Après les médecins libéraux et hospitaliers, les carabins s'y mettent aussi. Une centaine d'étudiants en médecine, toutes promotions confondues, de la faculté de Paris-Descartes ont rédigé un manifeste contre le Front national (FN).
Le ton est donné dès les premières phrases. « Étudiants en médecine de 2017, face à la menace du Front national, nous souhaitons publiquement afficher notre opposition totale à ces idées », notent-ils.
« Nous combattons un parti dont les idées et les valeurs entrent en conflit avec le serment d'Hippocrate », ajoutent-ils.
Ce ne sont pas encore des recos, mais ça pourrait le devenir. Un groupe d'experts indépendants vient de proposer aux autorités sanitaires de revoir à la baisse le seuil de dangerosité pour la consommation d'alcool. Leur avis remis à l'agence nationale Santé publique France et à l'Institut national du cancer propose le seuil maximum de dix verres d'alcool maximum par semaine et pas plus de deux par jour, pour les hommes comme les femmes. Les normes actuelles sont moins sévères, puisqu'elles recommandent de ne pas dépasser deux verres d'alcool par jour pour les femmes et trois pour les hommes.
Spécialiste de l'éthique, Ruwen Ogien était atteint d’un «cancer capricieux, chaotique». Dans son dernier livre, «Mes Milles et Unes Nuits», il fustigeait le «dolorisme», cette passion de notre société pour la souffrance.
Ruwen Ogien le 11 avril 2013.
Photo Jérôme Bonnet pour Libération
Il n’est pas exagéré de dire que c’était un homme merveilleux, un homme s’émerveillant de tout, émerveillant tout le monde par son intelligence certes, par cet humour qui lui donnait la force de tourner en dérision ses propres tourments, la sale maladie par laquelle son corps était rongé depuis quatre ans, et surtout par une gentillesse et une courtoisie hors du commun, aussi éloignées que possible de la mièvrerie, qui le rendaient disponible aux choses et aux êtres et faisaient que, devant lui, si attentif, si accueillant, on se sentait plus intelligent, on devenait, ne serait-ce qu’un instant, la personne la plus importante du monde. Ruwen Ogien est mort hier jeudi, en début d’après midi, à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris. Il venait de publier Mes mille et une nuits, où, fustigeant le «dolorisme», il parlait de son «cancer capricieux chaotique».
HÔPITAL - La première pierre du nouvel hôpital psychiatrique de Cery a été posée ce jeudi en présence notamment du conseiller d’Etat Pierre-Yves Maillard. Le futur complexe de 220 lits offrira des conditions d’accueil et de soins adaptées aux connaissances de la psychiatrie moderne.
La première pierre du futur complexe psychiatrique de Cery vient d'être posée. Grâce à un échelonnement du chantier sur cinq ans, Cery continuera à accueillir les patients tout au long des travaux.
Le nouvel ensemble, remplaçant l’hôpital actuel datant de 1959, accueillera les unités hospitalières. Elles seront regroupées deux à deux et accueilleront tant des adultes que des personnes âgées, afin d’adapter des soins aux besoins des patients, quel que soit leur âge, et encourager la collaboration des équipes soignantes.
Pour améliorer les conditions de séjour, les chambres à quatre et cinq lits disparaîtront au profit de chambre à un ou deux lits.
Le personnel, c'est l'outil principal pour les soins psychiatriques
Ils étaient une centaine de manifestants de toute la région à manifester à Thouars : des infirmières, des aide soignants, des éducateurs, rejoints par un collectif de défense des usagers. Pour eux, l'hôpital n'est pas une entreprise.
On traite seulement le symptôme, on ne traite plus l'humain
Anne Collin, éducatrice spécialisée à l'hôpital Nord Deux-Sèvresdéplore que, par manque de temps et de moyens, le personnel soignant ne puisse plus s'intéresser à ce qu'il y a de plus important chez le malade : son histoire, son environnement et sa manière de vivre avec sa maladie. Sans remettre en question le médicament, elle estime que "le soin ne s'arrête pas là. Il faut les aider, les accompagner pour qu'ils puissent vivre le plus normalement possible."
Plus Philippe Austruy avance en âge, plus il rajeunit. Après avoir fait fortune dans les cliniques privées, les maisons de retraite et l’hospitalisation à domicile, l’homme d’affaires français mise à présent sur les jeunes et les bébés. Le secteur de l’enseignement devrait être sa prochaine cible. « J’ai déjà tenté les cours particuliers Acadomia, mais sans succès », confie l’investisseur de 68 ans.
Qui n’a pas été stressé en arrivant à l’hôpital pour une intervention chirurgicale au centre hospitalier, aussi bénigne soit-elle ? Pour calmer les angoisses des patients, les infirmiers préalablement formés proposent le recours à l’hypnose conversationnelle ou d’entrer en transe hypnotique. Rien que sur le premier semestre 2016, 68 hypnoses ont été pratiquées.
L’hypnose est proposée pour plusieurs interventions chirurgicales, comme les colonoscopies pour accompagner des gestes potentiellement douloureux, lorsque des anesthésies loco-régionales sont exercées.
Éviter les mots anxiogènes
L’hypnose conversationnelle est la pratique la plus courante. Et cela commence dès la rencontre avec le patient. « Moi, je serre la main du patient, je me présente, ce que je ne faisais pas avant, je me mets au même niveau que lui », explique Benoît Desguis, infirmier. Puis, il y a le souci des mots, éviter les termes anxiogènes. « Si on parle de piqûre, rien que le mot suscite déjà de la douleur chez le patient », observe l’infirmière Agnès Givre. « En disant vous n’allez pas avoir mal, on lui suggère qu’il va avoir mal, ce qui ne sera pas forcément le cas », ajoute Benoît.
A 44 ans, Fan Yusu, venue de sa campagne pour travailler à Pékin, a écrit un texte autobiographique, où elle dépeint la Chine d’en bas.
LE MONDE| | Par Bisi Zhang
En quelques jours, grâce à la viralité des réseaux sociaux, la biographie d’une nourrice venue de la campagne pour gagner sa vie à Pékin est devenue la sensation littéraire du moment en Chine. Fan Yusu, qui vient d’une famille pauvre de la province du Hubei, dans le centre du pays, a certes une grande passion pour la littérature depuis son enfance. Mais, faute d’argent, elle a arrêté l’école après avoir fini ses études au collège.
Publié initialement le 24 avril sur WeChat, son texte, intitulé « Je suis Fan Yusu » a été lu plus de 100 000 fois le jour même. Puis il a retenu l’attention des médias officiels, au premier rang desquels Le Quotidien du peuple, organe du Parti communiste, et même d’un talk-show de Hongkong. Avec toujours la même question : pourquoi ce texte d’une « mingong », ces Chinois venus des campagnes pour travailler dans les villes et souvent considérés comme des citoyens de seconde zone, a-t-il connu un tel succès ?
C’est assurément un cas clinique hors norme que rapportent des neurologues argentins dans un article paru en janvier 2017 dans la revue Frontiers in Aging Neuroscience. L’histoire est celle d’une quadragénaire qui occupait un poste à responsabilité managériale dans un établissement bancaire international.
Alors âgée de 43 ans, elle se plaint un jour de septembre 2011 de violents maux de tête et de nausées. Elle perd connaissance et est immédiatement hospitalisée. L’imagerie cérébrale montre une rupture d’anévrisme responsable d’une hémorragie méningée. Cet accident vasculaire cérébral (AVC) entraîne un œdème du cerveau, responsable d’une augmentation de la pression intracrânienne. Afin de décomprimer les structures cérébrales menacées par l’hypertension intracrânienne, les neurochirurgiens découpent le crâne du côté droit et réalisent un large volet osseux (craniectomie de décompression fronto-pariéto-temporale). Ce geste chirurgical s’apparente au fait de soulever le couvercle d’une cocotte-minute pour faire diminuer la pression. En augmentant le volume de la boîte crânienne, il permet l’expansion du cerveau comprimé.
Dix jours plus tard, la patiente fait un arrêt cardio-respiratoire. Elle reprend connaissance grâce à la réanimation. Il se produit ensuite un rétrécissement des vaisseaux cérébraux (vasospasme) qui entraîne un manque d’oxygénation du cerveau pendant 10 jours, ce que les spécialistes appellent une ischémie cérébrale retardée. Celle-ci provoque des lésions cérébrales dans les régions frontales, insulaires, temporo-pariétales et occipitales de l’hémisphère droit ainsi que dans lestriatum de l’hémisphère gauche.
La patiente reste 41 jours en soins intensifs. Elle en sort avec pour seules séquelles neurologiques un léger déficit moteur du côté gauche. Six mois plus tard, elle fait des crises épileptiques très rapprochées. Afin de lutter contre l’augmentation de la pression intracrânienne qui continue de comprimer dangereusement le cerveau, les chirurgiens procèdent en décembre 2012 à l’ablation définitif du volet osseux qui est remplacé par un volet en matériau synthétique et en titane. Ce n’est pas tout. En février 2013, soit un an et cinq mois après son accident vasculaire cérébral, la patiente fait un second AVC. Celui-ci endommage un peu plus encore son cerveau en créant des lésions du cortex insulaire antérieur gauche (insula) et de la substance blanche adjacente, du putamen et de l’amygdale.
En rouge, l’ensemble des zones lésées dans les deux hémisphères cérébraux par deux AVC. L’hémisphère droit est plus touché que l’hémisphère gauche (dominant) chez cette patiente droitière. García AM, et al. Front Aging Neurosci. 2017 Jan 10;8:335.
L'état de stress post-traumatique, qui se traduit par l'intrusion de pensées intrusives négatives, pourrait bientôt avoir un nouveau traitement. Les propriétés psychédéliques de la MDMA sont en passe de décrocher une autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis. Associé à la psychothérapie, la drogue pourrait multiplier par 3 les chances de guérison.
Le passage au bloc opératoire peut être effrayant, surtout vu avec des yeux d’enfant. Pour éviter que cet événement se transforme en traumatisme, des associations travaillent à améliorer cet accueil. Au fenua, les P’tits Aitos sont mobilisés à l’hôpital de Taaone : couleurs sur les murs, masques parfumés, livres et doudous… Un arsenal complet est déployé pour réconforter les petits patients.
Les P’tits Aitos est une association créée à l’hôpital de Taaone pour améliorer la qualité de l’accueil des enfants devant subir une intervention chirurgicale au bloc opératoire. Sophie Edelson et Mathieu Cheroux, infirmiers anesthésistes, et Patrick Ferret, infirmier au bloc opératoire, sont à l’origine de ce projet qui consiste à mettre en place des actions pour préparer les petits patients en douceur à des soins douloureux, à l’anesthésie et à l’opération.
“L’hôpital, c’est effrayant pour un enfant, avec que des adultes vêtus de vert dans un environnement blanc. Quand l’enfant arrive au bloc, il ne voit que des yeux, les visages sont masqués, il y a des bruits nouveaux, parfois des cris et puis il y a les soins, les piqûres, la séparation avec les parents qui s’annonce… C’est angoissant. Notre association tente d’améliorer au maximum cet accueil pour gagner la confiance de l’enfant et rendre les gestes techniques et les soins plus ludiques”, explique Sophie Edelson.
Sourires, humour, histoires, jouets… Les infirmiers ont l’imagination en ébullition pour distraire et chouchouter les petits malades. Les équipes le savent, la peur augmente la douleur et comme le stress est contagieux, l’objectif est clair : apaiser les tensions le plus vite possible pour ne pas perdre en efficacité, mais aussi pour que cet événement dans la vie de l’enfant ne soit pas un traumatisme.
Comment l’enfant (et l’adolescent) devient-il un sujet, acteur de sa vie, pour habiter le lien social avec ses contemporains ? Comment le néolibéralisme, de mutation en mutation, affecte-t-il les conditions requises pour ce processus anthropologique ?
À partir de l’évolution des symptômes de l’enfant, de sa place dans la société, de l’accueil qui lui est réservé, l’auteur, en tant que praticien de la psychanalyse, chercheur, enseignant et militant (politique, syndical, associatif), s’interroge sur la logique qui préside à ces mutations et qui produit des mauvais traitements à l’égard de l’enfance.
Il faut améliorer la prise en charge des victimes, des familles, et des agresseurs sexuels, en optimisant l'accompagnement psychologique et en développant les réseaux de soins spécialisés, exhorte le centre national de la recherche scientifique (CNRS) dans un rapport d'expertise remis le 26 avril à Laurence Rossignol, ministre des familles, et à Thierry Mandon, secrétaire d'État à l'enseignement supérieur et à la recherche.
Cette expertise collective, rédigée en un mois par des historiens, sociologues, juristes, et psychologues, s'inscrit dans le cadre du premier plan de lutte contre les violences faites aux enfants (2017-2019) et se veut un « premier canevas d'état des lieux », à approfondir. Ces violences sexuelles dans le cadre familial restent sous-estimées, notamment parce qu'elles sont occultées par des représentations erronées du pédophile prédateur extra-familial, lit-on.
Il y a toujours, comme le disait Diderot, "un peu de testicule au fond de nos sentiments les plus purs" ; l'érotisme se déploie dans cette dualité entre humanité et bestialité par laquelle l'érotisme est le propre de l'homme.
Pourquoi se cache-t-on généralement pour faire l'amour ? Même quand on est athée, le sexe a "un petit goût de péché", il y a toujours une part de transgression. Mais cela suffit-il à définir l'érotisme ? Il y a notamment chez Georges Bataille une mystique du sexe qui fait parfois perdre la dimension triviale, profane et concrète de la relation érotique, selon notre invité André Comte-Sponville.
Pas de programme, pas d’enseignant… Loin du retour aux fondamentaux souvent prôné pendant la campagne, les écoles « démocratiques » misent tout sur la curiosité de l’enfant. Le concept essaime en France.
Par Mattea Battaglia
Tous les enfants l’appellent « Mary Poppins ». Et cela lui va bien : Thaïs, qui entame ce mardi de mars sa deuxième semaine de stage à l’école de la Croisée des chemins, à Dijon, campe avec bonne humeur le personnage.
Accompagner les plus jeunes, les écouter, leur rappeler les règles… « Je n’impose rien, je réponds juste aux demandes », explique la jeune fille de 17 ans, qui mène à bien un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) d’aide à la personne tout en réalisant son second stage dans cette école privée hors contrat.
Augustin, 3 ans, la tire par la manche. Il a besoin d’aller aux toilettes, lui fait-il comprendre, sa tétine entre les dents. Ce matin, l’enfant s’est vu rappeler par son père qu’il serait bon de faire la sieste. Mais en cet après-midi printanier, il préfère éprouver l’élasticité du trampoline installé dans le jardinet.
« Je lui ai rappelé que ce serait bien de se reposer. Il a dit non », observe simplement Thaïs. Le garçonnet est le benjamin de l’école, l’un de ses vingt « étudiants » – mot qui désigne, ici, tous les enfants accueillis, quel que soit leur âge.
Quand nous croisons un de ces prédateurs, c’est pour notre malheur. C’est qu’ils savent l’art de séduire. Et de nous entraîner dans leur ronde autolâtre. Jusqu’à ce que tout bascule. Ils avancent masqués. S’ils séduisent, c’est que nous ignorons à qui nous avons affaire. Quand nous le comprenons, c’est souvent trop tard. Un air glacé glisse sur notre nuque. Nous arrive-t-il de côtoyer l’un d’eux, sachant ce qu’il a fait ? Une sueur froide coule dans notre dos.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO| • Mis à jour le |Par Angela Sirigu (Neuroscientifique, directrice de l’Institut de science cognitive Marc-Jeannerod, département neuroscience (CNRS-université Lyon-I)
La réponse hormonale au stress est un phénomène à double tranchant. Cette réponse est régulée par le cortisol, qui est la principale sortie de l’axe hypothalamo-pituito-surrénal. La sécrétion de cortisol stimule la production de glucose de manière à fournir un supplément d’énergie aux muscles et inhibe le système immunitaire pour freiner la réaction inflammatoire en cas de blessure. Cette cascade métabolique est très utile à la survie en cas de stress aigu, comme lorsque l’on doit fuir un tsunami ou affronter un débat d’entre-deux tours…
« Je ne blâme en rien les nazis pour ce qu’ils ont fait aux Juifs. Cela semble terrible, je sais, mais si les Juifs se comportaient comme ils se comportent ici, je ne les blâme pas. » On ne sait presque rien de celle qui formule cette opinion stupéfiante. Nous sommes aux États-Unis, après la Seconde Guerre mondiale. Le Jewish American Committee a commandé une étude sur l’antisémitisme, menée notamment par le chef de file de l’École de Francfort, Theodor Adorno, qui avait fui le nazisme. Les enjeux théoriques de cette enquête, publiée pour la première fois en français, se sont élargis en chemin : « Notre étude tire son origine d’enquêtes spécifiques sur l’antisémitisme. Néanmoins, au fur et à mesure de l’avancée de notre travail, l’accent s’est peu à peu déplacé. Nous en sommes arrivés à considérer comme notre tâche principale non pas l’analyse de l’antisémitisme […], mais plutôt l’examen des relations entre le préjugé antiminorités et des modèles idéologiques et caractériologiques plus vastes. »
L’intersyndicale CGT-FO-Sud de l’établissement public de santé mentale de la Sarthe, à Allonnes, appelle à la grève, vendredi 5 mai.
L’intersyndicale CGT-FO-Sud de l’établissement public de santé mentale de la Sarthe, à Allonnes, appelle le personnel à participer au mouvement de grève et de manifestation, ce vendredi 5 mai.