aux soins.
Propos recueillis par Anissa Boumediene Publié le 07/02/19
INCENDIE A PARISQuelques jours après l’incendie meurtrier à Paris qui a coûté la vie à 10 personnes, des questions sur le suivi psychiatrique de la principale suspecte se posent
Un incendie à Paris a coûté la vie à 10 personnes et fait de nombreux blessés dans la nuit de lundi à mardi.
La principale suspecte, qui souffrent de troubles psychiatriques, venait de sortir d’un séjour de deux semaines en hôpital psychiatrique.
Pour le Pr Pierre-Michel Llorca, chef du service de psychiatrie au CHU de Clermont-Ferrand, « la prévisibilité de ce type de patients est très difficile ».
Comment assurer un suivi psychiatrique efficace aux patients qui en ont besoin et éviter qu’ils ne représentent un danger pour eux-mêmes et pour les autres ? La question se pose aujourd’hui avec d’autant plus d’urgence que la principale suspecte de l’incendie qui a fait 10 morts à Paris dans la nuit de lundi à mardi venait de sortir d’un séjour de près de deux semaines à l’hôpital psychiatrique de Saint-Anne.
Rappel des faits Les mobilisations se multiplient dans les hôpitaux psychiatriques. La prise en charge des patients à l’heure du tout-médicament et des progrès des neurosciences ramène aux enjeux humains de ces pathologies.
Mathieu Bellahsen Médecin psychiatre, responsable d’un secteur de psychiatrie adulte Marion Leboyer Directrice de FondaMental, responsable du pôle de psychiatrie et d’addictologie des hôpitaux Chenevier et Mondor (Créteil) Serge Klopp Cadre de santé en psychiatrie, formateur, membre de la commission santé du PCF
La psychiatrie est au cœur de l’actualité médicale, sociale, politique, philosophique même. Quel état des lieux dressez-vous de ce secteur dont la ministre, Agnès Buzyn, déclare elle-même qu’il est le « parent pauvre de la santé » ?
Mathieu Bellahsen La psychiatrie est le miroir grossissant de notre société et le microscope du lien social : abandon et ségrégation des invisibles et des plus vulnérables, déni des réalités concrètes de terrain, promotion inconditionnelle des dispositifs néolibéraux d’assujettissement des citoyens par des lobbies… La psychiatrie est le parent pauvre de la médecine et de la société. La pédopsychiatrie est son enfant abandonné. Nous manquons de contre-pouvoirs dans nos lieux : la dictature du chiffre est maîtresse. Le tournant sécuritaire et gestionnaire de la psychiatrie infiltre les pratiques.
Après l’incendie à Paris, le médecin Hervé Bokobza met en garde contre les réflexions à courte vue et pointe les conséquences du sous-investissement public dans le secteur. Entretien.
Ancien président des états généraux de la psychiatrie, en 2003, Hervé Bokobza tire les leçons du drame de la rue Erlanger, à Paris, qui a fait dix mort lundi dernier et des dizaines de blessés.
Que révèle, sur l’état de la psychiatrie, le cas d’Essia B., soupçonnée d’être à l’origine de l’incendie ?
Hervé Bokobza Que c’est un désastre ! Le secteur vit une régression constante depuis des années. Résultat : la qualité des soins n’est plus au rendez-vous. Et ce, à tous les niveaux. Ainsi, dans le secteur médico-social, quand une décision de placement d’un jeune dans une institution est prise, il faut attendre trois ans pour avoir une place ! Quand un malade téléphone pour avoir un rendez-vous, il lui faut aussi patienter des mois. Aujourd’hui, seule l’extrême urgence trouve des réponses. Il est donc très périlleux de pointer du doigt tel ou tel service qui aurait laissé sortir un malade potentiellement dangereux. Car l’inverse arrive aussi : des soignants qui sont dans une situation telle qu’ils ne laissent pas sortir des patients, par crainte d’éventuelles conséquences.
Paris, le jeudi 7 février 2019 - Les lourds antécédents psychiatriques de la principale suspecte dans l’incendie qui a causé la mort de 10 personnes ce mardi à Paris, qui aurait été internée à 13 reprises au cours des dix dernières années, met la lumière sur le manque de moyens de la psychiatrie française.
Le 26 janvier dernier, le ministre de la santé Agnès Buzyn qualifiait la psychiatrie de « parent pauvre » de la médecine française. Deux jours après le drame de la rue Erlanger où un incendie, semble-t-il allumé par une femme qui sortait récemment d’un séjour en hôpital psychiatrique a provoqué la mort de 10 personnes, les professionnels du secteur montent au créneau pour rappeler leur manque criant de moyens.
Interrogée par Audrey Crespo-Mara, au micro d'Europe 1, la ministre de la Santé assure que la baisse du nombre de lits dans les hôpitaux psychiatriques correspond à de nouvelles pratiques thérapeutiques et non à une contrainte budgétaire.
Soigner les gens "chez eux". "Le traitement ambulatoire est recommandé dans beaucoup de pathologies parce qu'il permet une meilleure réinsertion des personnes", défend-elle. "Ça n'est pas parce que l'on ferme des lits que l'on met les gens dehors, c'est que l'on a des recommandations selon lesquelles il faut traiter les gens chez eux", insiste Agnès Buzyn.
Aussi étonnant cela puisse-t-il paraitre, aucune étude d’ampleur n’a eu comme objet la contention. Sinon celle de la fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale (Ferrepsy) dont les résultats ont été publiés en décembre dernier, et ont fait l’objet d’une journée dédiée au sujet en janvier dernier à Toulouse. À l’origine de ce projet, trois jeunes psys, qui ont bien l’intention de bousculer les habitudes et de proposer des alternatives à la contention. Wud en a discuté avec le Dr Raphael Carré, l’un des auteurs de cette étude, aux côtés des docteurs Samuel Porteau et Adeline Clenet.
Heureux sont ceux qui, lors d’un soin convoquant toute notre attention, connaissent cet insaisissable instant qui nous entraîne à 20 cm du sol du simple fait que la connexion à ce que nous faisons est pleine, totale et sans ailleurs. Il s’agit d’un état de conscience, ou plutôt de non conscience, où l’intuition prend le pas sur la raison et permet la plus belle expression du Soin.
Une expérience du corps-esprit
Le soin est une expérience physique et psychique qui déborde les limites du Soi et l’Autre. L’esprit et le corps infirmier tend à produire un soin, ce dernier devient alors le prolongement de ce corps-esprit et va rallier les rives de l’altérité. La pensée infirmière pour s’accomplir demande une intention vers autrui. L’espace qui sépare les êtres diminue pour que se produise le rapprochement des corps et cette connexion nous demande de lui donner du sens pour que celui qui reçoit cette intention puisse l’accueillir comme un Bien en soi. Le soin se doit d’être pensé dans sa dimension éthique qui nous oblige à le penser en termes de non malfaisance pour devenir le meilleur de moi-même offert à autrui.
Hippocrate nous demandait de penser en même temps deux notions bien précises : le soulagement et la non malfaisance. Quand on s’interroge autour de la maladie, il convient de toujours garder en tête la volonté duelle de soulager et de ne pas nuire Primum non nocere. Il ne suffit pas de le vouloir, il faut aussi vérifier son innocuité dans les conséquences de cette action. C’est bien avec et pour autrui que ce prolongement du corps-esprit soignant doit se penser, se construire et s’accomplir.
Lors d’un soin complexe qui a trait directement avec la chair d’autrui, le Professeur Patrick Lozac’h, chirurgien digestif, parle de l’extase du chirurgien comme de l’extase plotinienne, le plus haut degré de vie et de liberté de l’âme. Un état qui ne peut être conscient qu’après l’acte lui-même. Que se passe-t-il alors ? Ce niveau infra ou supra-conscient peut se définir tout d’abord en ce qu’il n’est pas. Il n’est pas cette séparation et cette distinction que l’on pourrait faire entre la conscience de soi, la conscience de l’Autre et la science de l’acte de soin. Ce sont des philosophes qui, comme Plotin et Bergson, ont évoqué les premiers ces états singuliers.
C’est bien avec et pour autrui que ce prolongement du corps-esprit soignant doit se penser, se construire et s’accomplir.