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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 8 février 2019

Sans-abri : faute de données, les villes comptent sur leurs propres décomptes

Par Tonino Serafini — 
Au centre d’hébergement d’urgence de la rue Saint-Paul, à Paris, en février 2018.
Au centre d’hébergement d’urgence de la rue Saint-Paul, à Paris, en février 2018. Photo Livia Saavedra

Alors que Paris va procéder à un décompte de ses SDF pour la deuxième année de suite, la démarche essaime dans d’autres villes. Et permet ainsi de mieux penser l’aide et l’hébergement.

Gériatrie : «Ici, c’est le lieu qui s’adapte au patient»

Par Eric Favereau, photos Cyril Zannettacci — 
Dans l’unité cognitive comportementale de l’hôpital gériatrique Corentin Celton, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), en janvier.
Dans l’unité cognitive comportementale de l’hôpital gériatrique Corentin Celton, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), en janvier. Photo Cyril Zannettacci pour Libération

A Issy-les-Moulineaux, une unité spécialisée de l’hôpital Corentin-Celton accueille avec succès pour quelques semaines des personnes âgées perturbées, parfois violentes. La règle d’or du personnel : accorder le plus de liberté possible aux résidents.

Agnès Buzyn favorable à des délégations d’actes aux infirmières dans les services d’urgences

Paris, le jeudi 7 février 2019 – Dans sa synthèse annuelle, la Cour des comptes s’est penchée sur la situation des services d’urgences en France*.

Parmi ses multiples préconisations, la haute juridiction propose une mesure qui ne laissera pas insensible les infirmiers hospitaliers : la « mise en œuvre des délégations de tâches au sein de ces services ».

jeudi 7 février 2019

Noctilien 44, terminus de vie pour un SDF

Un chauffeur de bus a été condamné, mercredi, à cinq ans d’emprisonnement dont dix-huit mois ferme par la cour d’assises du Val-d’Oise pour l’expulsion fatale de son passager.
Par Pascale Robert-Diard Publié le 07 février 2019
Il se prénommait Issam, ou peut-être Rachid ou encore Samy. Il se nommait Moulayrchid, ou Saat ou Saadi. Il était né au Maroc ou en Algérie. Il était âgé de 37 ans, peut-être 38. C’est tout ce que le fichier des empreintes digitales a permis de savoir de lui. « Dans ce dossier, la victime nous a donné plus de travail que l’auteur », dit l’enquêteur de police. Il avait 2,5 grammes d’alcool, de la nicotine, de la caféine, des benzodiazépines dans le sang, un foie malade, un cœur fatigué, des sutures sur le visage. « Il n’était pas éligible au don d’organes », dit pudiquement le médecin légiste.
Issam ne possédait qu’une sacoche. Elle contenait un téléphone portable qui ne lui appartenait pas, une montre en acier, trois briquets, un couteau multifonction, une pince Facom, deux paquets de mouchoirs en papier, une écharpe multicolore, une paire de chaussures montantes marron, un bonnet noir, un manteau bleu foncé, un tee-shirt noir, un pull-over gris, quatre pièces de 10 centimes, une pièce de 5 centimes, deux pièces de 2 centimes, deux pièces de 1 centime, et vingt-quatre tickets RATP. Il était SDF. Il a été enterré dans le carré des indigents du cimetière de Gonesse (Val-d’Oise). Voilà pour sa vie.

Une permanence a ouvert à Marseille pour soigner les personnes précaires sans avance de frais

| 08.02.2019


Après une phase pilote en fin d’année dernière, Médecins du monde et l’URPS-ML Provence-Alpes-Côte d'Azur ont lancé en janvier la première permanence d’accès aux soins de santé (Pass) de ville à Marseille.
Comme pour les Pass aux urgences, l’objectif est de permettre aux personnes qui n’ont pas encore de couverture maladie ou une couverture partielle de se soigner sans avance de frais. Elles permettent donc à ces patients, dont l’état de santé ne présente pas d’urgence vitale, d’être orientés vers des professionnels en ville. Tous sont reçus au Centre d’accueil, de soins et d’orientation (Caso) de Médecins du monde pour être vus par un médecin lors d’une des trois vacations par semaine. Le Dr Serge Cini, généraliste à Marseille et secrétaire de l’URPS est le référent médical du projet.

Tarifs : deux consultations autisme entrent en vigueur le 10 février, la VL élargie

Camille Roux
| 08.02.2019


Plusieurs évolutions tarifaires entrent en vigueur à partir du 10 février à la faveur de l'avenant n° 6 de la convention médicale relatif à la télémédecine. Deux nouvelles consultations de prise en charge de l’autisme chez l’enfant sont créées. Ces actes s'inscrivent dans la continuité du Plan autisme annoncé par le gouvernement en avril 2018. Il s’agit tout d'abord de la consultation complexe annuelle « de suivi et de coordination de la prise en charge d’un enfant autiste » appelée CSE (cotée CCX) à 46 euros.

Le débat de M comme Maïtena : Où sont nos fous ?

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Y-a-t-il un secret médical après la mort ?

Paris, le samedi 9 février 2019 - La question posée dans le cadre de cet article a pour origine un terrible drame.
Le 3 février dernier, un professeur de médecine se donnait la mort à l’hôpital Avicenne, dans un contexte social qui serait particulièrement tendu.
Quelques jours après la mort du médecin, l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris indiquait dans un message interne que cet acte trouverait son origine dans la découverte récente d’une grave maladie somatique (et non dans les "tensions" qui règnent au centre hospitalier).
Cette précision jugée indélicate a amené un syndicat à s’insurger contre ce qui constituerait une violation du secret médical.
De son coté, l’Assistance publique indique que l’épouse du médecin, jugée comme étant « la seule personne légitime à nous délier de ce secret » avait autorisé le message avant qu’il soit diffusé.
Bien entendu, il appartiendra (le cas échéant) à une enquête de déterminer après examen des différents éléments de considérer s’il y a eu ou non violation du secret médical. Toutefois, certains éléments nous permettent d’ores et déjà de nous interroger sur le périmètre du secret médical et si il y a lieu de considérer que celui-ci se poursuit après la mort du patient.

Jean-Claude Romand : l’ombre du double je

Par Julie Brafman — 
Jean-Claude Romand lors de son procès à Bourg-en-Bresse (Ain), le 5 juin 1996.
Jean-Claude Romand lors de son procès à Bourg-en-Bresse (Ain), le 5 juin 1996. Photo Fayolle Pascal. Sipa

Condamné à une peine de perpétuité, le faux docteur qui avait assassiné sa famille en 1993 après plus de quinze ans d’imposture a présenté une demande de libération conditionnelle en septembre. Après plusieurs reports, la justice l’a finalement rejetée vendredi.

Drame de la rue Erlanger : c’est toute la psychiatrie qui est malade !

Boulevard Voltaire

 6 février 2019


C’était en mars dernier, à Saint-Étienne du Rouvray. Les personnels de l’hôpital psychiatrique se lançaient dans une mobilisation qui allait durer trois mois. Ils entendaient dénoncer une situation aussi ingérable qu’explosive, facteur de danger pour eux, pour leurs patients et, au-delà, pour la société tout entière.
En cause, l’impéritie des pouvoirs publics qui, depuis des décennies, délaissent cette branche de la médecine alors que le nombre des malades mentaux ne cesse de croître. Le ministre de la Santé, Agnès Buzyn, le reconnaissait dans les colonnes du Monde : « Il n’y a pas eu un vrai investissement depuis des années » en psychiatrie, et déplorait un état de « souffrance générale » des professionnels et des malades.

Incendie à Paris : "On devient des monstres" une proche de la suspecte témoigne

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La principale suspecte dans l'incendie qui a causé la morts de dix personne à Paris, dans la nuit du 4 au 5 février, avait des antécédents psychiatriques. Une proche témoigne. 

Dans la nuit du 4 au 5 février, un terrible incendie a ravagé un immeuble du 16e arrondissement de Paris et tué 10 personnes. Rapidement, une suspecte a été arrêtée. Habitante de l'immeuble, elle serait connue pour ses antécédents psychiatriques. 

Cette femme de 40 ans avait aussi un problème d'alcool et était notamment passée par une cure de désintoxication. C'est là qu'elle a rencontré une de ses amies, qui a accepté de se confier aux journalistes de BFMTTV


Des chercheurs travaillent sur une pilule capable de soigner la solitude



Accessibilité de la téléphonie : « Les personnes “sourdaveugles” et aphasiques attendent toujours »

Des représentants de personnes atteintes de déficits visuel et auditif ou d’aphasie déplorent l’absence de services adaptés à leur handicap, malgré une obligation légale depuis le 8 octobre 2018.
Publié le 06 février 2019
L’année 2018 devait marquer un moment historique pour la France, censée emboîter le pas à d’autres pays précurseurs tels que les Etats-Unis, la Suède ou le Royaume-Uni. En effet, depuis le 8 octobre 2018 et pour la première fois, les personnes malentendantes, « sourdaveugles » et aphasiques peuvent faire valoir leur droit à des télécommunications accessibles. Impensable il n’y a pas si longtemps, c’est devenu possible grâce aux progrès technologiques et aux combats des personnes en situation de handicap pour faire cesser les discriminations. Désormais, les opérateurs de télécommunications (Orange, Bouygues, SFR, Free…), les services publics (mairies, caisses d’allocations familiales…) et les entreprises dépassant un chiffre d’affaires annuel de 250 millions d’euros (MGEN, Carrefour…) doivent fournir une communication téléphonique accessible en recourant à un service de traduction écrite ou visuelle simultanée adapté à chacun des publics, suivant une montée en charge progressive culminant en 2026.

Bordeaux: Pas de rue Frantz Fanon, le Rassemblement National s'y oppose

08.02.19






Guerre d'Algérie.
Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a décidé de «surseoir» à la proposition de nommer une ruelle d'un des nouveaux quartiers de la ville du nom de Frantz Fanon (grande figure anticolonialiste). «Aujourd'hui, le choix du nom de Frantz Fanon suscite des incompréhensions, des polémiques, des oppositions que je peux comprendre. Dans un souci d'apaisement, j'ai donc décidé de surseoir à cette proposition», explique Alain Juppé, le maire de Bordeaux.

«Sisters are doing it for themselves…»

Par Aurore Lalucq, économiste et porte-parole de Génération.s — 
Aurore Lalucq au Mans en 2017.

Aurore Lalucq au Mans en 2017.Photo Jean-François Monier. AFP

«Les hommes sont-ils des femmes politiques comme les autres?» Libération a posé la question à des politiques, sociologues ou historiennes, dans la perspective du forum organisé le 8 février à l'Assemblée nationale. La réponse d'Aurore Lalucq sur un air d'Aretha Franklin...

Le pouvoir a-t-il un sexe ?
Oui. La face visible du pouvoir a un sexe. Et ce sexe est encore et toujours masculin. Partout : dans le milieu académique, politique, médiatique, de l’entreprise, celui des ONG… aucun secteur n’échappe à cette règle, même s’il existe évidemment des exceptions et des évolutions.

Santé mentale des ados: «L'automutilation c'est l’antichambre de la tentative de suicide»

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A l’occasion d’un colloque sur la santé psychique des adolescents ce vendredi, « 20 Minutes » a interrogé le pédopsychiatre Ludovic Gicquel sur les automutilations et suicides à cet âge complexe…
  • Un colloque organisé par la Fondation Santé des Étudiants de France se penche ce vendredi sur «Vivre et se construire au-delà du corps abîmé et de la souffrance psychique».
  • L'une des conférence s'attarde sur le problème des automutilations et des suicides chez les adolescents. 
  • L'occasion d'interviewer le psychiatre Ludovic Gicquel sur ce double phénomène en augmentation. 
Retourner la violence contre soi. Se taillader le bras pour exprimer sa détresse indicible. Alors que l’automutilation augmente ces dernières années et qu’uneétude de Santé Publique France dévoilait cette semaine que c’est entre 15 et 19 ans que la proportion de personnes qui se suicident est la plus importante, le ministère de la Santé accueille ce vendredi un colloque sur la santé mentale des adolescents, organisé par la Fondation Santé des Étudiants de France. Avec notamment une conférence sur les automutilations et les tentatives de suicide, animée par le Pr Ludovic Gicquel, pédopsychiatre et chef du pôle universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à Poitiers. Il décrypte pour 20 Minutes ce double phénomène préoccupant.

Quelles sont les automutilations les plus courantes ?

L’emblème des automutilations, c’est le fait de se couper, ce qu’on appelle en France les scarifications. Mais s’infliger des coups, se brûler, se manger les ongles jusqu’au sang ou se fracturer la main en donnant un coup dans un mur fait partie des automutilations. Il n’y a d’automutilation anodine. Mais elle traduit une souffrance plus ou moins importante. Là où c’est compliqué, c’est quand cette solution fonctionne, et que ces adolescents ont l’impression d’aller mieux quand ils se coupent ou se brûlent.

Alix & Moi®, l’appli d’entraînement cérébral contre la Schizophrénie

Handicap-Job Info



 [...] L’application Alix & Moi®  est le fruit d’un travail mené lors d’un programme de recherche en établissement psychiatrique. Il s’agit d’une aide cognitive. Le patient est invité a s’en servir avant de réaliser une activité qui pourrait le mettre en difficulté 



Bébés génétiquement modifiés : la chute de He Jiankui, « Frankenstein » chinois

Le « père » des deux premiers bébés génétiquement modifiés a enfreint les règles éthiques encadrant les modifications du génome chez l’homme.
Par Hervé Morin, Florence de Changy et Simon Leplâtre Publié le 5 février 2019
Etoile montante de la génétique chinoise, il se rêvait en sauveur de l’humanité. Après l’annonce, le 26 novembre, de la naissance des deux premiers ­bébés génétiquement modifiés, les ­jumelles Lulu et Nana, il s’était dit « fier » d’être à l’origine de cette percée. Aussitôt mis au ban de la ­recherche mondiale, assigné à résidence à Shenzhen, il va devoir faire face à un procès dont l’issue pourrait être sévère. Tandis qu’une troisième naissance est attendue, He Jiankui est désormais qualifié de « Frankenstein » dans la presse chinoise.