Andrew Brookes. Cultura. Photononstop
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
vendredi 1 février 2019
jeudi 31 janvier 2019
Au Théâtre de l’Atelier, Emmanuelle Bercot incarne superbement une psychiatre au bord du suicide
Fabienne Pascaud Publié le 31/01/2019.
Dans “Face à face”, adapté d’un téléfilm d’Ingmar Bergman, l’actrice et réalisatrice sombre dans la dépression. Une expérience noire mais passionnante mise en scène par Léonard Matton.
Plonger dans l’inconscient d’un être, cheminer à l’intérieur de ses fantasmes et de ses rêves… Voilà ce qu’a toujours superbement autorisé le théâtre à travers ses personnages de chair et de sang, auxquels sont peu à peu mêlés, au fil de la représentation, notre propre chair et notre propre sang. Et cette exploration intime ne se fait pas seulement à travers les mots, la logique construite des phrases prononcées ; mais plutôt à travers leurs musiques, leurs rythmes, leurs non-dits et leurs pauses.
Rencontre - Arnaud Desplechin & Alain Vanier
Jeudi 14 Février
Rencontre / 18h / Rencontre - Arnaud Desplechin & Alain Vanier
Amphithéâtre des Loges
Arnaud Desplechin, né en 1960 à Roubaix, suit les cours de cinéma de Serge Daney et Pascal Kané à l’Université Paris III puis est diplômé de l’Idhec en 1984. Il y rencontre plusieurs de ses futurs collaborateurs : Pascale Ferran, Noémie Lvovsky et Éric Rochant.
« L’Enfant de tous les possibles » : prendre les chemins de traverse pour devenir parent
« Le Monde en face » consacre un numéro aux personnes ayant eu recours à la PMA ou à la GPA pour avoir un enfant.
Par Audrey Fournier Publié le 29 janvier 2019
France 5, mardi 29 janvier à 20 h 55, documentaire
David et J.-C., en couple, Isabelle, célibataire, Virginie et Laurent, en couple. Tous ont été confrontés au désir le plus impérieux qui soit, celui d’avoir un enfant. Infertilité, célibat, échec du processus d’adoption, tous se sont retrouvés face à un choix douloureux : abandonner ou prendre un chemin de traverse pour concrétiser leur souhait.
Don't forget me : l'amour rend "fou", pas la maladie
Par Cassandre Rogeret 27 janvier 2019
Niel et Tom ont un point commun : leurs troubles psychiques. Avec "Don't forget me", le spectateur est plongé au cœur de leur histoire d'amour tragi-comique. De leur rencontre impromptue à leur rêve de mariage... Un film en salle le 30 janvier 2019.
Voir la vidéo Don't Forget Me - trailer | IFFR 2018
Niel, jeune musicien de 27 ans ayant des troubles psychiques, est en phase de réadaptation. Lorsque son ami d'enfance lui propose de rejoindre son groupe de rock et de partir en tournée, il entre dans une phase de manie. Ses sautes d'humeur caractéristiques des troubles bipolaires le poussent à quitter son foyer pour rejoindre son ami à Tel Aviv, en Israël. Tom 24 ans, est hospitalisée au service fermé des troubles de l'alimentation. Elle croise Niel à une soirée caritative, le séduit et profite de son aide pour s'échapper de l'hôpital. Il se dit « fou », elle rêve de devenir mannequin et est obsédée par son poids ; ils sont surtout « follement » amoureux. Petit à petit, leur cavale nocturne révèle leur passion et leur désir de redevenir ceux qu'ils étaient...
mercredi 30 janvier 2019
Agnès Buzyn enclenche la réforme du financement de l’hôpital
La ministre de la santé souhaite notamment réduire la part de tarification à l’activité. Les mesures doivent être inscrites dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2020.
Par François Béguin Publié le 29 janvier 2019
C’est un chantier d’envergure auquel la précédente majorité n’avait pas osé s’attaquer. Un an après la promesse du premier ministre Edouard Philippe de mener une « réforme globale » du système de santé, la ministre de la santé Agnès Buzyn a officiellement lancé, mardi 29 janvier, les travaux et les débats visant à rénover en profondeur le financement de l’hôpital et – dans une moindre mesure – de la médecine de ville. Elle devrait ensuite faire connaître en mars ses orientations pour que les mesures soient inscrites dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2020 ou donnent lieu à de nouvelles négociations conventionnelles entre l’Assurance-maladie et les professionnels de santé libéraux. Objectif affiché : améliorer la pertinence et la qualité des soins au sein d’un système de santé jugé « à bout de souffle ».
Inégalités liées au sexe, encore du chemin à faire en psychiatrie (comme ailleurs)
Publié le 30/01/2019
Les inégalités, la discrimination et la violence contre les femmes ont récemment suscité l’intérêt des médias, notamment au travers du mouvement #MeToo de Tarana Burke (francisé en #BalanceTonPorc)[1]. Consacrant un éditorial à ce problème de société, The British Journal of Psychiatry pose ouvertement la question : les discriminations liées au sexe affectent-elles la santé mentale des femmes ? Elles peuvent en tout cas avoir un impact sur « tous les aspects de leur vie », en particulier l’accès à l’emploi et le niveau des revenus. Malgré leur caractère officiellement illégal dans de nombreux pays, ces inégalités socio-économiques liées au sexe demeurent criantes : par exemple, même en Europe, les femmes gagnent « en moyenne 20 % de moins que les hommes. » Et la perception de telles disparités liées au sexe peut s’accompagner de divers troubles psychiatriques, notamment la dépression sévère et le syndrome de stress post-traumatique.
Craindre les séquelles psychopathologiques de la maltraitance dans l’enfance
Publié le 18/01/2019
Plusieurs études rétrospectives ont montré une association entre des antécédents de maltraitance dans l’enfance et une problématique psychiatrique ultérieure. Les études prospectives sur le même thème sont plus rares, rappellent des chercheurs proposant une publication à ce sujet.
Réalisée à l’Université du Queensland (Australie), cette étude de cohorte de naissance (birth cohort study) concerne 3 778 dyades mères-enfants. L’exposition à une suspicion de maltraitance a été évaluée par recoupement avec des données de l’agence officielle de protection de l’enfance de cet état d’Australie (Queensland’s child potection agency, Department of families, youth and community care)[1]. Plusieurs évaluations des dyades mères-enfants ont été faites : 3 à 5 jours après la naissance, à 6 mois, à 5 ans, à 14 ans, puis à 21 ans (où le taux de suivi pour le questionnaire principal est alors de 52,3 %).
mardi 29 janvier 2019
OSER LA RELATION !
Auteur(s) : Dominique FRIARD, Infirmier, superviseur d’équipes
La relation de soin est souvent pensée à partir de la notion de distance. Paradoxe ? Avant même la rencontre avec le patient, le « bon professionnel » doit en effet savoir garder ses distances et gérer ses émotions ! La relation apparaît ainsi comme une pratique à risque qui implique de se protéger (ou de protéger le patient). Mais peut-on soigner sans engager une part de soi-même ?
DES ADOS EN PSYCHIATRIE ADULTE …
Publié le 28 Janvier 2019
Réalisé par la F2RSM-Psy, un audit croisé inter-établissements permet d’objectiver et de questionner l’hospitalisation des adolescents en psychiatrie adulte.
La quasi-totalité des unités d’hospitalisation pour adultes (94 %) est amenée à prendre en charge des adolescents, alors qu’elles n’ont pas de lits dédiés. Cette pratique, qui va à l’encontre des recommandations en vigueur, est le sujet de l’audit croisé inter-établissements annuel organisé par la Fédération de recherche en santé mentale des Hauts-de-France (F2RSM-Psy) en 2018. 19 établissements ont participé à cet audit, soit au total 62 unités d’hospitalisation de psychiatrie adulte.
Conflits d’intérêts : les facultés de médecine peuvent mieux faire
Selon un classement de l’association Formindep, les universités mettent trop lentement en œuvre la charte d’éthique adoptée il y a un an.
Par François Béguin et Camille Stromboni Publié le 29 janvier 2019
Des efforts, mais peut mieux faire. C’est en substance l’appréciation donnée à l’ensemble des trente-sept facultés de médecine en matière de prévention des conflits d’intérêts par l’association pour une information médicale indépendante (Formindep), mardi 29 janvier, à l’occasion de la parution de son nouveau classement en la matière.
Liens avec les laboratoires pharmaceutiques, enseignement de la déontologie aux étudiants, transparence des financements… La publication d’un premier classement, en janvier 2017, avait constitué un électrochoc, la plupart des facultés affichant des scores quasi nuls. Onze mois plus tard, une « charte éthique » de quatorze pages était adoptée par la Conférence des doyens des facultés de médecine et d’odontologie.
« Décaler l’heure de début des cours au lycée ne répond qu’à une petite partie du problème »
Commencer les cours une heure plus tôt ne constitue pas forcément une aide pour les apprentissages, estime Agnès Florin, professeur émérite de psychologie de l’enfant et de l’éducation.
Par Agnès Florin Publié le 29 janvier 2019
Tribune. Le 3 janvier, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, demandait par un tweet au ministre de l’éducation [Jean-Michel Blanquer] de lancer une expérimentation dès 2019 : faire commencer tous les cours au lycée à 9 heures, en considérant que « ce sera bon pour les apprentissages et la santé de nos 500 000 lycéens et ça désaturera les transports ». Le ministre a semblé ouvert à une telle expérimentation.
Allonger les congés de maternité et de paternité ?
Serge Cannasse 29 janv. 2019
En France, la durée minimale du congé de maternité est de 16 semaines, dont 6 avant l’accouchement. C’est l’une des plus courtes en Europe. La loi interdit aux employeurs de faire travailler une femme enceinte ou venant d’accoucher pendant une période totale de 8 semaines, comprenant obligatoirement les 6 semaines après l’accouchement. Se situant dans la moyenne européenne, le congé de paternité est indemnisé pour 11 jours maximum (18 pour une naissance multiple), non fractionnables, avec maintien intégral du salaire dans certaines conventions collectives, par exemple celle des fonctionnaires. Ces durées conviennent-elles aux Français ? C’est ce qu’a cherché à savoir un travail exploitant les données du Baromètre d’opinion de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) pour les années 2014 et 2016 et de l’enquête Modes de garde et d’accueil des jeunes enfants 2013.
Suicides d’agriculteurs, l’hécatombe silencieuse
Publié le 31 janvier 2019
Hommes ou femmes, ils sont de plus en plus nombreux à mettre fin à leurs jours en France. Même si des structures ont été mises en place pour leur venir en aide, le malaise est profond.
Au lieu-dit Les Brûlés, à quelques kilomètres de Saint-Laurent-de-Chamousset (Rhône), on voyait naguère, au détour de la D81, une « ferme fleurie ». Celle des frères Ferrière. Jean-Marc, l’aîné, dix-huit mois de plus que Christian, disait toujours : « Nous sommes frères uniques. » Une manière d’affirmer leur singularité, l’attachement du tandem, l’affection. « On a travaillé ensemble pendant trente-quatre ans », explique le cadet, le regard noyé.
Le gouvernement présente sa feuille de route pour la protection de l’enfance
Quelques pistes ont été énoncées lundi, avant le lancement d’une phase de concertation qui conduira à l’élaboration d’une stratégie pour la protection des enfants d’ici à l’été.
Par Solène Cordier Publié le 28 janvier 2019
Confronté à la situation explosive de l’aide sociale à l’enfance (ASE) dans certains départements, le gouvernement se met en ordre de bataille. Lundi 28 janvier, la ministre de la santé et des solidarités, Agnès Buzyn, et le tout nouveau secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance, Adrien Taquet, ont présenté, devant les membres du Conseil national de la protection de l’enfance, une feuille de route pour les six mois à venir.
Quelques pistes, dont certaines déjà connues, ont été énoncées, avant le lancement d’une phase de concertation qui conduira à l’élaboration d’une stratégie pour la protection des enfants d’ici à l’été. « L’accès aux droits fondamentaux » de tous les enfants doit être garanti, a rappelé Mme Buzyn lors d’un point presse, qu’il s’agisse de santé, d’éducation ou d’enseignement supérieur.
De l’ASE à la rue, les jeunes majeurs laissés pour compte
Par Kim Hullot-Guiot —
Lille, le 6 novembre. Manifestation des assistants socio-éducatifs, contre le manque de moyens et de places dans les familles d'accueil et les foyers. Photo Antoine Bruy. Tendance Floue
Lille, le 6 novembre. Manifestation des assistants socio-éducatifs, contre le manque de moyens et de places dans les familles d'accueil et les foyers. Photo Antoine Bruy. Tendance Floue
Moins entourées socialement et familialement, les personnes issues de l’Aide sociale à l’enfance se retrouvent souvent démunies une fois adultes.
Environ 30 % des personnes nées en France (ou arrivées avant leurs 18 ans) qui ont déjà dormi dans un centre d’hébergement temporaire, ou pris un repas dans un service de restauration gratuite, sont des anciens de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Ce chiffre, tiré d’une enquête de l’Insee de 2016, est d’autant plus frappant que, rapportés à la population générale, les anciens enfants placés ne représentent que 2 % à 3 % de la population. Comment est-ce possible, alors que le but de l’ASE est précisément de soutenir les familles en difficulté ? Pourquoi ces enfants, une fois devenus adultes, se retrouvent-ils si surreprésentés chez les précaires ?
En Seine-Saint-Denis, le système sature, les enfants endurent
Par Anaïs Moran, photos Nolwenn Brod. VU —
Le 13 décembre, dans un établissement de l'Avvej. Photo Nolwenn Brod. Vu pour Libération
Le 13 décembre, dans un établissement de l'Avvej. Photo Nolwenn Brod. Vu pour Libération
Faute de moyens humains et financiers, le département peine à venir en aide aux mineurs en danger, sans cesse plus nombreux.
Le premier signalement a surgi quand Léa n’avait que 6 ans mais la peau déjà marquée de bleus visibles à l’œil nu. C’est Mme Valette (1), sa maîtresse d’école de Noisy-le-Sec, qui les a découverts la première, en juin 2015. Elle a alors décidé d’alerter la cellule de recueil des informations préoccupantes (Crip) de Seine-Saint-Denis. A la maison, Léa souffrait des coups de son père et du silence ravageur de sa mère. Du manque de sommeil et d’attention. Tout comme Victor, Dora et Aïda (1), les aînés de la fratrie. La Crip a vite averti l’Aide sociale à l’enfance (ASE), qui a saisi le tribunal pour enfants de Bobigny.
Olivier Tellier : «Il ne faut pas faire d'amalgame entre troubles psychiatriques et violence»
Publié le
Le médecin chef de l'Unité pour malades difficiles (UMD) Olivier Tellier et Gérard Rossinelli, expert, ne veulent pas que l'on assimile psychiatrie et violence après l'agression de l'un de leurs collègues.
«Vous savez, ce qui est arrivé au docteur Vilamot (NDLR, agressé la semaine dernière au commissariat d'Albi lors d'une expertise sur un homme souffrant de troubles psychiatriques) est très grave mais rarissime. Il ne faut pas assimiler troubles psychiatriques et violence. Ce serait une erreur.»
Le médecin chef de l'Unité pour malades difficiles (UMD) et président de la conférence médicale d'établissement du Bon Sauveur, Olivier Tellier, sait que ce fait divers pourrait créer un amalgame dans la population.
Du béton pour des malades mentaux
Par Eric Favereau —
Le centre de soins à Metz-Queuleu (Moselle). Photo Luc Boegly. Richter Architectes
Le centre de soins à Metz-Queuleu (Moselle). Photo Luc Boegly. Richter Architectes
Visite au nouveau centre de soins psychiatriques de Metz qui vient de gagner l’équerre d’argent, sorte de Goncourt de l'architecture
Voilà de jolis murs en béton… Lors d’une visite organisée afin de voir (ou plutôt d’admirer) le nouveau centre de soins psychiatriques à Metz qui vient de gagner l’équerre d’argent – une distinction annuelle que l’on compare à un Goncourt de l’architecture – tous les spécialistes se sont montrés emballés par le lieu. Et par cette muraille, sorte d’enveloppe de béton, couleur verdâtre qui encercle tout le bâtiment. «Une coque, unitaire et protectrice se développe de manière presque organique, et embrasse patios et courettes, univers contrastés à l’échelle intime, repères structurants à l’abri des regards»,explique ainsi la brochure de presse. Diable…
« Lettre ouverte aux médecins hospitaliers pour que cesse la financiarisation de la santé »
Dans une tribune adressée au « Monde », Michel Canis, professeur de gynécologie obstétrique, suggère d’entrer en résistance face à la quête d’économies devenue inacceptable. Il propose une forme de grève sans impact sur le soin.
Par Michel Canis Publié le 29 janvier 2019
Tribune. Parce que la cupidité n’a pas de limites, la financiarisation de la société impacte chaque moment de notre vie. A l’hôpital, parler aux patients est un exploit. Beaucoup de soignants « craquent », certains vont jusqu’au suicide. Il faut faire plus avec moins. On utilise des secrétariats en ligne ou on limite le temps des consultations, comme si la prise en compte du patient dans sa complexité n’était plus essentielle. Au bloc opératoire, le temps est la référence : remplir les salles pour rentabiliser, mais finir à l’heure et éviter les heures supplémentaires du personnel non médical.
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