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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 13 mars 2018

La DGOS finalise le cahier des charges des futures unités dédiées au psychotraumatisme

Annoncées par Emmanuel Macron il y a quelques mois, les futures unités de prise en charge du psychotraumatisme seront des structures ambulatoires de consultations et de soins. Elles seront financées par dotation annuelle par les ARS, selon le projet de cahier des charges actuellement soumis à concertation par la DGOS, dont Hospimedia a eu copie.
Un projet de cahier des charges sur les unités de prise en charge du psychotraumatisme a été présenté le 6 mars au comité de pilotage de la psychiatrie (Copil) par la DGOS. Il décrit les objectifs, les missions et les conditions de fonctionnement et d’organisation de ces unités, "structures ambulatoires de consultations et de soins", qui seront identifiées sur les territoires. Ces unités pourront être portées par des établissements de santé publics ou privés à but non lucratif, centres de santé, maisons de santé pluridisciplinaire ou associations, indique le document soumis à concertation, dont Hospimedia a eu copie. Elles seront financées par les ARS "sous forme d'une dotation annuelle".

Neurodon : une semaine pour sensibiliser les Français à la santé d'un organe négligé, leur cerveau

Benoît Thelliez
| 12.03.2018




neurodon

Le cerveau reste un organe négligé. Les Français méconnaissent les facteurs de risque qui influencent la bonne santé de leur cerveau. Telle est la principale conclusion de l'enquête réalisée par la Fédération pour la recherche sur le cerveau (FRC) dont les résultats ont été révélés à l'occasion de la semaine du cerveau du 12 au 18 mars 2018,
Le module pédagogique moimoncerveau.org où chacun peut tester ses connaissances sur les bonnes pratiques pour prendre soin de son cerveau, mis en ligne par la FRC en 2017, a rencontré un franc succès - il a été utilisé par des dizaines de milliers d’internautes.

L'empathie serait en partie génétique

Par Sciences et Avenir avec AFP le 12.03.2018

Même si elle est surtout le produit de notre vécu, l'empathie serait aussi un peu le produit de nos gènes, selon des chercheurs français et britanniques.

L'empathie, capacité à comprendre et faire attention aux sentiments d'autrui, est surtout le produit de notre vécu mais aussi un peu de nos gènes, ont montré des chercheurs britanniques et français. Cette découverte est un pas de plus dans la compréhension de l'autisme. Cet ensemble de troubles affecte en effet l'"empathie cognitive", à savoir la faculté à reconnaître le ressenti des autres. "La plus grande étude génétique menée sur l'empathie, utilisant les données de plus de 46.000 clients de la société 23andMe" (tests génétiques), selon l'Institut Pasteur qui y a contribué, a été publiée le 12 mars 2018 dans la revue Translational Psychiatry.

"Les femmes montrent en moyenne plus d'empathie que les hommes"

Il n'existe pas de mesure objective de l'empathie. Mais les scientifiques se sont basés sur le "quotient d'empathie", que jauge un questionnaire mis au point en 2004 à l'Université de Cambridge. Ils ont rapproché les résultats de ce questionnaire et le génome de ces 46.000 personnes, analysé à partir d'un échantillon de salive.

Neurosciences. Une intelligence artificielle capable de “voir” ce que nous voyons

Courrier international : Sciences & techno
 


Un algorithme reconstruit les images observées par des humains, à l’aide de clichés médicaux de leur cerveau.

Ceci n’est pas un nouvel épisode de la série télévisée dystopique Black Mirror, mais une technologie émergente, révèle New Scientist. “Une IA [intelligence artificielle] peut recueillir les images du cerveau d’une personne”, commence l’hebdomadaire. L’IA derrière cet exploit est une invention de Guohua Shen et de son équipe de l’Institut international de recherche en télécommunications avancées, situé au Japon. Elle a fait l’objet d’une publication dans bioRxiv le 27 février.
L’algorithme mis au point par les chercheurs utilise les clichés – acquis par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) – du cerveau d’une personne en train de regarder une image. Celle-ci peut représenter des “figures ‘naturelles’ comme des chauves-souris, des motoneiges ou du verre coloré, ou ‘artificielles’ telles que des carrés, le symbole de l’addition, ou des lettres de l’alphabet”, précise New Scientist. Après avoir décodé les IRMf, l’IA est en mesure de reconstruire l’image observée. Le programme a préalablement été “entraîné” avec une galerie de 6 000 images accompagnées des clichés IRMf correspondants.

Don d'un rein au conjoint: les femmes beaucoup plus généreuses

Par AFP le 08.03.2018

Les femmes sont plus généreuses que les hommes pour les greffes de rein entre conjoints puisqu'elles donnent cet organe cinq à six fois plus souvent qu'eux, selon des organisations internationales pour la santé rénale. 

La Journée internationale des droits des femmes et la Journée mondiale du rein sont célébrées en même temps ce 8 mars. 

La Société internationale de néphrologie (médecine du rein) et la Fédération internationale des fondations du rein en ont profité pour rappeler l'inégalité entre les sexes dans leur discipline. "36% des épouses mais seuls 6,5% des maris compatibles donnent leur rein", selon des données d'Eurotransplant, organisation qui promeut et coordonne les transplantation d'organes dans neuf pays européens dont la Belgique et le Luxembourg.


lundi 12 mars 2018

Au Kenya, une « mini-république de femmes » contre les violences et les mutilations

Des villages de femmes existent depuis vingt-cinq ans dans la région samburu. Des refuges toujours nécessaires malgré l’évolution de la société.
A Mopukori, en février 2018. Vingt-six femmes vivent dans ce village refuge, plus de 300 kilomètres au nord de Nairobi. Elles seules peuvent décider quels hommes sont autorisés à résider sur place.
A Mopukori, en février 2018. Vingt-six femmes vivent dans ce village refuge, plus de 300 kilomètres au nord de Nairobi. Elles seules peuvent décider quels hommes sont autorisés à résider sur place. CRÉDITS : DIANA ZEYNEB ALHINDAWI POUR LE MONDE

Une dizaine de huttes de bois et de plastique qui se dressent au milieu d’une plaine aride, souvent visitée la nuit par les éléphants et les léopards : pour beaucoup, le village de Mopukori serait hostile. Pour elles, c’est un havre de paix. « Nous sommes très heureuses de vivre ici parce que nous sommes libres. Personne n’est là pour nous imposer des restrictions, nous avons le pouvoir », sourit Nepi Lelegweny. Regard tranquille, dents du bonheur, elle est la doyenne du village, du haut de ses 42 ans. Autour d’elle, se sont rassemblées à l’ombre d’un grand acacia quelques-unes des vingt-six femmes qui forment cette communauté atypique.

Il y a vingt-cinq ans, une poignée de pionnières a fondé ce village à quelques kilomètres de la bourgade d’Archers Post, à plus de 300 kilomètres au nord de Nairobi, pour fuir le sort que leur réservait leur propre communauté. Comme leurs cousins masai, les Samburu pratiquent l’excision comme préalable au mariage, traditionnellement arrangé dès le plus jeune âge. Dans cette région pauvre et isolée, les jeunes filles quittent très tôt l’école – l’anglais et le swahili, enseignés dès le primaire au Kenya, ne sont presque pas parlés dans le village. Les femmes sont réduites à leur rôle de mère et très peu considérées. Au sein des foyers, racontent-elles, les violences sont banales.

Est-il vrai qu’un homme a été expulsé d’un plateau télé égyptien pour athéisme ?

Logo checknews.fr

 08/03/2018
Bonjour,
Vous faites référence à une scène qui se serait déroulée le 11 février dernier sur le plateau de la chaîne de télévision égyptienne Alhadath Alyoum. 
Selon la traduction effectuée par le Middle East Media Research Institute qui l'a viralisée, un jeune homme déclare face au présentateur tv et un cheik: «Je suis athée, ce qui veut dire que je ne crois pas en l'existence de dieu. Je ne crois pas en lui», provoquant la surprise du cheik puis la colère du présentateur.
«Je m'excuse auprès des téléspectateurs d'avor invité un tel Egyptien à notre émission. Je suis désolé, Mohammad, mais vous ne pouvez pas rester avec nous, parce que vos idées sont inappropriées, je suis triste de le dire. Nous ne pouvons pas promouvoir des idées aussi destructrices. Vous n'avez pas prononcé un seul mot convaincant», explique le présentateur. Le cheik, lui, met cet athéisme sur le compte d'une «maladie mentale». Le présentateur réembraye: «je vous conseille de quitter le studio et d'aller directement à un hôpital psychiatrique». 
On entend ensuite à plusieurs reprises le présentateur demander au jeune homme de quitter le studio. 

Dans la vidéo intégrale de l'émission, on ne voit pas directement le jeune homme partir mais il est bien absent du plateau après 16 minutes d'interview. Contactée par CheckNews pour savoir pourquoi le jeune homme avait été invité et quel était l'objet du débat, la chaîne de télévision ne nous a pas répondu. 

« Intéressés, moins investis, pédants »… des médecins hospitaliers pas tendres avec leurs jeunes confrères

Amandine Le Blanc
| 12.03.2018
Seuls 35 % des médecins hospitaliers ont un avis positif sur la nouvelle génération. Pour une étude*Appel Medical Search a interrogé des cardiologues, anesthésistes, radiologues et urgentistes en établissement public et privé de plus de 45 ans, sur leur vision du métier et sur le regard qu'ils portent sur les futurs médecins. Le résultat est sans appel et les 228 praticiens interrogés ne sont pas tendres avec leurs jeunes collègues et successeurs. Les cardiologues sont les plus sceptiques avec 27 % d’avis positifs seulement contre 45 % chez les anesthésistes ou 40 % chez les praticiens hospitaliers. Et quand il s’agit de la relève, 58 % des adjectifs employés sont négatifs : « investissement moindre, pédants, opportunistes, peureux, pas assez humains »

Mai 68 : un pavé dans l’école

Par Philippe Douroux — 

Cours d’espagnol au lycée Montaigne à Paris, en 1960.
Cours d’espagnol au lycée Montaigne à Paris, en 1960.Photo Maurice Zalewski. Adoc

Au colloque d’Amiens, le 15 mars 1968, tout le monde, y compris le ministre de l’Education nationale, s’accorde pour dire qu’il faut tout changer dans l’enseignement. Mais rien ne bougera, et la quasi-faillite du système français reste d’actualité.

Ce fut un étrange moment de concordance des esprits, des mots et des idées qui n’allaient rien donner. Le 15 mars 1968, tout ce que la France compte de spécialistes de l’éducation se retrouve à Amiens pour un colloque préparé depuis plusieurs mois avec au programme une foultitude de débats, de tables plus ou moins rondes.
L’Association d’étude pour l’expansion de la recherche scientifique a invité Pierre Bourdieu, un sociologue en devenir qui a publié deux ans plus tôt les Héritiers : les étudiants et la culture, les théoriciens d’une école «nouvelle», d’une pédagogie alternative, toutes les nuances du paysage syndical, de la droite conservatrice à la gauche de la gauche, quand le terme gauchiste n’existait pas encore. Ainsi qu’Alain Peyrefitte, un ministre de l’Education nationale respectueux de l’ordre gaulliste, mais soucieux de modernité.

«Dès l’école, le mélange entre filles et garçons n’est pas la norme»

Par Margaux Lacroux — 

Photo prise le 31 août 2009 d'enfants arrivant dans la cour de l'école maternelle et primaire Notre Dame à Caen. (image d'illustration)
Photo prise le 31 août 2009 d'enfants arrivant dans la cour de l'école maternelle et primaire Notre Dame à Caen. (image d'illustration) Photo Mychele Daniau - AFP

La relation entre femmes et hommes se construit aussi à l'école. Au sein des établissements scolaires, la géographe du genre Edith Maruéjouls a observé une répartition inégale des filles et des garçons dans l'espace.

Dans vos travaux de recherche, vous constatez un problème de mixité dès l’école…


Au sein d’un établissement scolaire, dans  la cour de récréation, mais aussi dans la mise en rang, à la cantine, les enfants sont très séparés… Quand on s’immerge, on réalise que le mélange entre filles et garçons n’est pas la norme. Il y a presque une absence de la relation. Dans la cour de récréation, les garçons occupent l’espace central, les filles sont en périphérie. Ce sont des mécanismes qui posent à la fois la question de la relation et de l’aménagement, car la cour de récréation est un micro-espace public.
D’où provient ce partage inégal de l’espace entre fille et garçon dans la cour de récréation ?

Je fais dessiner des cours de récréation aux enfants en classe, ce qui permet de comprendre la façon dont ils la perçoivent. Le terrain sportif, qui est souvent un terrain de foot, occupe un espace central dans la tête des enfants. Même si le terrain est à une extrémité de la cour, les enfants représentent cet espace au centre de leur dessin. C’est vraiment le lieu de toute l’attention dans une cour de récréation. Il est l’objet de tous les désirs, de tous les regards, y compris de ceux qui voudraient jouer et qui ne peuvent pas. C’est le lieu où l’on trouve le plus de garçons, de la mise en scène de la masculinité et de la performance, donc le lieu où il faut être. Même quand on ne peut pas y entrer, on le regarde.

Chefs d'établissement et CME en psychiatrie sont circonspects voire fatalistes sur les crédits 2018

Les représentants des directeurs et les commissions médicales d'établissement (CME) de CHS d'une part et la FHP-Psy d'autre part, prennent acte des évolutions budgétaires pour 2018 en psychiatrie. Quasi fatalistes sur une évolution restant insuffisante selon eux, au vu des besoins, ils portent leurs espoirs sur la réforme annoncée du financement.

Tempête autour de la pratique avancée...

12.03.18

Depuis la réunion de concertation qui s'est tenue le 8 mars dernier au ministère des Solidarités et de la Santé autour des décrets et arrêtés concernant le rôle infirmier en pratique avancée, la presse pluri-professionnelle s'enflamme et les communiqués des différentes parties prenantes s'accumulent. Retour sur le déroulé précis de cette journée et sur tout ce qui a été dit, précisé, argumenté... et contre argumenté par les uns et les autres.


LE POPULISME A LA LUMIERE DE LA PSYCHANALYSE



Le cerveau adulte produit-il vraiment des neurones ?

Neurobiologie – Une étude très discutée affirme que dans notre espèce, la neurogenèse est indétectable après l’adolescence, bousculant un dogme qui avait lui-même peiné à s’imposer.

Le Monde  | Par 

Notre cerveau est-il capable de produire de nouveau neurones, au-delà du stock de près de 100 milliards de ces cellules nerveuses constitué dans la prime enfance ? Une étude très discutée, publiée jeudi 8 mars dans la revue Nature, suggère que non, ouvrant un nouveau chapitre dans l’histoire chahutée de la neurogenèse, le mécanisme de formation des cellules nerveuses.

Il y a près d’un siècle, le physiologiste espagnol Santiago Ramon y Cajal (1852-1934) avait posé un dogme : le cerveau adulte, chez les mammifères, ne voyait naître aucun nouveau neurone. Notre encéphale était un mouroir neuronal, notre bagage initial en la matière étant voué à une flétrissure inéluctable. Ces observations ont bien fait l’objet de contestations à partir des années 1960, mais il a fallu attendre 1998 pour que soit démontrée la présence de nouveaux neurones chez l’humain adulte, dans l’hippocampe, cette petite structure cérébrale dévolue notamment à la mémoire.

L’humanité : un truc en plus ? (scènes de la vie d’Ehpad)

Le Monde Blogs , par Mara GOYET

J’ai hésité à publier la photo. Mais non…
Arrivant dans l’Ehpad, il y a quelques semaines, j’ai trouvé mon père allongé par terre. Il y était depuis longtemps, il ne voulait ou n’arrivait pas à se lever. On lui avait fait sa toilette par terre et donné son petit-déjeuner ainsi. On lui avait même mis un oreiller sous la tête. Je suis restée une heure à lui parler. Lui par terre. Moi assise sur son lit. Au bout d’un moment j’ai quand même fait remarquer qu’on n’allait pas pouvoir le laisser ainsi. On m’a redit pour la quinzième fois qu’il était, pour résumer, « difficile » (j’ai encore une fois promis de le priver de jeux vidéos jusqu’aux prochaines vacances). Comme si nous y pouvions quelque chose. Ca a maugréé de toutes parts (la famille chiante).

Avec deux aides-soignantes et une infirmière nous l’avons finalement soulevé et mis sur son lit, assis. Sans problème mais pas sans douleur (nous étions 4 femmes pas spécialement musclées, mais il est tout léger désormais). Je me demande combien de temps il serait resté ainsi si je ne m’étais pas manifestée. C’est un résident difficile : gravement malade (Alzheimer), sans aucune autonomie, seulement âgé de 67 ans, il est encore robuste et en forme, toujours de bonne humeur ( à un point !) mais rétif aux soins. Un sens de la dignité sans doute.

Récemment, je suis arrivée vers 10 heures 30. Tout les résidents dormaient devant la télé allumée. Toutes les portes étaient fermées. Mon père déambulait seul dans le couloir ainsi clôturé. Son jogging était, comment dire…Mais il fallait attendre puisqu’il faut être deux pour s’en occuper.Dans les deux cas, l’ambiance était à chier [sic], l’étage ensommeillé, les résidents prostrés, livrés à eux-mêmes.
Le manque de personnel est criant. Leur travail est de toute évidence très éprouvant, j’imagine décourageant, très difficile, mal payé, pas considéré. La fréquentation quotidienne de fins de vie aussi tristes et parfois esseulées doit ronger. Je n’ai aucun doute là-dessus et je pense toujours en tenir compte quand j’y vais. Ils subissent des conditions de travail terriblement ingrates : il faudrait bien plus de gens. Ils ne peuvent pas faire leur travail comme ils le souhaiteraient. C’est impossible.


Je ne suis donc pas là pour juger. Je ne désigne ni ne cherche de coupable : la pire saloperie, c’est la maladie. Et moi qui travaille avec des enfants pleins d’avenir, je mesure à quel point je serais sans doute incapable de faire ce travail.
Mais il y a cependant une chose, je ne peux pas ne pas le remarquer, qui fait toute la différence, et ce n’est pas une question de salaire ni de rien d’autre, c’est l’humanité.


« Ouvrir la porte à la légalisation de l’euthanasie, n’est-ce pas un encouragement de cette pratique ?

Dans une tribune au « Monde » , 85 parlementaires s’opposent à la récente proposition de 156 députés de modifier la législation concernant la fin de vie et dénoncent les risques d’une « médecine eugénique ».

LE MONDE |  | Par 
[Dans une tribune publiée par Le Monde (daté 1er mars), 156 députés d’horizons différents plaidaient pour « donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leur corps et de leur destin » ­et annonçaient vouloir légiférer sur ­le sujet cette année. A leurs yeux, il faut aller plus loin que la loi Claeys-Leonetti de 2016, qui a « surtout transcrit dans la loi ce qui était déjà acquis par voie réglementaire ». Des parlementaires et des soignants leur répondent.]

Tribune. La tribune parue dans Le Monde (du 1er mars) signée par 156 députés, appelant à une modification de la loi en faveur de la légalisation de l’euthanasie, interpelle. Si, bien sûr, tout le monde est d’accord sur le droit de mourir dans la dignité et dans le moins de souffrance possible, la ligne de démarcation sur la nécessité de légiférer sur l’euthanasie et/ou le suicide assisté pose question.
Tout d’abord, alors que la loi Claeys-Leonetti est à peine mise en œuvre, mal connue et a fortiori non encore évaluée, cela soulève le problème de l’insuffisance des soins palliatifs, pour ne pas parler de grande misère.

Bénin : au chevet de la folie

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10/03/2018

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Grégoire Ahongbonon part régulièrement dans les rues de Cotonou (Bénin), à la recherche d'hommes et de femmes à la dérive. En Afrique, quand on finit dans la rue, c'est la plupart du temps qu'on a des problèmes psychiatriques. Grégoire rencontre Marcelin et il parvient à le convaincre de monter avec lui dans sa voiture. Voilà près de deux ans que Marcelin erre, en rupture avec sa famille, manifestement dépressif, tenant des propos pas toujours très cohérents. Il n'existe qu'un seul hôpital psychiatrique sans tout le pays. Grégoire amène donc Marcelin dans un de ses centres d'accueil pour malades mentaux. C'est la mission à laquelle il se consacre depuis 30 ans : rendre leur dignité à ceux que la société considère comme des fous.