Dans nos sociétés modernes, le mode de vie trépidant conduit à chercher des moyens de se recentrer sur l’essentiel. Le yoga fait partie de ces méthodes et la validation de ses effets par la recherche médicale participe sans doute à son succès.
Ainsi, les effets sur le stress son réels et c’est pourquoi le yoga est de plus en plus utilisé durant la grossesse et pourrait bien faire également son entrée dans les options proposées pour la prise en charge des difficultés liées au post partum.
Un patient du centre neuropsychiatrique Saint-Martin de Dave s'est retrouvé à la rue du jour au lendemain après avoir été expulsé par l'établissement à la fin du mois de juillet. Les filles du patient, qui souffre notamment de démence et de paranoïa, avaient dénoncé la manière dont l'hôpital avait expulsé leur père alors qu'il ne pouvait subvenir à ses besoins et qu'il nécessitait une prise en charge psychiatrique. Si leur père a pu entretemps être admis à l'hôpital Brugmann à Bruxelles, la pilule reste difficile à avaler pour Svetlana et Anouchka.
La maladie fait moins couler d’encre qu’hier, mais cette évolution en trompe-l’œil masque un nombre constant de patients, de plus en plus jeunes
Comme tant d’autres sujets publiés par Le Temps, tout est parti d’une discussion anodine lors d’une séance de rédaction. «Y a-t-il aujourd’hui moins de personnes anorexiques qu’il y a dix ou quinze ans?» lança un collègue. Difficile à dire de but en blanc. Tout au plus y a-t-il cette vague impression que oui, le sujet fait peut-être moins couler d’encre qu’il y a quelques années. Mais la maladie a-t-elle reculé pour autant? Pour le savoir, il faut se poser la question en termes épidémiologiques.
Un article publié en mars 2017 dans la Revue Médicale Suisse, et consacré aux projections pour 2040 de l’épidémie d’obésité dans le canton de Vaud, prédit que les personnes en poids normal ou trop faible seront moins nombreuses dans quelques décennies: «On remarque que les classes d’IMC (ndlr: Indice de masse corporelle, qui permet de définir les seuils d’obésité ou de maigreur) inférieure à 18,5 kg/m² et de 18,5 à 25 kg/m² se réduisent avec le temps», écrivent les auteurs.
Les gens vivant en rue souffrent de plus en plus souvent de problèmes psychiatriques. Ils seraient 20% au moins à souffrir de problèmes mentaux. C’est un véritable souci pour les professionnels de la santé de pouvoir les soigner car ces personnes vont et viennent. Et il est parfois difficile de les capter pour les diriger vers un centre de santé. A Charleroi, on est très conscient de cette problématique.
Le Relais Santé existe depuis plusieurs années pour aider justement les » sans domicile fixe » en souffrance. La directrice, le docteur Irène Kremers, est en première ligne pour ces cas particuliers: « Oh il arrive souvent qu’on ait des inquiétudes pour des personnes qui ont des comportements pour lesquels on a une suspicion de souffrance psychique et de pathologie psychiatrique. Parfois ce sont des travailleurs d’autres réseaux, de l’accueil de jour, de l’abri de nuit, les travailleurs de rue, qui font appel à nous et qui nous demandent de rencontrer telle ou telle personne parce qu’une inquiétude existe au sujet de cette personne-là. Dans ce cas, le médecin du Relais Santé se fait une opinion et lui prescrit un traitement ou pas. Il faut aussi savoir que, lors d’un traitement proposé et non imposé, le traitement est gardé au Relais Santé et que l’infirmière le délivre par quantité limitée avec une explication par rapport à ce traitement. Cela évite parfois de proposer l’hospitalisation lorsque c’est possible et acceptable. »
Le lavage quotidien ruinerait notre écosystème épidermique et nous exposerait aux agents toxiques des savons et autres détergents. Faut-il croire les « unwashed », opposant de la sur-hygiénisation de nos sociétés occidentales ?
Fortement relayés par les médias et surtout par les réseaux sociaux, les régimes d’exclusion débordent des rayons alimentaires pour investir les modes de vie, avec les « sans-se-laver », « sans-s’habiller »… Le même scénario attire à chaque fois des foules d’adeptes : haro sur un produit, une substance, un comportement, qui empêcherait de bien vivre. Enjeu : se soigner individuellement, en dehors des chemins médicaux scientifiquement balisés. « Le Quotidien » propose un état des lieux de ces « sans-sans », en deux temps : intox/détox.
Le village de Carla Bayle est un village d'artistes. Dans cette cité perchée de l'Ariège se trouve le musée des amoureux d'Angélique, un endroit où sont exposés de nombreux artistes autodidactes de toute la France. On peut découvrir leurs créations faites de brut et de broc.
Difficile de se repérer dans ce village où aucune rue n'a de nom. Les boites aux lettres sont vierges, seules quelques grandes places ont été nommées. Alors, pour trouver "le musée des amoureux d'Angélique", mieux vaut suivre le sens du vent. Vous tomberez alors sur une drôle de girouette très colorée. À défaut d'indiquer précisément les flux d'air, elle montre l'entrée d'un étonnant petit musée au cœur village, tenu par un couple qui partage sa passion de l'art brut et l'art naïf.
Il est «rarissime» qu’un attentat s’explique exclusivement par l’état mental de son auteur, mais il y a peu de jihadistes «bien dans leur peau», estime le psychiatre Daniel Zagury, expert près des tribunaux en France, après une tentative d’attaque à la tour Eiffel par un homme hospitalisé d’office.
Q: Y a-t-il un lien avéré entre la commission d’attentats et les troubles psychiatriques ?
R: «Les malades mentaux qui commettent un acte de terrorisme exclusivement en rapport avec leurs maladies sont très, très rares - dans ce cas-là on parle d’abolition du discernement. Il y a des situations où la psychiatrie a une certaine place, essentiellement pour décrire des sujets: des impulsifs, des délinquants... La troisième catégorie, ce sont les gens qui n’ont pas de pathologie.
ParAFP— La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) Adeline Hazan , le 5 mars 2015 à l'ElyséePhoto JACQUES DEMARTHON. AFP
Des injections forcées, un exercice de la psychiatrie «plus coercitif que soignant», des cellules jonchées d’ordures dans lesquelles se tiennent des détenus en état de «prostration»: un rapport dénonce des conditions de détention indignes à la maison centrale de Château-Thierry (Aisne).
Les émissaires de la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) Adeline Hazan ont visité à deux reprises en 2015 cette prison qui accueille des personnes «inadaptées à la détention ordinaire», mais qui ne sont pas prises en charge en milieu hospitalier
ParAFP— Les urgences de l'hôpital Bichat, à Paris, mènent une politique novatrice de réduction des agressions envers les personnels, par de meilleures prises en charge.Photo FRANCOIS GUILLOT. AFP
Pas de malade sur un brancard pendant des heures dans le couloir, ni de proche haussant le ton face à une infirmière pressée: les urgences de l’hôpital Bichat à Paris (18e) semblent curieusement calmes en ce matin d’été, en dépit des quelque 80 patients déjà reçus depuis minuit.
Simple question d'«organisation», à écouter le docteur Christophe Choquet, responsable du service et co-artisan depuis 2006 d’une politique novatrice de réduction des agressions envers les personnels, par de meilleures prises en charge.
Plus de 85 infirmiers, aides-soignants, brancardiers et médecins des urgences des hôpitaux Simone Veil d’Eaubonne et René Dubos de Pontoise ont participé à la vidéo de Maxime Dro : Les Blues Blanches.DR/Maxime Dro
Quelque 85 professionnels de santé ont participé au clip de Maxime Dro, infirmier aux urgences d’Eaubonne, sur leurs conditions de travail difficiles.
« La blouse blanche que j’ai sur moi ne me rend pas plus fort que toi. » C’est avec ce refrain entraînant que Maxime Dro a déjà conquis plus de 630 000 internautes en moins de quatre jours. Infirmier au service des urgences de l’hôpital Simone Veil d’Eaubonne, il dénonce les difficultés quotidiennes du personnel hospitalier dans une chanson qu’il a lui-même composée : Les Blues Blanches.
Les règles mises en place par l’administration Obama pour punir les agressions sexuelles sur les campus pourraient être démantelées par Trump. Elles sont aussi contestées dans une centaine de procès faits par des hommes accusés.
Le taux de suicide parmi les adolescentes américaines âgées de 15 à 19 ans a atteint en 2015 son plus haut niveau en 40 ans, soit depuis 1975, révèle jeudi une étude menée par le Centre national des statistiques de santé (NCHS).
Cette étude, qui a analysé des données concernant la période 1975-2015, montre que le taux de suicide des adolescentes a atteint 5,1 pour 100 000 en 2015, soit plus du double de ce qu'il était en 2007. Le précédent pic remontait à 1990, avec 3,7 pour 100 000.
A titre de comparaison, le taux de suicide des jeunes garçons de la même tranche d'âge était plus bas en 2015 que durant la période de pic qui va du milieu des années 1980 jusqu'au milieu des années 1990.
Dakar, 9 août (APS) - La psychiatre sénégalaise Aïda Sylla préconise la vulgarisation de la thérapie familiale, focalisée "uniquement sur la souffrance" du patient en vue de lui apporter "l’écoute et l’accompagnement" nécessaires à sa prise en charge.
"Ce qu’elle (la thérapie familiale) a de révolutionnaire, c’est que c’est une approche très respectueuse" des personnes et de leurs croyances, a-t-elle soutenu, mercredi à Dakar, à l’ouverture de l’assemblée générale ordinaire de l’Association sénégalaise de thérapie familiale et approche systémique (ASTFAS).
Le ministre de la Santé vient de nommer des infirmiers à la tête de plusieurs centres hospitaliers. Une première dans le système de santé marocain où ce genre de responsabilité était jusque là exclusivement réservé aux médecins. Lire la suite ...
On ne sait pas toujours comment agir de la bonne manière face à quelqu'un qui souffre de dépression ou de maladie mentale. Voici mes conseils.
1) Ne dites rien
Un conseil qui semble heurter le sens commun. Quand quelqu'un va mal, on se sent obligé de lui parler: de lui demander comment ça va, s'il veut discuter de quoi que ce soit, si quelque chose le préoccupe, s'il a mangé, s'il a soif, s'il a envie de sortir prendre l'air ou de se reposer un peu. Parler est essentiel, notamment pour instaurer une relation avec une personne sur le point de craquer. Mais le silence n'a pas moins d'importance. Dans mes moments de grave dépression, simplement avoir quelqu'un à côté de moi m'apportait un réconfort inestimable. Je ne suis pas obligée de répondre ni de remplir les blancs, ce n'est pas envahissant, je peux simplement rester assise là et sentir une présence près de moi qui allège un peu ma solitude.
2) Ne nous demandez pas de vous aider à comprendre
C'est souvent à celui qui souffre d'expliquer ce qui ne va pas. Malgré l'abondance de livres et d'informations sur Internet au sujet des différentes maladies mentales, les gens s'attendent encore à ce que l'explication vienne de la personne touchée. Ce genre d'interrogations peut passer (et encore, pas toujours) une fois la personne guérie, mais ne sert à rien avant. Aucun malade, physique ou mental, n'a envie de passer son temps à répondre à des questions sur son état. Renseignez-vous par vos propres moyens. Faites votre propre éducation.
Par Vibeke Knoop Rachline, Journaliste norvégienne à Paris et Franck Orban, Maître de conférences à Oslo —
Les tentatives de prise en charge de ces mineurs isolés marocains, âgés de 10 à 17 ans, par la municipalité parisienne se sont soldées par des échecs
LE MONDE| |Par Louise Couvelaire
Quelques-uns sont revenus, à moins qu’ils ne soient jamais partis. D’autres sont arrivés. Plus nombreux. Dans le petit square Alain-Bashung, situé au cœur du quartier de la Goutte-d’Or, à Paris (18e), ils sont une trentaine ce jour-là à traîner leur « misère », disent-ils, et leurs corps écorchés. Tous sont mineurs, isolés et originaires du Maroc. Le plus jeune garçon a 10 ans, le plus âgé, 17 ans. Il y a quelques mois, une quinzaine d’enfants et d’adolescents sont ainsi apparus pour la première fois dans les rues de la capitale.
Dépassés par leur jeune âge, leur forte consommation de drogue – ils sniffaient de la colle dans des sacs en plastique –, leur violence et leur refus de se soumettre aux règles des services de l’aide sociale à l’enfance, les pouvoirs publics et les habitants ont été pris de court. Les tentatives visant à les prendre en charge se sont soldées par des échecs. Un phénomène inédit.
Le visage est essentiel. Au cinéma, en médecine, en sociologie, en psychologie, en politique, en histoire de l’art.
L’ouvrage interdisciplinaire « Visages » réunit les regards de près de 25 auteurs. Lucienne Peiry a été invitée à s’exprimer à propos du visage dans l’Art Brut. Elle s’est penchée sur ceux de Ted GORDON, Madge GILL, Edmund MONSIEL, Alexander LOBANOV et Aloïse.
1 AOÛT 2017 — Place de la Bastille, au Café Falstaff, s’est tenue le 27 juillet 2017 l’assemblée qui a décidé de la création de l’association « Pour la psychanalyse ». L’ensemble des 4600 signataires de la pétition en ont été informés. Ils ont été invités à faire connaître leurs avis, et à participer à cette rencontre.
Après la dernière élection présidentielle, nous aurions pu espérer un changement d'orientation de la politique d'exclusion à l'égard de la psychanalyse. Jusqu’à ce jour l'orientation passée s'aggrave au contraire, avec l’approbation directe de Monsieur Macron.
En cette année 2017, The Australian & New Zealand Journal of Psychiatry(publié sous l’égide du Royal Australian and New Zealand College of Psychiatrists) fête son cinquantième anniversaire. Comme le précise le Pr. Gin S. Malhi (son éditeur actuel) dans un éditorial sur le jubilé de cette célèbre revue de l’hémisphère austral, il s’agit donc là d’un « enfant des années 1960 », puisque son premier numéro est paru en mars 1967. En relisant les premiers numéros, l’auteur constate l’importance alors accordée au lithium et aux thématiques sexuelles : « inceste, lesbianisme dans la communauté Maorie, transexualisme, travestisme. » Si certains de ces écrits ont certes mal vieilli, comme un « article risqué » (en français dans le texte australien) sur la « folie masturbatoire » ou sur des manies diverses où presque tout « pouvait faire l’objet d’une nouvelle manie » (many-a-mania), d’autres sujets demeurent en revanche « remarquablement d’actualité », comme ces articles de 1968 sur « les facteurs culturels en psychiatrie », «l’interaction entre psychiatrie et questions juridiques », ou le « diagnostic différentiel entre démences et autres formes de modifications cognitives. »
Les états de grande détresse psychologique, en particulier dans le cadre d’une maladie psychiatrique, semblent favoriser la survenue d’un accident vasculaire cérébral (AVC) aigu, selon des mécanismes qui restent à préciser. Plusieurs plublications récentes ont en effet attiré l’attention sur cette association qui reste plus suggérée qu’établie, car elle repose sur un petit nombre d’études dont les effectifs sont de surcroît restreints. Par ailleurs, ces dernières prêtent le flanc à de multiples critiques méthodologiques : à titre d’exemples, des critères diagnostiques un peu flous pour ce qui est de la définition des états de détresse psychologiques, mais aussi l’existence fréquente de biais notamment de mémorisation.
Fréquent chez les soignants des services de réanimation et de soins intensifs, l’épuisement professionnel initialement décrit par Maslach, se caractérise par 3 éléments : épuisement émotionnel, dépersonnalisation et diminution de l’accomplissement professionnel. La détresse morale se définit comme l’incapacité à agir selon ses valeurs personnelles et l’idée que l’on se fait de ses obligations en raison de contraintes internes et externes. Les deux sont des phénomènes assez proches dont les déterminants seraient similaires, comme par exemple l’association à un événement pénible - décès d’un patient, prise de décision éthique- avec l’épuisement professionnel. Les spécialistes de ces questions suggèrent que la conséquence la plus dommageable de la détresse morale est l’épuisement professionnel.
« Il ne serait pas un peu aplati ? » Voilà la question que bien des jeunes parents se sont déjà posée au sujet du crâne de leur nouveau-né. Et encore plus depuis ce printemps. L’association de patients le LIEN, présidée par Béatrice Ceretti, a en effet saisi en avril dernier la Haute Autorité de santé dans le cadre du nouveau dispositif du droit d'alerte. Le LIEN estime qu'il y un réel problème de santé publique. Les crânes des petits Français seraient plus fréquemment aplatis depuis qu’il est recommandé de les coucher sur le dos. Face à une remise en question de cette recommandation, pourtant suivie à l’international et qui a évité de nombreux cas de mort inattendue du nourrisson, d’autres associations (Naître et Vivre, ANCReMIN notamment) et de nombreux pédiatres étaient montés au créneau.
Lors de sa séance du 28 juin dernier, la HAS a estimé que la saisine du LIEN répondait « aux conditions de recevabilité » ; elle a donc inscrit le sujet à son programme de travail et a fait savoir qu’elle produirait deux documents sur la prévention des risques de plagiocéphalie chez le nourrisson.