Charleville-Mézières La nouvelle loi sur le don d’organes dérange les infirmiers de réanimation de l’hôpital Manchester chargés du prélèvement d’organes sur des patients en mort cérébrale.
Bruno Suan et Christine Marcoux, infirmiers, montrent le vitalpack soit le matériel qui sert à transporter les organes donnés.
Moi, cela me donne la boule au ventre », livre Christine Marcoux, infirmière coordinatrice chargée du prélèvement d’organes et de tissus à l’hôpital Manchester de Charleville-Mézières. L‘infirmière parle des nouvelles dispositions légales sur cette question qui entreront en vigueur au 1 er janvier 2017. Depuis 1978, on est présumé consentant pour donner cœur, foie, poumon, rein, pancréas ou intestin si on n’a pas exprimé de refus de son vivant. Les nouvelles dispositions légales obligent que le « non » soit écrit, avant l’oral suffisait. Il reste encore une solution. En effet, si l’an prochain, un de vos proches se trouve en état de mort cérébrale en réanimation à l’hôpital Manchester, par exemple, il vous est possible de vous y opposer par écrit à sa place s’il ne l’avait pas fait.
Nouvelles recommandations pour les dépressions résistantes, pistes pharmacologiques du sevrage cocaïnique, dernières prises en charge des insomnies chroniques, le Congrès français de psychiatrie a donné un coup de projecteur sur une spécialité qui bouge.
On peut l’envisager comme un aliment, un médicament, un produit du corps humain... Un choix qui n’est pas sans implication juridique, rappelle la chercheuse Mathilde Cohen.
Nous savons ce qu’est le lait maternel, mais s’il fallait définir son statut, nous serions bien embarrassés. Est-ce un aliment réservé aux nourrissons, comme on le pense spontanément ? Une substance dont les qualités thérapeutiques ont été vantées tant par Hippocrate que par Diderot, qui le classait parmi les « aliments médicamenteux ordonnés aux adultes dans certains cas » ? Un produit du corps humain, comme le sang et le sperme, qui doit être collecté par des établissements spécialisés ? Ou une forme de communication qui crée de quasi-liens de parenté – jadis, les frères ou les sœurs de lait n’avaient pas le droit de se marier ?
Le traitement pénal des délinquants ayant des troubles psychiques ou mentaux était au cœur de la neuvième journée psychiatrie et justice, ce 6 décembre à Lille. Loin d'être une circonstance atténuante, l'altération ou l'abolition du discernement des prévenus semble entraîner un durcissement des peines prononcées.
Votre dernière initiative dans le domaine de l’autisme a retenu toute l’attention du vieux
pédopsychiatre que je suis.
Voilà une clarification formidable. Le législateur que vous êtes sait ce qu’il faut faire.
Bravo !
La HAS avait en effet jusqu’à maintenant la désagréable habitude de se contenter de
recommandations qu’elle définissait comme « des propositions développées
méthodiquement pour aider le praticien et le patient à rechercher les soins les plus
appropriés dans les circonstances cliniques données » Mais désormais, puisque vous savez,
il est bien naturel que vous imposiez. Quelles merveilleuses économies d’énergie vous
allez permettre à tous niveaux !
Les praticiens n’auront plus à penser et votre mesure va contribuer à rééquilibrer les
comptes de la sécurité sociale, tant il est vrai qu’un médecin qui pense risque de
dépenser.
Plus besoin pour les familles de consulter : la lecture des débats de l’Assemblée Nationale
leur suffira.
Pour les praticiens et leurs équipes plus besoin de se tenir informés des résultats des
recherches d’autant que ces résultats ont la fâcheuse habitude de déboucher sur de
nouvelles incertitudes. Et d’ailleurs plus besoin de recherches et de questionnements
puisque vous connaissez LA Solution.
Maintenant que, grâce à vous, les personnes autistes vont enfin être bien accompagnés
je me permets, monsieur le député d’attirer votre attention sur un autre problème de
santé publique qui mériterait d’être examiné d’urgence par la représentation nationale
et traité avec le talent que vous avez su déployer dans le domaine de l’autisme.
Je veux parler des effets déplorables de la loi de la pesanteur.
Savez-vous que tous les bébés de notre pays mettent plusieurs mois, presqu’une année
parfois, pour pouvoir se tenir debout tant cette loi pèse sur leur musculature immature.
Avez-vous songé aux adolescents et jeunes adultes en deux roues qui deviennent
handicapés en conséquence de l’application de cette loi sur route mouillée ?
Et les
personnes suicidaires qui se pendent ou se défenestrent et meurent, du fait de cette
funeste loi, les entrainants sous leur poids ? Et les vieillards qui chutent et se brisent les
os et les alpinistes qui dévissent ou les avions qui se crashent.
Notre pays subit chaque jour les inconvénients de la loi de la pesanteur sans qu’aucun
législateur ne se décide à aborder ce grave problème.
Il est temps monsieur le député de mettre votre bon sens et votre dynamisme au service
de cette grande cause : faites abolir la loi de la pesanteur comme vous avez su résoudre
l’énigme de l’autisme.
Veuillez accepter, monsieur l’Honorable Parlementaire la considération que je vous dois.
En n'adoptant pas, ce 8 décembre, la proposition de résolution portée par Daniel Fasquelle, les députés ont mis provisoirement fin à la polémique concernant les pratiques psychanalytiques dans la prise en charge de l'autisme. Pendant les débats, les propos échangés ont été plutôt sévères.
Annoncés pour janvier prochain, les travaux de concertations concernant le quatrième plan Autisme pourraient avoir quelques difficultés à se dérouler dans un climat apaisé. La séance parlementaire consacrée le 8 décembre à l'examen de la proposition de résolution, invitant le Gouvernement à promouvoir une prise en charge de l'autisme basée sur les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS), s'est en effet déroulée dans un climat plutôt perturbé. Les députés, sans surprise, n'ont pas adopté ce texte à une très large majorité.
200 fonctionnaires ont débrayé jeudi pour dire leur ras-le-bol et leur épuisement. Une mobilisation inhabituelle.
LE MONDE|
« Travail social en danger »,« assistants sociaux en colère », « Dominique [Versini, adjointe à la maire de Paris chargée de l’action sociale], écoute la détresse des Parisiens ! » Tels étaient les slogans scandés par quelque 200 travailleurs sociaux de la ville de Paris, qui débrayaient jeudi 8 décembre à l’appel de six syndicats unis pour l’occasion.
La mobilisation est exceptionnelle pour ces 1 000 fonctionnaires peu syndiqués et peu habitués à faire grève, tant ils répugnent à pénaliser les plus précaires qu’ils sont chargés d’aider.
Ces soldats du social, en première ligne sur le front de la pauvreté qui s’aggrave, étaient venus témoigner leur ras-le-bol devant la charge de travail qui s’alourdit avec un public de plus en plus nombreux et en grande difficulté sans que les effectifs suivent. Les absences et les temps partiels nombreux dans cette profession jeune et féminine ne sont pas remplacés et retombent sur les collègues.
Ils ou plutôt elles – la profession compte 90 % de femmes – sont aussi venus dire leur épuisement, voire leur écœurement devant un travail « qui n’a plus de sens tant on a peu de solutions à proposer. On n’a pas de places d’hébergement, le 115 ne répond plus. C’est extrêmement violent d’annoncer à une famille qu’elle va dormir cette nuit dehors, témoigne Severine Parrot, déléguée FSU. Parfois, on fait les permanences la boule au ventre. »
« C’est un flux continu de réfugiés, de migrants. On accueille mal les gens, on n’a rien à proposer », renchérit un agent d’accueil à la permanence des sans-abri, qui préfère comme la plupart garder l’anonymat. « Moi je me demande pourquoi je fais ce boulot, d’ailleurs les familles nous le disent : vous parlez, mais à quoi servez-vous ? », confirme une assistante sociale dans le 20e arrondissement.
MONTRÉAL — Un groupe qui vient en aide aux personnes qui éprouvent des problèmes de santé mentale déplore le fait que les autorités aient plus recours qu’avant aux gardes en établissement depuis une dizaine d’années.
«Action autonomie» déplore également le fait que la situation varie d’un établissement hospitalier à l’autre dans la région de Montréal.
L’organisme a présenté les résultats de sa recherche, jeudi, au cours d’une rencontre avec la presse à Montréal, tant pour ce qui est des gardes préventives que des gardes provisoires et autorisées par le tribunal lorsqu’une personne représente un danger pour elle-même ou pour autrui.
Jean-François Plouffe, chargé des communications pour «Action autonomie», estime que les droits des personnes ayant des problèmes de santé mentale sont souvent bafoués, qu’elles ne sont pas toujours écoutées et correctement informées de leurs droits.
D’innombrables règles régissent notre rapport à la nourriture. Comment nous sont-elles inculquées, comment évoluent-elles ? Regards croisés de chercheurs.
Trois fois par jour, nous nous plions sans même y penser à des rituels extrêmement codifiés autour de la nourriture. Que nous habitions à la mer ou à la campagne, que nous soyons ouvrier ou cadre, que nous ayons 15 ans ou un âge avancé, nous passons à table dans un bel ensemble, nous mangeons toujours les plats dans le même ordre, nous distinguons sans hésiter un menu ordinaire d’un dîner de fête.
Un collectif de bénévoles, actifs et discrets, s’attache à accompagner les migrants en provenance de la « jungle » de Calais et de passage dans le centre d’accueil et d’orientation du petit port breton.
LE MONDE| | Par Anne Guillard
Ici, à Cancale (Ille-et-Vilaine), il y a la structure officielle. Le centre d’accueil et d’orientation (CAO) a, depuis fin octobre, pris en charge une cinquantaine de Soudanais, issus de la « jungle » de Calais, et constitue un lieu important afin de « permettre aux personnes migrantes sans abri de bénéficier d’un temps de répit et d’engager, si elles le souhaitent, une démarche de demande d’asile », comme l’indiquait un communiqué du ministère du logement, publié début août.
Mais il y a aussi ces « énergies hospitalières », comme les qualifie l’anthropologue Michel Agier. Tout aussi essentielles pour la reconstruction de ces hommes, à travers la solidarité de proximité qu’elles leur procurent. Et, sur ce point, à Cancale, on s’est mobilisé. Avec foi et discrétion. Depuis leur départ de la « jungle », outre les tâches quotidiennes dont ils s’acquittent au CAO, les exilés – pour ceux qui le souhaitent – se voient proposer des activités par un collectif d’habitants, en plus de celles offertes par des associations pérennes, comme Le Secours catholique ou La Main tendue.
Six jours sur sept, dans une salle municipale, se tiennent ainsi des cours d’alphabétisation et d’apprentissage du français d’une durée d’une heure. Pour y assister, les migrants se sont constitués en groupes de dix, assidus, conscients d’« être gâtés ». « Ils sont demandeurs, très impliqués », dit Bénédicte, l’une des bénévoles, dont la préoccupation est qu’ils se débrouillent dans la vie quotidienne, « faisant au mieux » avec les disparités de niveaux et les problèmes de phonétique rencontrés par des arabophones dans la pratique du français.
« On devine la dureté de ce qu’ils ont vécu. Ils sont très chaleureux », relèveLydia, qui raconte qu’après avoir pris connaissance de leur arrivée dans la presse locale, elle a « eu envie de donner un coup de main, de faire quelque chose à côté de chez » elle. Un engagement qu’elle ne regrette pas.En témoignent, jeudi 1er décembre, ces exilés qui, sur le chemin du retour au CAO, répètent en souriant les phrases « J’ai bien travaillé » et « Qu’est-ce que tu veux ? »,apprises un peu plus tôt.
L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales a publié mercredi son enquête annuelle auprès des victimes. Un regard réputé plus indépendant que les statistiques policières.
LE MONDE| | Par Laura Motet
Mesurer la délinquance n’est pas chose aisée. Les chiffres de l’insécurité publiés par la police et la gendarmerie ne suffisent pas pour en évaluer tous les aspects, car ils ne mesurent pas réellement la délinquance, mais plutôt l’activité policière, notamment via les plaintes déposées. Or, tous les actes de délinquance ne donnent pas lieu à un dépôt de plainte.
En 1982, le Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales du CNRS a commencé à mener des enquêtes nationales directement auprès des Français, pour les interroger sur les actes de violence ou les vols subis pendant l’année. En 1992, l’Insee prend le relais de ces « enquêtes de victimation », rejointe par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales en 2007. La méthode comptabilise avec davantage de précision les actes de délinquance, qu’ils aient donné lieu à une plainte ou non. Etat des lieux des principaux types de délinquance en France.
Atteintes aux personnes : les femmes de plus en plus touchées par la violence
L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales note une légère baisse des atteintes aux personnes en 2015. Mais cette légère baisse cache en réalité deux tendances opposées. Si les violences physiques faites aux hommes diminuent bien, celles faites aux femmes augmentent.
10 décembre 2016 – Alors que le Président de la République doit rendre hommage aujourd’hui aux 45 000 hommes et femmes qui, abandonnés dans des hôpitaux psychiatriques, sont morts pendant la seconde guerre mondiale victimes de dénutrition et d’isolement, beaucoup espèrent que ce message forcera notre société à se pencher sur le sort de ceux qui souffrent aujourd’hui de maladie mentale.
Loin de l’exclusion qui prévalait encore au moment de la dernière guerre, la France d’aujourd’hui n’offre cependant toujours pas une réelle place en son sein à ces patients. La stigmatisation, le rejet, l’ignorance demeurent les principaux réflexes comme le rappellent les enquêtes successives menées par les associations de malades. Pourtant, les pays anglo-saxons nous révèlent la possibilité d’une évolution de cette perception. Ils proposent des messages efficaces pour faire évoluer les mentalités sur la souffrance psychique. La France se doit de rattraper son retard en la matière en prenant conscience de l’importance de la question et en se dotant des outils adéquats. La Fondation Falret espère initier ce mouvement attendu.
Par Annick Hennion, Directrice de la Fondation Falret
Aujourd’hui, 1 Français sur 5 est ou sera concerné au cours de sa vie entière par un trouble de santé mentale, un chiffre amené à croître avec le temps. Pourtant, la connaissance du public sur ce sujet reste aujourd’hui extrêmement limitée. Le regard des citoyens à l’égard des personnes handicapées psychiques n’a pas assez évolué et reste stigmatisant, les excluant de la société qui les entoure.
[...] Aujourd’hui, près de deux-tiers des patients atteints de cette maladie complexe ne répondent pas aux traitements ou souffrent d'effets secondaires. Dès lors, favoriser le développement d’innovations diagnostiques et thérapeutiques est une voie majeure de la recherche en psychiatrie. Un domaine qui vient d’être mis à l’honneur par le Prix Marcel Dassault. Pour sa 5ème édition, le jury international a récompensé les travaux de Nicolas Glaichenhaus, professeur d’immunologie à l’université Sophia Antipolis de Nice. Avec son équipe, il développe un algorithme mathématique qui permettra de choisir le meilleur traitement pour les patients schizophrènes à partir d’une simple prise de sang. Un premier pas vers la médecine personnalisée en psychiatrie. Rencontre.
Résumé : Une simple prise de sang pour choisir le traitement le plus efficace pour soigner un patient atteint de schizophrénie ? Le Prix Marcel Dassault 2016 récompense Nicolas Glaichenhaus pour ses travaux qui visent une réponse personnalisée en psychiatrie.
Par Handicap.fr / Emmanuelle Dal'Secco, le
Peut-on imaginer que, d'ici quelques années, un psychiatre pourra, sur la base d'une simple prise de sang, prescrire le traitement le plus approprié à ses patients atteints de troubles psychiques ? Un espoir colossal lorsqu'on sait que ces derniers touchent en France une personne sur cinq, et deviendront d'ici 2020 la première cause de handicap dans le monde. Soutenir la recherche en psychiatrie est plus que jamais une priorité pour mieux comprendre les causes et les mécanismes de ces maladies, mieux connaître les facteurs de risque environnementaux et favoriser le développement d'innovations diagnostiques et thérapeutiques. Pour la 5e année, la Fondation FondaMental et le Groupe Dassault s'unissent donc pour soutenir les travaux de recherche les plus prometteurs au travers du Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales.
Droits des malades, des patients, des personnes, des usagers du système de santé, des assurés sociaux… Ces expressions multiples sont le signe que le droit et la science politique ont longtemps eu du mal à circonscrire les enjeux liés aux droits de la personne en matière de santé.
Or, depuis le 4 mars 2002, la loi a consacré des droits aux malades ; elle a renforcé leurs responsabilités pour garantir non seulement leur protection, mais aussi celle de la collectivité.
Rémi di Francia n’en revient pas. Sa vidéo parodique sur l'internat diffusée le 16 novembre dernier rencontre un énorme succès sur les réseaux sociaux. L’étudiant en cinquième année d’internat à l’hôpital de La cavale blanche, à Brest, a confié sa surprise au journal « Ouest France ».
Le film de près de 5 minutes raconte avec beaucoup d’autodérision les péripéties d’un interne en orthopédie, sur le principe de la série « Bref », diffusée sur Canal Plus en 2011 et 2012. En trois semaines, il a été visionné près de 400 000 fois sur la page Facebook « Et ça se dit médecin », à laquelle « le Quotidien » avait consacré un article au mois d’octobre dernier.
Créé à Genève à l’occasion du 50e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le Prix de Genève pour les Droits de l’Homme en Psychiatrie vient honorer toute personne ou association qui a contribué de façon exceptionnelle à défendre les Droits de l’Homme dans les domaines de la psychiatrie et de la santé mentale.
A notre connaissance, il s’agit du seul prix existant dans ce domaine encore peu reconnu.
Au cours des dernières années, un jury international présidé par Madame Ruth Dreifuss, ancienne présidente de la Confédération, a attribué le Prix en 2014 au Dr Ka Sunbaunat, un psychiatre cambodgien considéré comme «le Père» de la psychiatrie dans son pays après le génocide des Khmers rouges en 2011 au Dr Naasson Munyandamutsa, un psychiatre rwandais formé en Suisse qui avait choisi de rentrer dans son pays après le génocide pour y développer les services de santé mentale et, en 2008, au Dr Semyon Gluzman, un psychiatre ukrainien qui a passé des années en prison pour avoir dénoncé l’utilisation de la psychiatrie à des fins politiques dans l’ex-URSS.
Intervenant pour l’association Lapins à plumes, Thomas Charles (au centre) conseille, encourage et stimule les jeunes patients qui participent à l’atelier - CHU Nantes
Depuis la rentrée 2015, un atelier slam est proposé aux patients des unités Espace, Barbara et Salomé du CHU de Nantes. Sans jugement ni pression, il invite et incite les jeunes en souffrance à s’exprimer.
Roulement de tambour : les mains des participants battent la tablette devant eux. Applaudissements d’encouragement par les mêmes. Chacune à leur tour, Océane, Sylvie, Elsa, Christine se lèvent et lisent le texte qu’elles ont rédigé en un quart d’heure à partir d’un thème de leur choix : un mot au départ, puis d’autres, par association d’idées, constituent l’armature d’une poésie. Quelques minutes pour dire leurs difficultés, leur désespoir, leurs espoirs, avec humour ou gravité…
La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « La Médecine antique », de Vivian Nutton.
LE MONDE DES LIVRES| | Par Roger-Pol Droit
La Médecine antique (Ancient Medicine), de Vivian Nutton, traduit de l’anglais par Alexandre Hasnaoui, Les Belles Lettres, « Histoire », 618 p.
Au premier abord, rien ne surprend. Depuis la nuit des temps, il existe des malades, des corps enfiévrés, infectés ou blessés. Abcès, fractures, épidémies accompagnent le fil des siècles. Pour les soigner, toujours des remèdes, des gestes à observer, des pratiques transmises. Et des « trucs » de toutes sortes pour reconnaître les symptômes, discerner les évolutions, appliquer les bonnes recettes. Ce qui suppose des gens qui savent, thérapeutes, guérisseurs ou médecins.