blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 31 décembre 2018

2018, la fin de l’innocence... sexuelle ?

L’année qui s’achève fut celle de #metoo et de la grande remise en cause des privilèges de genre, de race, de classe et d’orientation sexuelle. Rarement avons-nous autant parlé et écouté. Et pourtant ! Il en est encore qui estiment qu’ouvrir la sexualité au débat crée des problèmes qui n’existaient pas avant. Maïa Mazaurette, chroniqueuse sexe de La Matinale, fait le point sur la réalité de cette « innocence perdue ».
Par Maïa Mazaurette Publié le 30 décembre 2018

MAIA MAZAURETTE
L’année 2018 se termine : c’était chouette, non ? Eprouvant ? Certes. Nous avons beaucoup parlé de sexualité, et de temps en temps, nous nous sommes même mutuellement écoutés – hourra ! 39 % des Français ont évoqué le mouvement #metoo avec leurs proches (Harris Interactive, octobre 2018), 38 % des hommes ont remis en cause leur comportement (OpinionWay pour Le Parisien, juin 2018). On a parlé de masculinités plurielles sur le service public et dans une tripotée de podcasts privés : une conversation menée par des femmes (Les couilles sur la table) comme par des hommes (Mansplaining). Nous avons examiné nos privilèges, de genre, de classe, de race, d’orientation sexuelle. Nous avons débattu de la soumission féminine (On ne naît pas soumise, on le devient, par la philosophe Manon Garcia, Flammarion). Nous avons commencé à faire le ménage dans la zone grise (L’Amour après #metoo, de Fiona Schmidt, Hachette). Nous avons écouté l’humoriste Océan nous parler de sa transition. Je m’arrête là : impossible d’être exhaustive tant cette année a été riche d’occasions de mieux nous entendre – dans tous les sens du terme.
Et pourtant ! Il y a encore deux-trois malins au fond qui clament que c’était mieux avant, et qui auraient préféré ne pas savoir. Pour ces personnes, notre conversation crée des problèmes qui n’existaient pas (selon cette fameuse sagesse populaire voulant que la description des violences soit plus embêtante que les violences elles-mêmes – une assertion d’ailleurs parfaitement exacte… pour peu qu’on parle du point de vue des personnes commettant ces violences).

Avec des éducateurs spécialisés : «Un métier qui vous met au bord des limites»

Par Dounia Hadni — 
Veronica, éducatrice spécialisée en service d'accompagnement à la vie sociale (SAVS).
Veronica, éducatrice spécialisée en service d'accompagnement à la vie sociale (SAVS). Photo Camille McOuat pour Libération

«Libération» s'est rendu dans un service d'accompagnement à la vie sociale et un foyer aux côtés d'éducateurs spécialisés, qui travaillent avec des personnes handicapées psychiques.

Une complicité, des rires et de l’inquiétude. C’est ce qui ressort d’un entretien entre Veronica, éducatrice spécialisée en Service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS) dans le centre Lionel dans le Xarrondissement à Paris, et Nicolas (1), une des personnes qu’elle suit. Ici, on accompagne cinquante-cinq personnes âgées de 18 à 60 ans qui souffrent de tout type de handicap, surtout psychique, dans leurs démarches quotidiennes pour les amener à prendre plus d’autonomie, rompre leur isolement et basculer dans «le milieu ordinaire». Comprendre : la vie normale.

Congrès de l'Encéphale 2019 - 17e édition



Éditorial

L’ENSEIGNEMENT DU RÉEL 
“Le réel n’est jamais ce qu’on pourrait croire, mais il est toujours ce qu’on aurait dû penser.”  Gaston Bachelard. 
Autrefois, la médecine était considérée comme un art libéral, fondée sur le savoir et le livre (liber en latin). Les jeunes médecins recevaient l’enseignement de leurs maîtres et les plus anciens parachevaient leurs connaissances avec l’expérience et la fréquentation des patients. 
Aujourd’hui, l’enseignement de la psychiatrie convoque de multiples sources : la clinique, la psychopathologie, la psychopharmacologie, les données de la littérature scientifique, les avis d’expert... À ces champs classiques viennent s’ajouter les nouvelles technologies, les avancées biologiques, mais aussi les phénomènes de société et les grands événements de l’actualité qui ont un impact sur la vie psychique de nos contemporains. 

dimanche 30 décembre 2018

Planète : les (plutôt) bonnes nouvelles de 2018

Réchauffement climatique, déclin de la biodiversité, catastrophes naturelles… L’état de la Planète s’est dégradé en 2018. On a tout de même trouvé quelques raisons d’espérer.
Par Augustine Peny Publié le 29 décembre 2018

  • Quelques espèces animales en voie de récupération
Certaines espèces disparaissent, mais d’autres sont sur le point d’être sauvées. Ceci grâce à de nombreux programmes de réintroduction et de lutte contre le braconnage. C’est le cas du gorille des montagnes et du rorqual, selon une étudede l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) publiée le 14 novembre. Celle-ci indique que ces deux espèces autrefois en grave danger sont désormais en voie de récupération.
Après la mise à jour par l’UICN de sa liste rouge des espèces menacées, le rorqual, second plus gros animal marin après la baleine bleue, est passé de la catégorie « en danger » à « vulnérable », sa population ayant atteint cette année plus de 100 000 individus. Le gorille des montagnes se porte également un peu mieux. Il a basculé de la catégorie « en danger critique » à « en danger » : en dix ans, la population des gorilles de montagne est passée de 680 à 1 000 individus, selon l’UICN.

Jacques Lacan sur Alice : "La corrélation des dessins dont Lewis Carroll était si soucieux nous annonce les bandes dessinées"

LES NUITS DE FRANCE CULTURE par Philippe Garbit
28/12/2018
35 MIN


2001 |"Alice ou la logique du nonsense", troisième temps de la série "Le retour d’Alice au pays des merveilles" par Françoise Estèbe dans "Les chemins de la connaissance", en 2001. Avec des universitaires, un témoignage d'Ethel Hatch, qui a connu Lewis Carroll, et une analyse de Jacques Lacan.

1865: Alice with the Duchess, the baby, the cook and the cheshire cat. From 'Alice In Wonderland' by Lewis Carroll
1865: Alice with the Duchess, the baby, the cook and the cheshire cat. From 'Alice In Wonderland' by Lewis Carroll Crédits :Rischgitz - Getty

En 2001, Les chemins de la connaissance consacraient une série de cinq émissions au chef-d'œuvre de Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles
[...] L'émission donnait à entendre la voix de Jacques Lacan, il expliquait que :
La corrélation la plus efficace à situer Lewis Carroll c'est l'épique de l'ère scientifique. Il n'est pas vain qu'Alice apparaisse en même temps que "L'origine des espèces" dont elle est, si l'on peut dire, l'opposition. Le registre épique donc, qui, sans doute, s'exprime comme idylle dans l'idéologie. La corrélation des dessins dont Lewis Carroll était si soucieux nous annonce les bandes dessinées. 
Lire la suite et écouter le podcast ... 

samedi 29 décembre 2018

Les contes cruels de Paula Rego

Accueil

Exposition du 17 octobre 2018 au 14 janvier 2019

Unique artiste femme du groupe de l’École de Londres, Paula Rego se distingue par une œuvre fortement figurative, littéraire, incisive et singulière.
Née en 1935 à Lisbonne, Paula Rego a quitté, adolescente, le Portugal et l’oppressante dictature de Salazar, pour faire ses études à Londres où elle vit depuis plus de cinquante ans. Formée à la Slade School of Arts, elle a côtoyé Francis Bacon, Lucian Freud, Frank Auerbach, David Hockney.
Peintre, elle élabore avec virtuosité de grands polyptyques au pastel. Habitée par une certaine littérature et culture visuelle du XIXe siècle, réaliste et fantastique, à l’instar de son compatriote cinéaste Manoel de Oliveira, Paula Rego entremêle de manière très contemporaine ces références (Jane Eyre, Peter Pan, Daumier, Goya, Lewis Carroll, Hogarth, Ensor, Degas...) à des éléments fortement autobiographiques et des éléments du réel, celui du monde actuel et de ses enjeux sociaux et politiques. Narratifs, grinçants, ses tableaux semblent issus de quelque conte cruel et évoquent la condition féminine dans des scènes étranges, à contre-courant des codes sociaux.

1079978.jpg
Paula Rego, The Dance [La Danse], 1988
Acrylique sur papier monté sur toile  - 212,6 x 274 cm
© Collection privée / Bridgeman Images


« Restructurer le parc hospitalier, c’est l’adapter aux réalités démographiques et épidémiologiques »

Benoît Péricard, ancien directeur de l’agence régionale d’hospitalisation des Pays de la Loire, estime, dans une tribune du « Monde », que la transformation du parc hospitalier est nécessaire pour éviter un système de santé à deux vitesses.
Par Benoît Péricard Publié le 28 décembre 2018

Tribune. La transformation du parc hospitalier est nécessaire pour réussir Ma santé 2022 [le programme annoncé le 18 septembre par le président de la République]. Il faudra redonner de l’espoir aux personnels hospitaliers et en finir avec les déficits. Prenons l’exemple des petites maternités. Si nous étions capables de proposer et faire signer un tel courrier aux futures parturientes d’une cinquantaine de maternités dans l’Hexagone, nous n’aurions pas à soutenir les restructurations hospitalières avec cette tribune.
« Madame, vous avez choisi d’accoucher dans notre maternité et nous vous félicitons de votre choix. Celle-ci fait partie des maternités de proximité, elle assure un service sur notre territoire qui entraîne certaines contraintes : votre accouchement se déroulera sous la responsabilité d’une sage-femme, un médecin généraliste d’astreinte pourra être appelé en cas de difficultés ou de complications. Si le déroulement de l’accouchement le nécessitait, un transfert serait effectué dans la maternité de la ville X, située à 45 km, ce qui représente un déplacement de 60 minutes maximum en ambulance. Votre signature vaut approbation de ces conditions de prise en charge et des risques encourus… »

Dans les hôpitaux, des postes de pouvoir si masculins

Maternité, barrière psychologique, machisme… les femmes médecins ne sont qu’une petite minorité à occuper les postes de prestige.
Par François Béguin et Camille Stromboni Publié le 28 décembre 2018

AUREL
C’est un milieu prestigieux, difficile d’accès et… très largement tenu par des hommes. Alors que les femmes représentent plus de la moitié (52 %) des médecins hospitaliers en 2018, selon les chiffres du Centre national de gestion des praticiens hospitaliers, elles ne sont qu’une petite minorité à occuper les postes de professeurs des universités – praticien hospitalier (PU-PH) et les postes de pouvoir à l’hôpital (chef de service, de pôle…).
Pour mettre fin à cette anomalie, près de 130 médecins demandent dans une tribune publiée vendredi 28 décembre dans Le Monde que soient prises « toutes les mesures nécessaires à favoriser une accession satisfaisante des femmes » à ces postes.
Après avoir longtemps été exclusivement masculin, le monde hospitalo-universitaire, où se combinent missions de soins, de recherche et d’enseignement, peine toujours à se mettre à l’heure de la parité. En 2016, les femmes ne représentaient toujours que 19 % du corps le plus élevé, celui des PU-PH en médecine, selon un rapport des inspections générales des affaires sociales et de l’enseignement supérieur, paru en juillet. Soit un taux encore plus bas que dans le reste du monde universitaire, où 24 % des professeurs sont des femmes. Et, en 2017 et 2018, seules 28 % de femmes ont été nommées PU-PH, pour un total de 366 nominations, font valoir les auteurs de la tribune.

« Le milieu hospitalier demeure excessivement machiste »

La sociologue Anne-Chantal Hardy décrypte les raisons qui font que si peu de femmes accèdent aux lieux de pouvoir
Propos recueillis par François Béguin et Camille Stromboni Publié le 28 décembre 2018

La sociologue de la santé Anne-Chantal Hardy, directrice de recherche au CNRS, revient sur les raisons pour lesquelles si peu de femmes accèdent aux lieux de pouvoir dans le monde hospitalo-universitaire.

Pourquoi le monde hospitalo-universitaire n’a-t-il pas suivi la féminisation des professions médicales ?

Aujourd’hui cela évolue doucement. Les spécialités se féminisent toutes un peu, mais à des rythmes très différents. Certaines sont en train de basculer vers l’équilibre. Il y a quelques années seulement qu’une femme est devenue urologue pour la première fois. Aucune citadelle n’est imprenable, mais il demeure des milieux, comme la chirurgie, où les femmes sont peu présentes et qui restent très durs pour elles. En médecine, elles n’ont jamais été en concurrence avec les hommes : elles sont arrivées, après la réforme de l’internat, là où les hommes n’allaient pas, d’où leur forte présence en médecine générale. Mais cette spécialité est quasiment absente du monde hospitalo-universitaire.

Le cannabis thérapeutique, « je n’ai trouvé que ça qui me soulage vraiment »

Deux personnes ayant recours à ces traitements témoignent au moment où la première expérimentation a été annoncée pour 2019.
Par François Béguin Publié le 28 décembre 2018
Pour apaiser les douleurs neurologiques et musculaires dues à sa sclérose en plaques, Anna (le prénom a été modifié), 35 ans, éducatrice sportive dans l’ouest de la France, s’est vite aperçue que seul le cannabis était efficace. « Les médicaments, eux, me détraquaient d’un point de vue gastrique, hépatique et rénal. Ils rajoutaient des maux à une maladie déjà difficile à vivre », raconte-t-elle.
Après une première tentative infructueuse, elle réussit à faire pousser dans son jardin une dizaine de pieds d’une variété médicinale de cannabis, ce qui lui permet aujourd’hui, tous les deux jours, de fumer un « petit » joint à base de fleurs séchées, sans tabac. Résultat : elle ne prend plus aucun médicament contre la douleur. « Je n’ai trouvé que ça qui me soulage vraiment », assure-t-elle,regrettant de devoir braver la loi pour accéder à quelque chose qui lui procure « autant de bénéfices et si peu de dommages collatéraux ».
Adèle (le prénom a été modifié), 44 ans, fonctionnaire dans le centre de la France, est également rapidement devenue adepte du cannabis thérapeutique pour soulager la spasticité liée à sa sclérose en plaques et ainsi retrouver une « qualité de vie »« Avec une seule prise par jour, je ne sens pratiquement plus une crampe qui aurait pu durer cinq heures », explique-t-elle, vantant l’absence de tout effet secondaire. « J’avais des nuits hachées, je dors plus paisiblement. » Tous ses médecins sont non seulement au courant de cette consommation mais approuvent cet usage – non fumé – du cannabis.

Cerveau connecté : bienvenue dans la matrice

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE par Nicolas Martin
26/12/2018
59 MIN

Pourquoi cherche-t-on à connecter notre cerveau à internet et à relier nos cerveaux entre eux ? Quels sont les enjeux techniques et éthiques de relier nos organes à des réseaux numériques ?
Pourra-t-on un jour connecter totalement notre cerveau à la machine ?
Pourra-t-on un jour connecter totalement notre cerveau à la machine ? Crédits : GDJ (CC0)
Troisième temps de notre semaine spéciale de fin d’année, une semaine de prospective, d’anticipation où l’on flirte avec le futur pour essayer d’en dessiner les contours. Aujourd’hui, nous allons partir de l’interface cerveau-machine, un des domaines de recherches les plus ambitieux, qui a donné lieu à quelques résultats spectaculaires, comme la collaboration à distance entre deux individus, uniquement fondée sur la lecture et l’interprétation de signaux cérébraux, ou plus concrètement, le contrôle de prothèses via des boucles de rétroaction. À quand le pas suivant, celui qui connecte directement notre cerveau au réseau ?

vendredi 28 décembre 2018

Robert Misrahi, philosophe du bonheur

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth
28/12/2018
59 MIN

Portrait de Robert Misrahi, pour qui le bonheur est un cheminement qui passe par l’accomplissement de quatre actes de la joie : fonder, aimer, rêver, agir.
Robert Misrahi
Robert Misrahi Crédits : Radio France
Les Chemins de la philosophie du vendredi vous emmènent chaque semaine à la rencontre de ceux qui ont fait de la philosophie leur métier.   
La philosophie est-elle une vocation ? Comment viennent les idées ? Comment se fabrique un concept ? À quoi ressemble l'atelier du philosophe ? Et quel rôle le philosophe doit-il jouer dans la cité ?
Aujourd'hui : Robert Misrahi, professeur émérite de philosophie éthique à l'Université Paris 1-Panthéon Sorbonne.

Je serai philosophe 

Depuis toujours, j'ai envie de parler de ce que je fais à mes camarades, même comme jeune enfant j’étais passionné par l'idée de faire leur devoirs, ils me demandaient une aide que je donnais toujours avec plaisir, alors tout au long de ma vie je me suis dis : premièrement je serai instituteur et puis je passe mes classes prépa, deuxièmement je serai professeur de lettres. Et puis un beau jour je tombe en classe de philosophie... évidemment je serai philosophe !  
Robert Misrahi

Théorie du tout : ou rien ?

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE par Nicolas Martin

27/12/2018
59 MIN

Pour quelles raisons une théorie quantique de la gravitation est-elle nécessaire ? Quelles sont les approches actuelles ? Dans le cas où une théorie unificatrice serait opérationnelle, comment notre compréhension du monde en sera-t-elle modifiée ?
Pourra-t-on un jour unifier mécanique quantique et relativité générale ?
Pourra-t-on un jour unifier mécanique quantique et relativité générale ? Crédits : Marvin (CC BY-NC 2.0)
Et pour notre quatrième table ronde de fin d’année sur l’avenir des sciences, sur ce qui adviendrait le jour où… Nous allons replier l’espace-temps, aller de l’infiniment grand à l’infiniment petit, remonter aux origines de l’univers lorsque le temps était une dimension de l’espace et nous interroger sur l’arlésienne de la physique contemporaine, ce après quoi courent tous les théoriciens dans l’espoir d’arriver à unifier la physique : la théorie du tout, la gravitation quantique, ou l’unification des quatre forces fondamentales. Que se passera-t-il le jour où la timbale est décrochée ? Quels nouveaux horizons s’ouvriront à la physique, à notre compréhension de l’univers ? Mais le sera-t-elle un jour ?

Prévention du suicide : ces numéros surtaxés qui cherchent à se substituer à SOS-Amitié


Pour être plus faciles à contacter que les associations qui aident les personnes suicidaires, certains services payants utilisent les pubs de Google.
Par Jules Darmanin Publié le 28 décembre 2018

Fang Zhou / Cultura / GraphicObsession
Depuis quelques mois, les bénévoles qui donnent de leur temps aux lignes d’écoute pour les personnes suicidaires ou en détresse psychologique entendent une question de plus en plus récurrente : « Est-ce que cet appel est payant ? ».
Cette nouvelle méfiance s’explique facilement. En 2018, diverses sociétés ont cherché à investir le créneau de l’aide téléphonique aux personnes suicidaires et qui souhaitent parler à des associations comme SOS-Amitié ou Suicide-Ecoute. Les sites façades de ces sociétés, dont certains sont désormais fermés, s’appellent SOS-Suicide, Allo-Amitié ou Numéro-SOS-Solitude, des noms qui entretiennent la confusion avec les associations reconnues.

Des conséquences néfastes pour les personnes en difficulté

L’ensemble des acteurs de la prévention du suicide sont préoccupés par ces numéros parasites. D’autant plus que, par manque de bénévoles, SOS-Amitié ne peut répondre qu’à un appel sur trois, d’après Alain Mathiot, son président.

Troubles mentaux : un guide de la HAS pour optimiser la coordination des soins

Univadis
  • HAS
  •  
  •  30 nov. 2018
  •  
        À retenir
        La HAS met à disposition un guide de coordination entre médecins généralistes et les différents professionnels de la santé mentale, afin de favoriser une prise en charge pluridisciplinaire et collaborative des patients souffrant de troubles mentaux. Il pose quelques repères pour optimiser les modalités de communication et de collaboration entre médecins généralistes et/ou traitants, spécialistes de la psychiatrie, ainsi qu’avec les patients et leur famille.
        Le médecin généraliste est fréquemment amené à prendre en charge des patients atteints de troubles mentaux. La recherche d’un avis spécialisé peut être nécessaire face à une dépression grave ou résistante, ou en cas de pathologie psychiatrique sévère. S’il n’en dispose pas dans son réseau, le MG peut s’appuyer sur les annuaires d’Ameli, le répertoire opérationnel des ressources, des Agences Régionales de Santé ou s’adresser directement aux établissements disposant d’un secteur de psychiatrie, pour rechercher un avis spécialisé.

Les robots vont changer le destin de nos anciens

RTFLASH  21/12/2018

Bonjour, chers lecteurs de RT Flash,
La petite équipe de RT Flash prend quelques jours de repos. Si vous avez la chance de pouvoir en prendre, nous vous souhaitons de bien vous reposer pendant ces congés de fin d'année. Le prochain numéro sera mis en ligne le Vendredi 4 Janvier 2019.
René TRÉGOUËT
D’ici 2050, on prévoit que la population mondiale des personnes âgé de plus de 65 ans doublera pour atteindre 1,6 milliard d’individus, soit 16 % de la population totale. Quant à celle des plus de 80 ans, elle sera multipliée par quatre d’ici le milieu de ce siècle. La France comptera, quant à elle vingt millions de personnes âgées à la même échéance, soit plus d’un quart de sa population. Parmi ces seniors, il y avait 2,1 millions de personnes de plus de 85 ans en France début 2018. L’Insee prévoit qu’elles seront 4,2 millions d’ici 2050.
Aujourd'hui, 1,3 million de personnes sont en état de dépendance, c’est-à-dire qu’elles ont besoin de l’aide d’une tierce personne pour accomplir les gestes essentiels de la vie quotidienne comme se déplacer, s’habiller, se laver, se nourrir. Mais ce nombre, sous l’effet du vieillissement inexorable de notre population, devrait atteindre au moins 2,4 millions en 2050, selon l’hypothèse moyenne de l’Insee.
Il faut également rappeler qu’en 2050, seul un Français sur deux sera en âge d’être actif, ce qui permet de mieux comprendre l’équation redoutable à laquelle notre société va être confrontée : de moins en moins d’actifs qui vont devoir, d’une façon ou d’une autre, prendre en charge un nombre de personnes très âgées, fragiles ou dépendantes, qui va doubler au cours des trente prochaines années…

En Belgique, des banquiers incités à devenir infirmiers

Le besoin de banquiers diminue, les métiers de la santé peinent à recruter. Un accord va faciliter les transferts entre les deux secteurs.
Par Véronique Chocron Publié le 29 décembre 2018
Le siège du groupe bancaire belge KBC, à Bruxelles, en février 2014.
Le siège du groupe bancaire belge KBC, à Bruxelles, en février 2014. BENOIT DOPPAGNE / AFP
Deux problèmes, une solution. En Belgique, une résolution insolite vient d’être mise sur la table pour régler les questions d’effectifs rencontrées par deux secteurs-clés de l’économie du royaume. Comme en France, le secteur bancaire belge, bouleversé par la révolution numérique, l’intelligence artificielle et la chute de fréquentation des agences, ne cesse de détruire des emplois. « Les effectifs sont en baisse constante depuis vingt ans, de 2 % par an en moyenne », explique Rodolphe de Pierpont, le porte-parole de la Febelfin, la Fédération belge du secteur financier.

Houellebecq ou le lent (et nécessaire ?) suicide de l’homme blanc

Africa Top Success
L’œuvre houellebecquienne est une irrésistible agonie dont «Sérotonine» pourrait bien être le stade terminal. C’est tant mieux. La mort annoncée que chronique inlassablement le romancier, c’est celle de l’homme blanc, figure du dominant par excellence qui, depuis des siècles, croit que le monde tourne autour de sa jouissance, autrement dit de son phallus. Florent-Claude Labrouste, le héros de «Sérotonine» en est le dernier avatar. Et pour lui, la partie est finie.

A sa manière et selon ses critères, cet ingénieur agronome de 46 ans aurait pu être heureux. Il a eu de nombreuses maîtresses, souvent plus jeunes que lui et toujours disponibles sexuellement; il a passé sa vie à rouler en 4×4 diesel et il fut un temps où il lui suffisait de montrer à une femme comment gonfler un pneu pour asseoir sa supériorité virile. Et puis ce fut la débandade. Tout son monde s’est effondré avec sa libido. Tel est le noyau – plus vraiment – dur de «Sérotonine». Dans les mots de Houellebecq, ça donne ça:De même, probablement essayais-je, sur une échelle plus limitée mais qui pouvait servir d’entraînement, d’organiser un mini-cérémonial d’adieux autour de ma libido, ou pour parler plus concrètement autour de ma bite, à l’heure où elle me signalait qu’elle s’apprêtait à terminer son service (…) 
[...] Toute cette esthétique du « vieux mâle blanc» est datée, périmée, et ne donne plus rien de bon manifestement. «A quoi bon essayer de sauver un vieux mâle vaincu?», s’interroge le narrateur. A quoi bon, en effet.
Elisabeth Philippe BIBLIOBS