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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 4 juin 2018

Dans les Landes, première pierre d’un « village Alzheimer »

Les initiateurs du projet souhaitaient « un cœur de village traditionnel », conçu comme une bastide typique de la région, et un lieu de convivialité.
Le Monde.fr avec AFP | 
Le centre de Dax devrait coûter quelque 28 millions d’euros, et prévoit un budget de fonctionnement annuel de près de 7 millions.
Le centre de Dax devrait coûter quelque 28 millions d’euros et prévoit un budget de fonctionnement annuel de près de 7 millions. SEBASTIEN BOZON / AFP
Un « village Alzheimer » va sortir de terre à Dax (Landes). Le premier coup de pioche sera officiellement donné lundi 4 juin, dans ce cadre qui devrait héberger 120 malades et où seront expérimentées des thérapies alternatives contre cette pathologie incurable du vieillissement.

Allô maman bobo : « C’est trop la honte ! »

Certains ados ont besoin de disqualifier leurs parents pour construire la représentation qu’ils ont d’eux-mêmes. Il faut savoir parfois encaisser les coups…
LE MONDE  |  Par 


Outré par votre perruque bleu-blanc-rouge, votre ado rase les murs dans la rue quand vous chantez à tue-tête...
Outré par votre perruque bleu-blanc-rouge, votre ado rase les murs dans la rue quand vous chantez à tue-tête... FRANCK FIFE / AFP

Nous étions portés aux nues, percevions son amour sans bornes et cette fierté qu’on pouvait lui inspirer, jusqu’à ce qu’il nous lance, outré par notre perruque bleu-blanc-rouge : « Tu vas vraiment aller au match comme ça ? » Désormais, il rase les murs dans la rue quand nous chantons à tue-tête et nous fusille du regard quand on l’interpelle d’un « Mon Choupitou d’amour » en public. Oui, c’est la honte… celle qu’on lui inspire lorsque notre comportement, nos goûts ou nos propos lui semblent déplacés ou inappropriés. Serions-nous déjà hors jeu ou son arbitrage est-il trop sévère ? 

Un outil portable pour diagnostiquer rapidement la schizophrénie

Par Camilla de Fazio le 03.06.2018

(Un petit côté Orange mécanique, isn't it ? note du blogger)

Un outil portable pourrait permettre un diagnostic rapide, peu coûteux et non invasif de la schizophrénie, selon les résultats d'une étude publiée dans Journal of Abnormal Psychology.

Electrorétinogramme (ERG)
Electrorétinogramme (ERG) fait avec RETeval
WIKIPEDIA COMMONS

Couramment utilisé en ophtalmologie pour diagnostiquer les anomalies rétiniennes, l'électrorétinogramme en champ total (ERG flash) est une technique qui permettrait également d'observer les anomalies fonctionnelles des cellules de l'œil des patients schizophrènes, montre une équipe américaine. Résultat, les cellules rétiniennes des patients réagissent moins aux stimuli lumineux comparés aux sujets sains. L'analyse simple, qui dure quelques minutes, pourrait devenir un outil de diagnostic de la maladie.


Le rôle inattendu du placenta dans le développement de la schizophrénie

Par Camilla de Fazio le 31.05.2018 

Une étude américaine suggère que de graves complications pendant la grossesse peuvent induire dans le placenta l'expression de gènes qui favorisent le développement de la schizophrénie chez l'enfant à naître.

Embryon
Un embryon à 9-10 semaines de développement
LUNAR CAUSTIC / FLICKR
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Ghislaine Dehaene-Lambertz, la neuropédiatre qui voit les bébés penser

Cette pionnière a osé placer des nouveau-nés dans le long tunnel de l’IRM  pour « faire parler » leur cerveau. Elle y cherche les secrets de l’intelligence humaine.
LE MONDE  |   Par 

« Travailler avec mon mari, cela ne m’a jamais gênée. Je viens d’un milieu paysan, des éleveurs de chevaux de trot, où c’est tout à fait normal. D’ailleurs, c’est moi qui l’ai attiré vers mon domaine de recherche, le développement de l’enfant ! », s’amuse Ghislaine Dehaene-Lambertz. L’œil pétillant de vivacité, un large sourire et un enthousiasme communicatif, elle a beau être la femme du plus connu des neuroscientifiques français, Stanislas ­Dehaene, professeur au Collège de France, nommé par le gouvernement en janvier à la tête du nouveau Conseil scientifique de ­l’éducation nationale, cette pédiatre devenue chercheuse ne vit pas dans l’ombre de son brillant époux. Celle qui vient d’obtenir à 58 ans la ­médaille d’argent du CNRS a tracé sa voie dans un domaine de ­recherche complètement ­nouveau lorsqu’elle l’a abordé au milieu des années 1980, celui du développement ­cognitif du nourrisson.

Dans les banlieues, une enfance avec la mort pour horizon

Par Amar Henni , Anthropologue et éducateur — 

La cité de la Grande Borne, à Grigny (Essonne), en janvier 2015.
La cité de la Grande Borne, à Grigny (Essonne), en janvier 2015.Photo Martin Colombet. Hans Lucas


Si des recruteurs parviennent à fanatiser des Français désormais prêts à mourir et à tuer, ce serait parce que ces jeunes ont une longue expérience de la violence. A la banalisation de la mort des années 80, liée à la drogue, au sida ou aux suicides, a succédé dans ces quartiers une banalisation du meurtre.

dimanche 3 juin 2018

"13 Novembre : Fluctuat Nec Mergitur", le documentaire sur les attentats de Paris par ceux qui les ont vécus

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PAROlivier Joyard   - 31/05/18

Après avoir filmé l’apocalypse le 11 septembre, les frères Naudet consacre un docu-série en trois parties chronologiques sur les attaques terroristes survenues à Paris la nuit du 13 novembre 2015. "13 Novembre : Fluctuat Net Mergitur" donne la parole à ceux qui ont survécu aux attentats, aux pompiers, forces de l’ordre et responsables du gouvernement en place.



L’envol d’Antoine de Galbert, fondateur de la Maison rouge

Avec la Maison rouge, ouverte en 2004 à Paris, le collectionneur Antoine de Galbert est parvenu à imposer un lieu singulier en marge des canons du marché de l’art. Au faîte de la gloire, cet héritier de la grande distribution a décidé de plier boutique, après une ultime exposition.
M le magazine du Monde  | Par 


Antoine de Galbert, le 28 avril 2018, dans sa réserve à Paris, au côté d’une hyène naturalisée avec des molaires en or, œuvre de Nicolas Milhé.
Antoine de Galbert, le 28 avril 2018, dans sa réserve à Paris, au côté d’une hyène naturalisée avec des molaires en or, œuvre de Nicolas Milhé. JONAS UNGER POUR « M LE MAGAZINE DU MONDE »


samedi 2 juin 2018

Six mois aux urgences, les tribulations d’un néo-interne en médecine générale

Stéphane Long
| 02.06.2018



Aviscène urgences

« Et voilà, mon semestre aux urgences est terminé ! Depuis, j'ai dormi 72 heures d'affilée, repris 4 kg… » Dans une vidéo de 5 minutes, un jeune interne raconte avec humour son premier stage aux urgences… et ses premières gardes de 24 heures. « C’est vraiment éprouvant. Au début, je pensais que je n’allais pas y survivre ! Au final, la garde se finit, t’es en vie, t’es content… Mais c’est toujours pas terminé. Faut quand même réussir à rentrer chez soi ! », raconte le jeune homme.
Originaire de Tourcoing, Walid Mekeddem, alias Aviscène, n’est pas un inconnu sur la toile. Depuis plus de trois ans, il distille ses vidéos humoristiques sur Internet, souvent pour y dépeindre ses tribulations d’étudiant en médecine. Dans un texte publié il y a quelques mois, il avait expliqué avec beaucoup de sincérité son choix pour la médecine générale (voir ce texte)

Une enquête vient mettre en lumière la "fatigue compassionnelle" qui peut atteindre les soignants

Au-delà du burn out, objet de nombreuses études actuellement, la souffrance des professionnels de santé peut prendre différentes formes, comme l'illustrent des travaux exposés par des internes en psychiatrie à l'occasion d'un congrès au CHU d'Angers. Une enquête apporte notamment un éclairage sur un trouble plus méconnu, la fatigue compassionnelle.

C’est le troisième décès en moins d’un an. Nouveau suicide à l’hôpital psychiatrique d’Évreux


le 1er Juin 2018 

Hospitalisée le 12 avril 2018, Martine s'est donnée la mort trois jours après son admission. C'est le troisième suicide en moins d'un an dans l'établissement d'Évreux.

Hospitalisée le 12 avril 2018, Martine s'est donné la mort trois jours après son admission. C'est le troisième suicide en moins d'un an dans l'établissement d'Évreux.

La direction du Nouvel Hôpital de Navarre a ouvert une enquête administrative interne afin de faire toute la transparence sur les conditions de prise en charge de la patiente.
La direction du Nouvel Hôpital de Navarre a ouvert une enquête administrative interne afin de faire toute la transparence sur les conditions de prise en charge de la patiente. (©La Dépêche/Eure-Infos)
Ancien gendarme à la brigade de recherches de Rouen, Serge Lhotellier ne décolère pas.
Traversé par une immense tristesse et la culpabilité d’avoir tout fait pour que sa compagne soit prise en charge à Évreux,  par le Nouvel Hôpital de Navarre, il exige des réponses.

"Entretien avec Patrick Pharo, à propos du « Capitalisme addictif »

[samedi 02 juin 2018]




Comment retrouver un projet d’émancipation à l’heure du capitalisme addictif et de ses effets sur nos vies et nos sociétés ?

Patrick Pharo est sociologue, spécialiste de sociologie de la morale, qu’il a étudiée à partir des interactions courantes des sujets sociaux. Il s’est ensuite intéressé à la dépendance à la drogue et aux politiques publiques la concernant, puis, par extension, à d’autres formes de dépendances, amoureuse ou sexuelle notamment. Il élargit désormais sa réflexion aux dérives addictives du capitalisme, en cherchant à renouer avec l’idéal d’émancipation qui avait animé, un temps, nos sociétés. Il a accepté de répondre à nos questions à l'occasion de la sortie de son nouveau livre : Le capitalisme addictif.
Nonfiction : L’arrêt du combat pour l’émancipation, expliquez-vous, a peu à voir avec la montée de l’individualisme que l’on associe souvent à Mai 68. Où faudrait-il en chercher les causes dans ce cas ?
Patrick Pharo : L’arrêt du combat pour l’émancipation est d’abord le fait de la perte de croyance et de confiance dans l’imminence d’une révolution sociale. Cette croyance était très forte dans le mouvement de Mai 68 qui, quoi qu’on en dise, a été profondément influencé par les idéologies gauchistes de l’époque. On a perdu cette croyance tout simplement parce qu’on s’est rendu compte que la société n’était pas prête à la révolution en question et parce qu’on a découvert (on aurait pu le faire avant si on s’en était donné la peine...) que les révolutions réelles aboutissaient à des tragédies, en Chine et au Cambodge par exemple, sans même parler des atteintes insupportables aux libertés.

Dépendance : 5,8 millions de seniors vivant à domicile souffrent d’une limitation fonctionnelle sévère

Fabienne Rigal
| 01.06.2018


La Direction de la recherche des études de l’évaluation et des statistiques (DREES) a présenté les résultats de son enquête Capacités, aides, et ressources des seniors (CARE), portant sur les limitations fonctionnelles et les restrictions d’activité chez les plus de 60 ans vivant à domicile.
Si la plupart des indicateurs ont baissé depuis 2008 et que les inégalités hommes/femmes avant 75 ans se sont globalement réduites, elles ont en revanche progressé en défaveur des femmes de 75 ans et plus.

Près de Rouen, l’hôpital psychiatrique du Rouvray raconté de l’intérieur

Christophe HUBARD 
 31/05/2018 

Portrait. Max est cadre de santé infirmier à l’hôpital psychiatrique du Rouvray. Deux mois après le début de la grève illimitée, nous avons voulu connaître son quotidien, ses espoirs et ses craintes quant à la situation actuelle.

Au bout de 28 ans, « Max » connaît bien la maison. Derrière ce pseudo, né de la grève illimitée toujours en cours au Rouvray, un cadre de santé infirmier parmi tant d’autres, témoin de l’évolution du site à cheval sur Sotteville-lès-Rouen et Saint-Étienne-du-Rouvray, le troisième hôpital psychiatrique de France.

Il a beau être « un peu cramé physiquement », Max, 47 ans, ne l’est pas « dans [sa] tête » et reste convaincu d’être à sa place. « Toute ma famille était dans l’Éducation nationale. J’ai entendu parler de psychiatrie par ma mère. J’ai voulu voir ça de plus près. » Il n’a jamais regretté. Malgré les déceptions liées aux mutations professionnelles guidées par une règle d’or : « faire plus avec moins ».

Corine Pelluchon : « Aucune loi ne peut définir une bonne mort »

Faut-il dépénaliser l’euthanasie ? Le suicide assisté ? Dans une tribune au « Monde », la philosophe examine les risques et les écueils d’une législation sur la fin de vie.
LE MONDE 
Par Corine Pelluchon
Tribune. Les personnes s’exprimant sur le suicide assisté adoptent souvent des positions clivantes en disant que cet acte est l’ultime liberté ou en déclarant que Dieu seul doit choisir le jour et l’heure de leur trépas. Vivant dans une société où ils ne contrôlent plus grand-chose, les individus ont besoin de certitudes sur ce que doit être une bonne mort et pensent pouvoir les imposer aux autres. Ils diminuent aussi par là le scandale de la mort, le fait qu’elle est une question sans réponse et une limite indépassable, que l’on ne peut qu’endurer, mais non maîtriser ni vraiment anticiper.

Soigner à perdre la raison !

 

Madame la Ministre, entendez-vous cette rumeur qui gronde, ce bruit sourd qui jaillit des entrailles de l'hôpital ? Percevez-vous les cris de colère de ceux qui y consacrent toute leur énergie ? Entrez, n'ayez pas peur, venez faire l'état des lieux avec nous, regardez les corps épuisés de ces malheureux qui oeuvrent jours et nuits pour maintenir en vie ce vieux mastodonte à l'agonie, intéressez-vous aux combats de ces désespérés en lutte avec l'impossible exercice qui consiste à  conjuguer le "plus de tout" avec le "moins que rien". Plus de patients, plus de qualité, plus de travail, plus d'efficience, plus d'efficacité, plus de rendement, plus de sacrifices... Moins de moyens, moins de personnel, moins d'argent, moins de lits, moins de temps…
Dépression Burn-out
Le constat est sans appel : les soignants sont épuisés et ce n'est certes pas une nouveauté. Et pourtant, il est question de les saigner encore un peu plus.
Ces quelques mots, j'aurais pu vous les écrire, Madame Buzyn… j'aurais également pu les adresser à votre prédécesseure et à ceux qui étaient en poste avant elle. J'ai cru en vous, je l'avoue. J'ai eu espoir que vous comprendriez le malaise qui pèse sur l'hôpital. J'ai bêtement imaginé que vous pourriez être non seulement une oreille mais aussi une voix, la voix qui porte nos revendications. J'ai pensé que, tout comme nous, vous aviez usé vos blouses dans ces couloirs aseptisés. Je me suis inventée une histoire dans laquelle nous avions la même vision du "prendre soin", le même sang qui coulait dans les veines. Je me suis lourdement trompée. L'habit ne fait pas le moine dit le proverbe… et je suis sans doute une trop grande rêveuse…
“L'hôpital public est en burn-out”, selon le président de la FHF. S'agit-il de l'hôpital ou de ceux qui y travaillent ?

Violences à l'hôpital : psychiatrie et urgences en première ligne, forte hausse des établissements concernés

Loan Tranthimy
| 31.05.2018





violence
Crédit Photo : S. Toubon

L'Observatoire des violences en milieu de santé (ONVS, rattaché au ministère), a dévoilé, à l'occasion du salon Paris Healthcare Week, les premiers résultats (non exhaustifs) des signalements des atteintes aux personnes et aux biens déclarés dans les établissements hospitaliers et médico-sociaux en 2017 (rapport 2018).  
Les établissements hospitaliers et médico-sociaux déclarent de plus en plus les violences et incivilités, « ce qui ne signifie pas que la violence augmente dans les structures », nuance l'observatoire. En 2017, 446 établissements (+25 %, la plus forte augmentation depuis 2012) ont fait remonter exactement 22 048 événements dont 80 % concernent des atteintes aux personnes (violences verbales, physiques, menaces, incivilités, etc.) et 20 % des atteintes aux biens. Fait marquant l'an passé : les violences verbales (insultes, injures, etc.) sont majoritaires parmi les atteintes aux personnes (51,3 %).

Directeurs et praticiens défendent la place de la psychiatrie publique dans la stratégie autisme

Les représentants de la Conférence des présidents de CME de CHS et de l'Adesm ont échangé à l'occasion de la Paris Healthcare Week sur la place de la psychiatrie publique dans la stratégie autisme et défendu le rôle de la discipline en matière de repérage, diagnostic, recherche et participation à des prises en charge innovantes et décloisonnées.

Laurence Brunet : « Il faut inventer de nouvelles figures de parentalité »

Pour la juriste, les réticences françaises envers la gestation pour autrui viennent de la façon dont notre législation, s’inspirant du droit romain, définit le père et la mère.
LE MONDE IDEES  | Propos recueillis par 

JESSY DESHAIS
Laurence Brunet est chercheuse associée à l’Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (université de ­Paris-I). Elle a coordonné, en 2013, une étude juridique commanditée par le Parlement européen sur la gestation pour autrui (GPA) dans l’Union européenne.
La GPA suscite en France une grande réticence, notamment parce qu’elle dissocie les deux figures réunies dans la maternité « classique » : la mère d’intention, qui accueillera l’enfant à la naissance, et la gestatrice. Comment expliquez-vous que cette figure se soit imposée sans difficulté au Royaume-Uni, au Canada, en Israël ou aux Etats-Unis, et qu’elle ait tant de mal à être acceptée en France ?
Si la figure de la mère d’intention est si difficile à concevoir en France, c’est que les droits d’inspiration romaine comme le droit français reposent depuis des millénaires sur l’idée que la mère est « toujours certaine » – c’est le sens de l’adage latin « mater certa semper est ». Au regard de la loi française, elle est désignée non par un acte juridique, mais par l’accouchement.
Les deux mille ans de chrétienté dont nous sommes les héritiers ont consolidé cette vision naturaliste : en France, la maternité est considérée comme une essence. Dans les creux de la jurisprudence du XIXe siècle, les choses étaient parfois plus subtiles, mais ni la loi ni le contrat ne peuvent se substituer à cette loi de la nature.

La dépression en maux et en images

Ce témoignage, sous forme de roman graphique, fait aussi fonction de guide pour mieux comprendre cette maladie mentale.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  |
Par 
Le livre. Pendant une dépression, certains puisent du réconfort dans la lecture, qui est de plus en plus reconnue comme un outil thérapeutique – on parle de « bibliothérapie ». D’autres, écrivains professionnels ou non, célèbres ou anonymes, éprouvent un besoin irrépressible d’écrire, de raconter sous forme de témoignage ou de fiction le voyage souvent vertigineux qu’a été pour eux cette maladie mentale.

vendredi 1 juin 2018

Faut-il avoir vraiment si peur de la maladie d’Alzheimer ?




Paris, le samedi 2 juin 2018 – Elle compte désormais parmi les pathologies les plus redoutées par les Français. Les enquêtes d’opinion qui posent ponctuellement cette question voient en effet la maladie d’Alzheimer se placer en deuxième position derrière le cancer. Des reportages sur des êtres aimés qui ne reconnaissent plus rien ni personne, agissent avec violence, parlent par borborygmes sont régulièrement diffusés : comment ne pas avoir peur d’une telle déchéance pour soi et pour nos proches ? Hantise partagée par tous, la maladie d’Alzheimer est également devenue un enjeu politique quand Nicolas Sarkozy en a fait sa priorité. Cette impulsion a transformé la maladie d’Alzheimer en un nouvel enjeu médiatique pour attiser la curiosité et la peur. Bientôt, les articles promettant un « vaccin contre Alzheimer » ou mettant en garde contre le « fléau Alzheimer » se sont multipliés.

Évolution des génomes et développement

LES COURS DU COLLÈGE DE FRANCE
31/05/2018
59 MIN

Comment, chez les animaux complexes que nous sommes, la génétique s’avère-t-elle une science du compromis? s'interroge Denis Duboule. Pourquoi n’avons-nous guère plus de gènes dans notre génome que la mouche du fruit?
Disposition des gènes au sein des quatre complexes HoxA, HoxB, HoxC et HoxD, sur quatre chromosomes humains / Corbeaux freux et Choucas sur des fils électriques, Allemagne
Disposition des gènes au sein des quatre complexes HoxA, HoxB, HoxC et HoxD, sur quatre chromosomes humains / Corbeaux freux et Choucas sur des fils électriques, Allemagne Crédits : Wiki commons / Arterra,UIG pour Getty
"Comment la différence de complexité peut-elle émerger à partir de programmes génétiques relativement similaires", "Comment la nature ne sait-elle pas faire l’inqualifiable?", "Ne serait-ce pas notre ADN qui nous possède, plutôt que l’inverse?", demande le généticien. 
Quelles sont les relations conflictuelles entre "l’ontogenèse", l'histoire d'un individu particulier, et la "phylogenèse", l'histoire évolutive de l'espèce à laquelle appartient cet individu? 
Directeur du laboratoire de Morphogenèse Moléculaire à l’Université de Genève et du laboratoire de Génomique du Développement à l’Ecole Polytechnique fédérale de LausanneDenis Duboule travaille sur les mécanismes de régulations génétiques qui interviennent dans le développement des mammifères.
Portrait de Nicolas Copernic / Photographies de Charles Darwin / Sigmund Freud / une mouche à fruit (Drosophile)
Portrait de Nicolas Copernic / Photographies de Charles Darwin / Sigmund Freud / une mouche à fruit (Drosophile) Crédits : Wiki commons