Shutter Island, Fight Club, Shining, Black Swan... Au cinéma, les schizophrènes sont (presque) toujours des fous dangereux. Mais qu'en est-il dans la « vraie vie » ? Faut-il avoir peur de la schizophrénie ? On fait le point avec Antoine Spath, psychologue à Paris.
La schizophrénie est une maladie qui véhicule beaucoup d'idées reçues. Pour l'imaginaire commun, le schizophrène, c'est un homme un peu bizarre qui a plusieurs personnalités, qui « entend des voix dans sa tête » et qui se comporte comme un fou... On l'imagine facilement sous le masque d'un tueur en série : on a peur de lui.
Il faut dire qu'au jeu des fantasmes, le cinéma ne nous aide pas. Dans Shining, Jack Nicholson (glaçant) essaye d'assassiner sa femme et son fils, poussé par ses hallucinations. Dans Black Swan, la jolie danseuse (Nathalie Portman) se transforme en créature violente et inquiétante. Dans l'excellent Psychose d'Alfred Hitchcock, Norman Bates est un tueur en série schizophrène particulièrement effrayant. Et on ne vous parle même pas de Shutter Island...
« Dans la vie réelle, les schizophrènes ne sont pas plus dangereux que vous et moi, affirme d'emblée Antoine Spath, psychologue à Paris. Bien sûr, certains meurtriers sont schizophrènes, comme d'autres sont diabétiques : est-ce vraiment une raison pour stigmatiser tous les malades ? »
Le ministère de la Santé publie sur son site Internet des repères à l'usage des professionnels de santé, pour « mieux accompagner la fin de vie en France », après que la loi Leonetti-Claeys du 2 février 2016 a renforcé les droits des patients, rendu les directives anticipées plus contraignantes et ouvert le droit à une sédation profonde et terminale.
« Chacun peut exprimer ses volontés sur la fin de vie, qu'il soit en bonne santé ou malade. Parlons-en avant : vous êtes les mieux placés pour aborder la fin de vie avec les patients », exhorte ce guide.
Au Kenya, la grève nationale de 5 000 médecins, infirmières, pharmaciens et dentistes hospitaliers, lancée ce lundi, a des conséquences dramatiques pour la sécurité des patients.
Un jeune homme de 24 ans et deux femmes sont décédés dans deux hôpitaux publics, où aucun service minimum n'est fourni, selon des sources hospitalières. D'autres ont été dirigés vers des soins en cliniques, que la majorité de la population ne peut pas s'offrir financièrement.
Un agent de sécurité a aidé une femme à accoucher, et une enfant orpheline a été laissée seule dans une chambre sans personne pour s'occuper d'elle, rapporte la presse.
Un accord de 2013 non respecté
Selon la police, plus d'une centaine de patients se sont échappés du seul hôpital psychiatrique du pays ce lundi, situé dans la capitale Nairobi.
Les conduites addictives dans un contexte professionnel, en particulier la consommation de drogues et de psychotropes, sont une préoccupation récente du monde du travail et des pouvoirs publics.
La deuxième journée nationale de prévention des conduites addictives en milieux professionnels, organisée par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA), le ministère du Travail et le ministère de la Fonction publique a été l'occasion de plaider pour une nouvelle approche des conduites addictives en milieu professionnel.
Nouvelles normes de travail, tensions et addictions
Les nouvelles normes du travail contemporain (flexibilité, intensification du travail, individualisation du travail et des responsabilités, etc.) induisent des tensions (précarité, hyperactivité et hypercompensation, stress, etc.) pouvant conduire certains agents à adopter des comportements addictifs aux drogues, licites ou illicites, et aux psychotropes.
Pour le Pr Michel Reynaud, psychiatre addictologue et président du Fonds Actions Addictions, « l'entreprise peut être plus ou moins incitative ou, au contraire, plus ou moins régulante ». Par ailleurs, « les individus sont plus ou moins vulnérables aux addictions ». Enfin, les raisons qui font qu'un employé va se tourner vers la consommation de substances addictives peuvent être très différentes, comme « rechercher une sensation ou gérer un malaise au sein de l'entreprise », les deux pouvant cependant se combiner.
29/11/2016 Quelle sera la véritable innovation disruptive des prochaines années, celle qui va changer radicalement notre rapport au monde ? L’IA, les robots, la réalité virtuelle ? La surprise pourrait nous venir de la biotech, avec CRISPR (que nous avons déjà présenté dans un article précédent). Je ne vais pas dans les lignes qui suivent égrener toutes les innovations impliquant cette technique, parce qu’il y en a au moins une par jour. Peut-être avez vous déjà lu d’ailleursdans la presse qu’une équipe chinoise a appliqué pour la première fois cette technique à un patient humain atteint d’un cancer. Voyons plutôt les questions posées par l’impact de cette technologie, au plan éthique, économique, mais aussi politique.
Les questions éthiques
Les bioéthiciens se sont naturellement emparés de l’affaire. C’est notamment le cas du Conseil de bioéthique de Nuffield, qui a publié en septembre 2016 un imposant rapport de 130 pages sur les conséquences d’une généralisation de l’ingénierie génétique. Cette organisation a ainsi repéré deux problématiques potentielles qui, selon elle, doivent être particulièrement surveillées. La première est celle de la reproduction humaine. Ne risque-t-on pas de créer des « bébés à la carte » ? L’autre concerne le bétail.
Chaque jour, Marie-Carmen Carles croise les doigts. Pourvu qu’aucun événement ne perturbe la collecte de dons qu’elle orchestre pour le Secours catholique. En novembre et décembre, l’organisation récolte environ 35 millions d’euros, autant que durant les dix autres mois de l’année. « C’est le moment où il ne faut pas se rater ! »
En 2015, les attentats du 13 novembre à Paris avaient tout bouleversé.
« Juste après, il y a eu quinze jours de sidération pendant lesquels les gens n’ont plus donné, raconte Mme Carles. Décembre a été meilleur, sans compenser complètement le manque à gagner. »
Cette année, tout a été préparé pour obtenir davantage. Première étape : la publication en novembre de données sur la pauvreté. Un rapport repris par les médias, et cité lors du dernier débat de la primaire de la droite. Deuxième temps, le lancement d’une campagne pour soutenir l’association. Au programme, affiches, publicités dans la presse et à la télévision, témoignages dans les paroisses… Enfin, 2 à 3 millions de Français vont recevoir dans les prochains jours des courriers et des mails les appelant à faire un don.
Adepte de l’absurde et de l’humour noir, il a créé des personnages très singuliers, de Gai-Luron au professeur Burp, en passant par Superdupont…
LE MONDE |
Marcel Gottlieb, plus connu sous le pseudonyme de « Gotlib », est mort, dimanche 4 décembre, à l’âge de 82 ans, a fait savoir son éditeur. Il s’est fait avant tout connaître pour ses histoires humoristiques comme Gai-Luron et la Rubrique-à-brac.
« Les millions de lecteurs ayant appris à rire dans les pages de la “Rubrique-à-brac”, des“Dingodossiers” ou de “Gai-Luron” perdent un humoriste fascinant, un dessinateur virtuose, un touche-à-tout iconoclaste et un ami cher qui parvenait à provoquer le rire à la moindre de ses pages », ont annoncé à l’Agence France-Presse les éditions Dargaud.
Les Drs Luc Kerboull et Olivier Schraub, Mathilde de Vaucorbeil ... Crédit Photo : S. Martos
À l'occasion de l'opération annuelle de la sécurité des patients, du 21 au 25 novembre, la clinique chirurgicale Arago, dans le XIVe arrondissement de Paris, a ouvert ses portes ce mercredi à Anne-Marie Armanteras-de Saxcé, directrice générale de l'offre de soins (DGOS, ministère de la Santé), pour échanger et mesurer l'implication des équipes médicales autour de la qualité et de la sécurité des soins. Au programme : visite du « bloc des erreurs », présentation de la fiche de liaison de sortie et de la conciliation médicamenteuse. « Le Quotidien » était présent.
Alternative à l’expulsion, un programme de maintien à domicile des locataires souffrant de troubles mentaux est développé depuis deux ans au sein de PCH, avec le relais des professionnels de santé.
Gérer un parc de logements sociaux est une chose. S’occuper des troubles mentaux des personnes qui en sont les locataires en est une autre. Depuis 2015 pourtant, l’Office public Plaine Commune Habitat développe un programme intitulé « Logement et santé mentale », d’ailleurs primé dernièrement par la Fédération des OPH. « L’objectif était d’accompagner, par les professionnels de santé mentale, une vingtaine de personnes par an, en situation de troubles du comportement.
On en est à une centaine sur 18 mois !» D’après Nassira Abbas et Tania Berki, les besoins sont d’autant plus grands qu’ils ont souvent à voir des situations d’isolement et de rupture de lien social, comme elles en voient se multiplier. L’une est directrice des politiques sociales, et l’autre était assistante sociale dans le « service dédié à l’accompagnement des locataires en difficulté ». Des fonctions en première ligne de cette détresse humaine « qui dérange » entre toutes, la maladie mentale. Pour remédier aux troubles de voisinage qui peuvent en résulter, « l’urgence et le manque de réponse adaptée rendaient inéluctable l’expulsion du locataire », expliquent-elles.
Le dispositif qu’elles ont mis en place avec l’Établissement public de santé de Ville-Evrard, la direction municipale de la santé et son Conseil local de santé mentale est exemplaire. Tania Berki, qui en est la coordinatrice, rapporte le cas de cette femme, seule avec son fils de 12 ans, dont des « locataires réclamaient son départ. Elle décompensait en harcelant ses voisins avec une arme blanche ». Sitôt le signalement effectué, Tania Berki s’est rendue au domicile, a mené une première enquête, et constaté que « l’enfant n’était pas en danger ».
Dans nos pays, l’hygiène du corps, de l’eau et des aliments a certainement fait gagner quinze ans d’espérance moyenne de vie à la naissance (EMVN) ; les vaccinations, autant, et les antibiotiques ont ajouté quelques années à ce bilan. Ces chiffres sont considérables, car la population bénéficiaire de ces progrès a été celle des enfants dont la survie a mathématiquement le plus fort impact sur les chiffres de l’EMVN. La mortalité des enfants de moins de 1 an était encore de 25% en 1925, contre 0,4% aujourd’hui.
Enfin les progrès de l’habitat, de l’éducation, et des conditions de travail ont grandement contribué à faire passer l’EMVN de 25 à 70 ans entre 1750 et 1950.
« Simplifier la vie quotidienne des personnes handicapées et améliorer leurs droits sociaux », tel est l'horizon de la feuille de route composée de 90 mesures, que le gouvernement a présenté lors du comité interministériel du handicap, le 2 décembre, à Nancy.
« Les réponses ne sont pas toujours satisfaisantes, alors même que 12 millions de Français vivent avec un besoin spécifique en matière d'autonomie », a reconnu le Premier ministre Manuel Valls.
Consultations spécifiques, soins dentaires, et audioprothèses
Au chapitre de l'accès aux soins, 7,4 millions d'euros supplémentaires seront débloqués pour financer des consultations dédiées au handicap en 2017 et 2018 et 10 millions pour des unités de coordination, rattachées à la psychiatrie de secteur, destinées à accompagner les personnes handicapées psychiques. Ces dernières pourront aussi bénéficier de 800 nouvelles places au sein de résidences accueil et de pensions de familles, et de 30 places d'appartement de coordination thérapeutique.
Les médecins libéraux devront attendre début 2017 pour qu'on s'occupe d'eux. Mais pour l'heure, Marisol Touraine a présenté lundi matin sa "Stratégie nationale d'amélioration de la qualité de vie au travail" à destination des établissements de santé et médico-sociaux avec création d'un observatoire national, mise en place de médiateurs, ou d'un numéro vert à l'intention des hospitaliers…
"Prendre soin de ceux qui nous soignent", voilà l'ambition évoquée lundi par la ministre. En septembre déjà, elle avait en effet annoncé la préparation d'un plan, émue du suicide de 5 infirmiers l'été dernier.
A l'occasion de la Journée internationale des enfants disparus, organisée lundi 25 mai, francetv info détaille le nombre et le type de disparitions constatées chaque année en France.
Ils ont 5, 8, 12 ou 16 ans... Parfois, ce sont des nourrissons. Ils sont introuvables pendant quelques heures, des mois, voire des années. Environ 50 000 mineurs disparaissent chaque année en France, selon des chiffres issus du Fichier des personnes recherchées (FPR) du ministère de l'Intérieur. Ces données sont rassemblées par le Centre français de protection de l'enfance-Enfants disparus (CFPE-Enfants disparus), qui gère le 116 000, numéro d'urgence gratuit, mis en place pour écouter et soutenir les familles d'enfants disparus.
Francetv info vous propose plusieurs graphiques pour comprendre ces disparitions de mineurs en France, à l'occasion de la Journée internationale des enfants disparus, organisée lundi 25 mai.
Note : Les données utilisées dans les graphiques donnent des tendances. Ce sont des indicateurs généraux et il s'agit de personnes enregistrées dans un fichier pendant une année.
La rénovation des laboratoires de neurophotonique et de neuroimagerie du CRIUSMQ est amorcée. De l’équipement et une animalerie figurent aussi sur la liste des ajouts. Sur la photo, Pierre Marquet, psychiatre et responsable de la chaire de recherche.
S’il y a un domaine médical qui souffre de carences majeures dans notre pays, aussi bien en infrastructures qu’en personnel spécialisé, c’est la prise en charge des maladies mentales.
Malgré une certaine volonté gouvernementale concrétisée par un Programme de mise à niveau du secteur, le Maroc ne compte encore aujourd’hui qu’un seul psychiatre et 2 infirmier(e)s pour 100.000 habitants, peu d’infrastructures d’accueil, manquant terriblement de moyens, et offrant des conditions souvent inhumaines d’internement.
Philosophe et théologien, François Roustang est décédé dans la nuit du 22 au 23 novembre, à l’âge de 93 ans.
LE MONDE| | Par Elisabeth Roudinesco (Historienne et collaboratrice du "Monde des livres")
François Roustang, mort dans la nuit du 22 au 23 novembre, à l’âge de 93 ans, auteur d’un grand nombre d’ouvrages, était avant tout un extraordinaire clinicien, animé d’une passion de guérir et d’une empathie pour ses patients assez unique dans le monde de la psychothérapie et de la psychanalyse. En témoigne la manière dont, un jour de 2005, il traita en une séance unique l’écrivain Emmanuel Carrère, qui lui rendit visite en songeant au suicide : «Oui, c’est une bonne solution », lui dit-il. Et il ajouta après un silence : « Sinon vous pouvez vivre. »
Né le 23 avril 1923, il entre, à l’âge de 20 ans, dans la Compagnie de Jésus tout en poursuivant des études de philosophie et de théologie. A partir de 1956, il fait partie de la revue Christus, dont il devient le directeur en 1964. En même temps, il se tourne vers la psychanalyse et devient, avec ses amis Louis Beirnaert et Michel de Certeau, membre de l’Ecole freudienne de Paris (EFP), fondée par Jacques Lacan. C’est alors qu’il commence une première cure avec Serge Leclaire.
En 1966, il fait paraître un article intitulé « Le troisième homme ». Il y démontre que le concile Vatican II a favorisé l’émergence de chrétiens qui ne pratiquent pas et ne se reconnaissent plus dans les valeurs de la foi et des sacrements. L’article aura un retentissement important dans les milieux catholiques.
Cette prise de position iconoclaste est la conséquence directe des transformations opérées par la cure sur les opinions de l’auteur, qui a lui-même perdu la foi. La Congrégation ne s’y trompe pas et démet Roustang de ses fonctions. Quelque temps plus tard, il rompt avec l’Eglise, quitte l’habit, se marie et devient psychanalyste en vouant à Freud et à Lacan une admiration sans bornes.
Trouble-fête
Mais, après avoir vécu son passage à la pratique psychanalytique comme une véritable libération, il constate avec fureur et amertume que l’EFP s’est transformée en une Eglise avec ses idolâtres et ses rituels convenus. Rien ne le révolte plus que les relations de servitude entre un maître et ses élèves. Et, pour tenter de comprendre pourquoi une doctrine aussi critique que la psychanalyse a pu se transformer en une nouvelle religion, il s’oriente vers une mise en cause radicale de ce qu’il avait tant aimé. De fait, il participe à un vaste mouvement de contestation qui traverse, à cette époque, tous les courants français de la psychanalyse. Emmené par René Major et soutenu par Jacques Derrida, ce mouvement, incarné par les cahiers Confrontation, se déploie joyeusement sur la scène psychanalytique parisienne.
En 1976, Roustang publie un ouvrage qui deviendra le manifeste le plus flamboyant de cette nouvelle orientation antidogmatique : Un destin si funeste (Editions de Minuit). S’appuyant sur une lecture critique des relations de Freud avec certains de ses disciples (Carl Gustav Jung, Georg Groddeck, Sandor Ferenczi), il accuse la doctrine psychanalytique d’être l’arme d’une folie destinée à rendre l’autre fou. Et, du coup, il fait de la cure par la parole l’instrument d’une sorte de viol subjectif qui, sous couvert de renoncement à l’hypnose, ne fait que reconstruire la dialectique aliénante du maître et de l’élève.
Laforcade a pu sans évoquer nos blocages annoncer la donnée nouvelle essentielle, la place reconnue aux usagers, puis avec la levée de la censure sur le Rapport Demay la consolidation de la « Politique de Secteur », et malgré la confusion des idéologies qu’il reprend de l’Administration, il nous apporte une nouvelle fort utile
Une enquête publiée vendredi par une association de proches de patients dresse un constat sombre des soins psychiatriques et appelle à repenser l’acompagnement des malades.
Délais de prise en charge trop longs, diagnostics trop tardifs, réponse médicamenteuse trop fréquente, absence d’accompagnement médical et social… L’étude publiée vendredi 2 décembre par l’Unafam, une association de proches de personnes malades et/ou handicapés psychiques, dresse un paysage bien sombre des soins psychiatriques en France.
Pour la moitié des 2 807 personnes qui ont répondu en ligne à cette enquête, la première prise en charge de leur proche a eu lieu par les urgences. « Comme on n’a pas su repérer les premiers symptômes, l’entrée dans la maladie se fait par une crise qui nécessite l’hospitalisation », déplore Béatrice Borel, la présidente de l’Unafam. Une situation d’une rare violence pour le malade et ses proches.